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| Witold Gombrowicz [Pologne] | |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Dim 17 Aoû 2008 - 20:39 | |
| Correspondance entre Witold Gombrowicz et Jerzy Giedroyc 1950-1969 Un document capital pour comprendre la genèse d’une bonne partie de l’œuvre de Witold Gombrowicz. Il faut rappeler, qu’en 1939, Gombrowicz, fait un voyage en Argentine, à l’initiative du ministère de la Culture polonais, avec d’autres écrivain, et c’est Giedroyc, haut fonctionnaire, et membres de différents cabinets ministériels d’avant guerre en Pologne, qui avait proposé son nom. Lorsque la guerre deuxième guerre mondiale a éclatée, l’écrivain est resté en Argentine, et suite à l’installation du gouvernement communiste sous l’emprise directe de Moscou, il ne rentre pas non plus au pays. Il survit difficilement, travaille dans une banque, et n’a plus vraiment la possibilité d’écrire ni de voir éditer ses œuvres, malgré quelques tentatives, en particulier des traductions en espagnol de ses écrits d’avant guerre. Dans ses diverses tentatives de reprises de contact avec les milieux littéraires, il écrit à un moment à Jerzy Giedroyc. Ce dernier a passé l’essentiel de la guerre dans l’armée polonaise à l’étranger, et la fin de cette dernière le trouve en Italie. Il ne souhaite pas rentrer dans la Pologne sous domination soviétique, et il choisit comme moyen de lutte, de fonder une revue culturelle, qui s’appellera Kultura, dont le premier numéro paraît en 1947. Dès 1948 il transfère la revue en région parisienne, à Maison Laffitte. Et c’est là qu’elle paraîtra jusqu’à 2000, jusqu’à la mort de son créateur. Il faut dire que cette revue a été tout simplement le fait le plus important de la culture polonaise de la deuxième moitié du XXem siècle. La plupart des écrivains, essayistes ou historiens polonais y ont publié à un moment ou un autre, d’autant plus qu’à la revue d’origine s’est ajouté la publication de livres et une revue d’histoire contemporaine. Le politique y était abordé, mais d’une autre façon. Giedroyc a developpé une position très particulière, en refusant de s’aligner sur la position d’organes telle que Radio Free Europe, financée par les Américains, et s’alignant complètement sur leur politique, ainsi que celle de l’opposition liée à l’ancien gouvernement polonais installé à Londres, à qui il reprochait son passéisme, son nationalisme chauvin et son manque de capacité à comprendre le monde d’après guerre. Il a voulu développer dans ses publications en toute indépendance une compréhension de la situation nouvelle et proposer des perspectives. Il a voulu initier une réflexion sur l’Etat et les institutions qui garantiraient la liberté et un fonctionnement satisfaisant dans un libre futur, et les relations souhaitables avec les états voisins. Kultura était une revue très exigeante, d’une lecture complexe, une partie était diffusée en Pologne d’une façon plus ou moins clandestine suivant les périodes, elle avait une retentissement énorme parmi les intellectuels, et était très mal acceptée par le pouvoir communiste, mais aussi par toute une partie de l’émigration. En 1950, lorsque Gombrowicz adresse sa première lettre à Giedroyc, on est juste au début de cette histoire. Giedroyc apprécie beaucoup les écrits de Gombrowicz et très vite, lui suggère d’écrire un journal qui sera publié régulièrement dans Kultura. Il est donc à l’initiative de cette immense œuvre, qui au départ n’enthousiasmait pas Gombrowicz, et qui sera pourtant une de ses œuvres les plus importantes, et qu’il poursuivra jusqu’à sa mort. C’est aussi pour publier Gombrowicz que les premiers volumes indépendants de la revue seront publié, Ferdydurke et le premier volume du journal. Toute œuvre de Gombrowicz sera ainsi publiée en polonais, et les proches de Kultura vont promouvoir Gombrowicz, comme d’autres écrivains polonais, auprès d’éditeurs et de revues étrangères, et c’est ainsi qu’il finira pas être publié un peu partout dans le monde. La personne qu’il est ne sort certainement pas grandi de cette correspondance. Egocentrique, exigeant, soucieux essentiellement de lui-même, mesquin avec les autres, ne pouvant pas se refuser un bon mot, même s’il blesse les autres, il est exactement tel que je l’imaginais. Lorsqu’il se met à avoir du succès, il se permet de négliger Kultura, écrivant moins et plus irrégulièrement par exemple. Mais cela me renforce dans l’idée que l’ouvre et l’artiste en tant que personne sont deux choses différentes, et que peut être il vaut mieux ne pas connaître les artistes pour pouvoir apprécier l’œuvre sans interférences. L’attitude de Giedroyc, qui finalement ne s’en étonne pas, accepte les différentes exigences ou les prises de distance avec beaucoup de classe, une certaine ironie désabusée, est probablement très sage, et donne l’image d’un homme se faisant peu d’illusions sur les hommes en général et les artistes en particulier. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 20 Aoû 2008 - 14:40 | |
| Je reprends une ancienne critique que j'avais fait précédemment, légèrement modifiée).Dziennik / Journal (Ce livre est disponible chez Bourgeois, il existe une version Folio en deux volumes, mais je ne suis pas sûre qu'elle ne soit pas épuisée). Comment expliquer qu'on aime un livre au point de le relire régulièrement sans s'en lasser mais au contraire en éprouvant à chaque relecture le même émerveillement et bonheur que lors de la première fois, et en découvrant des aspects nouveaux et innatendus à un texte que l'on connaît pourtant parfaitement? Un livre qu'une vie entière de lecture ne saurait épuiser? C'est cela pour moi le Journal de Gombrowicz, un plaisir et une découverte à chaque fois renouvelés. Ces textes commencent en 1953 et se terminent en 1969, l'année de la mort de l'auteur. Ils ont été dans un premier temps publié dans la revue Kultura, revue polonaise anti-communiste publiée en France d'un très haut niveau culturelle, avant dêtre publiés en volumes, puis traduits. Gombrowicz y aborde de multiples sujets, littérature, musique, philosophie, politique, religion, la Pologne, l'Argentine, les milieux littéraires et intellectuels.... Tout cela de façon féroce et irrespectueuse, rien n'est sacré et tout est objet de critiques. Une intelligence aiguisée et une méchanceté jubilatoire sont ses armes favorites. En même temps il est au centre de son oeuvre, pas seulement par son regard sur les choses mais aussi par une interrogation permanente sur lui même, il se construit et se déconstruit dans une recherche permanente d'une forme impossible à fixer, il recherche son sens propre en tant qu'individu. Il est aussi conscient du regard du lecteur potentiel, et ne lui facilite pas la tâche, il essai de le pertuber, le déstabilliser, le surprendre, le choquer. D'ailleurs de nombreux lecteurs de Kultura écrivaient régulièrement des lettres de protestations, ce qu'il savait, on sent par moment une jouissance anticipée de la protestation qu'il savait provoquer et qu'il recherchait avec délectation. Le Journal est se place au centre exacte de toutes les conceptions littéraires de l'auteur, de sa façon de concevoir l'écriture et son rapport au monde, toutes ses préoccupations et ambitions apparaissent dans Le Journal, et elles y sont en partie explicitées. Gombrowicz s'est toujours tenu à l'écart de la foule, dont il méprisait le suivisme et la grégarité, se moquant parfois méchamment des modes intellectuelles. Il est constamment en recherche d'une écriture de soi, qui traduirait un sentiment de décallage entre l'identité lisse et définie que le jeu social impose à l'individu et sa réalité intime, faite d'inachèvement et d'incertitude. C'est donc dans le conflit permanent entre la forme et l'antiforme, entre la maturité et l'immaturité que réside la solution, l'échapatoire à la pétrification de l'individu. A l'origine de l'écriture de Gombrowicz il y a le constat d'une inadéquation essentielle entre l'authenticité du sentiment d'exister et ce que nous sommes capables d'en communiquer aux autres. Installer le moi au centre de la perception du monde apparaît ainsi comme la principale stratégie littéraire de Gombrowicz. A la réalité extérieure ressentie comme étrangère il superpose une néoralité subjective qui est celle de son oeuvre. L'identité entre l'auteur, le personnage et la narrateur se resserre. Tout cela s'ancre dans un univers littéraire fondé sur la réecriture, la parodie et la manipulation du lecteur. Sous les allures d'un grand seigneur réactionnaire du XIX siècle, se cache un dangereux révolutionnaire, prêt à dynamiter toutes les conventions, aussi bien celles du langage, que celles de la pensée. Le Journal est un étrange objet : un mélange de propos intellectuels du niveau le plus élevé avec un humour de potache, tout ce qu'il y a de plus infantile, un refus de tout engagement, de toute adhésion à un mouvement, une remise en cause permanente de tout, y compris de lui-même. Une lecture salutaire, succitant une refléxion inépuisable. Au centre un homme certainement complètement détestable dans la vie (il ne peut s'empêcher d'écrire des terribles méchancetés sur tout le monde, même les gens qui l'ont aidé de façon désinteressée, terribles en partie parce qu'elles touchent toujours juste) mais un immense écrivain capable de transformer n'importe quel sujet en littérature la plus authentique. Une rencontre qui change la vie de tout lecteur qui arrive à pénetrer dans cet univers. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 20 Aoû 2008 - 15:51 | |
| - Arabella a écrit:
- un mélange de propos intellectuels du niveau le plus élevé avec un humour de potache
Ah, ça me tente bien, ça ! C'est décidé, je lirai un Gombrowicz avant la fin de l'année. Et le Cavalier Suédois, aussi... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Witold Gombrowicz Mer 20 Aoû 2008 - 16:21 | |
| ExPie, l'oeuvre romanesque de Gombrowicz est bien différente du Journal. Meme si on sait très bien qu'il s'agit du meme écrivain. Au point que je préfère le Journal. Je me demande meme si la lecture du Journal n'est pas la meilleure introduction au reste de l'oeuvre. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 20 Aoû 2008 - 17:16 | |
| Moi aussi j'ai une préférence pour Le Journal, à cause justement de l'humour et aussi parce qu'il explicite un certain nombre de choses. C'est mon livre de chevet, je le relis régulièrement. Le problème c'est que ce Journal est vraiment très long, il l'a écrit pendant 20 ans, et il faut être prêt à y consacrer pas mal de temps, surtout que ce n'est pas le genre de lecture que l'on peut faire dans le métro. Sinon parmi les oeuvres de fiction, j'ai un grand faible pour Cosmos, une sorte de polar métaphysique, enfin polar c'est vite dit, le mort étant un moineau, et "l'enquête" est plus pensée et interprétation qu'autre chose. Ce livre a l'avantage d'être très court néanmoins. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 20 Aoû 2008 - 21:05 | |
| Je commencerai par Cosmos ou Ferdydurke, je crois, en fonction de l'inspiration du moment (et la position des astres, peut-être). | |
| | | Nathria Sage de la littérature
Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Lun 1 Sep 2008 - 22:51 | |
| J'ai fini "Bakakai" et la première idée qu'il m' est venue est que ça me rappelle les contes polonais traditionnels. Je viens de comprendre pourquoi en lisant le fil (ce que je n'avais pas fait jusqu'à présent)! Symboliquement très amusant en ce qui me concerne! J'irais sans doute fouiner vers un second texte de cet auteur. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 29 Oct 2008 - 21:39 | |
| Ferdydurkeles drôles d'aventures, l'hystérique recherche de soi d'un "homme de 30 ans plus ou moins dans la peau d'un adolescent de 17 ans" ? Les terrains de ces aventures seront successivement sa chambre, l'école, une maison de bourgeois moderne et la famille à la campagne avec ses domestiques... Sacré moment de lecture, déroutant au début parce que pas loin du diaboliquement hystérique, ça part dans tous les sens tout le temps, c'est impressionnant. ça déborde à plaisir dans un certain surréalisme. finalement ça a beaucoup pour sombrer dans l'indigeste et l'exaspérant mais ce n'est heureusement pas le cas. Tentons de vous dire pourquoi... D'abord le style particulier "réassocie" un fond plutôt analytique, une analyse de la personne et de la société avec les réactions épidermiques qui font vivre ou provoquent ce type de réflexion. Et je trouve que le résultat sonne très juste. Ensuite, c'est très intéressant. Il s'agit beaucoup de se voir et de s'affirmer à travers les autres et leur regard, et les boites qui vont avec, dans lesquels il faut rentrer containt et forcé... ou essayer de s'échapper, de provoquer des ruptures. Et le tour d'horizon est plutôt complet avec de nombreuses petites phrases qui font mouche (place dans la société, "genre" des personnes, amour... poids écrasant d'un formatage obligatoire...). Ne pas oublier que la lourdeur évidente de l'hystérie perpétuelle est compensée par des traits d'une certaine poésie qui laissent en suspension des paragraphes absolument déchainés. (si ça tient éventuellement de la recette ce n'en est pas moins réussi et fascinant, ça maintient l'attention !) La multitude considération apparait parfois "sans pitié" mais pas fausse, et mis à part le style, ce sont certaines contorsions morales qui m'ont rappelé Mort à crédit. extrait déjà posté "au fil de nos lecture", (j'ai la flemme d'en copier un autre ) : - Citation :
- C'est ainsi que les divers spécimens d'Adolescent, de Gaillard, de komsomol, de sportsman, de petit jeune homme, de voyou, d'esthète, de raisonneur, de sceptique, se mesurèrent sur le champ de bataille et se crachèrent desus, fous de rage, en contrepoint de gémissements et d'exclamations : - Ce que tu es naïf ! Non, c'est toi le naïf ! En fait, tous ces idéaux, sans exception, étaient extrêmement étroits, petits, gauches et vains. Les élèves les sortaient dans l'ardeur de la dispute et reculaient aussitôt comme des catapultes, effrayés de ce qu'ils avaient sorti et incapables de retirer leurs paroles maladroites. Ayant perdu tout contact avec la vie et le réel, accablés par toutes sortes de courants, de fractions et de tendances, traités pédagogiquement et entourés de fausseté, c'est la fausseté qu'ils essayaient d'exprimer ! Imbibés de cette sotise, ils se montraient faux dans leurs émotions, affreux dans leur lyrisme, insupportables dans leur sentimentalisme, malhabiles dans leur ironie et leurs plaisanteries, prétentieux dans leurs élans, repoussants dans leurs faiblesses. Ainsi allait le monde. Le monde allait ainsi. Traités avec artificz, pouvaient-ils ne pas être artificiels ? Et étant artificiels, pouvaient-ils parler sans se couvrir de honte ? Donc leur terrible impuissance montait dans l'air alourdi, la réalité se transformait encore un monde idéal et seul Kopyrda ne se laissait pas prendre au jeu : il avait jeté sa lime à ongles et regardait négligemment ses jambes...
On sourit aussi, on pourra aller jusqu'à rire jaune. Merci les parfumés (je crois me souvenir que c'est Arabella qui m'a décidé) pour la découverte. Lecture d'actualité, surprenante et pas désagréable du tout. Agréablement surpris bien que je note vos réserves quant à l'amertume potentiellement trop lourde du bonhomme... Jamais je n'aurai lu ce bouquin sans vous ! Surprenant et fascinant, je conseillerai aux lecteurs qui se retrouverait dans le doute de ne pas s'arrêter trop tôt si nécessaire. Il exprime trop bien le besoin de s'affirmer sans et avec les autres, et avec beaucoup de finesse derrière la démesure. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 30 Oct 2008 - 8:50 | |
| Je suis contente de voir que tu as apprecié cette lecture Animal, merci de ta présentation. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 30 Oct 2008 - 13:15 | |
| Ah oui, tiens, je l'ai lu il y a quelques semaines, Ferdydurke, il faudrait que je griffonne une bafouille. En résumé, j'ai vraiment bien apprécié, c'est souvent très drôle, surréaliste, provocateur dans la forme et le fond.
En attendant, quelqu'un pourrait-il m'expliquer le titre ? J'ai peut-être raté quelque chose... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 30 Oct 2008 - 17:51 | |
| Pour le titre, Fedydurke, il est entièrement dépourvu de sens, l'auteur l'a voulu ainsi. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 6 Nov 2008 - 10:49 | |
| Je vais peut-être aller voir ça à Chaillot (alors que j'ai toujours pas lu un livre de l'auteur... bouh) | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 6 Nov 2008 - 21:37 | |
| Merci de nous avoir parlé de ce spectacle, peut être je me laisserais tenter | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Ven 7 Nov 2008 - 0:06 | |
| - Arabella a écrit:
- Merci de nous avoir parlé de ce spectacle, peut être je me laisserais tenter
Ben j'y vais finalement, je me suis laissée "tenter". J'ai réserver mes billets. Je vous dirais ça. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Lun 10 Nov 2008 - 13:13 | |
| a propos de Ferdydurke, j'ai oublié cette idée extraordinaire, et qui revient plusieurs fois, l'histoire des doigts de pieds (et que quelqu'un a déjà relevé quelque part il me semble ?) : - Citation :
- Je compris que je devais fuir. Pimko, Sang-de-navet, les prophètes, l'école, les acamarades, toutes ces aventures depuis le petit matin se mirent à tourner dans ma tête comme une roue de loterie qui s'arrêta sur le mot "fuir". Mais où ? Comment ? Je ne le savais pas très bien, mais je sentais que c'était nécessaire si je ne voulais pas succomber à la pression des phantasmes sortis de partout. Cependant, au lieu de m'échapper, je fis remuer mes doigts de pieds dans mes chaussures, et ce remuement paralysait et anéantissait tout désir de fuite, car comment s'échapper quand on est en train de remuer ses doigts de pieds ?
comment s'échapper quand on est en train de remuer ses doigts de pieds ? | |
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