Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
Sujet: Re: Leonardo Padura [Cuba] Ven 27 Juin 2014 - 19:10
Hérétiques
je viens de voir la date de parution pour le prochain Padura en France: 28 août sortie en allemand en mars, je l'ai dévoré et adoré... je vais en faire un commentaire plus détaillé le moment qu'on va approcher de la date
pour les germanophones: il y a eu un sublime interview avec lui sur Deutschlandfunk: ici
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Leonardo Padura [Cuba] Sam 28 Juin 2014 - 8:58
Après recherches sur "Google est mon ami" j'ai trouvé ceci :
"Leonardo Padura ― qui habite toujours dans le quartier de Mantilla, à La Havane ― eut un jour l’occasion de dire que Herejes serait fait de trois histoires : l’une se passe à Amsterdam, au XVIIème siècle, une autre commence à La Havane en 1939 et se termine à Miami en 2005 et une troisième a lieu à La Havane entre 2006 et 2008.
Les trois histoires, racontées dans différents registres, ont un concept en commun: « la recherche de la liberté individuelle et le prix à payer pour l’obtenir », a expliqué l’écrivain.
Synopsis d’après Tusquets :
En 1939, le bateau S.S. Saint Louis, avec à bord neuf cent juifs qui avaient réussi à fuir l’Allemagne, a jeté l’ancre face au port de La Havane dans l’attente d’une autorisation de débarquement des réfugiés. L’enfant Daniel Kaminsky et son oncle Joseph attendent sur le quai que les membres de leur famille descendent du navire. Ils sont convaincus que ces derniers pourront utiliser comme monnaie d’échange avec les fonctionnaires le trésor qu’ils cachaient dans leurs bagages : une petite toile de Rembrandt qui a appartenu aux Kaminsky depuis le XVIIème siècle. Quelques jours plus tard, le bateau Saint-Louis fut contraint de retourner en Allemagne, emportant avec lui tout espoir de retrouvailles. De nombreuses années plus tard, en 2007, le fils de Daniel, Elias, un juif américain apprend que la toile est vendue aux enchères à Londres. Il décide de se rendre à La Havane pour savoir ce qui s’est réellement passé au sujet du tableau et de sa famille.
Seul quelqu’un comme Mario Conde peut l’aider dans ses recherches. Et au cours de ses rencontres et des conversations qui en découlent, Elias apprendra que Daniel avait décidé de changer radicalement de vie ; ’un crime le tourmentant. On apprendra aussi que le tableau, un portrait du Christ, eut comme modèle un autre juif, qui, dans l’Amsterdam du XVIIème siècle, avait rompu toutes les conventions de classe et de religion, pour travailler dans l’atelier de Rembrandt et apprendre à peindre avec le maître."
Leonardo Padura
voilà qui semble repondre à une question que m'avait posée Maline et à laquelle je n'avais su que repondre...
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Leonardo Padura [Cuba] Sam 28 Juin 2014 - 9:42
contrairement à la publication française, en allemand on a gardé une partie de la couverture de l'édition espagnole
et l'histoire du Saint Louis est assez connue... et très tragique pour en savoir plus: ici mais ce n'est pas seulement le Cuba qui est à blâmer, ni le Canada, ni l'Amérique n'ont voulu de ces réfugiés.. et d'après les dernières recherches, 254 passagers ont été tués lors du Holocauste
histoire qui a déjà fait sujet d'autres livres, entre autre Gilbert Sinoué, Un bateau pour l'enfer
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Sujet: Re: Leonardo Padura [Cuba] Sam 28 Juin 2014 - 13:11
sinistres histoires pas glorieuses pour les nations frileuses,c'était une repetion generale de l'exodus (en dehors du contexte historique) ...
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
"Intrigué par la robe rouge du cadavre retrouvé dans le Bois de La Havane, Mario Conde, l’inspecteur chargé de l’enquête, rend visite à Marquès, metteur en scène de Electra Garrigo de Virgilio Pinera. Homosexuel exilé dans son propre pays, vivant au milieu de livres volés dans une maison en ruines, cultivé, intelligent et ironique, Marquès va lui faire découvrir un monde inconnu où chacun détient une vérité sur le mort et sur un passé que la Révolution veut effacer. Peu à peu, Mario Conde va perdre ses certitudes et chercher sa propre vérité dans un pays qui vit au rythme des pénuries et où, pour survivre, tous portent des masques. A travers une intrigue policière solide, Léonardo Padura crée un monde complexe, à la fois drôle et sombre, passionnant comme ces cubains nés dans la Révolution, qui vivent sans rêver d’exil et cherchent leur identité au sein du désastre."
Padura nous parle d'un bois de La Havane où le crime d'un travesti aurait eu lieu, il s'agit du "bosque de la havana" un endroit tres agréable de jour, lieu de rencontre des homosexuels le soir :
l'auteur parle d'un pont franchissant une rivière pour rejoindre "le bois de la havane", il doit s'agir du pont que les cubains appellent "le puente de hiero" qui rejoint effectivement le bosque, voici une vue du pont et de la rivière Almendares :
un lieu d'enquête d'El conde : la calzada de lugano...
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
El condé passe devant le capitolio pour se rendre au grand théatre de la Havane :
le Capitolio
le grand théatre :
Electre à La Havane :
---Un livre qui m'a transporté à nouveau dans cette ville que j'ai quittée, sur les pas d'El Conde (le comte en espagnol, le flic en français..) je me suis baladé sur ses traces. J'ai retrouvé cette atmosphère insouciante et grave à la fois, joyeuse et triste, mélange sucré salé, paradis et enfer sur terre, où tout semble permis mais où l'on se heurte à l'interdit à chaque coin de rue, chaque acte de la vie privée ou publique, où le regard de l'autre peut être autant bienveillant que fliqué...Et Padura sait nous mettrre dans cette ambiance lui qui commence sa demarche avec plein d'à prioris sur les homosexuels et qui au fil des pages ouvre les yeux, entend leurs misères à Cuba et les comprend de plus en plus...Ce bouquin est un requisitoire aussi fort que le film "fraise et chocolat"...
Dans Electre à La Havane Padura parle d'un poète cubain nommé Eligio Riego il s'agit en fait du poète Eliseo Diego dont je parlerai sur le fil des poètes cubains. Le personnage de Eligio Riego se retrouvera dans Mascaras (les masques) un autre polar de Padura...
Mon commentaire sur un autre forum : "Ce matin, je suis descendu au village comme tous les matins depuis que je suis là et comme autrefois quand j'habitais sur cette île de l'autre côté de la mediterranée, encore une île, décidément... C'est la première fois que je participe à une lecture commune et je me rend compte de la tâche, alors qu'autour de moi s'élèvent les voix des joueurs de cartes en ce langage plus proche de l'italien que du français, et que sur la place de l'Eglise qui est aussi celle de la Mairie commence le ballet incessant des "promeneurs retraités" qui l'arpentent de long en large en devisant sur de "graves" problèmes domestiques...
Comment décrire un ressenti sur une lecture..? Il y aurait tant à dire... Et comment ne pas dévoiler la trame d'un roman policier au risque de compromettre ses futures lectures..?
Un passage du livre cependant m'interpelle !! : El Condé (le comte) est chez son ami El flaco Carlos (Charles le maigre) et lui fait lire sa nouvelle, qu'il fera lire aussi au Marquès dans sa quête de reconnaissance. Et là, soudain la découverte de ce livre dans le livre me fait penser à un passage du film cubain Guantanamera de Taïbo, là aussi l'histoire est un moment interrompue pour faire place à la dissertation d'un conte ou fable qui apparement n'a rien à voir avec le film. Dans le film cela se passe alors que la pluie caraïbe tombe fortement comme souvent sous les tropiques avant la chaleur, et l'histoire déborde alors sur un récit antique du déluge.(A croire que les cubains adorent ces dissertions, ces déviations(desvios si frequents dans les rues de La Havane)qui mènent d'une histoire à une autre histoire, d'une rue dépavée à une autre rue dépavée... Mais en y réfléchissant, ce n'est pas aussi simple, dans le film ce conte est une métaphore: apres le déluge renaît la vie, et en parallèle dans le film un amour se termine et un autre renaît."
Alors ici, dans le livre de Léonardo Padura qu'en est il de cette "nouvelle" glissée là, importune..?
Le personnage de la "nouvelle" est un chauffeur de bus (de gwagwa), un passeur d'humains qui tous les jours passe par les mêmes lieux. Il est tout aussi désabusé que El Condé, indécis comme lui, déçu par son existence sans saveur comme celle de notre "héros" et cet homme rencontre l'amour et le tue avant qu'il ne le tue. A Cuba il y a une expression courante :"el ou ella no sirve" (il ou elle ne sert à rien), qui résume le mode de vie de 90% des habitants de l'île, mais qui peut aussi se traduire par :"à quoi bon..?".. En fait pour moi, la présence de cette "nouvelle" est tout simplement la révélation de la personnalité réelle d'El Condé. Mieux qu'une description précise, ou l'analyse point par point du caractère d'El Condé c'est son essence même qui nous est révélée dans un récit (comme dans Guantanamera) faisant entre les lignes référence aux vieilles coutumes africaines aux origines de la nation cubaine. Coutumes africaines de palabres interminables sur un sujet aussi simple que :"quel jour aura lieu la récolte..?". Dans la "nouvelle" écrite par El Condé c''est avec le masque de son double (le chauffeur de bus) qu'il se livre dans un exercice expiatoire apparenté à la Santeria de sa patrie (ne pas oublier l'importance des masques(mascaras) dans ce livre...
Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
Et au delà de ceci, à qui confie t'il la lecture de son ouvrage..?
A son ami El Flaco Carlos, mais aussi et surtout à El Marquès, cet homosexuel pour qui au début du récit il avait tant de dégoût et que peu à peu il a appris à apprécier jusqu'à en faire un ami à qui il dévoile son oeuvre... Et dans ce ballet de masques comment ne pas remercier Padura d'avoir ôté le sien pour nous faire partager son ouvrage...
Il y a quelques jours de cela sur le web je suis tombé sur un site litteraire qui faisait l'apologie de Padura (apologie méritée à mon sens) une des contributrices emportée par ses propos effectua un parallèle entre Padura et Gutierrez, les compara et critiqua la vulgarité et la grossiereté de Gutierrez qui selon elle lui faisait préferer les écrits de Padura...Comment peut on comparer ces deux auteurs qui ne jouent pas dans la même cour...? La grossiereté de Gutierrez fait parti de son style d'ecriture proche de celle d'un poète à la Villon, elle est la matière de sa peinture de la société cubaine, Padura se sert d'autres instruments pour dépeindre la nature cubaine...
Je reviens sur Electre à La Havane et sur cette analyse que je cite : "le manque de mémoire est l'une des qualités psychologiques de ce pays. Son autodéfense", parce qu'elle fonctionne comme un exorcisme. Or sans mémoire "il n'y a pas de culpabilité, et s'il n'y a pas de culpabilité, il n'y a pas même besoin de pardon." Cette phrase est primordiale pour comprendre le comportement de beaucoup de cubains, en effet le manque de mémoire permet de ne pas culpabiliser lorsque l'on detourne des biens de l'état afin de pouvoir les monnayer contre de l'argent et ainsi assurer sa survie, c'est aussi ce qui permet de passer d'un amour à un autre sans en souffrir. J'ai eu à l'experimenter souvent dans ma vie quotidienne à Cuba...
D'où vient le titre : "Electre à La Havane"...?
Dans le livre Le Marqués est le metteur en scène de Electra Garrigo, une pièce de théatre qu'il ne parviendra jamais à monter et qui le mènera à sa perte (d'autre part c'est dans le costume rouge d'Electre que sera découvert le corps du travesti au début du bouquin)... Dans la réalité, le personnage du Marquès est celui de Virgilio Pinera, qui realisa en 1941 une oeuvre théatrale intitulée Electra Garrigo. Pinera a été arrêté en 1961 pour délit d'homosexualité pendant la période de la chasse aux homosexuels, il mourra en 1979 d'une attaque cardiaque dans la solitude et l'oubli. La personne de Pinera est tres controversée car il aurait également obtenu en 1968 le prix de la "Casa de las Americas"pour son œuvre "Dos viejos pánicos". interdite ensuite à Cuba jusqu'en 1990... Virgilio Pinera est connu pour être un des propagateurs du "théatre de l'absurde" à Cuba, ce théatre qui a eu comme auteurs Jean Genet, Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Harold Pinter, Boris Vian, Fernando Arrabal, Edward Albee, Peter Weiss, etc....
un commentaire sur l'auteur :
"c'est par rapport à Cuba que je me suis sentie frustrée. Il y a l'ambiance bien sûr, sans doute attendais-je davantage, peut-être trop."
Ma réponse :
Je vais essayer de développer ma vision des choses : Padura a choisi de vivre et rester à Cuba (il est en quelque sorte embringué dans le système) là bas on dit "institutionnalisé", toutefois c'est clair qu'il ne partage pas toutes les idées du régime. Et pour pouvoir s'exprimer il doit ne pas franchir la ligne rouge c'est à dire ne pas froisser les censeurs institutionnels qui relisent ses ouvrages (bien qu'imprimé en France, la police politique du regime doit avoir un oeil sur lui), et ce qu'il écrit et fait imprimer azilleurs pourrait l'amener à être jeté en prison pour "idées subversives"...Donc Padura doit dire les choses, mais sans les dire clairement, il doit les suggérer, c'est ce qui se passe nettement dans "Electre à La Havane" où Padura parle d'une ambiance lourde de suspicions, de contrôles dans les milieux policiers et artistiques, il décrit les vagues qui détruisent les êtres mais ne nomme pas le cyclone (j'espère que vous me suivez..?). Padura ne peut pas faire de l'anti-castrisme, il est cubain et tient à le rester et à vivre dans son pays...Regardez le film "Fraise et chocolat" ce film passe à La Havane je l'y ai vu un soir en espagnol et en famille, pourtant Taïbo suggère clairement la chasse aux homosexuels à Cuba, et la censure a laissé passer... Detrompons nous, la censure ne s'est pas faite "gruger" par ces auteurs ou cinéastes, c'est surement une attitude calculée, genre :"on soulève de temps en temps le couvercle de la soupière pour laisser échapper un peu de vapeur et éviter l'explosion.."
bonnes lectures....
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Présentation de l'éditeur En 1939, le S.S. Saint-Louis, transportant quelque 900 juifs qui avaient réussi à fuir l'Allemagne, resta plusieurs jours ancré au large du port de La Havane à attendre l'autorisation de débarquer ses passagers. Le jeune Daniel Kaminsky et son oncle avaient attendu sur le quai l'arrivée de leur famille, sûrs que le trésor qu'ils transportaient convaincrait les fonctionnaires chargés de les contrôler. Il s'agissait d'une petite toile de Rembrandt qui se transmettait dans la famille depuis le XVIIe siècle. Mais le plan échoua et le navire remporta vers l'Allemagne tout espoir de retrouvailles. Des années plus tard, en 2007, le tableau est mis aux enchères à Londres et le fils de Daniel Kaminsky se rend à Cuba pour savoir ce qui s'y était passé concernant sa famille et le tableau. Il réussit à convaincre le détective Mario Conde de l'aider. Celui-ci, reconverti dans le commerce des livres anciens, découvre que cette toile représentant le visage du Christ était le portrait d'un jeune homme juif travaillant dans l'atelier de Rembrandt et y ayant étudié la peinture, contre toutes les lois des religieux.
Leonardo Padura fait ici un panorama de l'exercice de la liberté individuelle, du libre arbitre à travers diverses époques depuis Rembrandt dans l'Amsterdam du XVIIe siècle, décidant de représenter des individus et non des idées, puis le jeune juif qui ose désobéir au Consistoire et apprend à peindre, et décide ensuite de suivre un nouveau Messie, jusqu'à l'éclosion des tribus urbaines de La Havane où une jeune émo paye de sa vie l'exercice de sa liberté dans une société figée.
Leonardo Padura écrit un livre magnifique et profond et se sert de son habileté d'auteur de roman noir pour nous amener, sous la houlette de son héros Mario Conde, à réfléchir sur ce que signifie notre libre arbitre.
Dès mes débuts avec Leonardo Padura, je ne le voyais jamais comme auteur de ‘polars’ parce que je considérais ses romans plutôt comme des « véhicules » pour faire passer des messages qui lui étaient importants. Il a plus brossé une image du Cuba, et de la Havane en particulier, comme il le voyait. Et puisque dans ses yeux il n’y avait plein d’amour pour sa ville et son pays, non sans omettre les points critiquables, il a trouvé un moyen de rester au Cuba et de nous faire des ‘compte-rendu’ sous forme de romans.
Déjà avec Le palmier et l’étoile et L’homme qui aimait les chiens il a quitté la veine des polars et au plus tard avec ce nouveau livre on peut dire qu’il est un auteur de littérature (avec un grand L) !
Bien qu’il y a le personnage de Mario Condé (aaaaah mon cher Mario), qui était dans le temps son policier (et en quelque sorte son alter ego), mais qui a quitté depuis bien longtemps son travail, sa trame d’histoire n’est pas un polar per se.
Il a écrit une fresque, un vrai opus et avec 650 pages (en version allemande) on peut considérer ce livre comme un pavé… mais quel livre !!
Oui, on va dire qu’il y a ici et là quelques longueurs, mais il est un raconteur tellement charmant que le temps passe vite en sa compagnie.
Dès les premières pages jusqu’à la fin, en plus des quelques pages où Leonardo Padura explique comment ce livre a vu le jour, j’étais en apnée. Tellement foisonnant, fascinant, extraordinaire et beau ce qu’il s’est imaginé de nous raconter…
Pour l’instant je n’ai vu nulle part une mention de ce livre parmi les commentaires dans la presse concernant la rentrée, mais c’est le bijou de cet automne !
en réfléchissant si tu pourrais aimer ou pas, j'ai essayé de mettre ce livre en relation avec d'autres... et le premier qui m'est venu à l'esprit est Jaume Cabré... non pas que je voudrais les comparer... loin de là, mais l'alternance entre passé et présent, laisser ici et là quelques indices comme dans un jeu de pistes, le plaisir de déambuler dans de longues chapitres pour raconter quelques petites scènes... oui... ils se retrouvent
I.T.Nayrant a écrit:
merci Kenavo je fonce à la bibliotheque, on sait jamais peut être qu'à Nice ils sont réactifs....
j'espère que tu vas le trouver bien vite, je suis certaine que tu vas aimer, c'est du Padura pur et dur... pour moi le meilleur à ce jour!
Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
@kenavo Merci pour la présentation du roman de Leonardo Padura. L'épisode du Saint-Louis et la vie des juifs allemands à la Havane pendant les années 1940 joue aussi son rôle dans le roman Terminus Allemagne d'Ursula Krechel (prix du livre allemend en 2012) qui va être publié en français à la rentrée.