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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 22 Fév 2013 - 19:22
J'ai lu "Tony Tanitaki" dans l'édition américaine du recueil de nouvelles Saules Aveugles Femme Endormie. Alors il devrait être dans la traduction française ?
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 22 Fév 2013 - 20:11
nezumi a écrit:
J'ai lu "Tony Tanitaki" dans l'édition américaine du recueil de nouvelles Saules Aveugles Femme Endormie. Alors il devrait être dans la traduction française ?
Ah, je n'ai pas lu ce recueil... Mais il devrait donc logiquement se trouver dedans...
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Murakami Haruki Dim 24 Fév 2013 - 0:04
eXPie a écrit:
nezumi a écrit:
J'ai lu "Tony Tanitaki" dans l'édition américaine du recueil de nouvelles Saules Aveugles Femme Endormie. Alors il devrait être dans la traduction française ?
Ah, je n'ai pas lu ce recueil... Mais il devrait donc logiquement se trouver dedans...
Super, merci Nezumi !
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Jeu 21 Mar 2013 - 7:53
Le titre du nouveau Murakami (qui sort le 12 avril au Japon), son premier roman depuis trois ans, est bien curieux, quelque chose comme "Tsukuru Tazaki, qui n'a pas de couleurs, et son année de pèlerinage" (voir l'article en anglais ici).
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Murakami Haruki Ven 22 Mar 2013 - 10:32
nezumi a écrit:
La Ballade de l'impossible Je rejoins tout à fait tes impressions Coline, c'est un roman profondément émouvant. C'est le premier Murakami que j'ai lu, et je n'avais jamais rencontré une telle écriture, un tel univers. Le coup de foudre quoi
Comme je te comprends
swallow a écrit:
Je me demande ce que veut dire Murakami quand il dit des choses comme çà: La vie, c'est comme une boîte de biscuits. [ Haruki Murakami ] Extrait de La Ballade de l’impossible ( Je ne le connais pas encore! )
Je mets l'extrait complet, tu comprendras mieux.
" Dans une boite de biscuits, il y en a de toutes sortes, des qu'on aime, d'autres qu'on n'aime pas tellement, n'est-ce pas ? Et, quand on mange ceux qu'on aime en premier, il ne reste plus que ceux qu'on n'aime pas trop. C'est toujours ce que je pense quand j'ai de mauvais moments à passer. Si je fais cela maintenant, ce sera plus facile après, c'est ce que je me dis. Je t'assure que la vie c'est comme une boite de biscuits. "
Steven a écrit:
La ballade de l'impossible Murakami est un remarquable portraitiste, créant devant nous des personnages vivants, qu'on imagine implorant le vide et le temps qui passe avec leurs yeux immenses. Les situations qu'il tisse entre les personnages de ce roman sont évanescentes, en équilibre entre le réel et l'ailleurs. Elles nous amènent là où elles veulent, comme un rêve, avant d'éclater de nous laisser un peu désemparer.
Joliment dit.
Que dire si ce n'est que ce livre est une merveille ?
Cette seconde lecture vient confirmer tout le bien que je pensais de ce roman et bien plus encore. La Ballade de l'impossible a toujours eu une aura particulière pour moi parce qu'un être cher me l'avait offert en me comparant à un des personnages. C'est étrange d'ailleurs parce que je me souvenais très peu de l'histoire en elle-même, en revanche, les personnages étaient restés ancrés en moi. J'ai eu l'impression de retrouver de vieux amis qui me racontaient leur histoire pour la première fois. J'ai été transportée par cette ballade, par les mots de Murakami. Il a une capacité à plonger le lecteur dans les émotions et ressentis des personnages, on vit avec eux, on rit avec eux, on souffre avec eux... C'est fou et très rare qu'un livre fasse battre mon coeur comme ça.
" Les trois jours qui suivirent furent pour moi des jours bien étranges. J'avais l'impression d'évoluer au fond de la mer. Je n'entendais pas très bien les gens qui me parlaient, et, quand j'adressais la parole à quelqu'un, on ne m'entendait pas. J'avais l'impression d'être complètement enveloppé dans une membrane hermétique. A cause de cette membrane, j'avais des difficultés à entrer en contact avec le monde extérieur. Mais, en même temps, eux non plus n'arrivaient pas à me toucher. Je n'étais pas assez fort, mais, dans la mesure où je restais ainsi, eux non plus ne pouvaient rien contre moi. "
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Mer 17 Avr 2013 - 22:22
Le Murakami nouveau est donc paru au Japon. En anglais, ça donne "Colourless Tsukuru Tazaki and His Years of Pilgrimage" ("Le sans-couleur Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage", en gros, je laisse les spécialistes me corriger). Les gens faisaient la queue, on a pu voir la photo du Japonais qui a la gloire d'avoir été le premier a acheter le Murakami nouveau, etc. (voir par exemple, un article en anglais sur : http://www.japantimes.co.jp/news/2013/04/13/national/fans-flock-early-to-snag-murakamis-latest-book/#.UW8BKY68HDU ).
D'après ce que j'ai vu, il fait dans les 380 pages.
Dans 1Q84, on avait la Sinfonietta de Janacek (paraît-il, parce que je ne l'ai pas lu). Dans son nouveau livre, ce sont les Années de Pèlerinage de Liszt qui, paraît-il, initient le pèlerinage en question. Pas sûr que ça se vende autant en CD que Janacek, d'autant qu'en version intégrale, ça fait 3 CD. Ça s'écoute, ça se réécoute, mais ça prend du temps. Et ça donne ceci, avec Leslie Howard au piano, il y a en a pour trois heures.
Détail des pistes sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Années_de_pèlerinage
Pas de date prévue pour le moment pour une parution en français. Il y a des négociations en cours pour la traduction en anglais ; je suppose qu'il en va de même pour la traduction en français (mais je n'en sais rien, c'est juste une supposition).
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Mer 17 Avr 2013 - 22:34
Ne t'en fais pas pour les trois CD : il y aura sans doute une version abrégée. Et puis les gens peuvent acheter sans écouter (comme on peut acheter un livre sans le lire), juste parce que cela fait bien dans le salon.
simla Envolée postale
Messages : 249 Inscription le : 10/01/2013 Age : 74 Localisation : Nouvelle calédonie
Sujet: 1Q84 Dim 2 Juin 2013 - 5:44
J'ai terminé les trois livres de cette série. Le premier était bien, le second pas mal, mais le troisième très décevant.
On a l'impression que Murakami ne sait plus trop où il va.
C'est une histoire mi-fantastique, mi-réelle. Trop de descriptions du quotidien des principaux protagonistes, Tengo et Aomamé. Même si au passage on a un aperçu de la savoureuse cuisine japonaise.
Mais franchement, toutes les érections et éjaculations de Tengo, ça lasse...du moins la lectrice
J'aime beaucoup cet auteur et récidiverai mais cet ouvrage n'était pas à la hauteur de ses autres écrits. Dommage !
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Mar 27 Aoû 2013 - 23:12
Les fans murakamiens anglophones pourront lire un texte en anglais de 4 "pages" (électroniques), A Walk to Kobe, sur le site du magazine Granta, ici.
Le début :
Murakami a écrit:
"In May of 1997, two years after the massive earthquake in Kobe, I hit upon the idea of taking a leisurely, solitary walk from Nishinomiya to Sannomiya in downtown Kobe. I happened to be staying in Kyoto at the time for work, and continued on to Nishinomiya. On the map it’s about fifteen kilometres west from there to Kobe. Not exactly a stone’s throw away, but not such a gruelling distance, and besides, I’m a pretty confident walker."
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Mer 4 Sep 2013 - 22:43
Couverture : Le livre des Merveilles de Marco Polo, Paris BN.
La Fin des Temps (Sekai no owari to hâdo boirudo wandârando, 世界の終わりとハードボイルド・ワンダーランド, 1985). Traduit du japonais en 1992 par Corinne Atlan et préfacé par Alain Jouffroy. 534 pages, Editions du Seuil. Prix Tanizaki 1985.
Comme souvent chez Murakami Haruki, le roman est constitué de deux histoires en alternance. On sent qu'il y a des connexions, des ponts entre les deux... on cherche à deviner, ça intrigue. La première histoire est située dans notre monde, ou à peu près. Ce sont tous les chapitres surmontés de "Pays des merveilles sans merci".
Au début, on fait ainsi connaissance avec notre héros, un jeune homme très sympathique, et ce d'autant plus qu'il est informaticien. Plus exactement, il fait un travail de cryptographie, de chiffrement de données, à l'aide d'une méthode révolutionnaire. Cette histoire est racontée à la première personne. Notre héros se rend chez un client. L'ascenseur met un temps incroyable pour parvenir à l'étage. Il semble même ne pas bouger... Bizarre. Après ça, le voilà accueilli par une fille qui parle sans émettre aucun son, ce dont elle semble ne pas se rendre compte... notre héros est donc obligé de lire sur ses lèvres... Etrange, non ?
Citation :
"Son cou sentait l'eau de Cologne, un parfum de matin d'été dans un champ de melons. Ça me fit un effet bizarre. Un drôle d'effet, comme deux souvenirs de nature différente liés quelque part à mon insu, à la fois dépareillés et nostalgiques. Ça m'arrive de temps en temps." (page 19).
Cela paraît anodin, mais ça ne l'est pas (sauf qu'on ne s'en souviendra pas forcément 300 pages plus loin).
Les chapitres de la deuxième histoire, en quelque sorte parallèle à la première, sont surmontés de l'indication "Fin du Monde". On est dans un univers composé d'une ville entourée d'une muraille qui empêche les habitants d'en sortir, mais dans l'espace ainsi clos, se trouvent des maisons, une bibliothèque, des champs, des forêts, un cours d'eau... et des licornes. Au début, le gardien va autoriser le narrateur à entrer. Mais, auparavant, il doit abandonner son ombre...
Citation :
"- Dès que tu seras installé, la première chose à faire est d'aller à la bibliothèque, m'avait dit le gardien le jour de mon arrivée dans la ville. La fille qui la garde est envoyée par la ville pour lire les vieux rêves. Si tu y vas, tu apprendras qu'elle est beaucoup de choses." (page 52).
Il y a quelque chose d'ogawaien dans ce monde : tout semble doux, feutré, avec une sensation de manque.
Citation :
"- Comme vous le savez, dans cette ville les souvenirs sont extrêmement vagues et incertains. Il y a des choses qu'on peut se remémorer, et d'autres non. Il semble que vous rentriez dans la catégorie des souvenirs perdus. Je suis désolé." (page 57).
Qu'est-ce que ce monde ? Écoutons le gardien :
Citation :
"Ici c'est la fin du monde. C'est ici que le monde finit, on ne peut pas aller plus loin. Et toi non plus tu ne peux plus aller nulle part ailleurs." (page 136).
Le narrateur se fera-t-il une place en ce monde étrange, dont il découvre les règles en même temps que nous, ou bien tentera-t-il de s'enfuir avec son ombre ? Et, d'ailleurs, son ombre survivra-t-elle longtemps sans lui, la pauvre ? (c'est que les hivers sont froids).
Pendant ce temps, dans l'autre monde, tout n'est pas simple. La mission de notre brave informaticien ne se passe pas comme prévu, il risque sa vie... Il y a de mystérieuses créatures appelées ténébrides, un vieil homme qui est peut-être à l'origine de toute cette ténébreuse affaire, quelques filles très sympathiques (on est chez Murakami, il y a toujours un jeune homme mais un peu paumé, et quelques filles plutôt pas mal avec qui le jeune homme papote de musique et de bouquins - Stendhal... - , enfin, quand il papote. Ça fait partie du cahier des charges). Deux organisations semblent s'affronter.
Citation :
"Il faisait de la recherche spécialisée [...] Des recherches originales, en antagonisme aussi bien avec l'organisation de System qu'avec celle de Factory. Les pirateurs essaient de mettre les programmeurs hors jeu, et les programmeurs de balayer les pirateurs. Le professeur avait trouvé une faille entre ces deux organisations et poursuivait des recherches capables de renverser le mécanisme qui fait fonctionner le monde." (page 172).
Intrigant, non ?
Notre héros informaticien, et le lecteur avec lui, va se retrouver au coeur d'enjeux qui le dépassent.
Dernière édition par eXPie le Sam 7 Sep 2013 - 18:06, édité 2 fois
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Mer 4 Sep 2013 - 22:43
Le texte est parfois amusant.
Citation :
"Dans la brasserie était diffusée, on ne sait pourquoi, une symphonie de Bruckner. Je ne savais pas exactement de quel numéro il s'agissait mais de toute façon personne ne cronnaît les numéros des symphonies de Bruckner. En tout cas, c'était bien la première fois que j'entendais du Bruckner dans une brasserie". (page 455).
C'est la grande différence avec les livres récents de l'auteur. Dans La Fin des Temps, il y a des références, elles sont parfois un petit peu nombreuses et quasiment toujours occidentales (on trouve même Le Livre des êtres imaginaires de Borges - appelé ici le Manuel de zoologie fantastique), mais finalement pas trop appuyées. Dans Kafka sur le Rivage, et du peu que j'ai lu de 1Q84, ça deviendra didactique, très lourd, pour ne pas dire soûlant. Alors qu'ici, ça passe. On sent également un début d'obsession pour le sexe masculin, mais ça n'est pas encore trop visible. Même s'il y a des passages un peu inutiles, risibles (mais on peut penser que c'est fait exprès). Par exemple, après deux bières, notre héros va pisser (quoi de plus normal ?) :
Citation :
"Je ne comprenais pas très bien moi-même ce qui occasionnait ce jet puissant mais, en tout cas, comme je n'avais rien de particulièrement urgent à faire, je continuai à pisser tranquillement. [...] Pendant ce temps, j'entendais le Boléro de Ravel en fond musical. C'était une étrange expérience de pisser en écoutant le Boléro de Ravel. Il me semblait que j'allais pisser éternellement. Après avoir pissé si longtemps, je me sentis un homme nouveau." - page 456).
Le livre est vraiment intéressant, il se lit tout seul, ou presque. Comme toujours chez Murakami, la fin pourra laisser le lecteur sur sa faim (sans jeu de mots). Mais le reste est vraiment prenant. Toutefois, y a-t-il là-dedans plus que du mystère, du divertissement ?
On peut remarquer que le monde "réel" (Pays des merveilles sans merci) est globalement high-tech, alors que le monde "Fin du Monde" fait occidental tirant sur le moyenâgeux, sans aucun rapport avec le Japon. Y a-t-il quelque chose de profond là-dedans, ou du moins de vraiment signifiant ? "Le roman de Murakami se lit ainsi comme une allégorie des conflits entre mondialisation et nationalisme, entre postmodernisme littéraire et modernisme tardif. La popularité mondiale de Murakami repose largement, me semble-t-il, sur le tableau exact qu'il brosse d'un cadre national de moins en moins valide, à l'heure où le versant culturel de la mondialisation érode progressivement le cadre national de la littérature moderne." (Reiichi Miura, "Murakami, maître de la littérature globale" ; on pourra se référer à l'article - mais, attention !! il raconte et analyse toute l'histoire de La Fin des Temps, il ne faut donc surtout pas en prendre connaissance si l'on compte lire le livre - sur : http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20091202.BIB4529/murakami-maitre-de-la-litterature-globale-texte-integral.html ).
Histoire de vérifier que, quand même il y a quelques mouvements aisément reconnaissables parmi les symphonies de Bruckner (mais combien en a-t-il écrites ? c'est presque plus compliqué que de retrouver les prénoms des Frères Karamazov, on s'y perd avec les symphonies Zéro, Double-Zéro...)
Dernière édition par eXPie le Sam 7 Sep 2013 - 18:08, édité 3 fois
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Murakami Haruki Mer 4 Sep 2013 - 23:21
Je suis sûre que tu fais exprès de poster ton commentaire quand mes yeux ne sont plus en face de leurs trous.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Mer 4 Sep 2013 - 23:28
Heyoka a écrit:
Je suis sûre que tu fais exprès de poster ton commentaire quand mes yeux ne sont plus en face de leurs trous.
Mon commentaire est un peu trop long, c'est vrai. Mais tu peux écouter du Bruckner, ça réveille un peu.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Murakami Haruki Mer 4 Sep 2013 - 23:33
J'ai toujours l'impression avec Murakami qu'il nous plaque toutes sortes de références à la culture occidentale (littéraires et musicales notamment) mais qu'il n'en fait pas grand chose. Tel personnage écoute du Debussy ou une symphonie de Bruckner et voilà tout. Il en dit quelque chose d'intéressant dans ce livre Expie (de Bruckner) ? Je retenterai encore un coup avec lui mais je suis de plus en plus réticent.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Murakami Haruki Jeu 5 Sep 2013 - 7:35
Marko a écrit:
J'ai toujours l'impression avec Murakami qu'il nous plaque toutes sortes de références à la culture occidentale (littéraires et musicales notamment) mais qu'il n'en fait pas grand chose. Tel personnage écoute du Debussy ou une symphonie de Bruckner et voilà tout. Il en dit quelque chose d'intéressant dans ce livre Expie (de Bruckner) ? Je retenterai encore un coup avec lui mais je suis de plus en plus réticent.
Ah non, non, il n'en dit absolument rien d'intéressant, de Bruckner. Simplement, c'est diffusé dans une brasserie. Et il écoute le Boléro en pissant. Ça ne va pas plus loin... Disons que dans ce livre, ça fait un petit peu moins catalogue, et justement, il ne tente pas de parler de ces références (quand il en parle, ça a tendance à être des banalités, donc autant ne rien dire). Il sait faire des romans avec une histoire intrigante, une fin qui déçoit toujours un peu (par rapport à l'attente, forcément). Parfois, je me dis qu'il tente d'éduquer les "Masses" ; mais c'est peut-être simplement que, du moins en ce qui concerne la musique, il en a toujours en tête, et du coup il nous donne la bande-son du livre, au fur et à mesure.
Bref, ça reste un bon livre de vacances, mais (pour moi) pas une oeuvre d'un futur Prix Nobel (il est en tête des pronostics des bookmakers, comme les années précédentes...). Ceci dit, un livre intéressant de plus de 500 pages, c'est déjà pas mal, non ?