Un bon début, ça aide...

- Béatrix Beck : Léon Morin pretre, je pense...



Mais, tu m' as induit en erreur... Non seulement je pense du bien de B. Beck elle (s' il s' agit bien d' elle), mais le rappel qu' on en a fait sur le forum, m' a donné envie de la lire (je n' avais lu que léon Morin), et encore, il y a longtemps...

Devancer la nuit faitpartie de mes prochains achats.

shanidar a écrit:

elle est un peu morte, elle a eu le Goncourt avec le livre cité, un livre qui a créé la polémique, comme à peu près toute sa vie, elle a aussi écrit pour le cinéma et notre boule de poils-panda a vu un de ses films récemment... alors tu brûles ?

ah je crois que j'ai une idée, ça doit être ce à quoi ça avait l'air de ressembler. logique non ? j'ai la version papier qui m'attend après le film.

bix229 a écrit:

Le bruit s' est répandu qu' un nouveau personnage avait fait son apparition sur la promenade : une
dame avec un petit chien. Dmitri Gourov, qui se trouvait depuis deux semaines à Yalta et en avait pris
les habitudes, s' était mis lui aussi à s' interesser aux physionomies nouvelles. Assis à la terrasse du
Vernet, il vit passer sur la promenade une jeune dame blonde, de petite taille, coiffée d' un beret ; un loulou blanc la suivait.
Puis il la rencontra plusieurs fois par jour au jardin public et au square. Elle se promentait seule, toujours
coiffée du meme beret et suivie de son loulou blanc ; personne nesavait qui elle était et on l' appelait
simplement la dame au petit chien.

Il était russe et médecin et il connaissait la souffrance humaine. Il en parlait sobrement. Il était lui-meme
tuberculeux et il en mourut jeune.
Quand on regarde ses portraits, on lit das son regard la mélancolie de celui qui sait.

Qui est-ce ?

Tchekhov ?
et la nouvelle: "La Dame au petit chien "

Bien sur ! C' était Tchékhov ! Et le titre : La Dae au petit chien était dans l' extrait.


En plus cette nouvelle a été adaptée au cinéma par le russe Yossif Keifitz.

LE MANUSCRIT DE HARRY HALLER



Seulement pour les fous.



La journée avait passé comme toutes les journées passent; je l' avais doucement assassinée avec

mon espèce d' art de vivre timide et primitif ; j' avais travaillé un peu, j' avais manié de vieux livres ;

deux heures durant, j' avais eu des douleurs comme en ont les gens agés, j' avais pris un cachet et m' étais réjoui de voir que le mal se laissait vaincre ; étendu dans un brulant, j' en avais absorbé la bonne chaleur ; trois fois, j' avais reçu le courrier et parcouru toutes les lettres et imprimés évitables...
J' avais fait mes exercices respiratoires, mais omis par paresse, mes exercices mentaux ; je m' étais promené une heure et j' avais trouvé au ciel de oetits échantillons de nuages duveteux, tendres, précieux.



L' auteur de ce texte est allemand, excellent écrivain et apprécié par les parfumés.



Et ce début-là est celui de son livre le plus connu... Je me suis identifié au narrateur, parce qu' il

était nocturne, insomniaque et qu' il cherchait sans trop savoir quoi...

bix229 a écrit:

- Béatrix Beck : Léon Morin pretre, je pense...



Mais, tu m' as induit en erreur... Non seulement je pense du bien de B. Beck elle (s' il s' agit bien d' elle), mais le rappel qu' on en a fait sur le forum, m' a donné envie de la lire (je n' avais lu que léon Morin), et encore, il y a longtemps...

Devancer la nuit faitpartie de mes prochains achats.

perdu ! il s'agissait de Marguerite Duras et le premier paragraphe de L'amant (et le film vu par animal est Le camion )

Niarlk !
J' aime Duras, mais c' est vrai qu' elle délirait un peu à la fin de sa vie, quand elle se prenait poour Marguerite Duras. Sublime, forcément sublime...

C' est ce que j' ai du dire...


J' avais pensé à elle aussi ! Au fait, il est beau ce début !

Sympa ton dernier début Bix.
Mais comme toujours, je ne connais pas... J'attends les âmes charitables (et plus cultivées que la mienne) qui sauront rajouter un nouvel auteur à ma LAL

colimasson a écrit:

Sympa ton dernier début Bix.
Mais comme toujours, je ne connais pas... J'attends les âmes charitables (et plus cultivées que la mienne) qui sauront rajouter un nouvel auteur à ma LAL

Ah, c' est un livre qui pourrait bien te plaire, Coli !

Malheureusement, ça ne m'en dit pas plus...

OK, Coli. C' est Le Loup des steppes de Hermann Hesse, et je crois que ça t' interesserait...

Je crois aussi. Je note !

Je suis né à Paris, de parents juifs mais honnêtes. Cette phrase a scandalisé des coreligionnaires plus pieux que moi, qui sont légion. Je la laisse quand même.
Je suis né. Je n'insisterai pas sur ce fait, peu caractéristique en lui-même. Mais ce petit malheur devait être le premier maillon d'une chaîne de calamités du même ordre : imposées par les circonstances, jamais librement acceptées. L'homme vient au monde d'une façon peu digne, indépendante non seulement de sa propre volonté mais souvent même de celle des auteurs responsables. Ainsi la naissance est-elle une leçon de choses, la première mais non la moins magistrale. La nature nous dit, comme elle nous le répétera plus tard jusqu'à la nausée : « Tu es le plus faible, tu dois te laisser faire. » Naître n'est que la première étape d'une longue série noire. On commence en se laissant enfanter ; puis on se fait nourrir, instruire, éduquer, et l'on devient ainsi, petit à petit, la proie des hommes, des femmes et des évènements. Et l'habitude est si bien prise qu'il devient bientôt impossible de remonter le courant. (...)


Marcel Lévy, La vie et moi .