Jouer du jazz, c'est comme raconter une histoire

Sa voix rappelle celle de Barry White.

Une voix magnifique et un univers !

mimi a écrit:

Une voix magnifique et un univers !

je te suis pour la voix.. très jolie.. mais je ne suis pas sûre de l'univers..j'avais acheté son premier CD.. et là, ça devient très vite lassant.. elle avait fait un drôle de choix pour mettre des chansons ensemble.. ou je ne sais pas, mais en tout cas, après la 3e chanson j'avais plus envie

vous avez une expression comme "musique pour l'ascenseur" en français?, en tout cas, on utilise cette expression en allemand pour désigner de la musique qu'on entend dans les magasins et autres et qui ne se remarque pas trop mais qui clapote dans le fond.. et ben, elle a fait un CD de musique pour l'ascenseur
une chanson d'elle, oui.. tout un CD, non

Allez, on sort de l'ascenseur et on s'installe dans u jardin d'hiver autour d'une table qui offre du thé chaud et parfumé.

Avec Billie Holiday, un beau duo.

Un peu d'électro-jazz tranquille comme j'aime bien: Bugge Wesseltoft: Yellow is the colour

Je ne suis pas d'accord avec toi, Kenavo en ce qui concerne Melody Gardot. Moi, je ne dis pas "jazz d’ascenseur", je prends rarement l'ascenseur en fait. Je dis "jazz de Prisunic" à cause de cette musique qu'on nous impose souvent dans certains magasins. A une époque, c'était beaucoup de jazz et je détestais ça. Je me suis longtemps détournée du jazz à cause de cela en fait.

J'ai un album de Melody Gardot que j'ai beaucoup écouté au début. Chaque chanson est une perle. Mais il est vrai qu'il est difficile parfois de l'écouter en boucle tellement son univers peut être lourd et mélancolique. Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de l'écouter en concert ou dans une salle sombre, refuge des seuls vrais amateurs de jazz éclairé, semble-t-il. Néanmoins, j'ai vu quelques vidéos et le personnage colle parfaitement avec sa musique. Elle est très jeune, elle est très belle. Et son image marque l'esprit comme sa voix langoureuse et glamour. Ne me dites pas que c'est du mauvais jazz, que ses musiciens sont mauvais et que son univers de solitude ne vous touche pas, que vous passez au travers sans le remarquer, sans le voir, le sentir ou le percevoir. C'est une des plus belles découvertes musicales que j'ai faites ces dernières années. Peut-être n'en ais-je pas faites assez, me direz-vous ? Mais j'aime quelquefois aller lentement et traîner sur ce qui me plaît comme on goûte un bon plat en essayant d'y détecter chaque saveur et chaque parfum. C'est pourquoi je récidive ce matin avec ce petit thé au jasmin.




Bon plaisir !

Quelques jolies histoires...

J'adore cette chanson de Ray Charles.. mais étant une enfant des années Cosby, je suis naturellement follement amoureuse de cette 'version'

Pierrick Pédron (alto sax), Laurent Coq (piano), Chris de Pauw (guitars), Vincent Artaud (electric bass), Franck Agulhon et Fabrice Moreau (drums) et Eric Legnini (claviers additionnels)

j'ai emprunté ce CD parce qu'il est mixé et enregistré par Eric Legnini, un pianiste dont les recherches me paraissent souvent intéressantes. Nous avons là un album dans lequel rien ne dépasse, tout y semble métronomique au point qu'il perd son âme, son coeur, ses tripes. Rien n'est en trop, toutes les lignes mélodiques sont hyper-lisibles, toutes les mélodies d'ailleurs rappellent des airs archi-connus, un brin trempé dans la guimauve (certains parleront d'ascenceur, peut-être) et cela manque cruellement de chaleur, de folie, d'envolée. Il ne suffit pas de mettre un peu de souffle free jazz dans un sax, ni de placer une ligne planante et électrique à la guitare pour faire neuf dans un océan de mollesse, à vouloir jouer en sourdine Pédron endort même ses deux batteurs (!!). Après plusieurs écoutes nonchalantes et une plus sérieuse, je retiens bien peu de cet album sorti en 2009 et encensé par Télérama comme apportant quelque chose de nouveau dans le paysage du jazz français. Malgré le côté chiadé de la prise de son, l'aspect trop lisse, trop propre, trop programmé m'a plutôt déçue...

Rigmor Gustafsson and Radio String Quartet Vienna : Ack Varmland du skona

shanidar a écrit:

Pierrick Pédron (alto sax), Laurent Coq (piano), Chris de Pauw (guitars), Vincent Artaud (electric bass), Franck Agulhon et Fabrice Moreau (drums) et Eric Legnini (claviers additionnels)

j'ai emprunté ce CD parce qu'il est mixé et enregistré par Eric Legnini, un pianiste dont les recherches me paraissent souvent intéressantes. Nous avons là un album dans lequel rien ne dépasse, tout y semble métronomique au point qu'il perd son âme, son coeur, ses tripes. Rien n'est en trop, toutes les lignes mélodiques sont hyper-lisibles, toutes les mélodies d'ailleurs rappellent des airs archi-connus, un brin trempé dans la guimauve (certains parleront d'ascenceur, peut-être) et cela manque cruellement de chaleur, de folie, d'envolée. Il ne suffit pas de mettre un peu de souffle free jazz dans un sax, ni de placer une ligne planante et électrique à la guitare pour faire neuf dans un océan de mollesse, à vouloir jouer en sourdine Pédron endort même ses deux batteurs (!!). Après plusieurs écoutes nonchalantes et une plus sérieuse, je retiens bien peu de cet album sorti en 2009 et encensé par Télérama comme apportant quelque chose de nouveau dans le paysage du jazz français. Malgré le côté chiadé de la prise de son, l'aspect trop lisse, trop propre, trop programmé m'a plutôt déçue...

C'est parfois le piège du studio, on veut tellement bien faire que les aspérités qui donnent la part de génie sont gommées et le résultat rime avec platitude.
Et c'est bien dommage, Pierrick est un alto absolument fabuleux et le projet auquel il s'est essayé ambitieux.

J'ai eu la chance de voir et d'entendre la version concert de ce disque avec cette formation (Sortie Ouest/Béziers) et là, tout le potentiel s'est révélé. Rythmique sans faille, solis coltraniens et final en apothéose avec un solo de guitare qui n'aurait pas déplu à un certain moustachu...

Das Kapital plays Hanns Eisler Conflicts & Conclusions

voici un trio composé de Daniel Erdmann (tenor sax), Hasse Poulsen (guitar) et Edward Perraud (drums) qui a beaucoup de choses à raconter. En s'appuyant sur les musiques du compositeur est-allemand Hanns Eisler, élève de Schoenberg, compositeur de l'hymne national de la RDA et collaborateur de Brecht, ce trio propose une musique d'une énergie absorbante, d'une vitalité magique qui oscille entre une bossa nova percutante et des libertés absolues. Un grand plaisir à découvrir !



(et merci à Igor d'avoir réagi par rapport à Pédron)