Edvard Munch [peintre/graveur]

Content que tu apprécies.
Pour ceux-là, je découvre autant que toi.



Et puis, un rapprochement visuel en passant

Oui.. merci Burly.. épatant .. très beau fil

Magnifique, ce fil..merci!

Voilà, les autoportraits
et les portraits.



1885


1881-82 // 1882-83 // 1886


1889, peignant sa soeur Laura à Aasgaardstrand


1891-92 // 1895


1900


1911


1912


1919 // 1923-24 // 1926


1931 // 1938 (jour de son 75° anniversaire, à Ekely)


1940


1943 (jour de son 80° anniversaire, à Ekely)


1940-44

Une autre dimension

Burlybunch a écrit:

Akt am Korbstuhl (1919-21) (si ce titre parle à quelqu'un...!)

tu dois m'excuser, je n'avais pas vu
même si cela ne change pas le monde la traduction: Akt am Korbstuhl = Nu près de la chaise en rotin

et Merci Burly pour ce travail d'une richesse incroyable!
cela me réconcilie avec ce peintre: ma première rencontre avec son oeuvre fut celle avec "Le cri" qui m'a traumatisée et que j'ai du mal, encore aujourd'hui, à regarder (d'ailleurs j'évite les reproductions de ce tableau).
Merci encore

Arpenter ton œuvre n’est pas de tout repos, cher Edvard.
Déambuler au long de tes rives, marcher sur tes routes, traverser tes ponts, entrouvrir tes fenêtres – apercevoir ce qui se passe dans tes chambres intimes – et finalement se pencher sur tes autoportraits en scrutant tes yeux fous, c’est à coup sûr descendre dans la nuit.

Toi qui t’efforces de peindre « La fresque de la Vie » avec un V majuscule, tu en reviens toujours, comme malgré toi, aux pouvoirs de la mort.

Je peux fermer les yeux, nul besoin de tenir ta main pour savoir où tu m’entraînes.

Tu creuses dans le noir de la peur, de la perte, du deuil.
Pourtant tu t’acharnes à louer la couleur, la lumière qui palpite sur un voile de rideau au printemps.

Tu enflammes l’espace de tes rouges incandescents. D’une touche d’orange vif tu pointes un doigt – un sexe ? – vers la lune, et tu mâches et remâches le phénomène « Vie ». Tu mastiques à pleine bouche, tu tritures et broies et malaxes et déglutis, tu veux cerner les ingrédients exacts, le goût exact, le salé sucré doux amer piquant écœurant.

C’est trop.
C’est toujours trop. Ça ne passe pas, ça pèse sur le foie, ça soulève le cœur.
Et pourtant tu en redemandes.
L’expérience est toujours à recommencer. Il manque toujours un élément à identifier, une saveur clé de voûte, un éclair de compréhension qui briserait l’opacité.

Je connais ton vertige.
Et sans doute sommes-nous nombreux à l’éprouver, aujourd’hui où le monde se crevasse, béant sous nos yeux.

Les cris de tes adolescentes, l’effroi de tes mères au chevet des filles qui ont rejoints par d’autres cauchemars. Plus vastes d’être relayés du nord au sud. Plus terribles de se dévoiler chaque jour sur nos écrans.

Je suis face à l’océan.
La lisère sombre de l’eau jouxte un filet de clarté peu réjouissant.
Les rochers pointent à quelques mètres.
Il ne fait pas bon s’attarder ici.
L’écorce de la terre semble au bord de se soulever.
Sable et dune sont pieuvres assoupies, tentacules prêts à enserrer, à infuser leur poison.
Une bouche fondue ricane au ras du sol.

Cependant, d’un coup de pinceau vigoureux, tu dresses un totem vers la lune.
Un I magnifique de fermeté.
Un I colonne invisible du monde fléchissant.

Comme un soulèvement d’abécédaire pour dire l’impossible, l’inouï, l’inespéré.

Une des seize cartes dont parle Françoise Ascal dans son livre Rouge Rothko que je présente IcI

le jour après le déguisement d'Ezechielle en vampire, evene.fr en parle



Sous les feux de la vamp

source et suite

une poignée de bêtise après la visite de l'expo à la pinacothèque...

première évidence : en vrai et avec variété c'est quand le meilleur moyen de découvrir.

ensuite... pas toujours évident Munch avec ses étranges et grosses ondulations... sombres le plus souvent. j'avoue ne pas réussir à accepter ou apprécier tout. je vais donc me contenter de ce qui me reviens le plus facilement (et je complèterais si d'autres choses me reviennent).

Un élément qui frappe c'est le contraste, en noir et blanc ou en couleur les extrêmes sont très présents et laissent une toute petite marge entre eux, plus pâle, très réduite mais très riche en détails, c'est là que sont les visages, comme une vie humaine qui subsiste écrasée dans un monde pas loin d'être cauchemardeux. De même lorsque plusieurs personnages sont sur le tableau, on peut longuement porter son regard sur le personnage secondaire ou supposé tel.


D'autres choses interpellent, dans les textures notamment , c'est l'aspect morbide des corps dans les Baigneurs par exemple, tableau montrant de jeunes adolescent à la plage, dans lequel l'épaisseur souligne les côtes... brrrrrr...

Des compositions et des motifs qui reviennent font un effet analogue aux représentations religieuses... sorte de mises en évidence de quelque chose de très loin d'un simple instantané de l'image et de codes.

Très diversifié, sans doute alimentaire aussi parfois, les fils conducteurs sont l'angoisse (pas non plus omniprésente) et le rapport obsessionnel à l'autre (pas complètement dissocié de l'angoisse, forcément) avec des fluctuations dans la violence d'une vision oppressée, vision qui donne le sentiment de répondre à au moins autant de codes que sa traduction en peinture.

pas évident !

J'ai été partagée par l'exposition.
On oscille entre des tableaux aux couleurs somptueuses à des tableaux noirs très sombres.
J'ai aimé les sentiments qui ressortent des tableaux et des personnes, même si ceux-ci n'ont pas de visages.

Mais j'ai été surtout étonnée par les diversités de techniques, de "textures", de sujets. Toutes les expérimentations qu'il a faites sont impressionnantes, même si comme animal, je n'ai pas pu tout apprécier.

Coup de coeur pour moi que cette exposition Munch à La Pinacothèque : des oeuvres venant de collections particulières... toute l'évolution et la variété de l'oeuvre du peintre.



«Ce n'est pas une exposition par défaut, assure Dieter Buchhart, commissaire de cet «Anti-Cri» et à qui on doit aussi celle de la Fondation Beyeler en 2007. Nous n'avons pas voulu montrer les mêmes vingt tableaux mythiques de Munch, exposés partout. Nous ne les avons même pas demandés . Ces vingt icônes renvoient toujours à la prestigieuse salle rouge de la Nasjonalgalleriet à Oslo. Elle résume à peine deux-trois ans de la vie du «peintre de la modernité», réunissant tous les grands formats peints autour de 1890. Elle se cristallise autour du Cri car elle fut conçue après la Seconde Guerre mondiale et la mort du Munch. Aux yeux de l'artiste, son tableau le plus important était L'Enfant malade (1885-1886). Nous montrons un autre visage d'un peintre à l'évolution constante, sous l'influence de la photographie et du film. Et le Munch intime des collections privées.»


Femme au chapeau rouge sur le fjord


L’homme que nous vous présentons aujourd’hui n’est pas celui que vous croyez.
Edvard Munch (1863-1944) est connu exclusivement pour une seule œuvre : le Cri. Travail certes emblématique, mais si peu représentatif de l’ensemble de son œuvre. La notoriété exagérée de ce tableau a eu pour conséquence d’occulter la réelle dimension et le vrai message de l’artiste.
Il est étonnant de constater si tôt dans l’Histoire de l’art un artiste se détacher de toutes les conventions auxquelles nous avaient habitué les artistes et les mouvements précédents. Il est prodigieux de remarquer dès les années 1880 Munch s’attaquer aux couches de couleur, de le voir véritablement labourer la surface picturale ou encore laisser son œuvre sous la pluie et la neige, transférer des photographies et des films muets à l’intérieur de ses toiles et de ses œuvres graphiques. Surprenant encore la transgression avec laquelle il supprime les frontières entre les supports et les techniques, dans ses gravures, dessins, peintures, sculptures, collages, photographies et films. Il s’inscrit dans la lignée de William Turner et de Gustave Courbet, Il est le chaînon manquant entre les artistes tels que Pablo Picasso, Georges Braque, Jean Dubuffet et Jackson Pollock dans l’histoire du Modernisme. C'est par ces dépassements sans limite pour l'époque et surtout par son attachement aux qualités matérielles de la peinture et des supports que Munch laisse une œuvre bouleversante d'une force incomparable.

(Commissaire de l'exposition : Dieter Buchhart)







Nu pleurant



La Madone



La puberté



Songe d'une nuit d'été








L'enfant malade




L'enfant



Un très beau baiser!



Les solitaires


Vidéo: ici

Citation :

Le Centre Pompidou présente « Edvard Munch, l'oeil moderne », un ensemble inédit en France d'environ quatre-vingts peintures, trente oeuvres sur papier, cinquante photographies et un film. Éclairant l'oeuvre du célèbre peintre norvégien (1853-1944) sous un jour nouveau, cette exposition montre combien la curiosité de l'artiste pour toutes les formes de représentation de son époque a nourri son inspiration et son travail. Son expérience de la photographie, du cinéma, ses lectures de la presse illustrée ou encore ses travaux pour le théâtre ont profondément influencé une oeuvre dont l'exposition dévoile la fulgurante modernité.

Ce film est une production DACA Centre Pompidou / Let's Pix

Source: dailymotion