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| "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 30 Nov 2012 - 18:50 | |
| 500 anecdotes historiques (2012) de Daniel Ichbiah Les 500 anecdotes historiques de ce livre ne sont pas destinées à l’amour de l’histoire mais plutôt à l’amour de la connaissance -considérée comme une discipline soumise à des obligations de rentabilité, d’efficacité et de longévité. Ainsi, on découvrira avec surprise que l’ouvrage est réalisé par des « auteurs plus pédagogues qu’experts » (bien que « des spécialistes apportent toutefois leur caution scientifique au contenu ») afin que le lecteur médiocre puisse « mémoriser les notions de culture générale pour corriger ses lacunes ». Ou comment faire de ces anecdotes historiques un moyen pour l’individu d’augmenter sa capacité à se vendre sur le marché social et culturel… La connaissance n’est plus considérée comme un plaisir mais entrevue sous l’angle de la compétitivité ( « Redonner à ses neurones une autonomie et de vraies capacités de mémorisation »), de la concision ( « les bases nécessaires ») et de la culpabilisation (« Décomplexer le lecteur de ses lacunes »). Il est important de préciser tout ceci car on nous indique encore que la structure du livre a été élaborée afin de permettre au lecteur une assimilation optimale des anecdotes historiques dont il va se faire le « consommateur ». Sans être originale, la présentation des informations est en effet claire, aérée et organisée. L’Histoire, comme toujours, est découpée en grandes périodes. Chacune d’entre elles est introduite par un quizz court de trois questions permettant de situer les prérequis du lecteur, suivi par un rappel des grands faits historiques qui la caractérisent, puis par un florilège de quelques grandes phrases prononcées par ses personnages marquants ou de citations relevées dans les textes les plus célèbres ou représentatifs de l’époque. Avez-vous bien tout compris ? Avez-vous retenu quelque chose ou n’êtes-vous qu’une vieille outre percée ? La fin de chaque chapitre propose à nouveau un petit questionnaire de connaissances afin de permettre au lecteur d’évaluer ses acquisitions. Et ainsi de suite, on file de millénaires en siècles, puis de siècles en années –car le livre ne dépare pas au défaut majeur de la plupart des ouvrages de vulgarisation historique : le chronocentrisme. Ainsi, si la période de l’Antiquité, qui s’étend sur plusieurs dizaines de siècles, est résumée en seize pages, la période s’étendant de la Renaissance (16e siècle) à nos jours représente les trois quarts de l’ouvrage. On ne risque donc pas d’apprendre plus que ce que l’on ne savait déjà sur les périodes antiques et médiévales de l’histoire, mais on a de grandes chances de se voir rappeler ce que l’on savait déjà sur l’histoire de notre civilisation du siècle passé –car, bien sûr, on ne sortira pas non plus d’une vision occidentale de l’Histoire. Puisqu’l s’agit, avant tout, de détenir des connaissances utiles, les 500 anecdotes historiques de cet ouvrage sembleront souvent remâchées. Parmi les phrases les plus connues, on retrouvera le fameux « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité », des répliques de film (« Téléphone, maison »), des slogans utilisés à toutes les sauces (« Sous les pavés la plage ») ou des extraits de livres connus (« L’enfer, c’est les autres »). Chaque citation est replacée dans son contexte, ce qui permet bien souvent à des phrases aujourd’hui vidées de leur sens de se doter à nouveau d’un semblant d’âme. Même si la plupart de ces anecdotes apparaîtront davantage comme des rappels que comme de véritables découvertes, parmi le vaste florilège proposé des 500 anecdotes, il y aura forcément un peu de place pour l’étonnement et les joutes verbales de qualité :
« Un marchand du nom de maître Jean, fréquemment invité à la table du Roi Louis XI, lui demande un jour des lettres de noblesse que ce dernier lui accorde. Mais une fois anobli, Louis XI ne lui porte plus aucune attention. A maître Jean qui s’en étonne, le Roi répondit : « Monsieur le gentilhomme, quand je vous faisais manger avec moi, je vous regardais comme le premier de votre condition ; aujourd’hui que vous en êtes le dernier, je ferais injure aux autres si je vous honorais de la même faveur. » »
Ainsi, même si l’ouvrage n’a pas été élaboré dans l’intention première d’apprendre de nouvelles choses à son lecteur, il lui permettra quand même de faire une balade culturelle agréable à travers l’Histoire, reliant chaque période différente par cette caractéristique commune : l’importance du langage et de l’héritage culturel sur la façon dont l’homme façonne son monde. Anecdote sur l'origine du terme de "lapalissade" : - Citation :
Lors du siège de Pavie en Italie par François Ier, le Seigneur Jacques de la Palice trouve la mort. En hommage, ses soldats lui dédient une chanson où figurent ces vers : « Hélas, La Palice est mort. Est mort devant Pavie ; Hélas, s’il n’était pas mort, il ferait encore envie. »
La phrase a progressivement été déformée par : « Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie » qui a donné naissance au terme des lapalissades. Et les bonnes paroles de Mac-Mahon : - Citation :
- On attribue au troisième Président de la République Française [Mac-Mahon] de nombreux bons mots.
« Je vous suis les yeux fermés ! » dit-il à une hôtesse qui l’accueille pour inaugurer une exposition de peinture.
« La fièvre typhoïde est une maladie terrible. Ou on en meurt ou en reste idiot. Et je sais de quoi je parle, je l’ai eue. »
En 1875, deux ans après son élection à la présidence de la République, la Garonne connaît une crue historique. Arrivé aux alentours de Toulouse et découvrant l’ampleur de l’inondation, Mac-Mahon a cette belle envolée :
« Que d’eau, que d’eau ! » | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 2 Déc 2012 - 17:57 | |
| Le Mariage de Figaro (1784) de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais Le Mariage de Figaro nous permet de prendre la mesure du gouffre qui sépare la réception des œuvres aujourd’hui et leur réception deux siècles plus tôt. Cette pièce, censurée ? Pour le lecteur contemporain –comme pour Beaumarchais à son époque-, la réaction sera : incompréhension. Pour le lecteur, d’abord, parce que le message de la pièce ne semble pas virulent –seulement moqueur. Pour Beaumarchais, ensuite, parce qu’il pensait qu’en donnant à son commentaire critique des privilèges de la société monarchique la forme de la comédie, il susciterait des enthousiasmes joyeux avant de provoquer la colère et l’animosité des spectateurs :
« Oh ! que j’ai de regrets de n’avoir pas fait de ce sujet moral une tragédie bien sanguinaire ! Mettant un poignard à la main de l’époux outragé, que je n’aurais pas nommé Figaro, dans sa jalouse fureur je lui aurais fait noblement poignarder le puissant vicieux ; et comme il aurait vengé son honneur dans des vers carrés bien ronflants, et que mon jaloux, tout au moins général d’armée, aurait eu pour rival quelque tyran bien horrible et régnant au plus mal sur un peuple désolé ; tout cela, très loin de nos mœurs, n’aurait, je crois, blessé personne ; on eût crié : Bravo ! ouvrage bien moral ! Nous étions sauvés, moi et mon Figaro sauvage. »
Dans sa préface, Beaumarchais dénonce également l’hypocrisie des spectateurs. Il défend ainsi sa pièce de critiques qu’il juge injustifiées en invoquant l’humiliation subie par ceux dont elle vilipende les privilèges et autres mœurs condamnables : « Il y a souvent très loin du mal que l’on dit d’un ouvrage à celui qu’on en pense. Le trait qui nous poursuit, le mot qui importune reste enseveli dans le cœur, pendant que la bouche se venge en blâmant presque tout le reste. De sorte qu’on peut regarder comme un point établi au théâtre, qu’en fait de reproche à l’auteur, ce qui nous affecte le plus est ce dont on parle le moins. »
Cette préface est indispensable au Mariage de Figaro, sans quoi il serait difficile d’attribuer à la pièce sa véritable valeur –celle dont elle s’est dotée lors de sa première représentation et qui la place comme l’une des explications potentielles à l’avènement de la Révolution française. Le Mariage de Figaro n’est pas désagréable à lire et doit également être très plaisant à voir au théâtre. Une ribambelle de personnages colorés, excentriques, d’âges et de classes sociales différentes, sont rassemblés sur le lieu du château du Comte. Ils tissent entre eux des intrigues entremêlant mariages, libertinage, apprentissages et guerre, sans oublier d’y mêler travestissements et échanges d’identités. A l’intrigue principale, mettant en scène un Figaro qui veut préserver son aimée Suzanne du droit de cuissage qu’espère exercer sur elle le Comte, des intrigues secondaires se mettent en place et s’entrecroisent sans répit pour le lecteur. Les répliques sont souvent cinglantes et joueuses et évitent toute forme de monotonie. Malgré tous ces aspects positifs, outre l’intérêt historique de la pièce, il sera difficile de se passionner pour les revendications des personnages. Peut-être, finalement, les critiques du Mariage de Figaro n’avaient-ils pas tort ? Le trop grand foisonnement des intrigues finit par constituer un rideau opaque qui amoindrit la charge critique des propos des personnages. Face à la liesse éperdue que semble constituer leur quotidien, on finit presque par douter de leurs revendications au changement. La lecture n’est peut-être pas le biais idéal pour prendre connaissance du Mariage de Figaro, et la représentation théâtrale m’aurait peut-être davantage convaincue du talent de Beaumarchais à représenter, dans l’agitation enjouée de ses personnages, le couvert d’une plus violente mais tout aussi agitée remise en question des principes de la monarchie... - Citation :
FIGARO. - […] Avec God-dam, en Angleterre, on ne manque de rien, nulle part. –Voulez-vous tâter d’un bon poulet gras : entrez dans une taverne, et faites seulement ce geste au garçon (il tourne la broche), God-dam ! on vous apporte un pied de bœuf salé, sans pain. C’est admirable ! Aimez-vous à boire un coup d’excellent bourgogne ou de clairet, rien que celui-ci (il débouche une bouteille) : God-dam ! on vous sert un pot de bière, en bel étain, la mousse aux bords. Quelle satisfaction ! Rencontrez-vous une de ces jolies personnes qui vont trottant menu, les yeux baissés, coudes en arrière, et tortillant un peu des hanches : mettez mignardement tous les doigts unis sur la bouche. Ah ! God-dam ! elle vous sangle un soufflet de crocheteur : preuve qu’elle entend. Les Anglais, à la vérité, ajoutent par-ci par-là quelques autres mots en conversant ; mais il est bien aisé de voir que God-dam est le fond de la langue […]. "Qu’au seul nom de Figaro, J’entende crier : Bravo ! Et que tout ce coq-à-l’âne, Son procès et sa Suzanne Causent un bruit général C’est mal Très mal. Mais cela m’est bien égal, Je pense comme mon grand-père : J’aime mieux Molière." Chanson attribuée à M. de Champcenetz | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 19 Déc 2012 - 12:48 | |
| Aurélien Bellanger, La Théorie de l’informationLa Théorie de l’information est une épopée économique française. De l’invention du Minitel à l’arrivée des terminaux mobiles, de l’apparition d’Internet au Web 2.0, du triomphe de France Télécom au démantèlement de son monopole, on assistera à l’irruption d’acteurs nouveaux, souvent incontrôlables. La Théorie de l’information est l’histoire de Pascal Ertanger, le plus brillant d’entre eux. Adolescent solitaire épris d’informatique, il verra son existence basculer au contact de certains artefacts technologiques : éditeur de jeux en BASIC, pornographe amateur, pirate récidiviste et investisseur inspiré, il deviendra l’un des hommes les plus riches du monde. La Théorie de l’information raconte aussi comment un article scientifique publié en 1948 a révolutionné l’histoire des télécommunications et fait basculer le monde dans une ère nouvelle, baptisée Âge de l’information. Une épopée plaisante de la naissance du minitel et de son ascension grâce au monde du rose, puis sa lente disparition au profit du net. Beaucoup d'argent, de ruse, de communication, et un combat acharné pour les nouveaux fournisseurs d'accès face à l'opérateur dit historique, qui n'entend pas lâcher de sitôt ses privilèges, sans voir l'évolution inexorable de la technologie. Malgré des considérations philosophiques parfois absconses (pour moi) ainsi que des détails capitalistes hors de ma portée, j'ai trouvé fascinante cette biographie romancée, à l'exception de la fin, un peu gâchée. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 20 Déc 2012 - 17:39 | |
| Allez... je me laisse tenter... je le note à ma LAL... | |
| | | SCOman Envolée postale
Messages : 102 Inscription le : 08/06/2012 Age : 38 Localisation : Tours
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Lun 31 Déc 2012 - 15:34 | |
| VERS LA LUMIÈRE, d’Andreï DyakovSuite au succès international de ses deux romans Metro 2033 et Metro 2034, Dmitri Glukhvsky a lancé un projet littéraire intitulé « L’univers de Metro 2033 », qui permet à d’autres auteurs de poursuivre l’écriture de son univers post-apocalyptique, voire de publier pour les meilleurs d’entre eux l’histoire de leurs propres héros. Ce récit d’Andreï Dyakov, son premier roman, a été sélectionné sur Internet par les lecteurs, première pierre d’une longue collection d’add-ons littéraires. Fort logiquement, le contexte spatio-temporel de Vers la lumière est exactement le même que chez Dmitri Glukhovsky. Après la grande Catastrophe, conflit nucléaire mondial, les hommes survivants se sont terrés sous terre, dans les rames du métro, tel le sombre patchwork d’une humanité désormais désœuvrée. Mais si Metro 2034 prolongeait la dangereuse visite du métro moscovite, cet ouvrage nous propulse au cœur du métro de Saint-Pétersbourg, où l’Alliance décide de lancer à la surface un corps expéditionnaire d’une dizaine de combattants chevronnés, les stalkers. L’objectif : retrouver les émetteurs d’une mystérieuse lumière aperçue sur les rives de Kronstadt. Gleb, un jeune garçon, se trouve par la force des choses incorporé à cette escouade d’élite, et verra son destin inextricablement lié à celui de Taran, leader naturel de l’équipée. La trame du récit s’avère alors simple mais riche en rebondissement, s’apparentant à un « survival » épique en territoire hostile. Ce n’est rien dévoiler que de dire que certains n’en réchapperont pas, tant les dangers sont nombreux une fois sortis du métro : atmosphère radioactive, mutants, prédateurs en tous genres, sans compter le plus dangereux d’entre tous, l’homme. Homo homini lupus… Le défi relevé par Andreï Dyakov de succéder à Dmitri Glukhovsky tenait de la plus haute gageure mais se voit au final couronné de succès. Grâce à une narration enlevée riche en rebondissements, dont un double switch final extrêmement audacieux, le jeune auteur s’affirme dès son première œuvre comme une plume de talent. J’ai même trouvé Vers la lumière supérieur à Metro 2034 dans sa capacité à tenir le lecteur en haleine. Ne reste plus qu’à espérer que la Toile accouche d’autres extensions littéraires de ce calibre. | |
| | | Menyne Agilité postale
Messages : 864 Inscription le : 26/04/2008 Age : 53 Localisation : dis z'y mieux !
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 6 Jan 2013 - 10:02 | |
| Marc Haddon, Le bizarre incident du chien pendant la nuit - Citation :
- Qui a tué Wellington, le grand caniche noir de Mme Shears, la voisine ? Christopher Boone, "quinze ans, trois mois et deux jours", décide de mener l'enquête. Christopher aime les listes, les plans, la vérité. Il comprend les mathématiques et la théorie de la relativité. Mais Christopher ne s'est jamais aventuré plus loin que le bout de la rue. Il ne supporte pas qu'on le touche, et trouve les autres êtres humains ... déconcertants.
Quand son père lui demande d'arrêter ses investigations, Christopher refuse d'obéir. Au risque de bouleverser le délicat équilibre de l'univers qu'il s'est construit ... 4ème de couvertureUn livre captivant et déroutant. Christopher, le narrateur est un autiste d'Asperger. Il est sans cesse dans la réflexion, le raisonnement. Ne pas connaître la vérité lui est impossible. Il s'acharne donc à trouver le meurtrier de Wellington mais pour cela il est obligé de se confronter aux autres. Ces autres dont il ne maîtrise pas les codes sociaux, ces autres qui lui font peur. Je suis admirative du travail de l'écrivain. Je pense qu'il a véritablement réussi à se mettre à la place de ce jeune autiste. Après la lecture de ce livre, je vois les choses autrement. - Citation :
- Je trouve les gens déconcertants.
Pour deux raisons essentielles. La première raison essentielle est qu'ils parlent beaucoup sans se servir des mots. Siobhan dit que si on lève un sourcil, ça peut signifier plusieurs choses différentes. ça peut signifier "J'ai envie d'avoir des relations sexuelles avec toi " mais aussi "Je trouve que ce que tu viens de dire est complètement idiot". [.../...] La seconde raison essentielle est que les gens parlent souvent par métaphores. Voici quelques exemples de métaphores C'est une bonne pâte. Il était la prunelle de ses yeux. Avoir un squelette dans le placard. Il fait un temps de chien. Elle est à la fleur de l'âge. [.../...] Je trouve qu'on ferait mieux d'appeler ça un mensonge, parce qu'un chien n'a rien à voir avec le temps et que personne n'a de squelette dans son placard. | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 6 Jan 2013 - 10:40 | |
| Un très bon souvenir ce livre! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Lun 7 Jan 2013 - 22:37 | |
| Lu il y a tellement longtemps... encore un autre sur lequel il faudrait que je revienne ! (je vais ouvrir une Liste-A-Relire LAR) | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 8 Jan 2013 - 8:24 | |
| Il ne m'avait pas tellement convaincue... | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 26 Jan 2013 - 19:37 | |
| Le sang des maudits, Leighton GageEditions Télémaque (Novembre 2012) 360 pages 4ème de couverture : - Citation :
- Une mort très brutale attend, à sa descente d’hélicoptère, l’évêque Dom Felipe venu inaugurer la nouvelle église d’une province de l’État de São Paulo.
La police fédérale brésilienne missionne sur place l’inspecteur principal Mario Silva. Il est plongé au cœur d’une lutte sanglante entre un cartel de gros propriétaires terriens, des syndicats d’ouvriers agricoles et la police locale, plus portée sur la torture que le maintien de l’ordre. Qui d’entre eux a pu oser assassiner un futur cardinal ? Mario Silva doit sa vocation de policier à un drame intime épouvantable qui l’a marqué à jamais. Il a vu lui aussi couler le sang des maudits.
A propos de l’auteur : Leighton Gage a créé le personnage de Mario Silva, un inspecteur de police brésilien, droit et honnête, animé d’une volonté viscérale de justice dans une société marquée par une extrême violence. Le sang des maudits est sa première apparition. Mon avis : La chronique « c’est à lire » de Bernard Poirette, est devenue un rendez-vous incontournable. Et si j’avais raté ces quelques minutes où il présenta Le sang des maudits, j’aurais loupé une très bonne lecture… car ce n’est pas la couverture, pas très engageante qui aurait retenu mon attention. Leighton Gage, embarque immédiatement son lecteur dans les coins les plus sombres et les plus malfamés du Brésil, au cœur d’une réalité de ce pays : une économie en pleine croissance mais dont les inégalités de répartitions des richesses sont les plus fortes. Quand le nouvel évêque arrive en son diocèse et se fait aussitôt assassiner, nul ne peut imaginer où tout cela mènera le lecteur…c’est tout juste s’ il devine que le voyage ne sera pas paradisiaque, et que le sang n’est pas prêt de sécher. Entre un richissime propriétaire terrien enterré vivant, une journaliste un peu trop curieuse sauvagement égorgée, un défenseur des petits et sans terre cloué à un arbre, Silva aura fort à faire pour démêler cette affaire où les flics ripoux pullulent, et les pauvres gosses des favélas s’invitent. Et l’évêque dans tout cela ? Parce qu’en plus les pères catholiques n’ont souvent de catholique que le nom… Du lourd, vous dis-je !!! Du très bon !!! Leighton Gage donne du rythme à son livre avec des chapitres courts, beaucoup de dialogues, et une belle construction qui ne laisse pas le lecteur s’ennuyer, ni se lasser. Ajoutons à cela une jolie traduction, des personnages attachants, des méchants vraiment méchants, un décor qui sent une parfaite connaissance des lieux de l’auteur. Rendez-vous incontournable, donc, qu’est devenue cette chronique radio hebdomadaire, et qui par la même occasion me fournit un énième alibi à mes tentations « livresques ». | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 26 Jan 2013 - 23:11 | |
| Ça fait bien envie ! Tu arrives quand même à lire avec le peu de temps qu'il te reste ? | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 27 Jan 2013 - 5:16 | |
| - krys a écrit:
- Ça fait bien envie ! Tu arrives quand même à lire avec le peu de temps qu'il te reste ?
Oui, et c'est ce qui me permet de tenir.....savoir qu'un livre m'attend, et va me permettre de souffler un peu | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 29 Jan 2013 - 12:41 | |
| Blanche comme le lait, au rouge comme le sang d’ Alessandro d’AveniaUn petit livre qui aurait avantageusement rempli mon livre de citations lorsque j'avais 13 ans… Léo, 16 ans, s'ennuie au lycée et préfère jouer de la guitare, rouler sur son scooter, reluquer les filles avec son copain Nico… Seulement il est amoureux de la belle Béatrice (petit clin d'oeil à Dante). Et cette belle Béatrice est atteinte de leucémie.. Cette épreuve, il va en ressortir grandi, grâce à l'aide de l'amie indéfectible Sylvia, de ses parents, qui punissent-mais-comprennent-tout, et d'un jeune prof remplaçant qui sait voir en lui qu'il est plus qu'un petit branleur. C'est totalement prévisible et plein de poncifs. Cela parle de la vie, de l'amour, de la mort, des rêvs qu’on construit avec plein de formules profondes qui pourraient être réutilisées pour les papiers de papillotes. C'est sans doute un assez bon portrait d'un « jeune d'aujourd'hui» (d’Avenia est prof en collège), mais c'est totalement sans surprise, et on se promène entre irritation et lassitude. Le style rappelle le langage oral et décontracté des jeunes lycéens, mais sans réel brio C'était ma première lecture dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche 2013, et cela me fait sérieusement m’inquiéter quant à l’intérêt de ce projet. Affaire à suivre | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 30 Jan 2013 - 21:56 | |
| Cadeau empoisonné que cette sélection, si les livres suivants ressemblent à celui-ci... je ne te le souhaite pas... | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 31 Jan 2013 - 7:47 | |
| - colimasson a écrit:
- Cadeau empoisonné que cette sélection, si les livres suivants ressemblent à celui-ci... je ne te le souhaite pas...
Heureuse surpris pour le suivant. Exactement ce que j'attendais: un livre que je n'aurais jamais ouvert autrement et qui me plait bien (Mme Hemingway), qui aura droit à son, fil et non au one shot. Donc, j'arrête de gémir! | |
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| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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| | | | "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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