Jacques Demy

Une émission est consacrée à Jacques Demy, sur France Culture, le 6 novembre de 10 à 11h...

"Une vie, une oeuvre"

par Simone Douek
Réalisation: Pascale Rayet

« J'aime pas l'opéra. Le ciné c'est mieux. », chante un personnage des Parapluies de Cherbourg.

Le ciné c'est si bien que Jacques Demy en a rempli sa vie, et qu'il s'est battu dès son enfance pour faire exister sa passion. Quinze jours avant sa mort le 27 octobre 1990, il était encore sur un plateau avec Agnès Varda, qui tournait Jacquot de Nantes, la vie de Jacques Demy.

Nous connaissons tous le cinéma de Jacques Demy, ses comédies musicales « à la française », un genre unique qu'il a créé avec son complice Michel Legrand, transformant tous les registres de langue, celui du quotidien comme celui du merveilleux des contes de fées ou de l'amour, en mélodies chantées. On revoit tous les « jumelles » des Demoiselles de Rochefort, Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, on retrouve le bonheur de la danse, l'air qui remue les vêtements aux couleurs si précisément choisies, les décors naturels qu'il affectionnait. On revoit ses comédiens, les mêmes souvent — Demy est l'homme des fidélités — une grande famille évoluant sur l'écran.

Mais si on regarde, les uns à la suite des autres, tous les films de Jacques Demy — et l'occasion nous en est donnée avec la sortie du coffret DVD rassemblant l'intégrale de son œuvre — on s'aperçoit assez vite que tout n'est pas si léger. Le monde qu'il met en scène, chanté ou non, en noir et blanc ou en couleurs, est un monde grave souvent teinté d'inquiétude et de noirceur, parce que la vie est bien souvent tragique.

Et parfois, dans ses films, peuvent se lire quelques échos de sa vie. Mais il ne faut jamais oublier que la fiction..., c'est la fiction.

(Source: site France Culture)

tommy a écrit:

Bonjour à tous

Je suis un peu -beaucoup- occupé en ce moment, donc pas trop le temps, mais je ne resiste pas à l'envie de partager avec vous le plaisir que j'ai retrouvé hier en revoyant à la télé LOLA de Demy

Le premier film de Jacques Demy...

Tommy a écrit:

Alors vivement l integrale DEMY en DVD

On compte sur toi pour prévenir...

La nouvelle signature de Tommy! Je vais chanter cette chanson toute la journée!
nous ferons bien sûr des tas d'enfants..

Un univers vraiment étrange pour moi... j'ai toujours trouvé ça kitchou sans jamais vraiment faire l'effort de les regarder comme autre chose que ce qu'ils paraissent en surface : des petites comédies musicales culcul la praline.

Depuis qu'ils ont sorti l'intégrale, depuis que vous laissez trainer des extraits et des mots autour de ce réalisateur, je me dis que je devrais peut-être tenter d'en Voir plus.

Ils auraient pu faire moins cher pour cette intégrale... c'est abusé quand même...

Je ne connais pas trop Jacques Demy. PAr contre, en faisant des recherches sur lui, j'ai appris que c'était le père de Mathieu Demy qui jouait Olivier dans Jeanne et le Garçon formidable , un film comédie musicale sur le sida qui m'avait beaucoup plu quand je l'ai vu.

Il avait aussi un petit rôle dans Quelques jours en septembre , un film de Santiago Amigorena. Il jouait un jeune banquier à Venise, quelques jours avant le 11 septembre.

Sans être très proche de Jacques Demy Cherbourg et Rochefort sont inoubliables.Je le connais en fait assez peu mais j'ai beaucoup apprécié le film de Varda sur l'enfance de Jacquot de Nantes.

Pour aider à le découvrir ceux qui, comme moi, ne le connaissaient pas trop :

Jacques Demy


Ou ici pour podcaster l'émission.

Citation :

« J'aime pas l'opéra. Le ciné c'est mieux. », chante un personnage des Parapluies de Cherbourg.

Le ciné c'est si bien que Jacques Demy en a rempli sa vie, et qu'il s'est battu dès son enfance pour faire exister sa passion. Quinze jours avant sa mort le 27 octobre 1990, il était encore sur un plateau avec Agnès Varda, qui tournait Jacquot de Nantes, la vie de Jacques Demy.

Nous connaissons tous le cinéma de Jacques Demy, ses comédies musicales « à la française », un genre unique qu'il a créé avec son complice Michel Legrand, transformant tous les registres de langue, celui du quotidien comme celui du merveilleux des contes de fées ou de l'amour, en mélodies chantées. On revoit tous les « jumelles » des Demoiselles de Rochefort, Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, on retrouve le bonheur de la danse, l'air qui remue les vêtements aux couleurs si précisément choisies, les décors naturels qu'il affectionnait. On revoit ses comédiens, les mêmes souvent — Demy est l'homme des fidélités — une grande famille évoluant sur l'écran.

Mais si on regarde, les uns à la suite des autres, tous les films de Jacques Demy — et l'occasion nous en est donnée avec la sortie du coffret DVD rassemblant l'intégrale de son œuvre — on s'aperçoit assez vite que tout n'est pas si léger. Le monde qu'il met en scène, chanté ou non, en noir et blanc ou en couleurs, est un monde grave souvent teinté d'inquiétude et de noirceur, parce que la vie est bien souvent tragique.

Et parfois, dans ses films, peuvent se lire quelques échos de sa vie. Mais il ne faut jamais oublier que la fiction..., c'est la fiction.

tommy a écrit:

en prenant juste soin d'éviter quelques nanars comme Parking

Navet atomique!

Steven a écrit:

Je ne connais pas trop Jacques Demy. PAr contre, en faisant des recherches sur lui, j'ai appris que c'était le père de Mathieu Demy qui jouait Olivier dans Jeanne et le Garçon formidable , un film comédie musicale sur le sida qui m'avait beaucoup plu quand je l'ai vu.

Vu aussi ce film à sa sortie et je l'avais trouvé aussi très touchant, et bien ficelé.
J'avais ainsi découvert son fils Mathieu, un acteur très doué!
Pas trop revu ensuite par contre....Il faudrait que je voie ce Quelques jours en septembre

tommy a écrit:

LE 5 novembre tout DEMY ! Sans lui on n 'atait pas vraiment entiers !

Article dans Télérama:

clic

J'ai revu pour la énième fois Les parapluies de Cherbourg . Ce film garde pour moi tout son charme...Je succombe au bout de quelques minutes...
Quel sacré coloriste était Jacques Demy!...
Cette fois-ci, je portais toute mon attention sur les fonds (souvent des tapisseries) sur lesquels se détachent en une parfaite harmonie de couleurs les vêtements des personnages...
Ou l'accord encore des couleurs avec les situations ...
C'est délicieux!...

Oui la magie opère toujours mais je suis plus Rochefort que Cherbourg.

Bellonzo a écrit:

Oui la magie opère toujours mais je suis plus Rochefort que Cherbourg.

J'espère aussi revoir Les demoiselles de Rochefort...

Lady Oscar
(Adapté du manga-anime japonais)

Lady Oscar a été éduquée comme un garçon (parce que son pôpa en avait vraiment trop marre de n'avoir que des filles, et que sa femme venait de mourir en couche, donc il pouvait faire ce qu'il veut). Elle entrera au service de Marie-Antoinette comme Garde personnel. Jusqu'à la révolution.


Apparemment jamais sorti en France. ce film est une catastrophe de kitsch, d'incohérences, de propreté, de fadeur...
Peut-être parce que ce film était financé par les japonais, pour un public japonais... mais alors... wa... quel truc impressionnant de vide.

On zappe quasiment toute l'ambiguïté du personnage, sur sa sexualité et l'attirance-répulsion qu'elle suscite.
On zappe toute l'évolution de ce "garçon" droit comme un soldat de plomb qui terminera "femme" révolutionnaire.

Les combats sont gentiments accompagnés de musique guillerette et complètement hors de propos.
Et puis Lady Oscar n'est pas du tout interprétée par une actrice androgyne, alors on y croit pas une seconde à la confusion (ça a même fait rire toute la salle lorsque son visage est apparu...)


Alors c'est quand même un ovni ce truc : Histoire française, tournée par un français, avec des acteurs britanniques, pour un public japonais. Forcément fallait s'attendre au gouffre d'incompréhensions totales dans lequel j'ai été plongée pendant 2h. Mais quand même, ça fait un choc.

M'enfin, c'est tellement tellement "gros" de mièvrerie et de kitscherie que j'en ai bien rigolé devant les invraisemblances, les tons poussifs, les corps qui se déplacent n'importe comment... etc...

Model Shop (Jacques Demy, 1969)
24 heures dans la vie d'un jeune homme désoeuvré. Un Demy loin des Parapluies et des Demoiselles, pas enchanté mais désenchanté. La vision désincarnée d'une ville, L.A, une rencontre de hasard, la Lola (Anouk Aimée) de son premier film, 8 ans plus tard, solitaire et blessée. Sur fond de nouvelles du Vietnam, de communautés hippies et d'ambiance psychédélique, Demy compose un mélodrame discret, aux couleurs éclatantes qui contrastent avec le gris des existences de ses personnages. Sans doute pas le film le plus séduisant du grand Jacques, avec son absence d'éléments dramatiques et sa lourde tristesse, mais un charme prégnant qui laisse une trace mélancolique et secrète.