Pour les cent ans de la publication du Manifeste du Futurisme du poète italien Filippo Tommaso Marinetti, le centre Pompidou a accueilli une exposition autour du futurisme, de ses influences (cubisme) à son évolution (orphisme).
Le futurisme est un mouvement artistique qui avait pour désir de coller au monde moderne, d'inscrire l'homme au milieu des machines, des rouages, du mouvement, de la vitesse.
L'expo est donc divisé en dix salles qui présentent les différents mouvements issus du Futurisme.
Une première salle où on découvre les œuvres cubistes de Picasso (Superbe : Femme Assise dans un fauteuil)
et Braque. Des peintures qui influenceront Marinetti.
Puis, une deuxième salle où on nous présente le Manifeste écrit par Marinetti (je trouve peu d'intérêt à lire ou voir de vieux livres sous verre... enfin... c'est dans la logique de l'expo assez chronologique finalement).
Je passe sur la salle où on nous présente un œuvre de Jeff Mills, compositeur électro, qui n'aurait pas été dénuée d'intérêt si elle ne s'était retrouvée si seule et à part de tout le reste (par le support, par l'époque, et par sa situation géographique dans l'expo).
Puis ensuite, on a la salle des italiens (reconstitution de la première expo des peintres futuristes, à la galerie Bernheim-Jeune & Cie, à Paris, en 1912. Avec des tableaux de Boccioni, un de mes coups de cœur,
Carrà,
Russolo et Severini), celle du Français Félix Del Marle.
Salle 6 et 7 : quand le futurisme et le cubisme s'intermélange. Les cubistes, avant très monochromes dans leurs toiles, délaissent parfois un peu le gris, le terreux pour mettre un peu plus de clarté (Delaunay :
Tour Eiffel)
(Marcel Duchamp, Nu descendant l'escalier)
alors que les futuristes oublient un peu leurs chatoyantes couleurs pour tendre vers plus d'obscur (Boccioni, Severini).
Salle 8 : Un petit tour du côté de la russie et de leur cubofuturisme. Une peinture beaucoup plus "rigide" moins dans le mouvement, moins dans le relief.
Très géométrique et complètement déstructuré à la fois.
Salle 9 : Les anglais... qui ne m'a absolument pas convaincue. Sauf les sculptures vraiment mêlant primitif et modernité. Jacob Epstein, Torso in metal
. Henri Gaudier-Brzeska, Red Stone Dancer.
Salle 10 : ou vers où tendait le futurisme. Une peinture très spontanée, très proche des sens, qui s'éloigne de la machine, qui garde des couleurs des lumières, une symétrie, mais qui s'écarte de la représentation de l'homme dans la ville, avec la machine...
Ce n'est pas vraiment une exposition qui m'a bouleversée, mais peut-être parce qu'elle ne joue pas sur les sentiments des gens, sur l'affect. Inscrire l'homme dans un certain espace, l'écarteler, le montrer à la fois objet et sujet de la mécanique.
Il y a vraiment des œuvres impressionnantes, d'autres qui m'ont complètement laissée indifférente.
J'aimais bien le foisonnement, l'impression d'énergie, de relief, de truc palpable qui surgit, bondit.
Et de temps en temps, des œuvres plus intimes, plus sombres.
ça m'épate toujours de voir que ces peintures de près ressemblent à quelque chose d'incroyablement fouilli, avec plein de couleurs et de lumières, et qu'en reculant on voit alors des formes bien concrètes apparaitre.
Et tout un sens qui apparait dans la globalité des multiples petits éléments.