Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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 Henri Bosco

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églantine
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyMer 30 Juil 2014 - 10:11

Hyacinthe


Est -ce un roman ? Un conte , Un récit initiatique ?
Peu importe à dire vrai , l'essentiel c'est de trouver  la  ou les petites clés pour pénétrer l'univers ténébreux de Bosco et d'y prendre ses aises et ses malaises !

L'histoire ?
Le narrateur est un homme venu habiter une immense demeure dans un pays perdu nommé "le plateau de Gabriel " ( tiens pas innocent déjà la référence à Gabriel ) .En quête d'une vérité , à la recherche de quelque "soi suprême"......

Citation :
Plus que jamais , je voulais vivre , jouir de moi , me poursuivre , m'atteindre , me saisir à pleins bras , me serrer durement contre moi et m'immobiliser , ne fut-ce qu'un instant , pour me voir , et peut-être pour me hair ; mais aussi , peut-être , pour m'aimer .


L'athmosphère est lourde , pesante , évanescente quelquefois , on plonge dans les ténébres du temps et de l'espace , on émerge , on s'accroche à un bout de lumière pour repartir sur quelques lisières obscures et dangereuses , bizarrement si rassurantes .....

Une lampe comme unique constance , en guise de phare presque pour laisser un seul repère au lecteur et nourrir l'âme de l'homme , chercheur de vérité ....
Citation :

C'était certainement une simple petite lampe comme on en voit dans les cuisines de campagne ; une lampe de cuivre posée sur le coin d'une table et qui fournit une lumière médiocre ; la lampe des travaux domestiques et des prières bien dites , la lampe habituelle de l'hiver ; et , dans les métairies où l'on veille un peu , celle qu'on pend à un crochet , au dessus de l'âtre , quand on veut jouir à la fois de la chaleur du foyer et de la lumière . C'était bien celle-là qu'il me fallait .Sans éclat , elle m'enseignait l'attention , la tranquillité .Dès lors ce n'était plus , pour moi , simplement une lampe rustique , mais un état d'âme modeste. Toute une religion familière et patiente vivait dans le rond de la clarté . Là on ne cherchait plus son âme : elle y était car les âmes aiment ces simples lampes sous lesquelles l'on sait souffrir , regretter et attendre .
Autour tout n'est que mouvance ,à travers ces forces cosmiques et terrestres  , le temps lui même n'existe plus , les limites sont abolies , et l'identité recherchée au départ par le narrateur semble multiple et par là même chimère .........
Jouissance de l'instant où la conscience flirte avec le rêve ,ou l 'irréel ,
Plénitude dans l'inconfort de l'inquiétude ,
Recherche kaleidoscopique de la perception pour le plaisir de se perdre ...
Désir  de vie et de mort atteignant des sommets paroxystiques pour replonger dans l'entre-deux de l'état de convalescence libérant l'âme et promesses de félicités hallucinatoires ......

A travers Hyacinthe ,  Bosco ne s'adresse qu'au lecteur en partance pour ce voyage vers d'autres paysages intérieurs et extérieurs , dans l'abstraction de toutes formes de repères créés par l'homme .......Libre à nous de nous glisser entre les lignes , dans l'abandon , avec quelques petites références mythologiques et bibliques ou pas et de se laisser emporter par la prose magique de Bosco d'un onirisme puissant ! Un texte rythmé , musical , dense et sec , d'un souffle ravageur et imposant des images à jamais inscrites dans l'imaginaire du lecteur !
Bref : j'ai adoré , j'adore et j'adorerai car une lecture ne suffit pas : une oeuvre aux richesses infinies , aux messages sans cesse renouvelés , aux voiles suffisamment nombreux pour laisser une grande place aux mystères et offrir au lecteur un grand espace de liberté et de rêverie , une oeuvre obsédante et envoûtante  : voilà le genre de littérature qui possède multiples clés et qui n'abandonne pas son lecteur une fois la dernière page refermée ....


Dernière édition par églantine le Mer 30 Juil 2014 - 14:53, édité 7 fois
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyMer 30 Juil 2014 - 10:20

je te lirai plus tard quand j'en aurai fait la lecture  sourire 
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyMer 30 Juil 2014 - 14:43

Après un premier contact avec Bosco à travers l'âne culotte, ton commentaire ne peut que m'encourager à poursuivre !
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coline
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyJeu 31 Juil 2014 - 1:04

Bellonzo a écrit:
Il y a dans Parfum de Livres des choses que j'aime beaucoup et d'autres que j'aime...moins.Il en est ainsi pour chacun.Mais parmi celles que j'aime se trouve le plaisir de voir ressortir un auteur complètement oublié,depuis assez longtemps.C'est le  cas de Bosco et ça me donne très envie de retourner voir chez lui.

C'était sur la page 1 de ce fil que s'exprimait ainsi Bellonzo...Et ce fil comporte combien de pages (enthousiastes) aujourd'hui? content 
De même pour Ramuz...et d'autres sans doute...
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyJeu 31 Juil 2014 - 10:11

Et bien tu me donnes envie de découvrir Hyacinthe encore plus!
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Marko
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyJeu 31 Juil 2014 - 14:12

C'est vrai que je me réjouis de voir cet auteur prendre une belle place sur parfum et de pouvoir partager la beauté et la magie de cette prose à part. Ton commentaire sur Hyacinthe, Eglantine, est très sensible et lui rend justice. Merci à tous de votre curiosité et de votre enthousiasme  cheers 
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 0:24

Hyacinthe (1940, 230 pages environ, 8 parties).
Passer après Eglantine, Bix, Coline et Marko, dont les commentaires sont différents et très complémentaires, est assez ardu, d'autant que je souscris a à peu près tout ce qu'ils disent !

Enfin, je me jette à l'eau (non, pas dans les étangs situés après Saint-Gabriel !), en essayant de ne pas m'appesantir sur ce qu'ils ont, chacun, amené de façon "bien vu !", splendide quoi, sinon ça n'apporte pas grand'chose de plus comme eau à l'étang.

églantine a écrit:
Hyacinthe


Est -ce un roman ? Un conte , Un récit initiatique ?
Peu importe à dire vrai , l'essentiel c'est de trouver  la  ou les petites clés pour pénétrer l'univers ténébreux de Bosco et d'y prendre ses aises et ses malaises !

Spoiler:
A travers Hyacinthe ,  Bosco ne s'adresse qu'au lecteur en partance pour ce voyage vers d'autres paysages intérieurs et extérieurs , dans l'abstraction de toutes formes de repères créés par l'homme .......Libre à nous de nous glisser entre les lignes , dans l'abandon , avec quelques petites références mythologiques et bibliques ou pas et de se laisser emporter par la prose magique de Bosco d'un onirisme puissant ! Un texte rythmé , musical , dense et sec , d'un souffle ravageur et imposant des images à jamais inscrites dans l'imaginaire du lecteur !
Bref : j'ai adoré , j'adore et j'adorerai car une lecture ne suffit pas : une oeuvre aux richesses infinies , aux messages sans cesse renouvelés , aux voiles suffisamment nombreux pour laisser une grande place aux mystères et offrir au lecteur un grand espace de liberté et de rêverie , une oeuvre obsédante et envoûtante  : voilà le genre de littérature qui possède multiples clés et qui n'abandonne pas son lecteur une fois la dernière page refermée ....

bix229 a écrit:
HYACINTHE

C' est une histoire opaque et souvent oppressante.
On avance dans ce livre comme dans une foret obscure et qu' on ne connait pas.
Spoiler:
C' est une histoire saturée de bruits et de silence, d' odeurs, de couleurs...
D' émotions, d' impressions, d' interrogations.
Bosco essaie de suggérer l' inexplicable, l' indicible, le mystère,
la pression incessante des forces cosmiques exacerbées par le silence.
Le style narratif de Bosco est lyrique, une prose dense aux phrases brèves
et d' une grande force poétique.
Ce livre est à la limite de l' excès : presque trop dense, trop énigmatique.

Spoiler:
coline a écrit:
Allez...dans la foulée...et sans trop réfléchir...mon commentaire de Hyacinthe...A chaud!...pas évident...

HYACINTHE

Spoiler:
Je suis certes bonne cliente sur le marché du rêve…Mais ce récit  infiniment poétique et envoûtant  m’a transportée et tenue en haleine de la première à la dernière ligne…
Je n’ai pas cessé d’en souligner ou surligner des passages puissants et magnifiques marqués du passage des saisons, de l’omniprésence de la nuit, imprégnés de solitude (combien de fois le narrateur dit-il « je suis seul » ?) et de silence…Les dialogues y sont rares, les êtres rencontrés des taiseux…

Il y a longtemps que je n’avais pas lu de récit de ce genre. En ai-je jamais lu d’ailleurs ?...Des passages un peu semblables peut-être,  mais clairsemés, ponctuels,  des instants au cœur d’autres  récits…Celui-ci, comme une transe qui emporte avec le narrateur ,  est tout chargé de symboles : si j’ai pu en saisir quelques uns, je suis sans doute passée à côté de beaucoup par méconnaissance ou parce que j'étais happée par le récit…Mais point n’est besoin de connaître tous les symboles pour goûter au merveilleux de cette histoire palpitante …

Spoiler:

Marko a écrit:
Henri Bosco - Page 14 415qgr10
Hyacinthe (1940)
« Nous voulons donc mener nos songes en suivant l’inspiration d’un grand songeur. En suivant Bosco, nous pouvons découvrir la profondeur des rêveries d’une enfance maintenue en ses songes. Nous entrons avec Bosco dans le labyrinthe où se croisent les souvenirs et les songes ».
Gaston Bachelard

Spoiler:
Hyacinthe est le second volet d'un cycle qui porte son nom et qui commence avec L'âne Culotte puis se poursuit avec Le jardin d'Hyacinthe et se termine avec Mon compagnon des songes. Mais il est certainement le plus beau, le plus magique.  Il se lit comme de la pure poésie et il y a tout un sous-texte symbolique qui renvoit à la mythologie des Templiers, à La Bible, aux révélations magique de l'Orient.  

Je recommande de lire le cycle dans sa continuité pour s'attacher aux personnages et suivre leur aventure. Encore une fois on peut faire totalement abstraction des références mythologiques multiples et le lire comme un roman d'apprentissage très divertissant.

Les quatre premières parties sont parfois longuettes, toujours tortueuses, méandreuses, très introspectives. L'écriture réclame une grande disponibilité, beaucoup d'attention. Je suis content d'avoir lu cet ouvrage après L'enfant et la rivière, L'âne-culotte, Malicroix. Ils forment un tout, je compte d'ailleurs lire l'ensemble du cycle de Hyacinthe. On trouve sans même chercher maintes occurrences et récurrences.  
Tandis que, par exemple, Le mas Théotime est totalement déconnecté par rapport à ces ouvrages-là.

Exemples ?
On retrouve -parfois les aperçoit-on juste- des personnages (Gadzo celui de  L'enfant et la rivière ??), M. Cyprien, Constantin et bien sûr Hyacinthe, tous trois de L'âne-culotte. Bien sûr les Caraques (ou Bohémiens, ou Nomades) de L'enfant et la rivière et de L'âne-culotte.

Bien sûr l'eau (L'enfant et la rivière, Malicroix), et en fait l'ensemble des références au Sceau de Salomon dont l'occultisme fait ses choux gras (donc les quatre éléments, air-terre-eau-feu). Au reste, n'est-il pas curieux que la première partie soit intitulée "Le plateau de Saint-Gabriel" (donc la terre), la seconde "Les étangs" (donc l'eau), la troisième "Le feu" ?

Sans (trop de) surprise on retrouve l'espèce de collision magico-religieuse que, depuis une intervention de Marko sur ce fil, je situe mieux:
Un assemblage syncrétique très personnel à l'auteur, composé d'ésotérisme, de chrétienté et du culte ancien de Mithra.
Venons-en tout de suite aux symboles, disons de type héraldique, répétés avec insistance dans ce livre, et dont il faut imaginer comme un blason qui grouperait l'ensemble des trois:
Henri Bosco - Page 14 Verneuil350
Sceau de Salomon  

Henri Bosco - Page 14 Chanteheux+54
Mufle de taureau
Et, plus difficile à figurer, une "croix tordue, évoquant la svatiska" (rien que ça  Henri Bosco - Page 14 162492 !) j'imagine pour ma part et en référence à l'ouvrage et à ce qui est dit de la maison du narrateur, son nom (La Commanderie) et son passé, plutôt une Croix des Templiers, que vous pouvez éventuellement tordre à plaisir grâce à l'un de vos logiciels préférés:
Henri Bosco - Page 14 19924237

Je crois qu'on ne relèverait pas dix pages sans aucune référence à l'un des quatre éléments. Et les astres eux-mêmes sont abondamment surlignés, surtout sur le final.

Ajoutez à cela la longue et très fouillée, brillante, introspection languissante du narrateur, empreinte de souffrance, d'une poétique sans doute (voir Malicroix pour ce frappant aspect introspectif):
Très bien décrite et évoquée par les Parfumés qui m'ont précédé au commentaire de cet ouvrage, cette dimension-là, je n'insiste pas et vous engage à vous reporter à leurs interventions !

Son curieux dédoublement de la personnalité, son mutisme (partagé - par Mélanie Duterroy, par Hyacinthe elle-même, et que dire du "Maître de la Geneste" - dont je ne dévoile pas l'identité, et j'ose: mutisme aussi de la part du chien Ragui, un "personnage" de toute importance, ce chien, plus j'y réfléchis (là aussi, sur l'aspect mutique, ainsi d'ailleurs que pour le rôle du chien, voir encore et toujours Malicroix).

La maladie/convalescence alitée (une partie entière se nomme "Convalescence" et est dédiée à l'état faible et fébrile) est aussi un thème qui revient ostinato dans les livres de Bosco (L'âne-culotte, Malicroix).

Petit focus sur le narrateur: quel est son rôle ? Il est très central, c'est celui par lequel tout se déclenche, à bien y regarder. C'est Mélanie Duterroy qui m'y a fait songer. On a l'impression, très subtilement rendue par l'auteur, qu'elle sait pourquoi le narrateur est là, depuis le début, et se tait. La rencontre fortuite du narrateur avec le vieillard du lac
ne pas ouvrir si vous comptez lire ce livre:
est un premier sauvetage "déclenchant", que dire du second accident, très symbolique, avec le trou noir dans la neige blanche, le cellier - la cave, le bas-fond- et l'étrange péripétie, floue, qui permet qu'il en réchappe et fasse irruption dans un endroit dont nous finirons par savoir qu'il s'agit de
ne pas ouvrir si vous comptez lire ce livre:
?

Enfin les deux parties terminales ("Le jardin" et "Lui") résolvent en partie la question du rôle du très étrange narrateur, contemplatif hors pair, aux étonnants troubles de la personnalité mêlés à une capacité introspective des plus rares, elles fournissent au moins cette clef-là.

Mais après tout, et si nous restions encore dans l'abîme des profondeurs de ce livre, tout perplexes et méditatifs, en attendant de retrouver nos chers personnages boscoïens dans de nouvelles histoires ? Souhaitons, sans avoir la moindre raison d'en douter, qu'elles soient toujours de cette trempe littéraire-là !
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 12:24

Sigismond a écrit:
Hyacinthe (1940, 230 pages environ, 8 parties).
Passer après Eglantine, Bix, Coline et Marko, dont les commentaires sont différents et très complémentaires, est assez ardu, d'autant que je souscris a à peu près tout ce qu'ils disent !

Enfin, je me jette à l'eau (non, pas dans les étangs situés après Saint-Gabriel !), en essayant de ne pas m'appesantir sur ce qu'ils ont, chacun, amené de façon "bien vu !", splendide quoi, sinon ça n'apporte pas grand'chose de plus comme eau à l'étang.

[...]
Mais après tout, et si nous restions encore dans l'abîme des profondeurs de ce livre, tout perplexes et méditatifs, en attendant de retrouver nos chers personnages boscoïens dans de nouvelles histoires ? Souhaitons, sans avoir la moindre raison d'en douter, qu'elles soient toujours de cette trempe littéraire-là !

Merci Sigismond, ton commentaire est très fouillé, très éclairant encore en complément de ce que nous avions pu écrire à propos de Hyacinthe.
Tu t'es jeté à l'eau et tu as "brassé" large!... content 

Merveille que ce roman!
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 12:49

Très intéressants prolongements. Dans les romans de Bosco il y a souvent interpénétration de la réalité et du rêve. Alors qu'ici Hyacinthe m'a semblé de bout en bout être à la fois une méditation et une rêverie d'un personnage qui serait le jeune Constantin devenu adulte et se souvenant avec nostalgie de la disparition de Hyacinthe enlevée par Cyprien dans L'âne Culotte. Une sorte de voyage mental qui permettrait d'atteindre l'inaccessible, de lui redonner vie. Comme on rencontrerait en rêve un être cher décédé ou disparu avec le désir de le ramener à la réalité avec nous. Et ce rêve est en même temps une fois de plus initiation où les personnages concrets et immatériels seraient en même temps des abstractions, des symboles de forces antagonistes s'affrontant avec des réminiscences orphiques.

C'est vraiment une parenthèse dans la cheminement romanesque du cycle. Un pur moment de poésie où le pouvoir incantatoire des mots n'a jamais été aussi magique. On se sent en connexion avec les éléments, la nature, la pensée. Un sortilège particulièrement envoûtant et intense.
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 15:15

coline a écrit:
Merveille que ce roman!
Merci Coline  oui !

Marko a écrit:
Alors qu'ici Hyacinthe m'a semblé de bout en bout être à la fois une méditation et une rêverie d'un personnage qui serait le jeune Constantin devenu adulte et se souvenant avec nostalgie de la disparition de Hyacinthe enlevée par Cyprien dans L'âne Culotte.
Merci, Marko !
ne pas ouvrir si vous comptez lire ce livre:

J'ai écarté sans doute un peu trop vite "Le mas Théotime": une référence que l'on retrouve aussi dans "Hyacinthe" est celle des maisons qui ont leur propre vie, auxquelles l'être humain s'adapte plutôt qu'il ne les modèle ou qu'il ne les transforme: pas très contemporain comme acception des termes "foyer" et "domicile", ou "demeure". Vaut surtout les habitations anciennes, multiséculaires. On rencontre cette même notion (ou plus exactement ce même phénomène), exprimée avec grande acuité chez des auteurs comme Jean Giono ou Charlotte, Emily et Anne Brontë, par exemple. Voir aussi, pourquoi pas, le Herman Melville de la veine de "Moi et ma cheminée", sûrement entre bien d'autres auteurs.
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyDim 31 Aoû 2014 - 9:59

Malicroix .


C'est une oeuvre tellement dense qu'il faudrait y consacrer une étude complète pour en souligner chaque strate .
Pas vraiment un roman , ni un conte,  ....à mi chemin entre les deux avec une forme poétique puissante qui ne faiblit à aucun moment tout le long du livre  ! Et qui a le goût des mots n'aura de cesse de souligner , voire de procéder à quelques lectures à voix haute pour en tirer toute la saveur littéraire !
Malicroix ?

Bosco y aborde tous les thèmes récurrents dans l'ensemble de ses écrits mais cette fois ci , il semble au plus  près de lui-même et à travers Martial , personnage principal , il emportera son lecteur dans les mouvances intérieures d'un homme à la recherche de lui-même s'appuyant sur ces racines terriennes et claniques pour trouver l'harmonie .

Dans une dualité omniprésente entre deux liens de sang puissants ,entre une envie de prendre racine et une soif d'élévation spirituelle , entre un caractère puissamment doux et enclin à la joie de vivre et une force ténébreuse violente s'opposant avec vigueur et danger , Martial traversera une incontournable période probatoire tourmentée , en proie aux forces occultes les plus redoutables incarnés par quelques personnages clés , pour enfin ressurgir des entrailles de la terre et se relier au ciel et aux hommes !

Bosco nous livre ici un récit introspectif qui rejoindrait presque les les grands écrits spirituels des plus grands mystiques : la dimension la plus profonde de cette oeuvre ....
Mais en deçà , c'est aussi une analyse psychologique d'une subitilité sans contexte , c'est aussi un regard sociologique sur les grandes lignées de terroirs , c'est une réflexion sur l'héritage culturel et la transmission génétique , c'est la description saisissante d'un chemin initiatique , et plus légèrement c'est un hymne à la nature d'un lyrisme envoûtant ....

Mais Une lecture qui pourrait être vécue comme oppressante , sous tension , destabilisante pour qui refuse de se laisser guider vers l'inconnu , l'insaisissable , le magique ; une lecture agaçante pour  ceux à qui insupportent les ruminations introspectives et l'absence d'action ....Mais accepter de se laisser porter dans l'univers unique de ce magicien des mots , c'est partir pour un voyage intérieur d'une rare intensité !

Quel écrivain : porté par une flamme incandescente  ( d'ailleurs on retrouve ici encore cette lampe , objet symbolique déjà présent et rythmant le roman Hyacinthe ) qui semble orienter l'ensemble de son oeuvre vers des profondeurs rarement atteintes dans l'histoire littéraire ....
Je suis subjuguée ! aime
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyDim 31 Aoû 2014 - 10:15

Bosco va faire partie de tes préférés, il me semble !

merci pour ton commentaire enflammé ! sourire
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyDim 31 Aoû 2014 - 13:45

Bédoulène a écrit:
Bosco va faire partie de tes préférés, il me semble !

Aujourd'hui OUI : sans nul doute il est mon écrivain préféré , je me sens en totale harmonie avec ses écrits, je me glisse voluptueusement dans sa prose , son monde toujours oscillant entre le rêve et la réalité avec une souplesse dansante  , j'admire ses descriptions de nature d'un lyrisme sans retenue , je souris souvent lorsqu'il dépeint la société rurale pour laquelle il exprime un profond attachement tout en soulignant avec quelques subtils traits d'ironies ses failles et faiblesses et le rejoins sur l'insistance qu'il accorde au patrimoine génétique auquel il est difficile d'échapper  , je m'identifie souvent à ses personnages solitaires mais paradoxalement fortement reliés à toutes les formes de vie , et je le suis sans réserve dans tous ses délires hallucinatoires dans lequel il aime se perdre pour mieux se retrouver avec un plaisir presque sensuel ....
Mais aussi , Bosco écrit pour aller au delà des mots et c'est cette dimension mystique mais sans caractère ascétique et rigide qui me séduit !


Dernière édition par églantine le Dim 31 Aoû 2014 - 16:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyDim 31 Aoû 2014 - 14:31

Ça résume bien le bonhomme Very Happy
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MessageSujet: Re: Henri Bosco   Henri Bosco - Page 14 EmptyMar 9 Sep 2014 - 0:46

Un rameau de la nuit (1950), 500 pages environ, 7 chapitres (ou parties)
Henri Bosco - Page 14 H-500-bosco_un-rameau-de-la-nuit_1950_4

Deux commentaires très enthousiastes, disons-le tout de suite, je ne suis pas en reste de louanges:
Flibustière a écrit:
Un rameau de la nuit

Spoiler:
L'écriture est magnifique, poétique, la nature est sublimée. Sensation de sérénité, de paix sous les forces naturelles et surnaturelles de la terre ; impression seulement !  sous la plume de Bosco, car y règne une épouvantable angoisse qui monte paisiblement, la crainte de voir à chaque instant surgir de nulle part quelque chose ou quelqu'un, une âme ou une Ombre, un double... La mort rode aussi, un enfant est malade, un homme est souffrant...
La nuit est magnifiée, effrayante aussi, palpable car opaque et dense. S'y aventurer c'est risquer de se confondre et de se fondre en elle.
Le jour, c'est la Haute-Provence, Gèneval, petit village perdu, silencieux avec ses rares habitants. C'est la maison de Loselée, emplie de mystère, avec son jardin et au-delà, son parc, où Meyral demeure dans une chambre qui recèle des secrets. Secrets des morts, secrets des amours prêts à surgir eux aussi de la nuit.
Spoiler:
je suis conquise !

coline a écrit:
UN RAMEAU DE LA NUIT

Spoiler:
Tout dans la nature est pour lui présence, il perçoit l’intangible et nous donne accès à la  vie secrète des éléments. A force de silence et d’attention il nous met en relation avec le cosmos, nous fait pénétrer dans l’esprit de la terre, mais  aussi en nous-même…Et ça ne rend pas fou !... J’aime infiniment la nuit et la lumière chez Bosco, les arbres et les sources…

« La nuit me prit. Elle était là vraiment chez elle ; une nuit étouffante, qui s’était élevée du sein des arbres et que les murs de Loselée contenaient avec une extraordinaire puissance. Car c’était leur nuit, la nuit su sol qu’ils entouraient, la nuit particulière aux créatures de ce lieu étrange qui créait lui-même ses ombres. Ailleurs, il semblait que la terre n’eût en partage que l’obscurité. Là elle avait la nuit ; elle possédait la nuit même, ce qu’on nomme la nuit, ce qui l’est : un être. »
Henri Bosco( Un rameau de la nuit)

En effet on retrouve pas mal d'éléments, récurrents ou obsessionnels, chez Bosco: le trouble-dédoublement de la personnalité, aucun des ouvrages précédents de Bosco qu'il m'a été donné de lire (mais il en reste pas mal !) ne va aussi loin dans ce domaine. Dans ce "Rameau de la nuit" nous assistons à un véritable combat spirituel (je ne pense pas que le terme soit trop fort). Pour schématiser, l'on part de la séparation du corps et de l'âme. Le postulat est qu'une âme, sous circonstances favorables, pourrait échoir -donc continuer sa vie terrestre, en somme - dans un corps propice.

On retrouve l'eau, lourde et grasse, morbide, dans le bassin à flot de l'Altaïr et dans les gouffres sans fonds qui engloutissent Marie-Josépha; mais l'eau-vie aussi, à travers les sources qui abondent, vraiment sans cesse, dans cette histoire, plus qu'un gros élément de décor. Et l'eau canalisée (miroir humain ?) du bassin de la terrasse de Loselée.

On retrouve la maladie, je n'ai pas souvenir d'un livre de Bosco, parmi ceux que j'ai lu (mais il m'en reste beaucoup à lire !) où la maladie ne s'invite pas; et elle n'est jamais nommée. Il s'agit, en général, de fièvres accompagnées de délire et de déprise avec le réel, l'entourage. La maladie, chez Bosco, a un rôle chamanique, de passage, de communication avec ce qui est caché, éventuellement presque spirite, avec l'au-delà révolu, trépassé. Ici, au final, elle est particulièrement présente, entre celle (juste suggérée, mais on la remet en perspective une fois le livre entièrement lu) de Marie-Josépha, celle de Frédéric Meyrel (le narrateur) après l'incident de l'Altaïr, l'agonie de l'abbé Burguel et surtout la maladie de Marcellin, l'enfant; lui est véritablement chamane lors de ses fièvres. Un mot sur celui-ci: encore un enfant malade et "voyant", ça ne vous rappelle rien, parmi les personnages de Bosco les plus connus ?  

On retrouve le mélange savamment dosé du songe, voire du rêve, et du réel, le tout parfois imbriqué si fermement dans le même passage que l'on ne les distingue qu'à grand peine.

On retrouve une (très brève, cette fois-ci) évocation de jardin édénique, inconnu ou oublié des êtres humains d'alors.

On retrouve les maisons, les demeures plutôt anciennes et "chargées", qui influent véritablement sur leurs hôtes ou leurs habitants permanents, jusqu'à les dominer parfois - non seulement Loselée et Fontanelle, mais je crois bien qu'il faut inclure l'église et le café du Souvenir.

On retrouve la campagne provençale, et ces superbes et souvent brefs traits descriptivo-narratifs très caractéristiques du style de Bosco, je ronronne à chaque fois...

En sus, on a les oiseaux, les arbres, et surtout la nuit: voir le titre !
Au jugé, j'affirme que plus de la moitié, tendant sur les trois-quarts du roman se déroule de nuit. Pas une nuit éclairée à la Broadway ou à la Las Vegas, non, une nuit dans laquelle on distingue entre peu et rien. Voir par exemple la scène précédant celle de l'Altaïr, ainsi que la scène de l'Altaïr proprement dite bien sûr, et surtout les nuits de Loselée, la pénombre à ce point soulignée qu'elle devient invraisemblable (ceux qui ont erré longuement de nuit hors sentiers dans un sous-bois peu connu sans aucune lumière me comprennent, le halo de lune cher à Bosco n'y pénètre guère plus loin que la cime des arbres !).

La nuit, c'est le royaume des ombres, le domaine des âmes. Le terrain propice au déroulé de toute cette histoire.
Alors je ne défendrais pas trop vivement Bosco, si quelque lecteur estime qu'il en fait peut-être des tonnes parfois sur la nuit, même si c'est extrêmement brillant sous sa plume, car je pense que la répétition, un procédé littéraire connu et efficace, a pour défaut principal qu'elle peut conduire un peu trop l'attention du lecteur et le détourner des autres éléments primordiaux, nombreux pourtant.

Le roman démarre par une plutôt joyeuse randonnée pédestre dans l'arrière-pays provençal.
Un village, perdu, oublié, pas vraiment riant toutefois, mourant d'exode rural (déjà presque passé de communauté vivante à communauté morte, c'est important), Géneval.
Une halte prolongée, de plusieurs jours, dans le Café du Souvenir, tenu par Rose Manet, qui élève son neveu, Marcellin.

Puis on passe à Marseille, le quartier du Vieux-Port, dans l'appartement du narrateur, un érudit ès-langues anciennes. Après que nous soit décrit son cercle d'amis, on arrive à la scène incroyable, sans nul doute une des plus prodigieuses de Bosco dans ce que j'ai lu (apparemment elle a fait le même effet à Flibustière et à Coline), de l'Altaïr, trois-mâts barque remisé dans un bassin à flot et se couchant un peu sur le flanc, en attendant une future mise en cale-sèche.

Le narrateur y frôle la mort, a une longue convalescence, aspire à se retirer à la campagne, fait la connaissance de Drot, qui tire quelques grosses ficelles pour le décider d'opter pour Loselée, qui s'avère être sur la commune de...Géneval !

Petit à petit, Frédéric Meyrel est conduit à prendre possession de l'âme de Bernard, homme qui apparaît plutôt pur et droit, oiseleur et même un peu plus: charmeur d'oiseaux sauvages. Bernard est défunt et demi-frère de Drot, il a perdu sa fiancée Marie-Josépha en mer au large des Maldives, voguant sur l'Altaïr.
Outre Drot, la nièce Clotilde de Queyrandes, propriétaire de Loselée, entend vérifier via Meyrel si Bernard en était amoureux...

ne pas ouvrir si vous comptez lire ce livre:

Ah, aussi: il faudrait parler de l'église désertée, qu'on peut voir comme une perte du centre du camp des anges "bons", si vous me permettez cette image, et toujours si celle du combat spirituel n'est ni trop forte, ni erronée: Quelques pages de haute volée à propos de cette église, de son occupant central et de ses rarissimes ouailles sont à découvrir, ainsi que l'appréciation détonante qu'en fait Elzéar.

A propos d'Elzéar: Son prénom, comme le fait qu'il fasse le bien tel un saint homme, qu'il soit infatigable et poursuive obstinément son but désintéressé, qu'il vive en marge dans une ruine, dont il ne se soucie pas de connaître les éventuels propriétaires, retapée par ses soins, qu'il vive en solitaire et de peu -presque de rien - me fait penser que Giono a pu s'en inspirer, et même pas qu'un peu, pour le personnage d'Elzéar Bouffier dans "L'homme qui plantait des arbres": je me demande si quelque "expert" (critique, commentateur, universitaire etc...) l'a relevé, quelques Parfumés érudits sauraient-ils me renseigner ?  

Sans oublier le mix paganiste habituel à Bosco, cette fois-ci sur les antiques sources consacrées de l'antiquité méditerranéenne...

Allons-y pour le tout petit bémol, promis il reste mineur à l'aune du roman entier:
La chute, le final, j'ai peu apprécié, comme si Bosco, à l'issue d'une telle construction, débarrassait aisément la table, éradiquait commodément ce curieux, patient et pesant échafaudage, peut-être l'a-t'il considéré comme étant trop pondéreux (?) justement.
On est loin, très loin de l'élégance des fins de Hyacinthe, de L'âne-Culotte, de L'enfant et la rivière, lesquelles, toutes portes ouvertes laissées, permettaient une continuation, des hypothèses, et laissaient espérer une suite.
On est loin du brio terminal de Malicroix.
On est loin de l'achèvement constructif du Mas Théotime, etc...
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