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| Joseph Conrad | |
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Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Joseph Conrad Dim 24 Aoû 2008 - 22:00 | |
| Au coeur des ténèbres Marlow, vieux marin anglais, et ses amis, passent la nuit sur un bateau, sur la Tamise. La nuit tombe, les amis discutent de choses et d'autres jusqu'à ce que Marlow relate une aventure survenue au Congo...il y a longtemps. Marlow, narrateur et acteur à la fois, fait glisser son auditoire des rives sombres de la Tamise aux lourds mystères du fleuve Congo, avec une dextérité de peintre flamand: les clairs-obscurs révélés, magnifiés par la petite lumière de la cabine sur la Tamise; le lecteur imagine les visages sortant à peine de la pénombre, les clapotis du fleuve anglais contre la coque, les bruits nocturnes emplissant l'espace et le temps. La magie de la narration opère très rapidement: on part à l'aventure, au temps épique des explorateurs conquérants de nouvelles terres, à la recherche d'un homme mystérieux et inquiétant, Kurtz. Marlow débarque en Afrique noire, à l'embouchure du Fleuve Congo où siègent des comptoirs français. Première mauvaise surprise (mais en est-ce une pour Marlow/Conrad lorsqu'il s'agit des Français?), les colons français et leurs attitudes grossières, leur étroitesse d'esprit, leur vanité, leur bêtise brutale envers la population indigène et leur manque de savoir-vivre. Deuxième mauvaise surprise, le bateau dont il doit prendre le commandement est sous les eaux, coulé et doit être renfloué. Comme nous sommes loin de tout, les matériaux nécessaires aux réparations arrivent lentement, très lentement. Enfin, la mission peut commencer: Marlow, son équipage hétéroclite dont font partie quelques cannibales (l'épisode de la viande d'hippopotame faisandée jetée par-dessus bord est savoureux) ce qui ne laisse pas d'inquiéter certains passagers, cadres du comptoir français. Le navire vogue et remonte le fleuve Congo, chaque jour s'enfonçant plus profondément dans les terres quasiment inconnues. Tout devient mystérieux, opaque voire sombre. L'inconnu se déroule au fil de l'eau, les appétits d'ivoire s'aiguisent et les conversations traînent sur le personnage, haut en couleurs et étrange, de Kurtz. Le comptoir a décidé de récupérer ce dernier, qui aux dernières nouvelles semblerait au plus mal. Kurtz, l'homme dont on parle beaucoup et que l'on ne voit jamais, l'homme presque légendaire au tableau de chasse d'ivoire incroyablement garni, l'homme qui ose s'aventurer au coeur de la jungle et loin dans la savane, l'homme qui côtoie les "sauvages" sans peur et sans haine. Bref, un être étrange, loin des conventions, auréolé de mystère, suscitant admiration et immense respect. Marlow espère pouvoir échanger avec cet homme si insaisissable, si particulier et épie les profondeurs des rives du Congo, oppressé par la touffeur poisseuse de la sueur de la jungle. La lente progression du bateau est comme un ballet immobile où l'atmosphère pesante d'humidité et de sombre mystère étouffe le moindre bruit, la moindre respiration. Le lecteur avance, aux aguets, les sens en alerte et les yeux écarquillés à force de vouloir percer les enchevêtrements d'arbres et d'herbes annonçant la jungle, à la beauté sauvage et inquiétante. Conrad, avec grand art, fait glisser, subtilement, l'étrangeté d'une nuit sur la Tamise vers la force sublime de l'inconnu d'une Afrique sensuelle, captivante, fascinante et inquiétante. Marlow est subjugué par les émotions et les sentiments qu'elle peut susciter chez les conquérants et comprend peu à peu pourquoi Kurtz est devenu un élément de cette alchimie de couleurs, d'odeurs et d'émotions. Kurtz est allé jusqu'au point de non retour, Kurtz ne peut se détacher de cette Afrique qui offre d'inestimables trésors en échange de l'âme et du coeur. "Une longueur de fleuve s'ouvrait devant nous et se refermait derrière, comme si la forêt avait tranquillement traversé l'eau pour nous barrer le passage au retour. Nous pénétrions de plus en plus profondément au coeur des ténèbres. Quelle quiétude il y régnait! La nuit parfois le roulement des tam-tams derrière le rideau d'arbres remontait le fleuve et restait vaguement soutenu, planant en l'air bien au-dessus de nos têtes, jusqu'à l'aube. S'il signifiait guerre, paix ou prière, nous n'aurions su dire. Les aurores étaient annoncées par la tombée d'une froide immobilité; les coupeurs de bois dormaient, leurs feux brûlaient bas; le craquement d'un rameau faisait sursauter. Nous étions des errants sur la terre préhistorique, sur une terre qui avait l'aspect d'une planète inconnue. Nous aurions pu nous prendre pour les premiers hommes prenant possession d'un héritage maudit à maîtriser à force de profonde angoisse et de labeur immodéré. Mais, soudain, comme nous suivions péniblement une courbe, survenait une vision de murs de roseaux, de toits d'herbe pointus, une explosion de hurlements, un tourbillon de membres noirs, une masse de mains battantes, de pieds martelant, de corps ondulant, d'yeux qui roulaient....sous les retombées du feuillage lourd et immobile. Le vapeur peinait lentement à longer le bord d'une noire et incompréhensible frénésie. L'homme préhistorique nous maudissait, nous implorait, nous accueillait - qui pourrait le dire? Nous étions coupés de la compréhension de notre entourage; nous le dépassions en glissant comme des fantômes, étonnés et secrètement horrifiés, comme des hommes sains d'esprit feraient devant le déchaînement enthousiaste d'une maison de fous. Nous ne pouvions pas comprendre parce que nous étions trop loin et que nous ne nous rappelions plus, parce que nous voyagions dans la nuit des premiers âges, de ces âges disparus sans laisser à peine un signe et nul souvenir." (p 135 et 136) Ce qui est fascinant dans "Au coeur des ténèbres" c'est la symétrie parfaite, la mise en abyme extraordinaire, du récit: d'une part, la narration commence et s'achève sur la Tamise, d'autre part l'évocation de la Tamise comme voie maritime d'invasion par les Romains est le reflet de la remontée du fleuve Congo par le vapeur de Marlow. Deux mondes qui jusqu'au moment de la rencontre s'ignoraient, deux civilisations qui s'observent, s'évaluent et provoquent terreur, due à la différence, de part et d'autre. L'humanité semble toujours être celle de la civilisation qui nous a vu naître alors que la nouveauté inconnue et terriblement différente que nous affrontons ne peut qu'avoir un lointain rapport avec nous et notre monde. L'autre est forcément le sauvage, le barbare (puisque nous ne le comprenons pas!), celui qui de par sa nudité possède la force de la liberté, la force de "la vérité dépouillée de sa draperie de temps" (p 136). Les vêtements ne sont que des acquis, "jolis oripeaux, - oripeaux qui s'envoleraient à la première bonne secousse." (p 136). Conrad brandit un miroir à son lecteur et l'image, les images qui lui sont renvoyées l'amènent à regarder d'un oeil nouveau la différence de l'Autre qui est aussi humain que lui! "Au coeur des ténèbres" apporte une lumière inestimable: celle de l'aventure intérieure qui éclaire plus justement une vision du monde souvent pervertie par les a priori et la peur de l'Autre, cet inquiétant et fascinant inconnu. | |
| | | Sydney Envolée postale
Messages : 166 Inscription le : 14/10/2008
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 23 Jan 2009 - 15:17 | |
| Je ne partage que modérément votre enthousiasme concernant Au cœur des ténèbres. J'ai trouvé l'écriture de Conrad (c'est le seul roman que j'ai lu de lui à ce jour), hum... disons pâteuse, et lourde, limite contraignante, ce qui a grandement limité mon immersion. J'ai été tiré jusqu'au bout par la seule évocation du personnage de Kurtz, que j'ai trouvé particulièrement attirant, même si j'ai tendance à penser que c'est davantage ce que j'en savais à travers Apocalypse Now que l'écriture de Conrad qui m'aie tenu en halène.
Je trouve aussi que la première partie, d'avantage tournée vers le colonialisme, si elle était osée à l'époque de Conrad, à aujourd'hui assez mal vieilli. C'est un argument difficilement défendable certes, mais ajouté a l'écriture "lointaine" de son sujet, le texte n'a réussi à me rester en main qu'au prix d'un certain effort.
Je n'avais pour ma part aucun apriori sur Conrad avant cette lecture... Maintenant c'est fait. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 23 Jan 2009 - 15:46 | |
| - Sydney a écrit:
- Je n'avais pour ma part aucun apriori sur Conrad avant cette lecture... Maintenant c'est fait.
dommage que tu n'as pas ressenti autant de plaisir en lisant ce roman - et lire devrait quand même résulter à cela Je dois dire que Le compagnon secret reste toujours mon préféré et j'ai commandé le roman qui va sortir ces jours-ci en poche.. je veux certainement continuer avec cet auteur | |
| | | Sydney Envolée postale
Messages : 166 Inscription le : 14/10/2008
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 23 Jan 2009 - 16:00 | |
| Je reviendrai sans doute à Conrad, et même à Au cœur des ténèbres. Je suis toujours sceptique quant à mon jugement quand je n'apprécie pas un œuvre dont l'importance, dans la critique comme dans l'influence qu'elle exerce, fait l'objet d'un tel consensus. Une deuxième lecture me fait rarement changer d'avis (je trouve Zola, par exemple, le plus en plus mauvais à chaque tentative), mais a au moins le mérite d'étayer mon argumentation. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 23 Jan 2009 - 16:05 | |
| - Sydney a écrit:
- Je reviendrai sans doute à Conrad, et même à Au cœur des ténèbres. Je suis toujours sceptique quant à mon jugement quand je n'apprécie pas un œuvre dont l'importance, dans la critique comme dans l'influence qu'elle exerce, fait l'objet d'un tel consensus. Une deuxième lecture me fait rarement changer d'avis (je trouve Zola, par exemple, le plus en plus mauvais à chaque tentative), mais a au moins le mérite d'étayer mon argumentation.
c'est digne d'éloges ce que tu dis.. mais je pense qu’on peut quand même parfois se fier à son goût de lecteur - même s'il n'est pas dans la ligne de "tous" Et si tu veux revenir à Conrad - essaies plutôt un autre avant la relecture.. cela pourra aussi changer ton avis sur Au cœur des ténèbres | |
| | | Sydney Envolée postale
Messages : 166 Inscription le : 14/10/2008
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 23 Jan 2009 - 16:21 | |
| - Citation :
- essaies plutôt un autre avant la relecture.. cela pourra aussi changer ton avis sur Au cœur des ténèbres
Je ne l'envisageais pas autrement ^_^. Je me fie à mon gout rassure-toi, et il ne m'arrive que rarement de revenir sur une œuvre (et de fait, encore moins sur mon avis primitif). Cela étant, diverses raisons ont pu contribuer à ma non-immersion: la fatigue, le mauvais état d'esprit au moment de la lecture, ou tout autres aléas de cette sorte, associés au traumatisme stylistique que je viens de subir avec Mort à Crédit, radicalement différent de celui d' Au cœur des ténèbres... bref... comme je le disais, devant le consensus à l'égard du talent de Conrad, je me dois d'être critique envers mon jugement. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 23 Jan 2009 - 23:17 | |
| Joseph Conrad, Un avant-poste du progrès - Citation :
- Editeur
D'un voyage au Congo belge qui l'a bouleversé, Joseph Conrad a tiré le célèbre Cœur des ténèbres, et cet Avant-poste du progrès, qui n'est pas une version préparatoire de l'autre, mais son reflet inversé, encore plus étrange et plus trouble à certains égards. C'est une peinture terrible de l'entreprise coloniale et de son échec. C'est également le portrait inquiétant d'une humanité en grand désarroi dès qu'elle est transplantée loin de ses bases familières. Le lecteur ne trouve aucun manichéisme à quoi se raccrocher : hommes blancs et hommes noirs suscitent tout autant l'inquiétude et la pitié. Sombre et ironique, le style de Conrad rappelle celui de Flaubert et de Maupassant, auxquels il fait ici de nets clins d'oeil. Dans cette nouvelle, on peut ainsi observer, comme sur le vif, la naissance d'un immense écrivain européen - Polonais écrivant en anglais dans l'inspiration d'écrivains français - pour qui la littérature devait traiter du monde entier. Je ressors enchantée de cette lecture. Un livre qui ne contient pas un roman, mais une nouvelle. Avec une soixantaine de petites pages, je dirais qu’on peut l’appeler plutôt nouvelle que roman. Mais n’importe la désignation – le contenu est l’important. Maël Renouard écrit dans la préface qu’on peut parler ici de Bouvard et Pécuchet au Congo. Et c’est vrai qu’on peut reconnaître quelques traits des héros de Flaubert dans Kayerts et Carlier, ces deux hommes qui sont atterris en pays où règne la fièvre, la folie,… faut voir comment ils s’en sortent… De la préface : On ne réduit pas l’intérêt de cette nouvelle, bien au contraire, en remarquant que Conrad y fait pour ainsi dire ses gammes d’écrivainet .. car cette nouvelle est loin d’être une simple version préparatoire de Cœur de ténèbres, elle en est aussi comme le négatif, au sens photographique : d’un texte à l’autre, on croit presque voir clignoter le noir et le blanc des figures.Aussi sur ces points je suis d'accord avec Maël Renouard. Je pense que ce texte est tout à fait autonome et peut se lire avant ou après Cœur de ténèbres – il est à mes yeux assez fort pour être apprécié de juste valeur. Arabella avait écrit sur le fil Sorties en poche - Arabella a écrit:
- Un texte certes intéressant, mais pas aussi dense qu'Au coeur des ténèbres. Conrad y évoque aussi son expérience du Congo belge, mais d'une façon peut être plus directe, moins littéraire, il n'y a pas l'équivalent du personnage hallucinant de Kurtz.
Je lui trouve quand même aussi des côtés littéraires – et Kurtz ne me manque pas du tout – surtout que je trouve que le but n’y est pas de centrer la nouvelle autour d’un tel personnage hallucinant Très bon moment de lecture.. et je vais continuer avec Conrad ! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Joseph Conrad Sam 2 Mai 2009 - 16:11 | |
| Bonne nouvelle pour les amateurs de Joseph Conrad, dont je suis. Arlea publie des inédits de Conrad. Celui-ci s' appelle Le naufrage du Titanic et autres récits sur la mer. L' un d' eux est un un texte sur le Titanic, ce navire qui coula en 2 heures après avoir heurté un bloc de glace, paquebot de luxe et de sordidité en meme temps. Conrad s' interroge sur sur cette catastrophe et les aberrations de la conception du navire. Et sur d' autres questions qui sont au coeur de son oeuvre... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Lun 8 Juin 2009 - 16:56 | |
| tout comme Nezumi j'aime la formule Gallimard/L'imaginaire avec DVD - mais pour celui-ici j'ai le livre et n'aime pas trop le film - mais je l'annonce quand même pour ceux qui veulent découvrir Au coeur des ténèbres (1DVD) - Citation :
- Editeur
Réédité en tirage limité, Au cœur des ténèbres est ici accompagné du DVD du film Apocalypse Now dans sa version définitive, récompensé par la palme d'or au festival de Cannes 1979. Francis Ford Coppola transforme le court roman de Conrad en une fresque hallucinée sur l'enlisement de l'Amérique au Vietnam. Des millions de dollars engloutis, un tournage épique en pleine jungle philippine, un réalisateur visionnaire et mégalomane : plus qu'un grand film de guerre, Apocalypse Now est une aventure poétique et philosophique, toute à la démesure de son auteur | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 15 Jan 2010 - 20:29 | |
| il y aurait des avis sur le lecture vo ou vf ? demande-je sans aucune trace de la moindre arrière pensée. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Joseph Conrad Ven 15 Jan 2010 - 22:21 | |
| C’est un tel classique que je ne peux que recommander la lecture en vo pour toute personne qui aime lire en anglais | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mer 20 Jan 2010 - 11:34 | |
| - Sydney a écrit:
- Je ne partage que modérément votre enthousiasme concernant Au cœur des ténèbres. J'ai trouvé l'écriture de Conrad (c'est le seul roman que j'ai lu de lui à ce jour), hum... disons pâteuse, et lourde, limite contraignante, ce qui a grandement limité mon immersion. J'ai été tiré jusqu'au bout par la seule évocation du personnage de Kurtz, que j'ai trouvé particulièrement attirant, même si j'ai tendance à penser que c'est davantage ce que j'en savais à travers Apocalypse Now que l'écriture de Conrad qui m'aie tenu en halène.
Je lui reprocherais les mêmes travers (à mon goût, hein. Tirez pas!) un peu trop touffu, chargé. Je sais bien que c'est censer refléter la torpeur du cadre, ajouter à la fièvre des sensations, mais chez moi cela n'a pas marché et j'en suis bien désolée. J'ai peiné pour le finir, c'est dire! Hâte de rencontrer ce fameux Kurtz qui ne venait jamais et finalement déçue à l'arrivée. Je ne devais pâs être dans un bon état d'esprit, c'est possible, mais la rencontre n'a pas eu lieu. Et je ne suis pas sûre de retenter un Conrad. Ce qui m'a un peu sauvée ce sont les images d'Apocalypse Now. Envie de revoir le film par contre... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joseph Conrad Mer 20 Jan 2010 - 13:15 | |
| - aériale a écrit:
- Sydney a écrit:
- Je ne partage que modérément votre enthousiasme concernant Au cœur des ténèbres. J'ai trouvé l'écriture de Conrad (c'est le seul roman que j'ai lu de lui à ce jour), hum... disons pâteuse, et lourde, limite contraignante, ce qui a grandement limité mon immersion. J'ai été tiré jusqu'au bout par la seule évocation du personnage de Kurtz, que j'ai trouvé particulièrement attirant, même si j'ai tendance à penser que c'est davantage ce que j'en savais à travers Apocalypse Now que l'écriture de Conrad qui m'aie tenu en halène.
Je lui reprocherais les mêmes travers (à mon goût, hein. Tirez pas!) un peu trop touffu, chargé. Je sais bien que c'est censer refléter la torpeur du cadre, ajouter à la fièvre des sensations, mais chez moi cela n'a pas marché et j'en suis bien désolée.
J'ai peiné pour le finir, c'est dire! Hâte de rencontrer ce fameux Kurtz qui ne venait jamais et finalement déçue à l'arrivée. Je ne devais pâs être dans un bon état d'esprit, c'est possible, mais la rencontre n'a pas eu lieu. Et je ne suis pas sûre de retenter un Conrad.
Ce qui m'a un peu sauvée ce sont les images d'Apocalypse Now. Envie de revoir le film par contre... Hum, tu peux essayer Typhon, c'est court, pas touffu, et vraiment très bien... Ensuite, des goûts et des couleurs... | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Joseph Conrad Jeu 21 Jan 2010 - 7:28 | |
| Typhon? je regarderai à la bibli, merci Expie. C'est vrai que je me sens un peu à contre-sens. Conrad est tant encensé...
Je voulais le lire car beaucoup d'auteurs que j'aime y font référence. Et dernièrement dans Un coeur intelligent, Finkielkraut le cite parmi les auteurs à lire absolument... | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Joseph Conrad Jeu 21 Jan 2010 - 9:23 | |
| aeriale : - Citation :
- dans Un coeur intelligent, Finkielkraut le cite parmi les auteurs à lire absolument...
et Roth, et plein d´autres auteurs d´importance capitale. C´est à l´ombre de CONRAD qu´ils se fortifient. Le rythme... la virilité. | |
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| Sujet: Re: Joseph Conrad | |
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| | | | Joseph Conrad | |
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