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| Howard McCord | |
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+4Le Bibliomane Marie kathel kenavo 8 participants | |
Auteur | Message |
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Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Howard McCord Sam 31 Jan 2009 - 16:10 | |
| Domreader - Citation :
- Plus ça va, plus vous me donnez envie de le lire, et bellonzo en rajoute une couche avec son commentaire énigmatique
A lire c'est vrai.J'avoue que j'aime bien ne pas être trop explicite mais un assassin philosophe est-il plus inquiétant qu'un philosophe assassin? | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Howard McCord Sam 31 Jan 2009 - 18:38 | |
| - domreader a écrit:
- Plus ça va, plus vous me donnez envie de le lire, et bellonzo en rajoute une couche avec son commentaire énigmatique...Je retiens donc McCord.
je ne sais pas si tu vas aimer, mais tout comme Bellonzo l'a dit - c'est en quelque sorte un livre qu'on n'a pas encore lu.. et vaut la lecture déjà pour cet aspect - Bellonzo a écrit:
- A lire c'est vrai.J'avoue que j'aime bien ne pas être trop explicite mais un assassin philosophe est-il plus inquiétant qu'un philosophe assassin?
c'est marrant... j'avais mis ce détail de sa biographie 'de côté' et le voyait surtout comme quelqu'un qui était forcé de se défendre.. mais tu as raison.. comme philosophe.. il passe mieux | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Howard McCord Ven 6 Fév 2009 - 20:32 | |
| Je viens de lire L'homme qui marchait sur la lune et ce livre m' a laissé un peu la meme impression que le livre de Karl Heinz Ott, Enfin, le silence. Une sorte de bloc lisse et énigmatique qui laisse peu de place à l'interprétation. D' autant que les propos du narrateur sont à la fois simples et opaques, comme s' ils cherchaient à nous égarer...
Mon nom est Gasper, William Gasper, et je ne fais rien pour gagner ma vie ; je vis tout simplement. Ma famille n' a rien de particulier, et j' ai un passé parfaitement ordinaire.
Ordinaire ?
William Gasper nous apprend qu'après avoir tué au service de l'armée de son pays, il s'est mis à son compte. Il a déjà exécuté 140 personnes, "de rang moyen" : militaires et policiers.
J' aime tuer des coupables, c'est une chose dans laquelle j'excelle.
Le reste du temps, W G arpente les montagnes. W G est un solitaire, un etre asocial et nihiliste. Il se tient pour immoral et pourtant, il se juge supérieur à ceux qu'il tue. Et plus encore aux politiciens et aux militaires qui sont mandatés pour tuer ou faire tuer et sont meme récompensés pour cela. W G aime la solitude. En tout cas il aime à le dire... Pourtant, au détour d'une phrase, il reconnait que, sans autre relation que lui-meme, il lui arrive de douter de son existence-meme. Faute de compagnie, il se parle à lui meme et peut etre au lecteur qu'il imagine...
... Je raconte mon histoire, vous écoutez, nous sommes donc liés par un pacte, à défaut de respect.
Le discours de W G est hautain et rafiné. C'est celui d'un homme cultivé mais qui hait la culture. Qui déteste les écrivains et qui pourtant écrit et raconte, comme tous les écrivains, pour se prouver qu'il existe
Il vit dans le présent et meme dans l'instant. Ses besoins sont limités et ses désirs en sommeil. Pourtant il a des reves étranges et effrayants. Et il lui arrive d'invoquer une déesse celte qui ne lui sauva la vie que pour mieux la risquer. Elle lui inspire de la crainte mais aussi des fantasmes érotiques. Pour se justifier, il affirme que ce que nous percevons de la réalité est infime.
Le présent donc, c'est pour lui et depuis 5 ans, le sol aride de la Lune qu'il arpente, une montagne "de nulle part", et sur lequel il vit en autosuffisance grace à sa forme physique et aux armes qu'il possède. Grace à la connaissance parfaite de la nature aussi.
Bien entendu, ses activités de tueur free lance lui ont attiré des ennemis puissants et décidés à l'éliminer. Mais c'est lui qui aura le dernier mot.
Et je ne sais rien de plus sinon que c'est un livre miné par le doute. Le doute sur à peu près tout, sauf sur la réalité de l'écriture, et elle est forte. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Howard McCord Sam 18 Avr 2009 - 12:00 | |
| L'homme qui marchait sur la Lune On compare souvent Howard McCord à Cormac McCarthy. Ayant dévoré son roman « La route », je pensais tout naturellement que j’allais facilement me laisser séduire par Howard McCord. Et bien ce ne fut pas aussi simple que cela ! Sachez qu’on peut apprécier l’un sans forcément succomber à l’autre, en tout cas, je ne me suis pas retrouvée dans les descriptions dithyrambiques de nombreux lecteurs et critiques littéraires. L’écriture est efficace mais cela ne m’a pas empêchée de rester en marge tout au long du récit, n’ayant jamais pu me projeter dans ce roman. Est-ce dû à l’extrême froideur de personnage principal William Gasper ? A l’âpreté des paysages ? Au mélange des genres (description de la nature, méditation, conte philosophique, mysticisme, onirisme, traque, survie en milieu hostile…) ? Je ne saurais dire si ce n’est que je me suis vite ennuyée en compagnie de cet homme solitaire et misanthrope - ancien tueur de l’armée américaine - qui arpente régulièrement une montagne perdue en plein cœur du Nevada, à l’abri du regard des hommes. Beaucoup de lecteurs y ont vu un hymne à la nature sauvage. Pourquoi pas, même si je préfère les romans de Jim Harrison dans ce cas de figure. Quant à l’écriture poétique, je préfère nettement la plume de John Burnside à celle de Howard McCord. Enfin bref, « L'homme qui marchait sur la Lune » n’a pas soulevé mon enthousiasme malgré ses qualités indéniables et son originalité… peut-être pas lu au bon moment ? Ou trop cérébral pour moi ? Je pense également que j’ai beaucoup de mal avec les héros insaisissables et complètement hermétiques à toute interprétation ou tentative de compréhension, du coup, je reste totalement en « dehors ». Mais cette explication ne me satisfait qu’à moitié : les nouvelles de Kafka par exemple me sont tout aussi impénétrables, ce qui ne m’empêche aucunement d’apprécier grandement ses récits ! Décidemment, les raisons qui font que ce roman ne m’a pas enthousiasmé plus que cela restent aussi insondables que son protagoniste principal ! Merci à Stella d'avoir cerclé ce roman |
| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Howard McCord Sam 12 Oct 2013 - 0:03 | |
| L'homme qui marchait sur la lune - Citation :
- « Un homme sans faille et sans amis, un homme solitaire, un homme qui en rencontre rarement d’autres, peut en venir à douter de sa propre existence, quoi que ce mot veuille dire. Ne sommes-nous pas largement définis par nos relations avec les autres, confirmés dans la vie par le témoignage des autres ? »
On sait peu de choses de lui, c’est un solitaire, un tueur, il marche. Un tueur « à froid » qui tue sans sentiment presque par « obligation » parce qu’il n’a pas le choix…il faut bien vivre de quelque chose… Là, il ne tue pas, il marche, dans le Névada, un coin perdu qui ressemble à la lune. La solitude est telle qu’il se demande si ce qu’il voit, entend, ressent, est réel ou imaginaire. Il soliloque en pensées, on « l’écoute », on se dit que cela n’aura pas d’intérêt. Un tueur (enfin c’est ce qu’il dit) qui raconte, se raconte, pendant des pages sans croiser qui que ce soit, si ce n’est nous, le lecteur … Et puis, étrangement, on lit, on continue, on s’intéresse, esprit bizarre, perturbé ou pas, cet homme nous accroche, nous « tient »….Sa relation à la nature, à l’autre (qu’il soit inventé ou présent) nous interpelle…Qui est-il et surtout que veut-il ? D’une écriture singulière, détachée, tour à tour froide ou poétique, Howard McCord, vétéran de la guerre de Corée, nous fait cheminer aux côté d’un homme, mais aussi et surtout dans son esprit, son intimité … Références littéraire parsemées de ci, de là au gré des idées de William Gasper, mélange des genres : thriller (on sent monter la tension), réflexion philosophique ( ! ?) sur l’homme, la vie, la nature (qu’il connaît si bien, qu’il se fond en elle …), ce roman se démarque et mérite un large détour… C’est fascinant, surprenant, étrange …. le dernier paragraphe du livre est un régal…..et l’ensemble laissera sa trace en moi…. | |
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| | | | Howard McCord | |
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