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| Steve Mc Queen | |
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Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 1 Déc 2008 - 13:51 | |
| - Marko a écrit:
- Queenie a écrit:
- HUNGER
Ce film est Incroyable. Et McQueen parvient à ne pas tomber dans un manichéisme restrictif. Tous souffrent. Chacun à son échelle et selon sa propre prison, mais tous souffrent.
Oui et il y a ce beau plan de ce jeune gardien de prison qui pleure devant le déchainement de violence. Vraiment fort! Ouais, et celui du début quand même... Il est incroyable... Ses mains dans le lavabo, qui au fur et à mesure du film vont être de plus en plus déchirées, en sang, et tellement douloureuses... Et son visage dans le miroir... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 1 Déc 2008 - 13:54 | |
| - Queenie a écrit:
- Ouais, et celui du début quand même... Il est incroyable... Ses mains dans le lavabo, qui au fur et à mesure du film vont être de plus en plus déchirées, en sang, et tellement douloureuses... Et son visage dans le miroir...
Le regard de sa femme, le regard du prisonnier regardant le prêtre pendant son sermon que personne n'écoute, le regard du prêtre face à la détermination de Bobby Sands, le regard transfiguré de Bobby Sands lui-même à la fin... C'est fabuleux! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 1 Déc 2008 - 13:56 | |
| Et le regard du spectateur... ça aussi l'aurait fallu le filmer... ça doit être quelque chose... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 1 Déc 2008 - 13:59 | |
| - Queenie a écrit:
- Et le regard du spectateur... ça aussi l'aurait fallu le filmer... ça doit être quelque chose...
Hypnotisé, effrayé, bouleversé, révolté, halluciné, scotché! On se calme! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 1 Déc 2008 - 14:03 | |
| Il a intérêt à assurer son prochain film le Steve ! | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 1 Déc 2008 - 18:09 | |
| - Marko a écrit:
- Queenie a écrit:
- Et le regard du spectateur... ça aussi l'aurait fallu le filmer... ça doit être quelque chose...
Hypnotisé, effrayé, bouleversé, révolté, halluciné, scotché! On se calme! Non non ...continuez! Vos impressions croisées à tous les deux c'est quelque chose Une furieuse envie d'aller voir de plus près après tout ça... (Pour The visitor c'était déjà la même promo: quelques scènes choc décrites sans en dire beaucoup et qui nous mettent sur le grill ) | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Mar 2 Déc 2008 - 18:35 | |
| Interview de Steve Mc Queen: A propos de la violence dans le film: Je n'ai jamais envisagé d'atténuer ou de styliser la violence représentée. Ce serait paresseux et maladroit, ce serait une lâcheté vis à vis des situations évoquées. Si on fait un film sur ce thème, il faut être prêt à montrer la violence, ne pas jouer avec ça ni l'édulcorer ou rendre le phénomène plus acceptable. Il s'agit de situations sur lesquelles il faut être capable de garder les yeux grands ouverts: cela existe et ce n'est pas en le dissimulant ou en regardant ailleurs qu'on le fera disparaître.
Les coups étaient réels, les acteurs étaient frappés, on peut le voir aux marques sur leur peau. Bien sûr je suis entièrement responsable de ce qui se passe en pareil cas, c'est moi qui ai déclenché tout ça, et qui leur demandé de le faire. A un moment j'ai dit d'arrêter, c'est évidemment très éprouvant, ils m'ont tous dit: "Steve, Steve, continuons de tourner. On peut faire davantage."Des références? La peinture de Velasquez, sa manière d'utiliser la lumière naturelle en intérieur, d'une manière réaliste mais qui pourtant dramatise la vision, lui donne une forme de gravité, et en même temps attribue une dignité à tout ce qu'il représente, y compris ce qui pourrait paraître horrible ou grotesque. Ce sont les textures qui permettent cela, c'est la puissance de la présence des matières, à commencer bien sûr par la chair et la peau humaines. Un film est assez semblable à un roman, quand l'art vidéo ressemble plutôt à la poésie. J'ai envie que mon prochain film soit une histoire d'amour, mais on verra bien... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Dim 7 Déc 2008 - 16:56 | |
| il passait encore à une heure "pratique" et j'y suis allé cet après-midi...
je ne vais pas y aller par quatre chemins (désolé !) : je n'ai absolument pas vu un grand film. Dans la forme malgré une certaine cohérence et une "image", il n'y pas de quoi fouetter un chat... je ne vois pas ce qui pourrait en faire un "objet" exceptionnel. c'est subjectif et de toute façon insuffisant le plus souvent pour décrire un film.
d'un côté l'objet film et de l'autre le propos un peu incertain : film politique sans l'être totalement, film sur l'engagement mais peut être trop politique pour l'être assez... film sur la violence et l'humain ?
c'est violent et c'est crade, oui mais ce n'est pas le pire que j'ai vu, ce qui est une chose, mais cette violence et une certaine esthétique mobide (why not ?) transformée en objet d'intérêt c'est plus délicat... au fond c'est une chose à laquelle je n'adhère pas ou très difficilement (et de plus en plus). ça semble devenir un prétexte (prétexte dont n'est pas absent un sensationnalisme potentiel), c'est drapé d'une certaine humanité... je n'y arrive pas. la manière de le montrer me gêne plus que la violence elle-même. (j'irai jusquà être mal à l'aise aussi qu'un film comme celui là soit encensé, reconnu, primé... ).
des films sur la violence et la souffrance il y en a et en aura beaucoup, des fois ça marche, des fois non. pour moi celui là pas du tout, très froid, un peu surfait et pas particulièrement consistant (si on ne rentre pas dedans ?).
donc je dis non, et rassure ceux qui ne l'ont pas vu. ce n'est pas un drame !
(l'échange avec le prêtre est peut être le plus intéressant du film, dans le propos, sinon ça se tient sur une partie pour les mots... mais j'ai trouvé ça trop rapide ce jeu de répliques du tac au tac). | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Dim 7 Déc 2008 - 18:33 | |
| - animal a écrit:
donc je dis non, et rassure ceux qui ne l'ont pas vu. ce n'est pas un drame !
Es-tu sûr d'avoir bien perçu les enjeux philosophiques et esthétiques de ce film? | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Dim 7 Déc 2008 - 19:26 | |
| dans l'absolu non, comme avec tant de choses. ceci dit les enjeux sont une choses (et parfois une autre) et je me laisse le droit de laisser à ma porte le possible enjeu esthétique de ce film. de même que les possibles enjeux philosophiques qui même en m'abstenant de les qualifier de possible raccolage (éventuellement de bon ton) pourraient me laisser perplexe.
là où je doute moins c'est dans le fait que je n'adhère pas à cette représentation, je n'adhère pas à cette forme, je dirai presque à ce "jeu esthétique". La violence, cruauté, etc. c'est assez sérieux comme sujet, et j'apprécie le second degré comme le très sérieux. Dans le cas de Hunger, je l'ai vue comme un objet/prétexte d'abord et ça me gêne profondément. le résultat n'est pas le plus impressionnant et je n'ai pas réussi à trouver le film percutant. c'est un film travaillé et pensé, certes, mais à mes yeux pas une réussite... froid, artificiel... c'est mon ressenti de spectateur.
c'est possible que je me choisisse mes enjeux à moi, mais je fais avec mon histoire et mes points de repères à moi et je dis "non". Esthétiquement je ne décolle pas de mon siège (sans confondre esthétique avec soleil couchant et vent dans les arbres, précisons au cas où) et "enjeu philosophique" me laisse songeur. Il y en a beaucoup, d'autres l'on fait, il y a l'enjeu "moral" aussi... Requiem pour un massacre par exemple est très dur (et va bien plus loin) mais ne m'a pas du tout donné la même impression.
et je ne suis pas convaincu par les extraits d'interviews lues sur ce fil. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Dim 7 Déc 2008 - 20:22 | |
| - Marko a écrit:
Des références?
La peinture de Velasquez, sa manière d'utiliser la lumière naturelle en intérieur, après un oeil sur des images, il y a bien quelque chose ici. Il y a un savoir (faire) indéniable chez le réalisateur mais... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 0:40 | |
| - animal a écrit:
- Marko a écrit:
Des références?
La peinture de Velasquez, sa manière d'utiliser la lumière naturelle en intérieur, après un oeil sur des images, il y a bien quelque chose ici. Il y a un savoir (faire) indéniable chez le réalisateur mais... Une dernière tentative pour te faire douter Je viens de tomber sur cet article du monde qui me parait bien résumer l'essentiel du film: http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/11/25/hunger-bobby-sands-corps-perdu_1122879_3476.html | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 6:58 | |
| Non. je le sais bien et je l'ai bien senti qu'il était construit le film, ça n'en fait pas une réussite pour autant - Citation :
- tire le meilleur parti de ce que l'art contemporain peut apporter à l'esthétique cinématographique. Affirmation de la puissance plastique, émancipation du canon scénaristique, revitalisation du mystère primitif de l'image.
je trouve ça exagéré | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 11:28 | |
| Temoignage "Hunger" et Bobby Sands : "Notre corps était notre arme" Par Pierre Haski | Rue89 | 24/11/2008 | 17H58 Jennifer McCann et Brendan McFarlane, Paris Nov 08 (P. Haski/Rue89). Lorsque l'artiste Steve McQueen a annoncé son intention de faire un film sur la grève de la faim de Bobby Sands, Brendan McFarlane s'est mis en mode méfiance. Cette histoire le touche de près: il y a vingt-sept ans, c'est lui, compagnon de prison de Bobby Sands à Long Kesh, qui a dû déterminer l'ordre dans lequel les militants de l'IRA emprisonnés se lanceraient dans la grève de la faim -avec la mort à la clé en raison de l'intransigeance de Margaret Thatcher. Brendan McFarlane est aujourd'hui soulagé par la manière dont Steve McQueen a raconté la vie et la mort de Bobby Sands dans son film "Hunger", et il participe volontiers à des débats autour du film. Rue89 l'a rencontré à Paris où il venait de participer à la présentation de "Hunger" au Festival des 4 écrans, et il a pu voir l'impact du film: la salle est restée silencieuse, sous le choc, à la fin de la projection. Aujourd'hui agé de 57 ans, devenu musicien et père de trois jeunes enfants conçus à sa sortie de quelque vingt années passées en prison pour sa participation à une action armée de l'IRA, Brendan "Bik" McFarlane rend hommage au "courage" de Steve McQueen. Cet artiste britannique était encore jeune lors de la mort de Bobby Sands, en 1981, et pourtant, lorsque le prix Turner d'art contemporain lui a ouvert la porte de la production d'un film, il a choisi de raconter cette histoire que l'Angleterre préfèrerait oublier. " Steve McQueen est indépendant, il est noir, il n'a pas de bagage à assumer dans cette histoire. Si le film avait été fait par un Irlandais, il n'aurait pas reçu le type d'attention qu'il a eu, la presse britannique l'aurait ignoré. Avec "Hunger", ça a été d'autant plus impossible qu'il a été primé à Cannes." Brendan McFarlane est accompagné ce jour-là par Jennifer McCann, amie d'enfance de Bobby Sands, ancienne prisonnière politique elle-aussi et aujourd'hui députée du Sinn Fein, l'aile politique de l'IRA, à l'Assemblée d'Irlande du Nord. Tous deux font partie du "Bobby Sands Trust", organisation gardienne de la mémoire du martyr de la cause républicaine. Jennifer McCann apprécie elle aussi "Hunger": " Le film n'offre pas d'explication politique ou de conclusion. Mais il ouvre la porte à des questions et c'est un premier pas vers un débat public sur l'implication de l'Etat britannique dans le conflit, les escadrons de la mort, la violence... Le film a des implications bien plus larges..." Les souvenirs remontent. Le film a frappé Brendan McFarlane par le réalisme de la violence qui régnait dans la prison. (Voir la bande annonce) " Même nos proches qui savaient tout sont surpris par la violence recréée par Steve McQueen. Ils nous demandent, c'était à ce point-là? Oui, c'était comme ça, il n'a rien inventé." Et puis, ce souvenir impossible à effacer du jour de la mort de Bobby Sands. "Un de mes meilleurs amis, qui se trouvait à trois cellules de la mienne, m'a fait passer un message pour me demander où il se trouvait dans la liste des volontaires pour se lancer dans la grève de la faim. Je lui ai répondu qu'il était numéro huit. Il m'a supplié de le faire remonter dans la liste. C'était ça notre état d'esprit, l'enjeu était trop important, nous n'avions pas le droit de perdre." Il y a pourtant, avec le recul d'un quart de siècle, une question que ne manquera pas de se poser le spectateur du film: tout cela valait-il la mort de Bobby Sands et de ses camarades? La seule vraie scène politique du film, un dialogue entre Bobby Sands et un prêtre catholique venu le dissuader de se lancer dans une nouvelle grève de la faim, laisse la question en suspens, sous le poids respectif des arguments contradictoires. Pour Brendan McFarlane, même vingt-sept ans après, la réponse ne fait pas de doute: "Lorsque nous discutions entre nous de savoir s'il fallait lancer ce mouvement, nous savions qu'il y avait un risque d'y perdre des amis. Le problème n'était pas les conditions de détention, c'était un enjeu politique. Nous avions le sentiment que nous n'avions pas le choix, en raison de la détermination de Maggie Thatcher à nous briser. Elle était déterminée à utiliser les prisonniers pour casser le moral de notre peuple. Nous n'avions pas d'autre arme que notre corps. Individuellement, et collectivement, nous savions que nous n'avions pas d'alternative." Pour Jenniffer McCann, qui a passé dix ans en prison, la grève de la faim de 1981 fut un tournant dans la lutte des républicains en Irlande du nord. " Nous ne serions pas aujourd'hui dans l'exécutif d'Irlande du Nord sans le sacrifice des grévistes de la faim. Ils ont ouvert un chemin politique et ont permis les compromis qui ont permis le partage du pouvoir aujourd'hui". Aujourd'hui mère de trois enfants, elle se souvient en souriant d'une phrase que se disaient les républicains aux heures les plus sombres de leur lutte: "“Les rires de nos enfants seront notre revanche”. Nous n'avons pas abouti en terme de réunification de l'Irlande, mais la guerre est finie, et nos enfants ne connaîtront plus les discriminations. C'est beaucoup." | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 11:38 | |
| - Marko a écrit:
- Temoignage
"Hunger" et Bobby Sands : "Notre corps était notre arme" Par Pierre Haski | Rue89 | 24/11/2008 | 17H58 Lire aussi Mon traître de Sorj Chalandon qui y fait référence. Ici! J'applique vote méthode ...y'a pas de raisons | |
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