Cormac McCarthy

No country for old men


J'en suis au 3/4 et... y'a des fois où je trouve son style un peu lourdingue, qui en fait trop dans le systématique à nous décrire des actions dans une sorte de mécanique précise et ... lourde...

J'ai un extrait pas loin que je vous copierais plus tard, mais vous avez pas senti un chouia de petite gène de trop légèrement indigeste parfois (ça amène pas à repousser le plat, mais juste à l'avoir sur l'estomac un peu trop) ?

Queenie a écrit:

j'entame No country for old men...
J'avais oublié qu'il fallait avoir de l'énergie pour parcourir des lignes écrites par McCarthy.
Il a une façon de nous plonger direct à côté d'un personnage sans même qu'on sache qui il est ni où ni comment ni pourquoi... Et puis Paf, il distille des informations grâce aux actions que ceux-ci mènent.
Finalement un peu comme dans La Route : l'homme est la somme de ses actes (ou un truc du genre hypra philo-socio). Et c'est intéressant, c'est brutal, ça ne laisse pas de compromis, et ne donne pas l'occasion au lecteur de savoir où on l'embarque, et ce qu'il doit penser des personnages. Tout est mystérieux, opaque, et dense.

Queenie a écrit:

No country for old men
J'en suis au 3/4 et... y'a des fois où je trouve son style un peu lourdingue, qui en fait trop dans le systématique à nous décrire des actions dans une sorte de mécanique précise et ... lourde...

J'ai un extrait pas loin que je vous copierais plus tard, mais vous avez pas senti un chouia de petite gène de trop légèrement indigeste parfois (ça amène pas à repousser le plat, mais juste à l'avoir sur l'estomac un peu trop) ?

Je voulais lire ce livre , mais je vais attendre encore un peu.

No country for old men

Extrait du "vous trouvez pas ça lourdingue" ?

Citation :

Le premier homme arrache la feuille du bloc-notes et la tend à son compagnon et celui-ci la lit et la plie et la met dans sa poche de chemise. Puis il lève le bras et ouvre un des placards de cuisine et en sort un pistolet-mitrailleur à finition camouflage et une paire de chargeurs de rechange et ouvre la porte et descend sur le parking et referme la porte derrière lui. Il traverse sur le gravier jusqu'à l'endroit où est garée une Plymouth Barracuda de couleur noire et il ouvre la portière et lance le pistolet-mitrailleur sur le siège côté passager et se baisse pour entrer dans le véhicule et ferme la portière et met le contact. Il donne deux ou trois coups de gaz puis déboîte et passe sur le macadam et allume les phares et passe la seconde et entre sur la route avec la voiture qui s'abaisse sur les gros pneus arrière et qui chasse et les pneus qui hurlent et laissent derrière eux des rouleaux de fumée de caoutchouc.

Par contre j'adore toujours autant sa façon de poser les dialogues, ils sont toujours très précis, forts et utiles.
Chaque mot pèse.

Et il pose bien l'ambiance étouffante et flippante.

J'ai bientôt fini, j'ai hâte de savoir la fin.

Et j'aime bien comme il montre la même scène vue par trois ou quatre personnes différentes.

Quelqu'un avait volé la virgule sur son clavier c'est pour ça qu'il n'en met pas ? (eh... moi aussi j'y arrive c'est plus facile que d'écrire sans lettre "e").

eXPie a écrit:

Quelqu'un avait volé la virgule sur son clavier c'est pour ça qu'il n'en met pas ? (eh... moi aussi j'y arrive c'est plus facile que d'écrire sans lettre "e").

Sans oublier cette pléthore de conjonction de coordination "et"...


Et puis là, sur la faim ça devient la déprime totale en plus...
Je continue, c'est le jour pour broyer du noir à coups de prémolaires.

Fini No country for old men. Je crois que j'en garderais surtout cette ambiance oppressante, ce désœuvrement, cette virilité aussi, ce truc de mordre la poussière mais de se relever quand même, juste parce qu'il le faut.

C'est un bon livre, même si il y a des passages qui m'ont un peu "gênés" stylistiquement surtout.

«La Route» de Cormac McCarthy,
publié en France chez L'Olivier et récemment édité en poche par Points, fait l'objet d'une adaptation cinématographique. Réalisé par John Hillcoat d'après un scénario de Joe Penhall, le film sortira le 16 octobre aux Etats-Unis. On ne connait pas encore la date de sortie en France.

La Route» de Cormac McCarthy

bulle a écrit:

«La Route» de Cormac McCarthy, La Route» de Cormac McCarthy

Vu comme ça, ça ne me donne pas trop envie. Ou alors, il faut oublier complètement le livre.

Je suis arrivée au bout de La route !

Ce livre m'a effrayé car je me dis : c'est possible, ça peut arriver.
J'ai pensé que les Hommes étaient responsables de cet apocalypse.

Quelle est difficile à parcourir cette route qui mène vers l'inconnu.
Des cendres, des cendres et on étouffe sur cette route, on tremble, on souffre, et parfois un peu d'espoir quand ils découvrent de quoi s'alimenter.
La végétation, les animaux, même la mer n'ont de couleur que le gris des cendres.

Parmi les survivants des bandes de méchants qui pratiquent le cannibalisme. Où sont les gentils ?

Les dialogues du Père et de l'enfant dévoilent l'amour qui les lie et la maturité de cet enfant dont l'âge n'est pas donné mais qui est assez jeune pour jouer encore.

Quelle foi il faut à cet homme pour continuer le chemin, la vie, quelle foi il a en cet enfant ; si grande qu'en mourrant il le laisse vivre.

c'est ma première rencontre avec cet auteur.

L'homme tira l'enfant contre lui. Rappelle-toi que les chosesque tu te mets dans la tête y sont pour toujours, dit-il. Il faudra peut-être que t'y penses.
Il y a des choses qu'on oublie, non ?
Oui. On oublie ce qu'on a besoin de se rappeler et on se rappelle de ce qu'il faut oublier.

Le passage que tu as choisi est un excellent reflet de ces discussions minimales et essentielles et terribles et tendres entre le père et l'enfant.

Epi a écrit:

bulle a écrit:

«La Route» de Cormac McCarthy, La Route» de Cormac McCarthy

Vu comme ça, ça ne me donne pas trop envie. Ou alors, il faut oublier complètement le livre.

Au contraire, il faut lire le livre

Bédoulène a écrit:

Je suis arrivée au bout de la route !

Et quelle route hein Un livre puissant qui reste puissant.

bulle a écrit:

Epi a écrit:

bulle a écrit:

«La Route» de Cormac McCarthy, La Route» de Cormac McCarthy

Vu comme ça, ça ne me donne pas trop envie. Ou alors, il faut oublier complètement le livre.

Au contraire, il faut lire le livre

Justement je l'ai lu Bulle et la BA me donne moyennement envie de voir le film parce que j'ai l'impression que tout ce qui fait le livre ne sera pas rendu à l'écran, que c'est un film qui privilégie plutôt le spectaculaire et ça ne me plaît pas trop.

La bande annonce fait en effet très flipper.... ça a l'air d'un film genre Le Jour d'après (que j'ai jamais vu), mais voyez, film-catastrophe + action... bof bof. On verra... peut être que c'est juste pour appâter le chaland.

De grands effets...Il me reste le souvenir au contraire, dans le roman, d'un dépouillement total ...D'une absolue simplicité...
Attendons...

effectivement ce doit être très difficile de rendre l'atmosphère de ce livre.