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| Stephen King | |
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Auteur | Message |
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Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 15:04 | |
| U le trouvais plus "réaliste" ? | |
| | | hardkey Envolée postale
Messages : 169 Inscription le : 29/03/2016 Age : 30 Localisation : Toulouse, ville rose de mon coeur
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 18:14 | |
| Parce que chacun a le droit d'avoir son opinion sur le style d'un auteur et de dire s'il agit sur lui ou non, je me contenterais de faire remarquer qu'au contraire, je trouve la situation de Paul Sheldon particulièrement crédible : Nous sommes dans les années 80, donc déjà les gens sont beaucoup moins au courant de la vie des "personnes connues". Ensuite, il est mentionné plusieurs fois que Sheldon a des habitudes de solitaire et presque d’ermitage pour écrire, surtout depuis que ses mariages ont foiré : donc là aussi, son éditeur et ses proches sont habitués à le voir disparaître pendant des mois. Si tu rajoutes à ça qu'il faut une bonne raison pour lancer une enquête pour une disparition, surtout dans un pays aussi large que les Etats-Unis et aussi scindé à cause des législations qui changent d'état en état, le fait que personne ne s'aperçoive de la disparition de Paul Sheldon ne m'étonne pas du tout. En fait, je ne vois même aucun moyen pour que quelqu'un se mette à sa recherche, sauf s'il avait disparu pendant des années (ce qui n'est pas le cas) ou qu'on soupçonne qu'il ait subit un accident (ce qui finit par être le cas quand sa voiture est retrouvée.) Voilà. | |
| | | Misery Envolée postale
Messages : 114 Inscription le : 13/12/2015 Age : 30 Localisation : Au fin fond du Bazar des Rêves.
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 20:46 | |
| Oui, en effet. Je l'ai ressenti comme ça aussi. Il faut vraiment prendre l'histoire en temps réel, au moment où elle a été écrite, et non pas la penser à travers le prisme de notre époque hypermédiatisée, où toutes les célébrités sont inscrites sur les réseaux sociaux et postent le récit de leurs allées et venues. Pour moi, le motif du kidnapping est tout aussi probable, il suffit de penser à Mark Chapman ou aux fans hystériques qui harcèlent leur idole de lettres d'amour ou de menaces de mort pour se convaincre de la crédibilité du truc. Cela dit, je pense que topocl est plus dérangée par le style d'écriture en lui-même que par les événements : on est souvent plus cléments avec les incohérences d'une histoire si on ne ressent pas d'ennui ou d'indigestion par rapport à la syntaxe. Même si je suis assez d'accord pour dire que je n'en vois pas et que j'y ai cru dur comme fer (et tout le monde le sait, je suis la fan n°1 de Misery ). Bien heureusement, tous les goûts sont dans la nature, et ce serait un peu lourd si tout le monde avait la même opinion. | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 20:53 | |
| Il faudra bien que j'essaie d'en lire un , un jour ! Qui sait , je pourrais devenir addict ! | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 21:05 | |
| En fait, je ne me suis pas posé la question du réalisme car j'ai cru comprendre que le thème central était l'écriture, le fanatisme des lecteurs, incarné ici par un personnage criminel. J'ai la sensation que King a lui même peur de ses créations et a voulu l'exprimer.
Je peux me tromper mais celui-là, je l'avais dévoré.
Ses carnets noirs récemment parus reprennent le même thème.
Je l'ai trouvé fascinant... | |
| | | Misery Envolée postale
Messages : 114 Inscription le : 13/12/2015 Age : 30 Localisation : Au fin fond du Bazar des Rêves.
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 21:16 | |
| - tina a écrit:
- En fait, je ne me suis pas posé la question du réalisme car j'ai cru comprendre que le thème central était l'écriture, le fanatisme des lecteurs, incarné ici par un personnage criminel. J'ai la sensation que King a lui même peur de ses créations et a voulu l'exprimer.
Je peux me tromper mais celui-là, je l'avais dévoré.
Ses carnets noirs récemment parus reprennent le même thème.
Je l'ai trouvé fascinant... J'ai plutôt l'impression que la peur récurrente chez ses personnages est la dépossession de leur oeuvre. - Spoiler:
Dans Shining, l'hôtel semble "aspirer" toute l'inspiration de Jack Torrance, le condamnant ainsi à n'écrire plus qu'une seule et unique phrase, comme lobotomisé. Dans Misery, Paul Sheldon se trouve contraint d'écrire en échange de sa vie, pour ne plus subir la folie d'Annie. Dans La part des ténèbres, Thad Beaumont est là aussi obligé d'écrire, pour protéger sa famille de son double maléfique. Dans la nouvelle Vue imprenable sur jardin secret, Mort Rainey doit affronter un mystérieux inconnu qui le harcèle pour qu'il modifie la fin de son roman.
J'interprète ça comme une peur de l'influence extérieure (lecteurs, maisons d'édition, critiques) et la crainte que ce qu'il écrit finisse par ne plus lui appartenir. Enfin, je peux me tromper. | |
| | | hardkey Envolée postale
Messages : 169 Inscription le : 29/03/2016 Age : 30 Localisation : Toulouse, ville rose de mon coeur
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 21:28 | |
| Pour moi, Annie Wilkes représente surtout la part de lui-même qui le détruisait, son addiction. Et pour King aussi. : - On Writing, by Stephen King a écrit:
- By 1985 I had added drug addiction to my alcohol problem, yet I continued to function, as a good many substance abusers do, on a marginally competent level. I was terrified not to; by then I had no idea of how to live any other life. I hid the drugs I was taking as well as I could, both out of terror—what would happen to me without dope? I had forgotten the trick of being straight—and out of shame. I was wiping my ass with poison ivy again, this time on a daily basis, but I couldn’t ask for help. That’s not the way you did things in my family. In my family what you did was smoke your cigarettes and dance in the Jell-O and keep yourself to yourself.
Yet the part of me that writes the stories, the deep part that knew I was an alcoholic as early as 1975, when I wrote The Shining, wouldn’t accept that. Silence isn’t what that part is about. It began to scream for help in the only way it knew how, through my fiction and through my monsters. In late 1985 and early 1986 I wrote Misery (the title quite aptly described my state of mind), in which a writer is held prisoner and tortured by a psychotic nurse. In the spring and summer of 1986 I wrote The Tommyknockers, often working until midnight with my heart running at a hundred and thirty beats a minute and cotton swabs stuck up my nose to stem the coke-induced bleeding. Tommyknockers is a forties-style science fiction tale in which the writer-heroine discovers an alien spacecraft buried in the ground. The crew is still on board, not dead but only hibernating. These alien creatures got into your head and just started . . . well, tommyknocking around in there. What you got was energy and a kind of superficial intelligence (the writer, Bobbi Anderson, creates a telepathic typewriter and an atomic hot-water heater, among other things). What you gave up in exchange was your soul. It was the best metaphor for drugs and alcohol my tired, overstressed mind could come up with. Not long after that my wife, finally convinced that I wasn’t going to pull out of this ugly downward spiral on my own, stepped in. It couldn’t have been easy—by then I was no longer within shouting distance of my right mind—but she did it. She organized an intervention group formed of family and friends, and I was treated to a kind of This Is Your Life in hell. Tabby began by dumping a trashbag full of stuff from my office out on the rug: beercans, cigarette butts, cocaine in gram bottles and cocaine in plastic Baggies, coke spoons caked with snot and blood, Valium, Xanax, bottle of Robitussin cough syrup and NyQuil cold medicine, even bottles of mouthwash. A year or so before, observing the rapidity with which huge bottles of Listerine were disappearing from the bathroom, Tabby asked me if I drank the stuff. I responded with self-righteous hauteur that I most certainly did not. Nor did I. I drank the Scope instead. It was tastier, had that hint of mint. The point of this intervention, which was certainly as unpleasant for my wife and kids and friends as it was for me, was that I was dying in front of them. Tabby said I had my choice: I could get help at a rehab or I could get the hell out of the house. She said that she and the kids loved me, and for that very reason none of them wanted to witness my suicide. I bargained, because that’s what addicts do. I was charming, because that’s what addicts are. In the end I got two weeks to think about it. In retrospect, this seems to summarize all the insanity of that time. Guy is standing on top of a burning building. Helicopter arrives, hovers, drops a rope ladder. Climb up! the man leaning out of the helicopter’s door shouts. Guy on top of the burning building responds, Give me two weeks to think about it. I did think, though—as well as I could in my addled state—and what finally decided me was Annie Wilkes, the psycho nurse in Misery. Annie was coke, Annie was booze, and I decided I was tired of being Annie’s pet writer. I was afraid that I wouldn’t be able to work anymore if I quit drinking and drugging, but I decided (again, so far as I was able to decide anything in my distraught and depressed state of mind) that I would trade writing for staying married and watching the kids grow up. If it came to that. Un thème que King utilise souvent aussi, c'est le mal que peuvent faire les gens bien. Après tout, c'est lui qui a écrit - Stephen King a écrit:
- Monsters are real, and ghosts are real too. They live inside us, and sometimes, they win.
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| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stephen King Jeu 26 Mai 2016 - 21:39 | |
| Oui, je l'ai dit, la non crédibilité (en tout cas pour moi) n'aurait pas été grave si ça n'avait été d'unennui incommensurable. Inutile, donc, de vous épuiser à me montrer la cohérence du truc, car vous n'empêcherez par aucun argument cette envie qui m'a tenue tout du long de sauter des lignes, des paragraphes et des pages qui m'a tenue tout du long.(Là, je suis contente car j'encourage grandement églantine!) En plus je suis super fière d'être à l'origine d'un des plus longs échanges parus sur le forum depuis longtemps! Rien que pour ça, on peut remercier Stephen King. - Spoiler:
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| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Stephen King Ven 27 Mai 2016 - 6:59 | |
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| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Stephen King Ven 27 Mai 2016 - 21:24 | |
| ça va être difficile de t'en conseiller un autre en tout cas. je tenterais bien d'en relire un un de ces quatre. pour voir. mais question subsidiaire : quel est l'avis de la topocl family sur cet avis ? | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stephen King Sam 28 Mai 2016 - 10:03 | |
| J'avais gentiment offert Misery à mon fils avec l'idée de le lire derrière (malin, hein?) Qui me l'a refilé en disant bof. Et moi, très sûre demoi : oui mais sur le forum ils disent que c'est génial, alors, t'y connais rien.
Quelques centaines de pages plus tard, j'ai fait profil bas et lui, évidemment , petit sourire : Ben tu vois!
Bon après tout ça M topocl n’est pas en train de s'y précipiter , j'ai l’impression. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Stephen King Sam 28 Mai 2016 - 10:16 | |
| muhu. restera au moins le bon souvenir ? si je retente ce sera avec un que je n'ai pas déjà lu. na. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stephen King Dim 29 Mai 2016 - 9:31 | |
| Tu avais lu quoi? Tu en avais pensé quoi? (j'ai pas eu le temsp de relire tout le fil ) | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Stephen King Dim 29 Mai 2016 - 12:03 | |
| Qu'ai-je lu dans mon adolescence de génération intermédiaire... Ca, Misery, Simetierre, Cujo, Dead Zone probablement et sous pseudo (Richard Bachman) Chantier, Rage, ptet Marche ou crève et ptet un autre truc le tout en essayant de ne pas me mélanger les pinceaux avec les adaptations ciné/tv (pas toutes géniales d'ailleurs, y compris ou d'abord les plus connues ?). Les fins, au moins ou surtout les fantastiques, sont nazes mais sinon le suspens, l'angoisse, le thrill (je mordicuse là non ?) ça marchait bien pour moi. En fait c'est souvent un peu pareil d'une fois à l'autre mais ça marche parce qu'il y a toujours des personnages "en défaut" auquel on s'attache qu'ils soient victimes et/ou acteurs du problème. Le dosage de peur/frustration/libération était bien foutu et ça tournait pas mal. Le crédible ou le réalisme c'était tout à fait annexe, de la même façon que pour l'essentiel de ce que je regardais en films et séries à l'époque (et maintenant aussi sans doute). Il faut du détail concret pour raccrocher à une expérience du quotidien mais c'est tout, le reste au contraire il faut que ça flotte un peu histoire de donner plus de place à la possibilité de l'anormal. Reste à savoir si ça marcherait aussi bien sur le panda lecteur aujourd'hui... pas impossible. Pour reboucler sur le cinéma qui est une des autres raisons du succès ou notoriété de Stephen King, si on regarde le dernier film de Carpenter, Christine c'est solide comme adaptation et Dans l'antre de la folie c'est tout bon aussi, le dernier donc The Ward, échec atomique, utilise des ressors brutes pour créer de la tension, pas de raccord avec une logique dans les surgissements à l'écran sans que ce soit si problématique, au contraire à mon avis, because il n'y a pas forcément d'argument du côté de la logique implacable on est plus dans le prérequis d'un genre (qui permet ça) ou dans une histoire qui impliquent des états altérés (degrés de folie). Dans un autre registre qui n'a rien à voir avec Stephen King le personnage joué par Paul Sorvino qui meurt je ne sais combien de fois dans Piège à Hong Kong ( bande-annonce)ce n'est pas non plus un problème. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stephen King Dim 29 Mai 2016 - 13:00 | |
| - animal a écrit:
- Qu'ai-je lu dans mon adolescence de génération intermédiaire... Ca, Misery, Simetierre, Cujo, Dead Zone probablement et sous pseudo (Richard Bachman) Chantier, Rage, ptet Marche ou crève et ptet un autre truc le tout en essayant de ne pas me mélanger les pinceaux avec les adaptations ciné/tv (pas toutes géniales d'ailleurs, y compris ou d'abord les plus connues ?).
ca fait pas mal de pages tout ça! - animal a écrit:
Reste à savoir si ça marcherait aussi bien sur le panda lecteur aujourd'hui... pas impossible. Éternelle question : nous sommes des lecteurs en perpétuel devenir, ce que nous avons lu et aimé nous a formé à lire de nouvelles choses (que nous n'aurions pas forcément aimées précédemment), et à ne plus être aussi sensibles à certaines de ces lectures premières et fondatrices. C'est assez curieux comem processus. - animal a écrit:
- Dans un autre registre qui n'a rien à voir avec Stephen King le personnage joué par Paul Sorvino qui meurt je ne sais combien de fois dans Piège à Hong Kong (bande-annonce)ce n'est pas non plus un problème.
Je suis sûre que Stephen King met de l'humour dans sa construction romanesque et ses personnages. Et qu quand ça accroche, en effet le réalisme n'a de ce fait plus d'importance (ou même que le caractère "improbable" corrobore à l'intérêt). | |
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