Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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 "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]

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Heyoka
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"One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 Empty
MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyLun 22 Avr 2013 - 9:51

krys a écrit:
Complètement cramé ! Gilles Legardinier
Je cherchais justement des lectures légères et le principe de celui-là me plait bien.

Je le note.
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shanidar
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyJeu 2 Mai 2013 - 11:41

"One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 Jaulin10

Le mot de l'éditeur (Mnémos Ourobores) : Scénariste de profession, Régis Antoine Jaulin nous livre avec cette première œuvre littéraire une pépite d'originalité, de sagesse et de poésie inoubliable, loin d'une littérature de l'imaginaire standardisée. L'ensemble est sublimé par les magnifiques illustrations de Lionel Richerand.

Nota Bene : se méfier des éditeurs dithyrambiques...

Incontestablement, ce livre est un joli objet à l'iconographie agréable et au lourd papier sur lequel les signes s'inscrivent en grand. Mais la qualité de l'objet ne fait pas forcément l'originalité du propos.
Je ne sais pas ce qui guide Jaulin à imaginer une énième mythologie autour d'une mystérieuse civilisation d'hommes et de femmes qui finissent pas tuer leurs dieux pour se libérer.
D'ailleurs je ne vois pas l'intérêt de ce énième récit...
Ce conte qui puise ses sources aux mythologies sumériennes, indiennes et arabes est sans doute bien écrit et se lit aussi rapidement qu'une flèche traverse le temps, mais quel en est le but, la raison, la nécessité ?
J'attendais un récit plus dense, plus fouillé...

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Madame B.
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyLun 6 Mai 2013 - 18:30

Brigitte Aubert, La Ville des serpents d’eau.

"One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 41ztmn10


Avec son dernier roman, Brigitte Aubert s’inscrit dans le sillage des poids-lourds du polar américain en situant son histoire aux Etats-Unis et en jouant avec les codes du roman noir (et également des séries) d’outre-Atlantique. En effet, tout y est : un ancien flic alcolo et déclassé, des desperate housewifes nymphomanes qui cachent de la vodka dans les placards et les paniers à linge, des hommes armés jusqu’aux dents et fous de chasse, des minorités ethniques qui ont du mal à trouver leur place et, enfin, des cas de disparitions de fillettes (cold cases vieux de 13 ans).

Brigitte Aubert se fait plaisir et nous fait plaisir en exploitant tous ces codes mais loin de ressasser ce qui ne pourrait être que des clichés et de faire une banale parodie elle crée une véritable atmosphère trouble, des personnages attachants, une intrigue brillante et bien construite dont le suspense nous tient en haleine jusqu’à la fin, jusqu’à la victoire du petit poucet sur l’ogre.
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyMar 28 Mai 2013 - 12:38

L'île aux fous (1955) d'André Soubiran


"One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 51c32q10

Pour décrire les conditions de vie des asiles dans le courant des années 1950, il fallait le regard d’un homme qui ne soit ni fou ni médecin. Avec son personnage de Jean Lacombe, André Soubiran a trouvé la solution qui lui permet de réaliser cette prouesse littéraire et d’orienter son discours vers la réflexion politique. Celui-ci est soumis à des poursuites judiciaires ; devant le juge, il ne pipe pas un mot. Ni une, ni deux, la rumeur commence à courir qu’il ne serait peut-être pas tout à fait sain d’esprit… Plutôt que de s’indigner de ce constat dévalorisant, Jean Lacombe s’en empare pour l’utiliser à son avantage –tout du moins le croit-il. Dans sa tête, c’est très simple : mieux vaut l’asile que la prison –on y reste moins longtemps. Certainement n’a-t-il pas lu les mêmes documents et rapports médicaux qui sont passés sous le nez d’André Soubiran. Ce dernier, indigné par ce qu’il apprend par leur intermédiaire, n’aurait jamais choisi le séjour psychiatrique comme solution de recours à la détention pénitentiaire.


Jean Lacombe finit par persuader définitivement les juges de sa folie. Difficile à croire, mais c’est presque soulagé qu’il entre au Quartier de Sûreté. Au bout d’une année, les médecins finiront bien par se rendre compte qu’il est aussi sain d’esprit qu’il l’est de corps, et son séjour à l’asile prendra fin aussitôt. Ce que Jean Lacombe ne sait pas, c’est qu’il est entouré d’incapables qui ne connaissent rien –ou si peu- de la maladie mentale, et qu’il suffit d’avoir été estampillé malade une fois pour le rester toujours. Accusation facile et médisante ? André Soubiran, lui-même professionnel du milieu médical, parle pourtant de l’ignorance psychiatrique en connaissance de cause :


« A l’époque de mes études médicales, on pouvait fort bien soutenir la thèse de doctorat sans avoir jamais pénétré dans un service d’aliénés et il suffisait de savoir rédiger un certificat d’internement pour s’estimer en règle avec la science des psychiatres. »


Si son objectif en tant qu’écrivain est de dénoncer cette faillite professionnelle, on ne comprend pas pourquoi André Soubiran s’acharne avant tout sur les malades reclus dans ce système. En effet, lorsque Jean Lacombe entre au Quartier de Sûreté –seul personnage équilibré parmi tous les autres-, les jugements qu’il émet vis-à-vis de ses congénères déchaînent toutes les caricatures de l’imagerie populaire. Animaux («Se dandinant avec une solennité satisfaite, il semblait aller tout droit à la ménagerie"), goujats sans éducation (« Tout en marchant, l’homme parlait, et non pour lui-même. Pour toute la salle. « Dupont bouscule Smith », disait-il. « Celui-ci, inondé par la chaleur du choc, dit à Dupont : « Fumier, idiot… » au lieu de dire : « Je vous ai heurté, monsieur » avec un regard et un ton pensifs-attentifs…») ou obsédés sexuels (« Seules les histoires obscènes arrivaient à réconcilier mes compagnons pour quelques instants et, tandis qu’ils écoutaient, tassés autour du narrateur, on pouvait deviner quelles terribles visions brûlaient derrière leurs paupières mi-closes »), Jean Lacombe semble confondre malade mentaux et asociables. Peut-être André Soubiran ne lésine-t-il pas sur ces descriptions afin de renforcer l’aberration qui conduit les médecins à assimiler son personnage à ces autres figures d’errance psychologique ? On espère croire à cette hypothèse car, tout au long de L’île aux fous, il ne sera question de rien d’autre que de décrire l’état de décrépitude des patients du Quartier de Sûreté. Le regard porté par Jean Lacombe sur ses congénères évolue toutefois, mais prend une tournure étonnante. Si André Soubiran ne s’était pas expliqué sur les motivations qui l’avaient conduit à écrire ce roman, on pourrait se demander s’il ne se range pas du côté de ces médecins qu’il cherche pourtant à dénoncer. Méprisant, il s’exprime d’abord sur le ton de la condescendance : « En les regardant, j’essayais parfois d’oublier ce bilan effroyable et de penser seulement au malheur des êtres nés d’un sang ingrat, dépourvus d’intelligence, de bonté, de sens moral, de courage, n’ayant pris à l’espèce humaine que les vices qui lui sont propres et qu’ignorent les animaux» mais son animosité vis-à-vis de ses compagnons de Quartier ne cesse de s’accroître jusqu’à devenir une haine presque eugénique : « Plus de sensiblerie, plus de compassion pour tous ces monstres si tragiquement satisfaits d’eux-mêmes, si fiers de leur méchanceté, de leur perfidie, de leurs ignominies à la fois infinies et monotones ! ».


On veut bien admettre que Jean Lacombe se sente supérieur à tous ces fous en puissance et qu’il laisse peu à peu déchaîner sa propre folie prétentieuse, mais il aura bien du mal à convaincre le lecteur de sa souveraine supériorité. Le ton de son récit est plat, seulement rehaussé par des semblants d’évènements qu’on voit venir des pages à l’avance et qui sont annoncées par une fanfare de procédés grossiers (« Le maladroit ! […] Il ferait mieux de traiter M. Chalvon de salaud ou d’agent des soviets, plutôt que d’avoir ce comportement exaspérant et qui ne fournit aucune prise au docteur. Il vole vers la catastrophe ! ») ou par des envolées lyriques d’une lourdeur embarrassante («Alors que chaque vie est faite pour s’accrocher à d’autres vies, je n’avais pu que compter sur moi pour me sauver. Et soudain, dans cette lente suffocation où je finissais de mourir loin de Colette, le nouveau venu avait été mon oxygène. Cette trop forte bouffée m’avait soûlé »). Surtout, Jean Lacombe ne cherche à aucun instant à comprendre ses compagnons et préfère se complaire dans son propre refuge mental –sans jamais se laisser aller à la folie, toutefois !


L’île aux fous est un roman qui n’est âgé que de quelques décennies mais qui semble avoir des siècles. Faisant généralité de l’incompétence des médecins dans le domaine de la psychiatrie, André Soubiran nous fournit malgré lui un début d’explication à ce phénomène : les préjugés et la peur sont à l’origine de la constitution des asiles comme lieu de concentration des déchets de la société. Son personnage suit une évolution qui se dirige dans ce sens, et qui le fait passer de l’ignorance au mépris terrorisé de ces lieux de détention psychiatrique. Est-ce ainsi qu’André Soubiran a lui-même pris connaissance des asiles ? Est-ce ainsi que tous les médecins ont eux-mêmes évolué dans la pratique de leur profession ? Malheureusement, son personnage est en réalité beaucoup trop idiot et borné pour que L’île aux fous apporte un semblant de réponse à ces questions.
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyJeu 6 Juin 2013 - 11:57

Le rabbin de Salonique de Michèle Kahn

"One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 51896e10

Quand on s'intéresse un peu à la Shoah, on connaît au moins dans les grandes lignes histoire de Zvi Koretz, le rabbin de Salonique : juif ashkénaze parachuté à la tête de l’énorme communauté sépharade de Salonique, il a été accusé d'un aveuglement sans bornes qui l'aurait mené à collaborer avec les autorités allemandes, à entretenir ses coreligionnaires dans une illusoire passivité et favoriser ainsi la déportation de 45 000 juifs (dont on imagine bien qu'elle aurait quand même été, en tout cas pour l'essentiel, inéluctable).

Michel Kahn ne veut pas réhabiliter le rabbin de Salonique, mais évoquer l'idée que la situation n'était pas très facile à gérer et qu’il a quand même des excuses. Elle échappe (le plus souvent) au simplisme, sans se positionner totalement. Cette ambivalence, ainsi que la complexité de la situation est très bien rendue dans le livre.

Ce qu'on peut lui reprocher par contre, c'est une écriture inexistante, quelques moments épars de sensiblerie mal placée, l'invention totale d'une scène de rencontre entre le rabbin et un nazi à Vienne (faute avouée n'est pas pour autant pardonnée). Bien qu'elle ait choisi une description purement chronologique, j'ai trouvé son texte un peu fouillis, parfois disparate. Michèle Kahn apparemment n’a pas su faire le choix entre un documentaire et un roman, et c'est là la principale faiblesse du livre : au niveau factuel, on a beaucoup d'éléments, mais d'une part cela reste souvent assez superficiel et d'autre part, là au milieu, l'anecdotique irrite un peu. Quant au niveau empathique qu'on pourrait chercher du fait de la présentation « roman » il manque vraiment d’ intérêt pour les humbles individus plutôt que pour les dirigeants et pour les masses.

Dons, intéressant en tant que sujet, mais bien moyen en tant que livre.
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Marie
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyVen 14 Juin 2013 - 4:01

La singulière tristesse du gâteau au citron

Aimee Bender
traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Céline Leroy



« L’empathie qui me gouverne et contre laquelle j’oppose avec peine depuis l’enfance ma raison. »

Phrase de Pierre Guyotat lue aujourd'hui dans le post de Coline, loin de moi l'idée de comparer l'écriture de Guyotat à celle d'Aimee Bender , mais elle aurait pu figurer en exergue de ce singulier roman.

Alors qu'elle a préféré citer Brillat- savarin dans sa Physiologie du goût:

On entend par aliments les substances qui, soumises à l'estomac, peuvent s'animaliser par la digestion,et réparer les pertes que fait le corps humain par l'usage de la vie.







Le jour de ses 9 ans, Rose Edelstein ,en goûtant le gâteau au citron que lui a préparé sa mère, s'aperçoit qu'elle peut éprouver, dans chaque bouchée de nourriture, les émotions exactes de ceux qui l'ont préparée..


"Manifestement, beaucoup de gamins finissaient par découvrir que leurs parents avaient des défauts, qu'ils avaient des problèmes, mais je ne me réjouissais pas de le savoir avec tant de précision et si tôt."

Et il n'y a pas que ses parents qui ont des problèmes, gare au cookie préparé par le jeune homme en colère parce qu'il n'aime pas son job!

Le récit est mené par cette jeune Rose, et on suit l'histoire de cette famille un brin spéciale jusqu'à ce qu'elle ait plus de 20 ans. Il n'y a pas qu'elle, dans cette famille , à posséder des pouvoirs surprenants. Et invalidants..

En réfléchissant un peu plus après lecture de ce petit conte , le thème  me semble être ce que peut faire un individu d'un handicap. L'évitement , le déni ( le père), l'identification complète jusqu'à ne plus exister autrement ( le frère), ou bien alors l'acceptation , la découverte de la possibilité de vivre avec, et même l'exploitation de ce qu'il peut apporter. Enfin, c'est ma vision, c'est la grande force de l'auteur de ne jamais rien juger ni expliquer.

A ne pas lire par ceux qui n'ont pas le goût de ces atmosphères à la Kate Atkinson ( en beaucoup moins drôle ici), celles dans lesquelles le fantastique fait très vite partie du réel et auquel on adhère sans aucun souci.

Pas un livre inoubliable, mais un assez joli roman.
Repéré dans les coups de coeur des critiques du Masque et la plume.





NB J'ai quelques soucis avec les tailles des polices d'écriture, désolée!
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Arabella
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyVen 14 Juin 2013 - 20:38

Meurtres à la cour du prince Genji/ NAGAO Seio

Ce livre est censé se référer à un classique japonais du XIe siècle, Le dit du Genji. L'auteur est censé résumé une partie du livre, et le transformer en partie en enquête policière, l'original contenant quelques morts spectaculaires, dont l'origine est plutôt attribuée à la magie, mais là Nagao Seio veut trouver des coupables, des motifs et des moyens. Et l'auteur du texte d'origine, dame Murasaki devient aussi le personnage du récit et participe à l'enquête.

Je n'ai pas lu le texte d'origine, ce qui sans doute m'enlève des éléments de compréhension et d'évaluation pertinents de ce livre. Le début était prometteur, mais très vite cela devient fastidieux, et la transformation en policier n'est vraiment pas réussie, l'élucidation des crimes est des plus tordues, et tout cela ne manque pas d'une analyse très primaire des tenants et aboutissants. C'en est presque grotesque.

J'avoue en revanche être tentée par la lecture du Dit du Genji. Mais j'ai à la fois peur d'être un peu perdue dans un texte d'une culture que je ne connais pas très bien, et j'ai aussi peur que le livre que je viens de lire m'a déjà dévoilé une partie de l'intrigue et que pour le coup j'y prendrai moins d'intérêt.

Quelqu'un a déjà lu ce livre et a un avis sur la question ?
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyDim 16 Juin 2013 - 13:22

Marie a écrit:
La singulière tristesse du gâteau au citron

Très intrigante cette idée de départ...


Arabella a écrit:
Meurtres à la cour du prince Genji/ NAGAO Seio



Ce livre est censé se référer à un classique japonais du XIe siècle, Le dit du Genji. L'auteur est censé résumé une partie du livre, et le transformer en partie en enquête policière, l'original contenant quelques morts spectaculaires, dont l'origine est plutôt attribuée à la magie, mais là Nagao Seio veut trouver des coupables, des motifs et des moyens. Et l'auteur du texte d'origine, dame Murasaki devient aussi le personnage du récit et participe à l'enquête.

Je n'ai pas lu le texte d'origine, ce qui sans doute m'enlève des éléments de compréhension et d'évaluation pertinents de ce livre. Le début était prometteur, mais très vite cela devient fastidieux, et la transformation en policier n'est vraiment pas réussie, l'élucidation des crimes est des plus tordues, et tout cela ne manque pas d'une analyse très primaire des tenants et aboutissants. C'en est presque grotesque.

J'avoue en revanche être tentée par la lecture du Dit du Genji. Mais j'ai à la fois peur d'être un peu perdue dans un texte d'une culture que je ne connais pas très bien, et j'ai aussi peur que le livre que je viens de lire m'a déjà dévoilé une partie de l'intrigue et que pour le coup j'y prendrai moins d'intérêt.

Quelqu'un a déjà lu ce livre et a un avis sur la question ?

Ce genre de récits qui nécessite des connaissances préalables pour être apprécié est toujours frustrant... malheureusement et comme tu devais t'en douter, je ne peux pas t'aider...
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyLun 17 Juin 2013 - 12:26

Marie a écrit:
La singulière tristesse du gâteau au citron
Merci beaucoup pour ton commentaire Marie, je pense me laisser tenter par ce gâteau au citron.
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zazy
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MessageSujet: one shot   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyDim 14 Juil 2013 - 23:18

"One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 Tusitala-locataire-couv-221x300
Un locataire
Svava Jakobsdottir
Traduit de l’islandais par Catherine Eyjofsson
Editions Tusitala
124 pages
ISBN : 9791092159011


4ème de couverture :
Paru en 1969, Un locataire est un pilier littéraire et politique de l’Histoire islandaise.
Un couple islandais accepte l’intrusion d’un locataire étranger dans leur petit appartement, afin de pouvoir payer les traites de la maison qu’ils font construire. L’équilibre se rompt, un huis clos silencieux et très théâtral se met alors en place, qui glisse imperceptiblement vers le fantastique. Tiraillée entre l’agacement qu’elle ressent devant l’invasion de son appartement et la peur du qu’en dira-t-on, la maîtresse de maison s’étouffe dans une timidité polie et s’écrase devant l’importun, le laissant peu à peu prendre possession des lieux tandis que le mari se fond mollement aux exigences des deux autres protagonistes. En ne donnant ni noms, ni souvenirs à ses personnages, et en s’attachant aux détails de la vie quotidienne et aux moindres gestes de chacun d’entre eux, l’écrivain donne une aura universelle à son texte, portrait de la société islandaise de l’époque. La femme, cantonnée au territoire domestique, dépendante de son mari et du regard des autres, s’évertue avant toute chose à plaire et servir sans éveiller les soupçons, la malveillance et la jalousie.
Ce roman est suivi d’une courte nouvelle. Une histoire pour enfants met en scène une mère qui, prête à tout pour céder aux caprices de ses enfants, les autorise à retirer son cerveau de sa boîte crânienne. Le ton de ce récit n’est ni vraiment cynique, ni vraiment humoristique. Il dit plutôt, sur un mode grotesque, le désespoir discret de ces femmes au foyer, dont le bonheur illusoire est le premier pilier de leur solitude.

Quelques mots sur Svava Jakobsdottir (Editions Tusitala)
Il est difficile de lire la vie de Svava Jakobsdottir (1930-2004) en suivant la ligne rassurante d’une frise chronologique. En 1969, la parution d’Un locataire affirme courageusement ses engagements féministes et antimilitaristes. C’est assez naturellement qu’elle s’engage auprès du parti socialiste islandais et qu’elle est invitée, en 1971, à siéger au Parlement. Ses écrits journalistiques chevauchent ses travaux de fiction et ses écrits pour la radio et la télévision. Ses pièces de théâtre s’intercalent entre ses activités militantes et ses fonctions parlementaires.
Svava Jakobsdottir représenta l’Islande aux Nations Unies, siégea entre autres au Centre de recherches, au Conseil Nordique, au Conseil Général des Musées et au Comité pour l’égalité des Pays nordiques. En entrelaçant minutieusement ses préoccupations littéraires et politiques, Svava Jakobsdottir répond à une tradition littéraire profondément ancrée chez les écrivains islandais, qui jalonne le patrimoine culturel insulaire.
==========

« C’était tôt le matin. Elle vaquait à ses occupations dans la cuisine quand elle entendit inopinément un bruit de pas. Son regard se porta vers le vestibule et il se tenait là, sa valise à la main. Il était entré chez eux sans se donner la peine de frapper à la porte. Elle resta sur place, prise de court, et ne put même pas se le reprocher après coup car elle se sentait totalement vulnérable : dans un logement de location, il ne servait à rien de fermer la porte d’entrée à double tour car le propriétaire disposait d’une autre clé et elle avait constamment présent à l’esprit que celle de son logis se trouvait dans la poche d’un homme qui ne lui était rien ».

Ainsi donc, en Islande, on peut être soi-même locataire de sa maison et avoir un locataire sans le savoir ??? Diantre, drôle de pays !!!
Ce monsieur s’installe dans l’intimité du couple qu’elle forme avec Pétur sans plus de façon, faisant sien le canapé du salon qu’il transporte dans le vestibule, modifiant les ondes radiophoniques selon ses goûts. Quel sans-gêne !!! Petit à petit, le couple fera contre mauvaise fortune bon cœur. C’est qu’il est très gentil ce locataire, ne fait pas de bruit, ne demande rien...
La vie pourrait aller ainsi s’il n’y avait cette maison qu’ils font construire en bordure de mer. Mais voilà, Pétur a privilégié les extérieurs, engageant de gros travaux et, de ce fait, tout l’argent disponible. L’intérieur n’étant pas viable, ils ne peuvent emménager. Une guerre insidieuse s’installe dans le couple. Mais, Méphisto est dans les murs et sort de sa valise une quantité de liasses de billets que le couple acceptera sans trop hésiter. Ainsi ils pourront emménager dans leur « çam’suffit » ; avec le locataire, bien entendu.

J’ai lu ce livre en me demandant quel était ce locataire, un Méphisto, une chimère ???
Les éclaircissements sont arrivés avec la lecture de la postface qui a éclairé la note de l’éditeur. Non, ce n’est pas Méphisto, quoique !!! Ce livre est à lire au second degré du début à la fin et j’ai l’ai relu dans ma tête une bonne partie de la nuit.

Plusieurs images fortes :

Pétur tête goulument les seins de sa femme gorgés de lait alors qu’il n’est aucunement fait mention d’un bébé. Oh, la belle métaphore de la femme nourricière, de l’homme se repaissant du suc de la femme. Tout à son propre plaisir, il ne se soucie aucunement de celui de sa femme qui sera obligée de vider elle-même l’autre sein pendant que l’Homme, repu, dort comme un bébé. « Il éprouvait une telle sécurité et une telle insouciance qu’il n‘ouvrait même pas les yeux et elle fut prise d’une rage soudaine : quel droit avait-il à tout cela ? Et en plus, il ne vidait que l’un des seins ! Il lui faudrait maintenant vider l’autre elle-même si elle ne voulait pas le voir s’engorger. Qu’est-ce qu’il avait à demander plus qu’il ne pouvait engloutir ! »

La femme dans sa cuisine, l’homme au salon…. Un refrain que l’on connait également chez nous. Ce livre a été écrit en 1969 !
« La cuisine de la nouvelle maison avait été peinte en vert sur le conseil du spécialiste. On envisageait, avait-il dit, de peindre toutes les cuisines du pays pour qu’un calme accru gagne les femmes à leurs fourneaux, mais il paraissait juste que les couvercles soient rouges pour qu’elles ne s’endorment pas tout à fait. »
La peur du qu’en-dira-t-on. Elle avait ajouté cette phrase sur l’insécurité, ouvrant du même coup à ces gens une vue plongeante sur ses conditions de vie.

La jambe gauche de l’un et la jambe droite de l’autre des hommes diminuent à vue d’œil. Bientôt pour marcher, ils doivent se tenir enlacés. L’union des deux pays frères qui l’un sans l’autre ne peuvent avancer, mais qui sont quand même brinquebalants… « Et son esprit se tournait déjà vers les corvées domestiques lorsqu’elle suit le locataire des yeux à sa sortie du salon. Il boitait lui aussi. L’une de ses jambes, la gauche, avait raccourci également, même plus que celle de Pétur, semblait-il ».

Un inconnu rôde sur LEUR grève jusqu’au jour où il sonnera à la porte. Un tuteur s’en allant, un autre veut la place (l’inconnu sur la grève) ? « Elle vit seulement qu’il avait les cheveux foncés, presque noirs et son allure générale avait quelque chose d’étranger qu’elle ne pouvait préciser à cette distance »


Le locataire richissime est l’Amérique qui annexe et colonise l’île placée stratégiquement. L’OTAN installe une base militaire en 1951 et les soldats ne partiront qu’en 2006.
Alors, je comprends que ce locataire propose de l’argent sans conditions de remboursement !
Les extérieurs faits avant l’agencement intérieur, n’est-ce pas également le souhait de montrer un pays agréable à visiter sans trop se soucier de l’économie intérieure, le locataire y pourvoira ! Svava Jakobsdottir a eu une prémonition  vu la banqueroute des deux plus importantes banques islandaise !

La maison, ce désir de propriété, de pouvoir fermer sa porte, se sentir en sécurité, être certain que personne d’autre n’a de clé. Désir d’autonomie, de grandeur sociale de l’Islande avec l’aide du grand frère (tuteur ?) américain. Mais il faut toujours se libérer d’une tutelle ou d’un grand frère pour être adulte. Ce que fait l’Islande maintenant http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-10-18-Islande Quel chemin parcouru, surtout depuis la crise de 2008 !

Ce livre est un véritable pamphlet sur l’état de l’Islande en 1969 ainsi que sur la condition féminine dont je vous recommande la lecture. Un petit livre que l’on doit apprivoiser, mais alors là, une vraie découverte.



Quelques mots sur cette nouvelle maison d’éditions, tusitala, qui offre des livres soignés avec une couverture élégante et simple. J’espère que cette araignée, tusitala étant le nom d’une araignée, tissera une toile dense et solide avec de très bons romans. S’ils sont à l’aune de celui-ci, ce sera du sérieux.
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyLun 15 Juil 2013 - 9:10

Merci de ton commentaire, Zazy.
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MessageSujet: Laura Lippman   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyJeu 29 Aoû 2013 - 16:41

LAURA LIPPMAN.

J’ai découvert cet auteur (auteuse pour ceux qui aime) il y a quelques temps. Elle n’a pas écrit que des polars mais c’est surtout ses polars que j’ai lu.
Son personnage principal s’appelle Tess Monaghan. Moitié Irlandaise, moitié … Aïe ! Je ne me souviens plus très bien. Ancienne journaliste, devenue détective privé. N’aime pas s’habiller, a un fiancé de 15 ans son cadet, une meilleure amie de la haute qui l’aide dans ses enquêtes et deux chiens qu’elle adore et qui ont une haleine à couper au couteau. Ça se passe à Baltimore.
Une écriture sincère et fine.
Elle n’est pas très connue en France. Aux Pays-bas plus.

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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyVen 30 Aoû 2013 - 6:39

Hello Pia,

J'ai noté ton auteur Laura Lippman.. Ce que tu en dis a l'air amusant. Si je déniche un de ses romans à la biblio, je prends ! sourire
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyVen 30 Aoû 2013 - 13:29

simla a écrit:
Hello Pia,

J'ai noté ton auteur Laura Lippman.. Ce que tu en dis a l'air amusant. Si je déniche un de ses romans à la biblio, je prends ! sourire
J’espère que tu en trouveras un d’elle à la bibliothèque. C’est du bon polar littéraire. En France je n’ai trouvé qu’un livre d’elle. Aux Pays-bas un peu plus. Je ne connais pas la nouvelle Calédonie mais je suis curieuse de savoir quel livre tu vas trouver d’elle. Bonne chance et bonne lecture !sourire 
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Marie
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MessageSujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE]   "One shot": Un auteur/un livre...  [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 30 EmptyDim 22 Sep 2013 - 3:07

Deux vies valent mieux qu'une
Jean-Marc Roberts   Flammarion

Quatrième de couverture:

" Nous avions tous le même âge, treize, quatorze, quinze ans. Les plus jolies filles portaient des bikinis. On les appelait due pezzi, ou "deux morceaux". C'étaient les étés des paris, des défis. Plus faciles à gagner qu'une rémission, mais tout de même."


Jean-Marc Roberts fait le récit de "deux morceaux" de sa vie: celui de sa maladie, dont il met en scène les saisons et, intimement associé à elle, le souvenir de quatre étés passés en Calabre, adolescent. Le soleil italien vient pénétrer le froid de l'hôpital, l'oncle Félix s'invite entre deux rendez-vous de médecins, les petites amoureuses calabraises, Amalia et Mariella, croisent femmes et enfants. Et Jean-Marc Roberts, qui dit préférer dans la vie les tours d'illusionnistes, réussit parfaitement celui-ci : il rend ce lointain passé terriblement vivant et nous fait croire que la gravité n'est peut-être pas là où on l'attend.








De Jean Marc Roberts, je crois que je n'avais lu que Mon père américain, qui ne m'a pas laissé grand souvenir. Le personnage lui-même, je le trouvais, de très loin, assez sympathique.

Là, que dire de ces notes dans lesquelles il fait alterner lui malade , mais ne voulant surtout pas s'attarder sur  ce sujet, et lui, dans la période qui lui a laissé les souvenirs les plus heureux, ces séjours en Calabre, adolescent?

Que c'est un peu..léger? Il serait content, c'est ce qu'il voulait. Que cela n'a pas grand intérêt? Il en était conscient..

Qu'il a pas mal d'humour, ce qui ne devait pas être si facile.

Qu'il confirme mon opinion sur Michael Haneke qui ne doit pas être facile à vivre tous les jours.. Ah, l'Amour ..

J. M. Roberts a perdu sa voix lors d'une atteinte du nerf récurrent lors de son opération, il raconte:

A quelques heures d'un repas mémorable avec Michael Haneke, l'Autrichien ne s'intéressait qu'à la sélection cannoise, au choix de l'éventuel président et à une future Palme d'or, Paul Blinde ( son orthophoniste) fit une entorse à sa méthode et me conseilla de m'abreuver de perles du Bolchoï, dix gouttes infâmes à avaler avec de l'eau qui se révélèrent totalement inefficaces. Comment oublier l'irritation du réalisateur me lançant entre la sole meunière et le soufflé au chocolat: "Je ne comprends rien à ce que vous dites, vous êtes épuisant, mon petit vieux. " Je l'étais.

Et qu'il est redoutablement honnête.. C'est très rare que quelqu'un parle du sentiment d'imposture qu'il ressent, et comme c'est un sentiment que je connais bien, je recopie:

Fraudeur. Le mot excessif sonne finalement assez juste. Je constate ainsi que mon salaire m'est versé chaque mois, intact. On m'affirme que j'ai cotisé trente-huit années de ma vie pour être protégé un jour en cas de malheur.
Suis-je bien sûr de vivre un malheur? Ne revient-on pas au sable dans les chaussures et à son petit inconvénient? Restons humbles en adoptant ces termes d'empêchement. D'autres évoqueront un malheur si cela n'a pas fonctionné et si je rejoins trop tôt de vraies victimes, Robin Gibb, Donna Summer, Brigitte Engerer, l'emblématique Muriel Cerf. Nous n'en sommes pas là.


... J'ai si peur des gens, la même sale trouille qu'à vingt ans. Eternellement peur d'être découvert et démasqué tel l'acteur Jean Rochefort dans Tandem de Patrice Leconte.Il incarnait un Mortez vieillissant, animateur d'une sorte de jeu des 1000 francs, sillonnant la France. Un jour, dans une ville de l'Est où il s'attardait, un dîner lui était dédié chez des notables. Il ignorait bien sûr qu'il serait soumis à la question dès le premier plat. Prénom du grand amour de Lamiel. Dix secondes pour répondre. Et bien, Jean ne savait pas comme je n'aurais rien su moi-même.


Je dois mieux connaître le cinéma ou la variété française de 1960 à 90 que la littérature du XIXè. Aurais-je du réviser? M'en tiendra-t-on rigueur? Vont-ils me renvoyer pour ça?
Si c'était le cas, il me faudrait trouver une nouvelle parade afin que l'on ne me transforme surtout pas en bouc émissaire. J'y parviendrai, j'ai toujours développé un faible pour les coupables. Si nécessaire, je séduirai celui ou celle qui exigera ma tête.

D'un peu plus près, je le trouve toujours sympathique..
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