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| Murakami Haruki | |
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Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 12 Déc 2008 - 12:47 | |
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 12 Déc 2008 - 12:48 | |
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 12 Déc 2008 - 13:34 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 12 Déc 2008 - 13:35 | |
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 12 Déc 2008 - 13:42 | |
| - Nezumi a écrit:
Oh non sitoplé.
non.. promis - je viens d'avoir envie de lire ces nouvelles à cause de ce commentaire - et je vais rester honnête mais certainement pas le 'démonter' - même dans les livres que je n'aime pas, je trouve quelque chose qui pourrait plaire à d'autres..donc | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | Invité Invité
| | | | Fantaisie héroïque Sage de la littérature
Messages : 2182 Inscription le : 05/06/2007 Age : 37 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Murakami Haruki Jeu 8 Jan 2009 - 21:33 | |
| Un jeune publicitaire un peu paumé, un mystérieux mouton, des lettres du Rat, un homme à l'allure glacial qui cause élevage de moutons...comme toujours avec Murakami, je suis dans l'expectative et j'adore ça | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: La ballade de l’impossible Dim 11 Jan 2009 - 18:44 | |
| La ballade de l’impossible : Le mieux chez Haruki Murakami, c’est peut être sa faculté à changer son style en fonction de l’histoire qu’il raconte même si les sujets de fond ne varient pas. Est pour cela qu’il a tant de lecteurs ? Il est d’ailleurs intéressant de constater que « son » meilleur livre est d’une extrême variabilité chez ces derniers… Cette ballade nous emmène dans les pas d’un étudiant à la fin des années 60, en décalage avec son environnement, un peu bizarre, incertain quant à ses sentiments amoureux et dont le cœur balance…mais calmement…enfin pas toujours… Un personnage dans la pure tradition murakamienne où la douleur, comme tout sentiment violent, est intériorisée, où l’humain ne peut que choisir dans le renoncement et, comme toujours chez l’auteur, avec des références culturelles nombreuses et judicieuses. Un bon roman, à conseiller notamment en phase nostalgique, mais qui ne remettra pas en cause mon trio de préférés de l’auteur. | |
| | | mimi Sage de la littérature
Messages : 2032 Inscription le : 19/07/2007 Localisation : Auvergne
| Sujet: Le début de "La ballade de l'impossible" Dim 11 Jan 2009 - 23:26 | |
| J'avais trente-sept ans, et je me trouvais à bord d'un Boeing 747. L'énorme appareil descendait à travers de gros nuages chargés de pluie, et s'apprêtait à atterir à l'aéroport de Hambourg. La pluie froide de novembre obscurcissait la terre, et tout, absolument tout, du personnel technique revêtu de cirés aux drapeaux qui flottaient mollement sur le bâtiment de l'aéroport, en passant par les panneaux publicitaires pour BMW, baignait dans la mélancolie caractéristique des peintures flamandes. Une fois encore, j'étais de retour en Allemagne.
L'avion s'immobilisa sur la piste, les voyants lumineux d'interdiction de fumer s'éteignirent, et la douce musique d'ambiance s'écoula des haut-parleurs fixés au plafond : c'était la mélodie de Norwegian Wood des Beatles, interprétée de manière sirupeuse par un orchestre quelconque. Comme toujours, cette chanson me troubla. Et je dois dire que, cette fois-ci, elle me remua encore plus profondément que d'habitude.
Je me penchai en avant, tenant mon visage à deux mains pour empêcher ma tête d'éclater et ne bougeai plus. Une hôtesse de l'air allemande ne tarda pas à s'approcher de moi pour me demander en anglais si j'étais victime d'un malaise. Je lui répondis que tout allait bien et que je venais seulement d'avoir un léger vertige. "Vous êtes sûr ? - Oui, je vous remercie", lui répondis-je.
La jeune femme m'adressa un franc sourire avant de disparaître, et la musique fut remplacée par un air de Billy Joël. Je relevai la tête, observai les nuages sombres qui flottaient dans le ciel au-dessus de la mer du Nord, et songeai à toutes ces choses que j'avais perdues jusqu'alors au cours de ma vie. Les heures envolées, les personnes mortes ou disparues, les pensées qui ne reviendraient plus.
J'errai travers la prairie jusqu'à ce que l'avion s'arrête complètement et que les passagers, après avoir détaché leur ceinture, commencent à prendre leur pardessus ou leur sac dans les casiers. Je sentais l'odeur de l'herbe, la caresse du vent sur ma peau, et j'entendais le chant des oiseaux. C'était l'automne de l'année 1969, et jallais avoir vingt ans.
L'hôtesse revint près de moi pour me demander si j'allais mieux. "It's all right now, thank you. I only felt lonely, you know (ça va maintenant, merci. J'étais seulement un peu triste), lui dis-je en souriant.
- Well, I feel same way, same thing, once in a while. I know what you mean (cela m'arrive de temps en temps à moi aussi. Je vois ce que vous voulez dire), me répondit-elle alors en secouant la tête, avant de se lever en m'adressant un charmant sourire. I hope you'll have a nice trip. Auf Widersehen ! (Bon voyage. Au revoir !)... - Auf Wiedersehen !"
Malgré les dix-huit années qui s'étaient écoulées, je me souvenais encore nettement de ce paysage de prairie. La montagne dénudée, lavée de la poussière de l'été par la pluie fine qui était tombée plusieurs jours de suite, était d'un vert vif et profond, le vent de novembre faisait onduler çà et là les épis de susuki, tandis que des nuages s'effilochaient très haut dans le ciel d'un bleu glacé. La voûte céleste, qui s'étendait à l'infini, était éblouissante. Le vent traversait la prairie et s'enfonçait dans les bois après avoir fait bouger légèrement ses cheveux. Le feuillage en haut des arbres bruissait, et j'écoutais un chien aboyer dans le lointain. C'était un aboiement voilé, presque inaudible, comme s'il provenait d'un monde différent. Je n'entendais rien d'autre. Aucun bruit ne parvenait jusqu'à moi. Je ne voyais rien, à l'exception de deux oiseaux rouges qui, effrayés par notre présence, s'envolèrent en direction des bois. Tout en marchant, Naoko me racontait l'histoire du puits.
http://fr.youtube.com/watch?v=RaNQjhXhfVs
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| | | Fantaisie héroïque Sage de la littérature
Messages : 2182 Inscription le : 05/06/2007 Age : 37 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Murakami Haruki Lun 12 Jan 2009 - 16:45 | |
| La course au mouton sauvageComme souvent chez Murakami, ses romans mettent en scène des quêtes initiatiques et autres parcours identitaires; le mouton ne déroge pas à la règle:) : une jeune cadre publicitaire tokyoïte va devoir partir dans le montages d'Hokkaido afin de trouver un mystérieux mouton, qui possède des pouvoirs étranges, capables de dominer les hommes te de les soumettre à ses volonté. Cette histoire de moutons va amener le jeune héros à réfléchir sur sa vie, son passé, ses souvenirs, ce qui est une constante chez Murakami. Cela dit, j'ai trouvé la fin (légèrement) tirée les cheveux (ceux qui l'ont lu, votre avis là-dessus m'intéresserait;)). J'ai eu le sentiment de rester légèrement sur ma faim:/. Mais il n'en reste pas moins que ce livre est une autre preuve du talent hallucinant de Murakami,de son pouvoir d'invention...et comme d'habitude, le sentiment de ne pas lire une traduction, ce qui est tout de même assez remarquable...! Le passage dans la maison isolée de tout et avec la neige comme seul et unique décor est magnifique Remarque qui n'a rien à voir :j'ai quand même trouvé qu'il y avait beaucoup de coquilles et autres fautes de frappes | |
| | | Scarabée Envolée postale
Messages : 231 Inscription le : 14/05/2008 Age : 40
| Sujet: Re: Murakami Haruki Lun 12 Jan 2009 - 18:18 | |
| - Fantaisie héroïque a écrit:
Cela dit, j'ai trouvé la fin (légèrement) tirée les cheveux (ceux qui l'ont lu, votre avis là-dessus m'intéresserait;)). J'ai eu le sentiment de rester légèrement sur ma faim:/. Je suis tout à fait d'accord. J'ai trouvé que ça virait beaucoup trop au grand n'importe quoi. Pourtant j'adore cet auteur, et ce roman est loin d'être mauvais. Mais c'est clairement le moins réussi des oeuvres que j'ai lues de Murakami. L'humour dans ce roman est tout de même irrésistible! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Murakami Haruki Mar 20 Jan 2009 - 17:51 | |
| SAULES AVEUGLES, FEMME ENDORMIE
Il s’agit du dernier ouvrage traduit en français d’ Haruki Murakami. 23 nouvelles où l’on retrouve évidemment l’univers de l’auteur. Et c’est un vrai univers, l’on sait immédiatement à qui sont les lignes que nous sommes en train de lire. Un univers qui s’ancre dans le réel (souvent le plus banal) pour nous transporter aux frontières de l’étrange, du fantastique… «L'espace de quelques secondes, je me tins en un lieu étrange, légèrement obscur. Un lieu où les choses que je voyais n'avaient pas d'existence, où les choses invisibles existaient». Dans le monde de Murakami, il y a des portes, des couloirs, des téléphones et des animaux…C’est un monde sur fond de musiques…Comme le nôtre quoi ? Dans une de ces nouvelles, c’est vraiment Haruki Murakami qui parle et non un personnage. Elle s’intitule Hasard, hasard…mais pour dire justement qu’il n’y a pas de hasard. Elle me semble très intéressante parce que sans doute à la source de tous les écrits d’Haruki Murakami. « J’aimerais vous exposer certaines expériences étranges qui me sont arrivées. Je m’arrêterai de préférence sur les plus inconsistantes, les plus insignifiantes. Si je commençais par celles qui ont changé ma vie, je dépasserais rapidement le temps (ou l’espace) qui m’est imparti. » Dans Hasard, hasard, il évoque ces «coïncidences» auxquelles l’on ne fait pas attention. «Comme des feux d'artifice en plein jour. On entend une sorte de petite explosion, mais même si on lève les yeux vers le ciel, on ne voit rien.»
Je ne suis pas soulevée par l’enthousiasme car la qualité de ces 23 nouvelles est très inégale. J’ai préféré, de très loin, l’autre recueil de nouvelles que j’avais lues : Après le tremblement de terre. Je me suis dit que ce dernier recueil (qui est de 425 pages) aurait gagné à se voir limité au meilleur. Il ressemble un peu à un fourre-tout où d’excellentes nouvelles côtoient d’autres dont on se demande si, ne portant pas la signature désormais très vendeuse de Haruki Murakami, elles auraient été publiées. J’ai eu parfois l’impression que Murakami nous laissait inventer des chutes qu’il n’avait pas su trouver lui-même…Comme lorsqu’on se réveille dans un rêve et que l’on ne sait comment ce qui advenait dans ce rêve aurait pu se terminer. Certaines autres de ces nouvelles sont brillantes. Parfois les prémices de romans que nous connaissons déjà (comme La luciole qui donnera La ballade de l’impossible, ou Les Chats mangeurs de chair humaine qui donnera Les Amants du Spoutnik) … Celle qui m’a le plus touchée (énormément touchée) s’intitule Le septième homme…un homme qui raconte qu’à dix ans il vit son meilleur ami emporté par une immense vague lors d’un typhon. Je ne puis rien dévoiler des autres nouvelles puisque Murakami nous emmène à chaque fois où nous n’aurions jamais cru aller…Et je ne veux pas vous enlever la surprise au cas où vous liriez ce recueil… Les personnages en sont le plus souvent très seuls, et l’atmosphère mélancolique. Impression mitigée ... (et merci encore à Aériale!) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Murakami Haruki Mar 20 Jan 2009 - 18:41 | |
| - coline a écrit:
Celle qui m’a le plus touchée (énormément touchée) s’intitule Le septième homme…un homme qui raconte qu’à dix ans il vit son meilleur ami emporté par une immense vague lors d’un typhon.
J'ai été plus enthousiasmée que toi (la quantité de nouvelles ne m'a pas gênée, au contraire ) , mais en effet, celle-là m'a particulièrement frappée. Une atmosphère et des images inoubliables: - Spoiler:
le calme surnaturel dans l'oeil du cyclone, le petit garçon figé dans la vague comme conservé dans la glace.
J'ai beaucoup aimé aussi celle où un homme trimballe une vieille sur son dos. Ce qui m'a plu, c'est que ce sont des histoires particulièrement barrées (en voilà du vocabulaire littéraire pointu ). Aussi étranges et inexplicables que des rêves. |
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