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| Witold Gombrowicz [Pologne] | |
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eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Dim 30 Nov 2008 - 17:26 | |
| Ferdydurke. Folio. 401 pages. Varsovie, les années 1930. Le narrateur a dépassé le "Rubicon" de la trentaine. Pourtant, il se sent jeune par certains côtés… son immaturité ? Il se voit reprocher sa situation floue. Il n'a pas de situation précise, il n'est pas médecin, ni avocat… - Citation :
- "Quand eurent percé mes dernières dents, les dents de sagesse, il fallut réfléchir. L'évolution était accomplie, le moment était venu de l'inévitable meurtre, l'homme fait devait tuer le garçon inconsolable, puis s'envoler comme un papillon en abandonnant la chrysalide. Quittant les brumes, le chaos, les troubles effusions, les tourbillons, les courants et les tumultes, les roseaux et les coassements de grenouille, je devais revêtir des formes claires, stylisées, me peigner, m'arranger, entrer dans la vie sociale des adultes et discuter avec eux." (page 10).
L'immaturité, c'est le sujet du livre (enfin, un des sujets, je crois…). Le narrateur veut "créer sa propre forme" en écrivant : - Citation :
- "Que ma forme naisse de moi, qu'elle ne me soit pas donnée de l'extérieur L'indignation me pousse à prendre la plume. Je sors du papier d'un tiroir et voici le matin, le soleil inonde ma chambre, la servante m'apporte le café et les petits pains, et moi, entouré de formes brillantes et ciselées, je commence à écrire les premières pages de mon œuvre, mon œuvre propre, semblable à moi, identique à moi, née de moi directement, introduisant de façon souveraine ma propre raison d'être contre tout et contre tous, quand soudain on sonne, la servante va ouvrir, à la porte apparaît T.Pimko, docteur ès lettres et professeur, plus exactement enseignant, grammairien cultivé de Cracovie, homme petit, fin, maigrichon, chauve, à binocle, avec un pantalon rayé, une jaquette, des ongles saillants et jaunes, des souliers de daim jaunes." (pages 25-26).
Et voilà Pimko, professeur machiavelique, jette le narrateur dans une machination infernale. Il cuculise (ce n'est pas un gros mot…) notre narrateur, qui est maintenant appelé "petit Jojo" : tout le monde le perçoit maintenant comme un enfant, malgré ses trente ans passés ! Direction, l'école ! - Citation :
- "Le cucul, le cucul, le cucul. Je ne sais pas si vous le croirez, les adultes artificiellement rapetissés et infantilisés par nos soins constituent un élément meilleur encore que les enfants à l'état naturel. Le cucul, le cucul ! Sans élèves, il n'y aurait pas d'école et sans école, il n'y aurait pas de vie." (page 55).
Et plus loin : - Citation :
- "Il n'y a rien de pire que des maîtres à la personnalité sympathique, surtout si, par hasard, ils ont des idées à eux. C'est seulement un enseignant désagréable qui peut inculquer aux élèves cette bonne immaturité, cette sympathique maladresse ou impuissance, cette ignorance de la vie qui doivent marquer la jeunesse pour qu'elle reste dépendante de gens honnêtes comme nous, pédagogue par vocation. C'est seulement à l'aide d'un personnel adéquat que nous pourrons faire retomber le monde entier en enfance." (page 57).
Ce n'est pas un livre de SF avec une conspiration extra-terrestre, c'est du "grotesque". Les professeurs sont consternants (ah, les cours de littérature… un grand moment !). Les concours de grimace sont de véritable duels (Et l'histoire du duel entre le roi des synthéticiens et l'analyste ! Un grand moment de n'importe quoi brillant.) Parfois, le cours de l'histoire s'interrompt et l'auteur parle de son livre, celui que l'on lit… et c'est délirant, souvent très drôle (c'est quand même un humour très second degré que tout le monde n'appréciera pas forcément). Il y a presque du Tex Avery, notamment dans la distorsion des visages, étonnamment plastiques, qui reflètent les émotions (haine...). Alors, maintenant, du côté des idées et du sens... Gombrowicz fait un éloge de l'immaturité de l'écrivain, qui progresse en écrivant. S'il était mûr, il serait au sommet. Il parle aussi du culte du jeunisme, du modernisme, du culte du sport ("la lycéenne était attablée, parfaitement assise, rayonnant d'une culture physique quasi-bolchéviste […]", page 199), sur ce que les gens font parce que c'est ce qu'on attend d'eux (le poids de la société). Que peut-on y voir d'autre ? L'influence de la forme sur ce que l'on est ? les rôles que l'on joue pour être ce que l'on nous dit d'être ? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Lun 8 Déc 2008 - 19:18 | |
| - Queenie a écrit:
- Je vais peut-être aller voir ça à Chaillot (alors que j'ai toujours pas lu un livre de l'auteur... bouh)
Pfiou... ce que j'ai trouvé ça... inconsistant, absurde, bruyant, énergiquement plat (sisi)... Quelques bouts de scénettes étaient drôles mais bon, sans plus (quoiqu'il y en a qui ont trouvé tout ça hilarant). Visuellement une ou deux trouvailles (surtout les masques de monstres qui sont superbes et donnent un effet terrible), mais tellement embrouillées dans l'ensemble qu'on ne voit plus rien. ça part dans tous les sens et n'importe comment. Et je me suis demandée ce qu'on essayait de me raconter... j'ai toujours pas trouvé. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 4 Fév 2009 - 15:38 | |
| Je vais voir Dimanche à Paris la création du dernier Opéra de Philippe Boesmans: Yvonne, princesse de Bourgogne , adapté de la 1ère pièce de théâtre de Gombrowicz, et mis en scène par Luc Bondy. L'occasion de découvrir ce texte qui est une sorte de conte où le personnage d'Yvonne, jeune femme très laide et sorte de Melisande venue de de nulle part , provoquera sur son passage violence, bêtise, folie et finira par être assassinée. Le monde: - Citation :
- Dans Yvonne, princesse de Bourgogne, au texte original subtilement élagué, Boesmans continue de s'inscrire dans une démarche personnelle qui l'apparente cependant à Alban Berg, Benjamin Britten et Richard Strauss (et aussi à Leos Janacek pour l'art de créer des courbes avec des bribes). Comme ces grands compositeurs d'opéra du XXe siècle, Boesmans a intégré à son écriture des traces de mémoire, de gestes et de situations types qui sont des passages et des lieux communs difficilement contournables [...] De la riche palette de couleurs de Boesmans, Sylvain Cambreling, qui dirige excellemment l'ensemble Klangforum de Vienne, a raison de dire qu'elle s'apparente à celle de Franz Schreker (le Gustav Klimt de la musique). L'écriture virtuose et centripète du Belge semble attirer à elle des "Post-it" sonores parodiques qui vont de bouts d'opérette à un air de folie avec da capo obligé, d'une chanson frelatée pour cabaret russe à une sonnerie récurrente de trompettes à la Wagner... Boesmans prend même le risque de singer les vignettes sonores "types" des musiques de cinéma muet, de dessins animés ou de séries télévisées, en accompagnant les passages grotesques de la pièce de Gombrowicz - qui n'en manque pas - de déflations chromatiques aux accents piteux, joués en général par un instrument à vent grave...
Philippe Boesmans a déjà adapté Schnitzler avec La Ronde, Shakespeare avec Le conte d'hiver et Strindberg avec Julie . Le metteur en scène Luc Bondy contribue à l'écriture des livrets et propose à chaque fois une très belle scénographie. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 4 Fév 2009 - 17:48 | |
| Reportage et extraits concernant Yvonne, Princesse de Bourgogne sur http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/ARTE-culture/2410448.html | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 4 Fév 2009 - 17:51 | |
| - eXPie a écrit:
- Reportage et extraits concernant Yvonne, Princesse de Bourgogne
sur http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/ARTE-culture/2410448.html Merci Expie! A noter que le rôle d'Yvonne est pratiquement muet au théâtre comme dans l'opéra à l'exception de 2 ou 3 répliques très elliptiques. Et Luc Bondy est un formidable metteur en scène. Witold Gombrowicz Extrait de Testament, Entretiens avec Dominique de Roux, Folio, Gallimard, 1996 - Citation :
- […] Le prince Philippe, héritier du trône, rencontre à la promenade cette fille sans charme… sans attrait : Yvonne est empotée, apathique, anémique, timide, peureuse et ennuyeuse. Dès le premier instant, le prince ne peut la souffrir, elle l’énerve trop ; mais en même temps il ne peut pas supporter de se voir contraint à détester la malheureuse Yvonne. Et une révolte éclate en lui contre les lois de la nature qui commandent aux jeunes gens de n’aimer que les jeunes filles séduisantes. « Je ne m’y soumettrai pas, je l’aimerai ! » - Il lance un défi à la loi de la nature et prend Yvonne pour sa fiancée.
Introduite à la Cour royale comme fiancée du prince, Yvonne y devient un facteur de décomposition. La présence muette, apeurée, de ses multiples carences, révèle à chacun ses propres failles, ses propres vices, ses propres saletés… La Cour n’est pas longue à se transformer en une couveuse de monstres. Et chacun de ces monstres rêve d’assassiner l’insupportable Yvonne. La Cour mobilise enfin ses pompes et ses œuvres, sa supériorité et ses splendeurs, et, de toute sa hauteur, la tue. […] | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Lun 9 Fév 2009 - 0:57 | |
| Yvonne, Princesse de Bourgogne de Philippe Boesmans Formidable succès public pour cette création contemporaine. Il faut dire que la musique de Philippe Boesmans est accessible et particulièrement belle et variée. Il fait partie de ces compositeurs qui, bien qu' influencés par le sérialisme, ont su développer un langage musical personnel qui ne rompt pas le contact avec l'auditeur. Son univers sonore est immédiatement reconnaissable et séduisant. On pense surtout à Wozzeck de Berg évidemment, y compris pour l'histoire qui anticipe le théâtre de l'absurde bien que Gomborwicz n'accepte pas ce rapprochement avec Beckett ou Ionesco. Le ton est celui de la comédie même si ce qui est raconté est très cruel. Les gens rient dans la salle devant la méchanceté des personnages à l'encontre d' Yvonne, sorte de pantin désarticulé et grimaçant que l'actrice Dörte Lyssewski mime génialement. La mise en scène de Luc Bondy est très réussie, inventive, et on ne s'ennuie pas une seconde. En ce qui concerne le texte lui-même je suis plus partagé. Le langage est simple, direct, contemporain (avec quelques légères adaptations de Luc Bondy et Marie-Louise Bishofberger). Le ton est souvent burlesque, absurde, banalement féroce dans une succession de brimades et de moqueries à l'encontre de la laideur et de la bizarrerie d'Yvonne. On la traite de mollusque, de mollassonne... Comme dans Théorème de Pasolini, mais en négatif, sa laideur catalyse les pulsions érotiques des protagonistes qui redécouvrent leur propre sexualité (le roi notamment). Il se moque autant de la bêtise des personnages que de la fausse compassion initiale et de l'hypocrisie du prince. Yvonne prononce seulement deux phrases banales qui déclenchent des interprétations loufoques. Elle dit: "Un Cercle! " et le prince réplique: " - Citation :
- Misère! Misère! Elle a tout compris, tout compris! Le cauchemar, le cauchemar du mouvement perpétuel! Un chat et un chien attachés au même pieu. Le chien poursuit le chat et le chat poursuite le chien. Et ça tourne, ça tourne en rond.
[...] Le cauchemar, le cauchemar, le cauchemar, du mouvement perpétuel. Attention vous n'avez pas que des défauts? Avez-vous des dons?
(Yvonne se tait) A l'arrivée on a assisté à un défilé de personnages veules, libidineux, méchants et ridicules. Yvonne elle-même bien que désignée comme une "chèvre émissaire", n'est pas non plus une victime sympathique. Elle rejettera d'ailleurs le seul homme susceptible de l'aimer... Ce cirque de l'absurde est dramatiquement intéressant mais le texte donne parfois un sentiment de vacuité (de simplicité effrayante plutôt). D'autant que ce n'est pas du côté de la "beauté" littéraire que se situe l'intérêt de la pièce. On sent avant tout le désir de raconter une histoire en se libérant des conventions du genre. C'est parodique et cruel. En tout cas ce spectacle est la démonstration même que l'opéra peut apporter une dimension complémentaire salutaire. La beauté et l'ironie de la musique, des choeurs, enrichit considérablement le texte et donne un aspect de conte poétique en négatif au travers de la farce et de la méchanceté. Pour l'anecdote, Ingmar Bergman a mis en scène la pièce en 1980 à Munich pour faire ses adieux au théâtre... Cela en dit peut-être long sur son désenchantement devant la nature humaine. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 2 Avr 2009 - 13:59 | |
| J'ai la possibilité de voir cette pièce pas en opéra comme Marko, mais comme pièce de théâtre .. je vais y réfléchir .. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 2 Avr 2009 - 20:52 | |
| J'ai eu l'occasion de voir la pièce et j'en garde un bon souvenir, mais en fait les mises en scène peuvent être très différentes et changer pas mal de choses, dont il faut aussi te renseigner sur cet aspect. Tu peux peut être lire des critiques du spectacle. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Jeu 2 Avr 2009 - 20:54 | |
| - Arabella a écrit:
- J'ai eu l'occasion de voir la pièce et j'en garde un bon souvenir, mais en fait les mises en scène peuvent être très différentes et changer pas mal de choses, dont il faut aussi te renseigner sur cet aspect. Tu peux peut être lire des critiques du spectacle.
j'en ai trouvé que très peu de critiques.. mais ceux que j'ai trouvé - plutôt bonnes.. et j'ai réservé ma place pour demain soir je vais me laisser surprendre, parfois c'est ainsi que j'ai fait les meilleures découvertes | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Ven 3 Avr 2009 - 21:22 | |
| Malheureusement il y a eu un empêchement et je n'ai pas pu aller.. je vais alors seulement pouvoir lire la pièce | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Ven 3 Avr 2009 - 21:51 | |
| Pas de chance Kenavo Il te reste toujours la lecture, mais c'est vrai qu'une pièce ne prend toute sa dimension que dans une salle, comme un opéra d'ailleurs | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Ven 15 Jan 2010 - 20:00 | |
| - Pour les lecteurs de Gombrowicz, Witold Gombrowicz ou les aventures de l' interhumain : Francis Imbert, L' Harmattan. | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Ven 15 Jan 2010 - 23:26 | |
| Je vais déjà commencé par lire du Gombrowicz. J'ai La pornographie dans ma PAL. | |
| | | Emmanuelle Caminade Envolée postale
Messages : 204 Inscription le : 06/11/2009 Age : 74 Localisation : Drôme provençale
| Sujet: Ferdydurke/Gombrowicz Sam 16 Jan 2010 - 11:49 | |
| - eXPie a écrit:
- Ferdydurke. Folio. 401 pages.
Que peut-on y voir d'autre ? L'influence de la forme sur ce que l'on est ? les rôles que l'on joue pour être ce que l'on nous dit d'être ? J'ai adoré ce livre dont j'ai apprécié l'humour (j'y ai beaucoup ri ). Le sujet , pour moi, c'est bien le "formatage" imposé par la société et notamment par l'école . La difficulté pour un individu à être lui-même , son choix se réduisant à une seule alternative entre 2 conformismes ( révérence envers les anciens, ou jeunisme ...) Un livre qui me semble d'une grande actualité dans notre monde binaire où s'affrontent, sur la plupart des sujets, 2 bien-pensances antagonistes ! | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Witold Gombrowicz [Pologne] Mer 28 Avr 2010 - 18:51 | |
| J'ai relu avec beaucoup de plaisir Yvonne, princesse de Bourgogne. Comme le disait Arabella, soit on adhère à l'univers de Gombrowcz soit on y reste complètement étranger. En tout cas, j'ai aimé retrouver cet humour absurde qui caractérise si bien la pièce malgré sa noirceur. L'histoire a déjà été racontée ici: Yvonne, un laideron qui ne dit quasiment pas un mot devient la fiancé du Prince. Ce dernier, après l'avoir provoquée décide de l'épouser après avoir lu son horoscope. Les motivations semblent souvent floues chez Gombrowicz. Voilà donc Yvonne introduite à la cour (dans une scène que je trouve très drôle, tout le monde lui fait la révérence pour lui montrer comment s'y prendre, même le roi et la reine!) Et si ce "mollusque" qui tient à peine debout était franchement subversif? Yvonne et son refus detout et sa quasi non-existence va être un révélateur des vanités (chez les dames de la cour), de forfaits passés (chez le roi et le chambellant) par exemple. | |
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