| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Marc Dugain | |
|
+30Heyoka Aaliz odrey tina Queenie Cassiopée mimi54 Igor zazy topocl monilet swallow Noémie MartineR colimasson Hexagone Harelde traversay kenavo Steven Bellonzo sousmarin domreader liloutine Sophie Chatperlipopette coline Aeriale mona Marie 34 participants | |
Auteur | Message |
---|
sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: En bas, les nuages Mer 8 Avr 2009 - 12:37 | |
| En bas, les nuages : On retrouve dans ce recueil de nouvelles les qualités littéraires de Dugain et son pessimisme latent. Ces 7 récits sont de taille et de qualité inégales mais tous empreints d’une humanité assez pitoyable même s’il reste souvent une veilleuse allumée quelque part… Un écrivain qui sait happer le lecteur dans ses histoires crédibles et sensibles et le maintenir attentif ; écriture très travaillée, un peu trop parfois… A recommander sauf les jours de déprime… | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Marc Dugain Jeu 11 Mar 2010 - 0:59 | |
| En bas les nuagesFlammarion Oui, vous l'avez déjà dit, il s'agit de sept nouvelles qui s'entrecroisent, et qui ont des éléments communs, des personnages masculins un peu paumés, fils - Citation :
- d'une génération manipulée par des intérêts qui la dépassaient.
, sans plus aucune spiritualité ni croyance, et profondément individualistes. Certains sont même franchement antipathiques! - Citation :
Je médite souvent sur cette spiritualité qui a quitté l'homme le jour où il a décidé qu'un Dieu avait créé le monde en six jours. Ce qui explique que les finitions soient un peu bâclées, mais là n'est pas la question. La question, c'est que nous nous autorisions à dominer toutes les autres espèces ,animales et végétales. Maintenant que nous constatons le désastre de cette arrogance, nous ne savons plus revenir à une modestie primitive qui ne ferait de nous qu'un des atomes d'un tout et non plus l'atome central qui s'acharne à réduire tout le reste en rien. Pas mal d'humour - corrosif- dans cette vision de nous-mêmes et de nos contemporains. Et surtout une réflexion qui me semble très sincère ( certains héros de ces nouvelles sont écrivains, la plupart artistes) sur l'art et la littérature actuelle, et son propre sentiment d'imposture en tant qu'écrivain à succès, des extraits qui le montrent dans l'article de Jacques Nerson ici Ma nouvelle préférée est intitulée Vent d'est, c'est l'histoire d'un peintre qui s'est retiré en Dordogne dans la maison de ses parents - Citation :
- Quand je pense à mes parents, j'imagine deux vieilles personnes qui ont un bus à prendre à dix heures du matin, se sont levées cinq heures à l'avance, se son assises devant l'arrêt, leur sac sur les genoux, et se sont endormies cinq minutes avant que le bus passe. Ils ont répété cette scène toute leur existence; ils ont fini par monter dans ce bus pour disparaître à jamais.
. Peintre auquel son agent envoie un Chinois venu lui expliquer l'avenir de la peinture sur le plan économique. Et géopolitique. Ce serait très drôle si ce n'était pas si.. vrai. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Marc Dugain Ven 1 Oct 2010 - 0:02 | |
| Je ne sais pas où en est coline de sa lecture. J'ai commencé en début de soirée et je finirai tout à l'heure. Impossible de le lâcher. Et difficile d'en écrire quelque chose qui rende justice à ce livre qui me laisse à bout de souffle. D'où la pause que je m'accorde. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Marc Dugain Ven 1 Oct 2010 - 0:08 | |
| - traversay a écrit:
- Je ne sais pas où en est Coline de sa lecture. J'ai commencé en début de soirée et je finirai tout à l'heure. Impossible de le lâcher.
Tu vas finir avant moi...J'en suis à la page 95...J'ai été obligée de le lâcher maisil est captivant... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| | | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marc Dugain Ven 1 Oct 2010 - 9:14 | |
| - Chatperlipopette a écrit:
Une exécution ordinaire Tout le monde se souvient de la catastrophe tant humaine, technologique, écologique que politique qui survint lors de manoeuvres en Mer de Barents de la flotte marine et sous-marine de la Russie.
- Spoiler:
On a encore en tête les titres des journaux, les interprétations, les reportages sur le terrible calvaire vécu par ces sous-mariniers, prisonniers d'un véritable enfer. Marc Dugain s'est emparé de ce fait divers pour en faire le roman d'un système qui lentement s'écroule, lentement se fissure, lentement sombre dans l'incurie et l'inconscience totale. Chronique d'une chute annoncée dont le prélude se joue lors des belles années de la guerre froide, sous l'égide implacable d'un Staline triomphant et omnibulé par l'éventualité d'un complot pour le perdre. Le narrateur, qui a perdu son fils Vania dans le naufrage de l'Oskar, raconte les destins croisés de sa mère, médecin urologue, et magnétiseuse (par les mains) cachée, et de celui qui succèdera à tête de la Russie à Eltisne, Vladimir Plotov. Olga, cette mère courage qui repérée, contre toute attente, par le maître du Kremlin, devra se séparer de son époux et se mettre à la disposition de Staline à toute heure du jour ou de la nuit afin de le soulager de ses douleurs, comprend que même un citoyen insignifiant peut être marqué par les regards du pouvoir: l'insignifiance n'est pas gage de tranquilité dans le monde radieux du communisme soviétique. Marc Dugain dresse un portrait saisissant de réalisme de l'Union Soviétique de Staline et de la Russie contemporaine. Les tsars tombèrent pour permettre à d'autres tsars de gravir les marches du pouvoir. Des tsars avec les mêmes lubies, le même manque de considération de l'être humain et la même cruauté, rouleau compresseur social et politique. Des procès staliniens, notamment contre les médecins juifs, organisés par un Staline perpétuellement angoissé par l'éventualité d'un complot contre sa chère personne et la froideur d'un président russe ancien du KGB, Pavel, le narrateur, entraîne le lecteur dans la valse mortifère d'un peuple que ses dirigeants n'ont de cesse de terroriser, d'emprisonner sans aucune raison pour le maintenir dans une perpétuelle apnée, d'utiliser et d'exécuter pour raison d'état. Ahhh, l'état qui doit toujours sortir la tête haute au prix des pires dénis d'humanité: la mort programmée de 23 marins, témoins d'un manquement, n'est rien face à l'honneur du pays, ne pèse rien devant la nécessité de mettre au pas les oligarques se gorgeant des restes bradés de la splendeur militaire soviétique et d'asseoir un pouvoir politique fort! Pavel Altman raconte la sombre nuit du peuple soviétique qui se terre dans le silence, ce silence derrière les mots du quotidien des appartements collectifs, qui attend, échine courbée, le couperet d'une justice fantasque et qui possède envers et contre tout ce sentiment d'identité nationale et de devoir envers la patrie. Pavel, misérable enseignant d'une matière digne de la plus grande littérature de Science Fiction: l'Histoire! Ironie de l'absurde, ironie romanesque, offrant de multiples petites lumières dans la noirceur du récit. Les russes tremblent, sont terrorisés mais ont un humour à toute épreuve: au fin fond de la Sibérie, sur les bords de la Mer de Barents, les gêneurs peuvent se voir proposer d'opportunes promenades en bateau de pêche au crabe royal, vous savez, cet immense monstre qui hante les mers froides dont la chair est prisée, ce charognard, ce nettoyeur des grands fonds, et connaître un bain de minuit des moins romantiques. Marc Dugain, par le truchement de Pavel, esquisse une fresque historique d'un demi-siècle de la Russie contemporaine en mêlant avec art documentation extrêmement léchée, humour noir dévastateur, ironie acérée et mordante, peinture peu amène du caractère d'un Staline névrosé ou d'un Plotov (on peut lire sans se tromper Poutine) froid calculateur et à l'humanisme bien mince, sans oublier la lumière d'une relation amoureuse qui illumine la fin du roman. "Une exécution ordinaire" fonctionne de bout en bout: le lecteur est maintenu en haleine grâce à une atmosphère maniant tour à tour l'angoisse et le soulagement. Avec juste ce qu'il faut de mystère qui ne sera jamais éclairci: le corps de Vania n'a jamais été retrouvé, bien que ce dernier ait réussi à "s'éjecter" de l'enfer. Qu'est-il devenu? A-t-il été repêché par les Russes, les Finlandais ou les Américains? A-t-il été mis au secret, mort ou vivant? Et Pavel de laisser méditer le lecteur sur ses ultimes propos: "Il est bien rare qu'on puisse manger du crabe royal dans le Grand Nord, à part quelques pauvres qui le braconnent. Toute la pêche part à l'exportation. C'est le sort des produits de luxe de ne jamais être consommés par ceux qui les produisent, les récoltent ou les pêchent. On ne trouve sa chair raffinée que dans les plus beaux restaurants de Moscou, de Saint-pétersbourg, d'Occident et d'Asie. Les riches qui s'en délectent n'ont pas le palais assez fin pour distinguer les crabes gavés du pire de l'humanité de ceux nourris de la chair de nos enfants." (p 518) Après "La malédiction d'Edgar", "Une exécution ordinaire" est une autre variation sur la gamme de la paranoïa des grands de ce monde! Un roman aux frissons et au plaisir de lire garantis!
Ce bouquin me fait de l'oeil depuis plusieurs mois. Il traine sur le bureau d'un de mes collègues qui m'a dit : "tu le prends quand tu veux". Je ne l'ai pas encore pris (au mot) car j'avais toujours un autre bouquin pour lui griller la politesse. Mais je sens que je ne vais pas tarder... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Marc Dugain Ven 1 Oct 2010 - 18:52 | |
| L'insomnie des étoiles - Citation :
- Automne 1945, alors que les Alliés se sont entendus pour occuper Berlin et le reste de l’Allemagne, une compagnie de militaires français emmenée par le capitaine Louyre investit le sud du pays. En approchant de la ville où ils doivent prendre leurs quartiers, une ferme isolée attire leur attention. Les soldats y font une double découverte : une adolescente hirsute qui vit là seule, comme une sauvage, et le corps calciné d’un homme. Incapable de fournir une explication sur les raisons de son abandon et la présence de ce cadavre, la jeune fille est mise aux arrêts. Contre l’avis de sa hiérarchie, le capitaine Louyre va s’acharner à connaître la vérité sur cette affaire, mineure au regard des désastres de la guerre, car il pressent qu’elle lui révélera un secret autrement plus capital.
Petit préalable : il est possible, mais pas certain, que ceux qui ont aimé le Marc Dugain des grandes fresques soviétique (Une exécution ordinaire) ou américaine (La malédiction d'Edgar) soient un tantinet déçus par L'insomnie des étoiles. Si l'auteur excelle dans le mélange entre personnages anonymes et grandes figures (Staline, Hoover), il a cette fois choisi de privilégier les premiers aux seconds, tout en évoquant une page capitale et horrible de l'histoire du 20ème siècle : le nazisme. Le roman se déroule dans l'immédiat après-guerre au sud de l'Allemagne. Si le lieu n'a pas été dévasté par les bombardements, ce sont les personnages de L'insomnie des étoiles, vainqueurs et occupants français, comme vaincus et occupés allemands, qui sont en ruine. Le style froid de Dugain donne au livre une atmosphère terrible, quasi méphitique, d'autant que plane un lourd secret au-dessus des têtes. Les premières pages sont époustouflantes : le quotidien d'une adolescente décharnée, qui vit seule dans une ferme isolée et se nourrit chaque jour de pommes de terre et d'oignons. Pas moins intéressant est le personnage qui apparait ensuite, ce capitaine français, harassé et revenu de tout, qui va cependant enquêter de façon obsessionnelle sur le mystère de la petite ville où il stationne et qu'une chape de plomb, semblable à une omerta, semble avoir recouverte. Il y a dans ce livre des silences assourdissants et, dans sa deuxième partie, des dialogues qui font monter la pression vers l'insoutenable vérité. Et aussi, ce lien étonnant qui se noue entre l'adolescente sauvage et le soldat mélancolique. Cette relation ténue est la seule bouffée d'air pur qui circule dans un univers vicié et glauque. C'est un livre splendide de noirceur, dans cette époque dépressive où les remugles de la barbarie passée s'exhalent encore. Je l'ai avalé d'un souffle, presque en apnée, ressentant les mêmes sensations que devant Allemagne année zéro de Rossellini. Avec un sentiment de manque terrible, une fois la dernière ligne lue. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Marc Dugain Mar 5 Oct 2010 - 22:50 | |
| - traversay a écrit:
L'insomnie des étoiles
. Le style froid de Dugain donne au livre une atmosphère terrible, quasi méphitique, d'autant que plane un lourd secret au-dessus des têtes.
L’insomnie des étoiles 1945 : dans le sud de l'Allemagne, Maria, une adolescente, vit seule dans une ferme isolée au milieu des bois. Affamée et hirsute, elle attend depuis très longtemps le retour de guerre de son père. Ce dernier lui a envoyé des lettres qu’elle a conservées. Elle n’a pu lire que les deux premières, ensuite elle a perdu ses indispensables lunettes dans la boue. Maria a pour seule compagnie deux chevaux efflanqués. Des pillards, sous l’autorité de policiers nazis, vont venir les lui voler . Elle échappe de peu au viol mais elle est témoin d’un crime qu’ils vont perpétrer sous ses yeux. Peu après, des français arrivent, sous la conduite du capitaine Louyre, un peu désabusé d’être affecté dans une région aussi reculée. Sa découverte, à la ferme, de Maria, des lettres et d’un cadavre calciné va lui fournir un but, donner un sens à sa présence dans ce lieu. Dominée par son ancien hôpital fermé, la petite ville où s’est établie l’unité militaire de Louyre n’est pas aussi calme et sereine qu’elle en a l’air…Il en a très vite l’intuition. Astronome dans le civil, il va découvrir au bout de son enquête la confirmation de l’ horreur qui très longtemps encore donnera des « insomnies aux étoiles »… Le récit est captivant, dans une ambiance trouble et pesante extrêmement bien rendue. J’ai tout de même été un peu déroutée par la froideur que souligne Traversay …Elle concerne tous les personnages... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Marc Dugain Mar 5 Oct 2010 - 23:41 | |
| Je te comprends Coline. Ca ne m'a pas géné, au contraire, j'ai été pris et je n'ai pas pu lâcher le morceau. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Marc Dugain Mer 6 Oct 2010 - 0:52 | |
| - traversay a écrit:
- Je te comprends Coline. Ca ne m'a pas géné, au contraire, j'ai été pris et je n'ai pas pu lâcher le morceau.
Tu sais, il en a été un peu de même pour moi... | |
| | | Hexagone Envolée postale
Messages : 260 Inscription le : 18/01/2010 Age : 53 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Marc Dugain Sam 20 Nov 2010 - 21:14 | |
| Je viens de terminer " La chambre des officiers " . Je 'ai pas été charmé par l'écriture. Elle est assez conventionelle et ne m'a procuré aucune joie ni aucune surprise. La compassion avec Adrien est indéniable, pauvre homme, mais jamais l'empathie. J'irai même jusqu'à dire que d'user d'un sujet aussi sensible pour un roman me paraît facile. L'unanimité est quasi acquise, comme l'autisme, la mort ou la Shoah. Cela ne fait pas, à mon goût, de ce livre un grand livre et j'ai été déçu. Je m'attendais à des uppercuts, j'ai seulement senti le vent du boulet. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Marc Dugain Dim 21 Nov 2010 - 12:00 | |
| Tout cela m'a l'air très intéressant. Je reviendrais sur ce fil armée de ma LAL pour noter quelques titres de films et de livres. | |
| | | MartineR Main aguerrie
Messages : 364 Inscription le : 10/09/2010 Localisation : essonne
| Sujet: Re: Marc Dugain Lun 22 Nov 2010 - 16:36 | |
| - coline a écrit:
- traversay a écrit:
L'insomnie des étoiles
. Le style froid de Dugain donne au livre une atmosphère terrible, quasi méphitique, d'autant que plane un lourd secret au-dessus des têtes.
L’insomnie des étoiles
1945 : dans le sud de l'Allemagne, Maria, une adolescente, vit seule dans une ferme isolée au milieu des bois. Affamée et hirsute, elle attend depuis très longtemps le retour de guerre de son père. Ce dernier lui a envoyé des lettres qu’elle a conservées. Elle n’a pu lire que les deux premières, ensuite elle a perdu ses indispensables lunettes dans la boue. Maria a pour seule compagnie deux chevaux efflanqués. Des pillards, sous l’autorité de policiers nazis, vont venir les lui voler . Elle échappe de peu au viol mais elle est témoin d’un crime qu’ils vont perpétrer sous ses yeux.
Peu après, des français arrivent, sous la conduite du capitaine Louyre, un peu désabusé d’être affecté dans une région aussi reculée.
Sa découverte, à la ferme, de Maria, des lettres et d’un cadavre calciné va lui fournir un but, donner un sens à sa présence dans ce lieu. Dominée par son ancien hôpital fermé, la petite ville où s’est établie l’unité militaire de Louyre n’est pas aussi calme et sereine qu’elle en a l’air…Il en a très vite l’intuition. Astronome dans le civil, il va découvrir au bout de son enquête la confirmation de l’ horreur qui très longtemps encore donnera des « insomnies aux étoiles »…
Le récit est captivant, dans une ambiance trouble et pesante extrêmement bien rendue. J’ai tout de même été un peu déroutée par la froideur que souligne Traversay …Elle concerne tous les personnages...
C'est le premier livre de Marc Dugain que je lisais, j'ai été captivée par ce livre où l'écriture resserrée, les sous entendus nous laissent découvrir les horreurs du nazisme dans la vie quotidienne des allemands: l'eugénisme, la stérilisation des malades, l'extermination des malades mentaux et intellectuels, les homosexuels. Les turpitudes quotidiennes de chacun y sont relevées sans jugement. Le personnage de l'officier-astronome est décrit par petites touches Un très beau livre | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Marc Dugain | |
| |
| | | | Marc Dugain | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|