Murakami Haruki

Nezumi a écrit:

Ho ho, merci.
Mais...blonde ?

Ah, je me disais bien qu'il y avait un truc bizarre

eXPie a écrit:

traversay a écrit:

Quoi qu'il en soit, son dernier roman 1Q84 est en train de faire un carton invraisemblable au Japon. 2 gros volumes en plus. Je ne sais pas quand on pourra lire ça en France.

Un ou deux ans après la parution au Japon, avait dit l'éditeur quelque part...
Il vaut mieux prendre le temps de faire une bonne traduction et une bonne relecture...

Surtout que selon wikipédia (anglais), le troisième et dernier tome ne paraîtra au Japon qu'à l'été 2010.

Je finis Après le tremblement de terre et j' en dis un mot...
Ce recueil de nouvelles est probablement ce que j' ai lu de mieux de Murakami, avec Kafka ...

Moi aussi je l'ai bien aimé celui-là. Il faudra que tu le défendes bien car c'est celui qui est souvent le moins apprécié de Murakami, je ne sais pas pourquoi.

Si je dis qu' en 1995 un terrible tremblement de terre a frappé Kobe, la ville natale de Haruki Murakami, je n' aurais pas dit grand chose.
Bien entendu Murakami a du etre affecté par cette catastrophe...
Quelle part a-t-elle eu dans la conception de Après le tremblement de terre, je l' ignore.
Ce que j' ai retenu, c' est que la plupart des personnages de ces nouvelles
se sentent vides, vulnérables et c' est pour cela qu' ils sont envahis et frappés brusquement et de plein fouet par un séisme intime.
Comme envahis et sans défense...

Ce sont des histoires énigmatiques parce qu' inexplicables rationnellement.
Des interrogations, des questions sont posées comme souvent chez
Murakami.
Mais il n' apporte pas de réponses.

C' est le genre de livre qu' on peut lire et accepter sans trop savoir pourquoi, ou au contraire etre irrité...
C' est selon.
Moi j' ai aimé !

Je ne vois pas trop ce que l'on peut reprocher à ce recueil, beaucoup des histoires présentes m'ont touché, peut être parce qu'il n'y a pas autant de "folie" que dans ses autres romans ?
Ce n'est surement pas mon Murakami préféré mais je l'ai par exemple préféré au Passage de la nuit.

La ballade de l'impossible

Ce Murakami que je me réservais avec délice pour le savourer ne m'a pas autant transporté que je l'espérais. Pourtant les critiques sont souvent élogieuses à son sujet.
Il n'est pas mauvais, loin de là. Mais je le trouve sans grand relief. Il n'y a aucun élément faisant travailler l'imaginaire, contrairement à la plupart de ses romans. A titre de comparaison je préfère largement Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil qui est plus bref est mieux construit.

Dans La ballade de l'impossible, ce sont de multiples romances, furtives, incomplètes, parfois donc impossibles. Naoko a en effet une histoire la rendant difficilement "appropriable" du point de vue amoureux. Au lecteur de découvrir pourquoi.
Il y a de la sensibilité. Le narrateur est toujours très ressemblant d'un roman à l'autre de Murakami. Solitaire, sensible, banal...
Mais globalement, donc, il ne s'agit pas d'un chef-d'oeuvre selon moi.

The Valuk a écrit:

Dans La ballade de l'impossible, ce sont de multiples romances, furtives, incomplètes, parfois donc impossibles. Naoko a en effet une histoire la rendant difficilement "appropriable" du point de vue amoureux. Au lecteur de découvrir pourquoi.
Il y a de la sensibilité. Le narrateur est toujours très ressemblant d'un roman à l'autre de Murakami. Solitaire, sensible, banal...
Mais globalement, donc, il ne s'agit pas d'un chef-d'oeuvre selon moi.

La Ballade a été, je crois, le premier Murakami Haruki traduit en français (et mon premier Murakami Haruki). Il est possible que je l'aurais moins apprécié si je l'avais lu après d'autres.
Comme tu l'écris, The Valuk, il y a une ressemblance du narrateur d'un livre à l'autre, c'est un des points faibles de Murakami Haruki, je crois...
C'est peut-être cette ressemblance qui a fait que j'ai moins aimé d'autres de ses livres, après avoir lu ce premier...

eXPie a écrit:

Comme tu l'écris, The Valuk, il y a une ressemblance du narrateur d'un livre à l'autre, c'est un des points faibles de Murakami Haruki, je crois...

Moi c'est un aspect que j'apprécie beaucoup, et qui, je trouve, donne un ton inimitable et une cohérence à son oeuvre.

Nezumi a écrit:

eXPie a écrit:

Comme tu l'écris, The Valuk, il y a une ressemblance du narrateur d'un livre à l'autre, c'est un des points faibles de Murakami Haruki, je crois...

Moi c'est un aspect que j'apprécie beaucoup, et qui, je trouve, donne un ton inimitable et une cohérence à son oeuvre.

C'est vrai, pour la cohérence... On retrouve une voix connue... mais on perd l'aspect "nouveauté".
En même temps, à force de lire cette voie connue, on en vient à penser que c'est celle de Murakami Haruki lui-même. Je ne sais pas si c'est vrai, à quel point ce double est différent de lui...

eXPie a écrit:

En même temps, à force de lire cette voie connue, on en vient à penser que c'est celle de Murakami Haruki lui-même. Je ne sais pas si c'est vrai, à quel point ce double est différent de lui...

Je vois plutôt ce narrateur comme une sorte d'éternel adolescent (les héros de Murakami ne sont pas très vieux en général), d'être qui est encore à la recherche de lui-même. C'est pour ça qu'il séduit autant à mon avis, tant de personnes peuvent s'y retrouver...
Il y a certainement des éléments autobiographiques dans ses romans. Maintenant, partage-t'il des traits de caractère avec ses héros, c'est dur à dire. Même dans son autobiographie sur la course il se dévoile finalement peu.

Moi, j'ai le sentiment que c'est bien Murakami qui se dévoile à travers le narrateur, mais je ne peux pas argumenter du tout... c'est juste une opinion

Après le tremblement de terre

Recueil de 6 nouvelles mettant en scène des personnages qui ont pour caractéristiques de voir surgir dans leur horizon les conséquences lointaines du tremblement de terre de Kobe. L'écho de ce séisme va se propager dans leur vie, au mieux la transformer, au pire la plonger dans les ténèbres. Et pourtant, aucun de ces personnages n'a de lien direct avec Kobe ! Ou plutôt aucun ne reconnait de liens directs avec la région touchée par le tremblement de terre.
Chacun, confronté avec ce séisme, présent dans chaque histoire en toile de fond, va découvrir une part de soi, une part d'ombre, une part insoupçonnée qui va grandir démesurément et amener le personnage à prendre des décisions radicales.
J'ai beaucoup aimé ces récits, où, comme souvent avec Murakami, on cotoie des abîmes à la limite de la réalité.
J'ai particulièrement aimé Tous les enfants de Dieu savent danser, Paysage avec fer (le personnage de Miyake, fasciné par les feux de plage et terrorisé par les réfrigérateur) et le jouissif et fantastique Crapaudin sauve Tokyo où tout bascule dans une autre dimension.
Murakami maîtrise parfaitement son art et m'a amené au bout du chemin de chacun des personnages de ces récits.

Oui, c'est vrai que ce recueil de nouvelles est vraiment bien! Ca me rappelle de bons souvenirs.