Repérages rentrée 2008

coline a écrit:

A titre indicatif, les préférences (et les réticences) de Télérama vont à:
Ian McEwan : Sur la plage de Chesil, (éd. Gallimard)

Lisez ce livre.

Mais enfin!!! Vous oubliez Joyce Carol Oates avec un de ses meilleurs!!!!!!



Sinon: Mc Ewan, Somoza, Jean-Baptiste del Amo, "Ailleurs" de Julia Leigh, "Polichinelle" de Pierric Bailly et beaucoup trop d'autres!! Aidez moi à choisir

markofr a écrit:

Sinon: Mc Ewan, Somoza, Jean-Baptiste del Amo, "Ailleurs" de Julia Leigh, "Polichinelle" de Pierric Bailly et beaucoup trop d'autres!! Aidez moi à choisir

Nous ne pouvons t'aider....nous sommes nous mêmes dans un très grand embarras ...du choix!

markofr a écrit:

Sinon: Mc Ewan, Somoza, Jean-Baptiste del Amo, "Ailleurs" de Julia Leigh, "Polichinelle" de Pierric Bailly et beaucoup trop d'autres!! Aidez moi à choisir

Pour McEwan - je l'ai lu en Anglais, comme Nezumi, et il est vraiment très bon..
les autres que tu cites, je ne connais pas (encore).. moi j'ai déjà fait un peu mon choix pour les livres qui m'ont intéressés.. mais c'est vraiment très dur (bien que je le dis toutes les années ) cette année

coline a écrit:

La couverture du Matricule des Anges m'a interpelée...



Mais qui est Emmanuelle Pagano?...
J'arrive sur un ouvrage qui mérite peut-être de ne pas passer inaperçu: Les mains gamines

Extrait:
'Les Mains gamines étaient très jeunes et malhabiles, inexpérimentées, presque analphabètes, d'autant plus brutales. Crier ne servait à rien. Pour supporter, je me disais crier ne sert à rien. Je tenais en me disant plus tard,j'écrirai, et ce sera plus violent encore, plus adroit. Je rentrais en classe, etj'essayais d'apprendre très vite, de tout comprendre, pour aller plus loin, bien plus loin que leurs gestes limités de petits garçons.J'ai les mains de petite fille, gants taille 5-6, 12 ans. N'empêche, je sais écrire.J'ai des mains qui ont l'air d'être des mains de petite fille, mais ne vous y trompez pas, ce sont des mains d'adulte. Avec elles,j'écris. Je suis allée beaucoup plus loin en moi que cet endroit dont leurs doigts n'ont aucun souvenir.'

Revue de Presse:
ICI

J'ai acheté totalement par hasard un de ses romans: Pas devant les gens; il a l'air dérangeant mais beau.

kenavo a écrit:

Pour McEwan - je l'ai lu en Anglais, comme Nezumi, et il est vraiment très bon..

J'adore cet écrivain et le thème principal me rappelle le début des Chutes de JC Oates (quelle scène fabuleuse d'ailleurs cette description du fiasco de la première nuit de noces!)

markofr a écrit:

kenavo a écrit:

Pour McEwan - je l'ai lu en Anglais, comme Nezumi, et il est vraiment très bon..

J'adore cet écrivain et le thème principal me rappelle le début des Chutes de JC Oates (quelle scène fabuleuse d'ailleurs cette description du fiasco de la première nuit de noce!)

Ah.. tu me vois curieuse
Je n'en ai pas encore lu ce livre de Joyce Carol Oates (quelques autres, je l'aime bien) - donc.. noté
Et en ce qui concerne McEwan - oui.. vraiment très, très bon.. pour moi un de ses meilleurs

markofr a écrit:

Sinon: Mc Ewan, Somoza, Jean-Baptiste del Amo, "Ailleurs" de Julia Leigh, "Polichinelle" de Pierric Bailly et beaucoup trop d'autres!! Aidez moi à choisir

Pour ce que je sais je te dirais Mc Ewan et Julia Leigh...

kenavo a écrit:

Et en ce qui concerne McEwan - oui.. vraiment très, très bon.. pour moi un de ses meilleurs

Voilà des phrases qui font du bien

markofr a écrit:

kenavo a écrit:

Et en ce qui concerne McEwan - oui.. vraiment très, très bon.. pour moi un de ses meilleurs

Voilà des phrases qui font du bien

et moi je suis contente si on a pu t'aider pour te décider

markofr a écrit:

kenavo a écrit:

Pour McEwan - je l'ai lu en Anglais, comme Nezumi, et il est vraiment très bon..

J'adore cet écrivain et le thème principal me rappelle le début des Chutes de JC Oates (quelle scène fabuleuse d'ailleurs cette description du fiasco de la première nuit de noces!)

Oui, tu as raison! Je n'y avais pas pensé. Bon, eh bien rendez-vous sur le fil McEwan quand tu l'auras lu (moi aussi, il faudrait que je mette un com' car il m'a tellement plu).

Piqué sur le site lire.fr un extrait de Education Libertine de Del Amo

Citation :

Cette odeur d'homme flottait et rendait l'horizon incertain, c'était l'odeur même de Paris, son parfum estival. Paris suait, ses aisselles abondaient, coulaient dans les rues, dans la Seine. Paris, hébétée par cette incandescence, offrait ses chairs grasses à la liquéfaction. Dans l'imbroglio de ses entrailles, la foule haletait, avalait par goulées l'air corrompu, se traînait sans conviction le long des avenues, s'adossait contre la pierre tiède des ruelles, s'engouffrait dans l'orifice des culs-de-sac. Les étals eux-mêmes étaient ébahis de chaleur: les fruits flétris, les viandes et les poissons verdâtres, les légumes rabougris. Sur les amoncellements épars, le bruissement des mouches ignorait le geste las d'une marchande qui claquait un chiffon avant d'éponger son front, puis soulevait ses jupes pour aérer son entrecuisse moite. Une main se glissait dans la superposition des tissus pour gratter l'irritation de la peau. Elle ressortait brillante, musquée, se levait sans conviction pour interpeller un passant, tâtait les fruits, s'essuyait en remuant un sac de blé, déplaçait l'air chaud d'un geste de mépris quand l'autre continuait son chemin sans même un regard.

(ça me fait sacrément pas mal envie. L'impression de la sentir poisser sous les yeux cette chaleur)

si vous en voulez plus

Queenie a écrit:

Piqué sur le site lire.fr un extrait de Education Libertine de Del Amo

Citation :

Cette odeur d'homme flottait et rendait l'horizon incertain, c'était l'odeur même de Paris, son parfum estival. Paris suait, ses aisselles abondaient, coulaient dans les rues, dans la Seine. Paris, hébétée par cette incandescence, offrait ses chairs grasses à la liquéfaction. Dans l'imbroglio de ses entrailles, la foule haletait, avalait par goulées l'air corrompu, se traînait sans conviction le long des avenues, s'adossait contre la pierre tiède des ruelles, s'engouffrait dans l'orifice des culs-de-sac. Les étals eux-mêmes étaient ébahis de chaleur: les fruits flétris, les viandes et les poissons verdâtres, les légumes rabougris. Sur les amoncellements épars, le bruissement des mouches ignorait le geste las d'une marchande qui claquait un chiffon avant d'éponger son front, puis soulevait ses jupes pour aérer son entrecuisse moite. Une main se glissait dans la superposition des tissus pour gratter l'irritation de la peau. Elle ressortait brillante, musquée, se levait sans conviction pour interpeller un passant, tâtait les fruits, s'essuyait en remuant un sac de blé, déplaçait l'air chaud d'un geste de mépris quand l'autre continuait son chemin sans même un regard.

(ça me fait sacrément pas mal envie. L'impression de la sentir poisser sous les yeux cette chaleur)

si vous en voulez plus

C'est justement cette délectation à évoquer des senteurs et des images dégueulasses qui ne me donne pas envie de lire ce livre...Même s'il est remarquable...
J'aime bien ce qui sent le propre...

Queenie a écrit:

Piqué sur le site lire.fr un extrait de Education Libertine de Del Amo

[si vous en voulez plus

C'est bon, ça suffit...Je vais me contenter de ces quatre pages de LIRE...

"Odeurs d'haleines aigres, de pourritures, de bêtes, de pierres et de bois humides, d'urine, de chou, de taudis puants, de crottin, d'écume de cheval, de pelages de chiens, de peaux galeuses, de sexes encrassés, de corps ulcéreux, de spermes rances. En certains lieux, on croyait pénétrer le vagin vérolé de Paris, impunément ouvert sur ses tripes, en inspirer le relent viscéral. Cela pue plus que des centaines de porcs réunis, pensa Gaspard."

L'est extra cette phrase !!

[...] l'assaut phallique de la capitale déflorait son esprit à chaque pas.
je me demande si je ne vais pas craquer pour l'achat de ce truc de grand format...