Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Carlos María Dominguez [Brésil]

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kenavo
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MessageSujet: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptyDim 6 Juil 2008 - 20:40

Carlos María Dominguez [Brésil] 23-car10

L'auteur vu par l'éditeur
Carlos María Dominguez est né en 1955 à Buenos Aires. Écrivain, critique littéraire et journaliste, il est l’auteur de plusieurs romans et d’une biographie très remarquée de Juan Carlos Onetti. La maison en papier, son premier livre traduit en français, a obtenu le prix Lolita Rubial 2002. Il vit à Montevideo, Uruguay, depuis 1989.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptyDim 6 Juil 2008 - 20:43

Carlos María Dominguez [Brésil] Couver42
La Maison en Papier
Citation :
Présentation de l'éditeur
Ce très joli récit est une fable sur le pouvoir et la fascination des livres, un conte initiatique où le passage de la ligne d’ombre se fait non sur un bateau mais à travers le voyage réel et dramatique entre deux continents d’un roman de Conrad recouvert d’une croûte de ciment.
Un Argentin, professeur à l’Université de Cambridge, est nommé au poste de Bluma Lennon, morte renversée par une voiture alors qu’elle venait d’acheter un exemplaire des poèmes d’Emily Dickinson. C’est lui qui ouvre le paquet adressé à Bluma, posté en Uruguay, sans mention d’expéditeur et dont le contenu l’intrigue : un exemplaire de La ligne d’ombre, rongé par l’humidité et portant des traces de ciment et de mortier sur la couverture, la tranche et les pages. Comme il doit se rendre en Argentine, le narrateur emporte le livre, et de Buenos Aires prend le bateau pour l’Uruguay afin de retrouver le propriétaire du livre et de l’informer du décès de son destinataire. Là, un libraire d’ancien et un ami lui racontent l’étrange histoire de Carlos Brauer, bibliophile, collectionneur, disparu sans laisser d’adresse, mais dont les traces demeurent sur une plage désolée, inhabitée, battue par les vents et l’océan. De plus en plus intrigué par cette étrange histoire, effrayé aussi par le pouvoir que semblaient exercer les livres sur leur propriétaire, le narrateur se rend sur la côte de Rocha où il découvrira le mystère de La ligne d’ombre et, bien sûr, le lien qui unissait Bluma Lennon et Carlos Brauer. Un conte qui paraîtra en Espagne, en Italie, en Angleterre et en Allemagne dans le courant 2004 et qui devrait séduire libraires et lecteurs.

Quand ce livre est sorti en allemand en 2004, je suis tombée par hasard sur la première phrase de ce livre :

« Au printemps de l'année 1998, Bluma Lennon venait d'acheter dans une librairie de Soho un exemplaire ancien des Poèmes d'Emily Dickinson quand, arrivée au deuxième sonnet, au premier coin de rue, elle a été renversée par une voiture. »

Ceci – et le titre du roman – me donnait suffisamment envie de me plonger là-dedans.
Et j’avais raison – pas seulement titre et première phrase sont à déguster.
Si on dit que beaucoup d’auteurs sud-américains tentent souvent vers une forme du surréalisme, Carlos Maria Dominguez ne fait pas tout à fait exception.
Mais aussi bien que je ne parviens souvent pas à entrer dans le monde de ces auteurs, ici la tâche m’était faite plus facile.
Avec des livres comme sujet principal, je supporte même un peu de Surréalisme Wink

Laissez vous emporter avec ce roman dans un voyage comme vous n’en avez encore jamais vécu et retrouvez sur une centaine de pages un univers fait de papier.. et de mots magiques de l’auteur drunken
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eXPie
Abeille bibliophile
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MessageSujet: Re: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptyDim 6 Juil 2008 - 21:13

Tu l'as lu en allemand, alors ?

Se faire renverser en lisant du Dickinson, ça doit faire mal, mais ça peut être positif :
"I like a look of pain because I know it's true" (Emily Dickinson)
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kenavo
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MessageSujet: Re: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptyDim 6 Juil 2008 - 21:20

eXPie a écrit:
Tu l'as lu en allemand, alors ?
oui.. des livres qui sont écrits dans une langue que je ne comprends pas - je les lit –normalement- dans la première langue dont je découvre le livre - et avec une telle couverture aime
( il y a une même une carte de l'Argentine/Uruguay sur papier calque à l'intérieur.. Eichborn est une petite - mais très bonne - maison d'éditons....)
Carlos María Dominguez [Brésil] Papier10

eXPie a écrit:
Se faire renverser en lisant du Dickinson, ça doit faire mal, mais ça peut être positif :
"I like a look of pain because I know it's true" (Emily Dickinson)
Razz
cette ouverture est en fait très intriguant.. et je crois qu'elle était beaucoup la cause qu'on a parlé de ce livre.. mais ici - il y avait raison Very Happy
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Arabella
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MessageSujet: Re: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptyDim 6 Juil 2008 - 22:14

En pleine forme Kenavo, encore un fil d'auteur ouvert, et tentant évidemment.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptyDim 6 Juil 2008 - 23:09

Arabella a écrit:
En pleine forme Kenavo, encore un fil d'auteur ouvert, et tentant évidemment.
Very Happy j'ai gardé encore un peu d'énergie après l’organisation des votes..
et j'espère que ce roman va trouver des parfumés qui vont aimer autant que moi...
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Chatperlipopette
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MessageSujet: Re: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptySam 6 Sep 2008 - 13:25

La maison en papier


Un livre, "La ligne d'ombre", à la couverture parsemée de morceaux de ciment, arrive sur le bureau du narrateur, Argentin vivant en Angleterre, remplaçant de la destinataire, Bluma Lennon, professeur de littérature à l'université de Cambridge. Cela l'intrigue et il part à Buenos Aires à la recherche de l'expéditeur, Carlos Brauer.
Qui est cet homme? Comment Bluma l'a-t-elle connu? Que s'est-il passé entre eux?
Carlos Maria Dominguez, à pas feutrés, fait de cette interrogation et de cette recherche une agréable enquête policière au cours de laquelle le détective amateur qu'est ce professeur argentin va à la rencontre d'un étrange personnage et d'une étonnante folie. Le lecteur suit le périple du narrateur, ouvre de grands yeux et demeure fasciné par l'univers si particulier des bibliophiles.
Carlos Brauer était un collectionneur d'éditions espagnoles, de livres d'art et de romans français et russes du XIXé: sa maison était envahie par les livres, à tel point que sa femme et ses enfants l'ont quitté, rangés sans l'être dans un enchevêtrement inouï! "Il les gardait n'importe comment, car il n'avait pas les moyens de préserver son oeuvre impressionnante...Bauer a toujours été un lecteur compulsif. Tout son argent finissait dans les livres. Dès que j'ai fait sa connaissance il y a des années chez les bouquinistes du marché de Tristan Narvaja, j'ai su que son obsession était incurable. Cela se voit à la peau légèrement parcheminée de ceux qui sont atteints de cette maladie." (p 45 et 46). Carlos n'avait plus de système de rangement consigné sur fiches, hormis celui de ne pas faire se côtoyer certains auteurs. " Le pire de tout, ce qui me donne le plus de travail, c'est le problème des rapports affectifs...à éviter de réunir sur un même rayon deux auteurs qui ne s'entendaient pas. Il n'osait pas , par exemple, placer un livre de Borgès à côté d'un volume de Garcia Lorca, que l'Argentin avait traité d'"Andalou professionnel"...Il m'a expliqué qu'il travaillait sur un système de fractales suffisamment ouvert pour permettre un déplacement des livres sur les rayons en fonction de critères dynamiques, en aucun cas fondé sur de simples conjectures (...) Il a prôné la mort du fichier thématique avec une telle véhémence que pendant quelques jours il a réussi à me donner le change (...) il insistait sur le fait que les livres présentant des affinités méritaient d'être regroupés dans un autre ordre que l'ordre vulgairement thématique." (p 58, 59 et 60). Au fil de ses recherches, le narrateur apprend que Carlos a sombré, doucement, lentement mais sûrement dans la folie: il dîne en compagnie d'un livre, traité comme un invité. Il a ses marottes: quand il lit un roman du XIXè, il le lit à la bougie puisqu'à cette époque l'électricité n'existait pas. Un soir, il s'est endormi sans souffler la bougie et la catastrophe arriva: l'incendie ravageur qui engloutit ses archives où étaient consignées les références de ses ouvrages facilitant leur recherche! Certes les livres n'avaient pas trop souffert mais Carlos sombra dans un délire incompréhensible: il partit sur les bord d'une lagune perdue, léchée par les vagues de l'océan, et s'y fit construire une cahute avec ses livres! Dans ce lieu perdu où rien ne se passe, rien n'arrête le regard, Carlos s'est retiré avant qu'un nouvel éclat de folie l'amène à détruire sa cahute pour en récupérer un livre, La ligne d'ombre de Conrad. Pourquoi Carlos a-t-il détruit son ultime havre de paix pour ce livre? La réponse peut décevoir comme être enthousiasmante... elle m'a étonnée, fait sourire et finalement enchantée car j'ai trouvé qu'elle remettait tout à sa place.
Que dire de ce roman sinon qu'il est un hymne à l'amour des livres, aux lecteurs compulsifs qui achètent romans, essais, revues à en faire craquer les murs de leur maison. "La maison en papier" peint avec justesse, et juste ce qu'il faut d'humour et de gravité, la vie d'un collectionneur averti, irrécupérable, que la douleur d'avoir perdu ce qui lui permettait de trouver ses chers ouvrages a fait sombrer dans une folie destructrice. Le danger de la littérature et de l'amour des livres est là, il défile sous les yeux du narrateur et de son lecteur, il est tapi dans l'ombre des rayonnages des bibliothèques et est prêt à saisir l'âme si l'on y prend garde. O, doux et terrible danger qu'on craint certes mais qu'on ignore avec méthode. On ne regarde plus les poissons d'argent du même oeil: ces insignifiantes créatures seraient d'insatiables ogresses mangeuses de pages jaunies, au délicat craquement lorsqu'on les tourne.
"La maison en papier" est une délicieuse fable, aux effluves sulfureuses du danger qui guette tout un chacun: les livres peuvent dévorer celui leur offre une trop belle et grande place; c'est leur taille et non leur contenu qui perd Carlos Brauer! On y est bercé par la beauté, la richesse, la grande culture du récit, on y rencontre pour mieux les retrouver Conrad, Borgès, Lorca, Tolstoï et les autres au détour de chaque page.
Oui, la littérature peut être dangereuse car plus on lit et plus on sait que c'est infini! Oui, les livres sont dangereux car ils n'étanchent pas la soif du lecteur mais l'alimentent sans cesse. Oui, lire "La maison en papier" est dangereux parce qu'on en sort avec une seule envie: lire et relire les auteurs rencontrés, caresser, palper, respirer les livres de sa bibliothèque et du coup d'en ressortir un pour s'y plonger!
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MessageSujet: Re: Carlos María Dominguez [Brésil]   Carlos María Dominguez [Brésil] EmptySam 6 Sep 2008 - 15:58

Chatperlipopette a écrit:
Oui, lire "La maison en papier" est dangereux parce qu'on en sort avec une seule envie: lire et relire les auteurs rencontrés, caresser, palper, respirer les livres de sa bibliothèque et du coup d'en ressortir un pour s'y plonger!
Merci de ton sublime commentaire, Chatperlipopette..
Cela fait un moment que j'ai lu ce livre.. mais il me reste encore des images en tête qui se sont faites lors de la lecture ❤
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