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| Steve Mc Queen | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 11:42 | |
| - aériale a écrit:
- Marko a écrit:
- Temoignage
"Hunger" et Bobby Sands : "Notre corps était notre arme" Par Pierre Haski | Rue89 | 24/11/2008 | 17H58 Lire aussi Mon traître de Sorj Chalandon qui y fait référence. Ici! J'applique vote méthode ...y'a pas de raisons Merci! Ce fil m'avait échappé. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 11:43 | |
| - Marko a écrit:
- Merci! Ce fil m'avait échappé.
alors à ce moment il faut vraiment que tu découvres Sorj Chalandon.. et surtout son livre Mon traître.. livre à ne pas manquer si on s'intéresse à la cause irlandaise | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 11:47 | |
| - kenavo a écrit:
- Marko a écrit:
- Merci! Ce fil m'avait échappé.
alors à ce moment il faut vraiment que tu découvres Sorj Chalandon.. et surtout son livre Mon traître.. livre à ne pas manquer si on s'intéresse à la cause irlandaise Merci et j'en profite pour rappeler le film Au nom du père de Jim Sheridan avec Daniel Day Lewis qui avait une certaine force. MAis c'était un cinéma plus narratif là où Steve Mc Queen adopte un langage beaucoup plus abstrait et poétique. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 13:32 | |
| - Marko a écrit:
- Merci et j'en profite pour rappeler le film Au nom du père de Jim Sheridan avec Daniel Day Lewis qui avait une certaine force. MAis c'était un cinéma plus narratif là où Steve Mc Queen adopte un langage beaucoup plus abstrait et poétique.
Celui-ci...j'avais pu le voir...et apprécier! | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 14:01 | |
| - Marko a écrit:
- Merci et j'en profite pour rappeler le film Au nom du père de Jim Sheridan avec Daniel Day Lewis qui avait une certaine force. MAis c'était un cinéma plus narratif là où Steve Mc Queen adopte un langage beaucoup plus abstrait et poétique.
Superbe film, mais très dur... J'en suis ressortie émue à en perdre la voix, une boule dans la gorge qui m'empêchait de parler et qui a duré bien 10 minutes! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 20:24 | |
| on est au moins deux... ou trois :
dénonçons ces brutalités que je me complais à filmer sous tous les angles.
pas d'accord avec tout non plus... critique complète par là
et quelque chose qui me surprend en énormément dans l'ensemble, l'insistance sur la violence si réelle, écrasante, et tout et tout du film... en terme de violence à l'écran on est loin mais très loin de beaucoup de films de prisons ou non. Il est moins crade et brutal que A sense of freedom dont vous avez un aperçu au café ciné (point de vue personnel) ou qu'un Rambo IV dont on rigolera de bon coeur puisque c'est Sly qui cherche à nous faire vomir avec une surdose de violence bizarrement gratuite...
(en fait ce qui m'intéressait c'était de revenir sur la place de la violence et la manière). | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 20:29 | |
| C'est la violence psychologique et insidieuse sur la chair, l'intérieur du corps, qui m'a surtout remuée moi. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 20:33 | |
| le malheur c'est que je n'ai pas réussi à y arriver moi, comme si j'étais resté le museau collé à une feuille de papier glacé la violence factuelle est historique, réelle (et généralisable à l'occasion) mais ce que tu dis c'est ce que j'espérais... mais ça c'est envolé... loin. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 20:41 | |
| - animal a écrit:
- le malheur c'est que je n'ai pas réussi à y arriver moi, comme si j'étais resté le museau collé à une feuille de papier glacé
la violence factuelle est historique, réelle (et généralisable à l'occasion) mais ce que tu dis c'est ce que j'espérais... mais ça c'est envolé... loin. Je crois que je comprends un peu ce que tu veux dire... C'est vrai qu'il y a rien de bien nouveau et de bien neuf dans le propos sur la violence et sur les séquelles sur la chair. Et la caméra reste toujours assez spectatrice, distante peut-être, montrant et démontrant. Moi, ça m'a permis de me donner le "champ" pour entrer dedans, de m'y trouver une place. enfin, c'est un peu normal que tout le monde ne s'y retrouve pas. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 20:59 | |
| - animal a écrit:
- on est au moins deux... ou trois :
dénonçons ces brutalités que je me complais à filmer sous tous les angles.
pas d'accord avec tout non plus... critique complète par là
Aïe c'est Kaganski ! Le critique que j'aime le moins... Mauvaise pioche! Mais peu importe | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 21:51 | |
| ça marcherait mieux avec la "contre" de telerama ? blague mise à part, je n'ai rien à ajouter en fait. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Lun 8 Déc 2008 - 22:14 | |
| - animal a écrit:
blague mise à part, je n'ai rien à ajouter en fait. Ouf | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Jeu 11 Déc 2008 - 1:25 | |
| De tout ce que j'ai lu ou entendu dire sur le film je retiens cette intervention de Michael Sadler, au Cercle (sur Canal +), qui exprime quelque chose qui m'intéresse beaucoup:
Il dit qu'il s'agit davantage d'un film sur la souffrance humaine qu'un film politique. Qu'il recherche à nous faire vivre une expérience où l'image naît de la contemplation de la violence et de la souffrance. Mais que cette contemplation est avant tout caractérisée par l'immobilité du regard. Il y a beaucoup de plans fixes comme autant de compositions plastiques tentant de capter l'essence même du moment et non pas l'embellissement du moment. Il vise ainsi à l'expression essentielle de la souffrance humaine.
J'en retiens que c'est justement ce regard très particulier et profondément original sur un tel sujet qui fait de ce film non pas une oeuvre gratuitement morbide recherchant la stylisation de la violence mais bien une réflexion et une expérimentation sur la représentation de la souffrance humaine. ça fait toute la différence et rend ce film singulier.
Bruno Dumont, prof de philo au départ et à mon sens l'un de nos plus grands réalisateurs, réfléchit depuis son premier film à cette représentation de la violence et de l'animalité de l'être humain. Il reconnait en Steve Mc Queen un artiste qui se pose également ces questions et tente d'y répondre plastiquement avec une force qui lui fait dire: "Je voulais saluer la naissance d’un très grand metteur en scène de cinéma, d’un e grande puissance"
Et quand bien même on rejetterait ces arguments comme des prétextes pseudo-intellos pour justifier la représentation de pulsions perverses et voyeuristes (on peut dire ça de Cronenberg, Lynch, Dumont, Lars Von Trier...), je retiens l'impact extrêmement intense que ces films provoquent et n'est ce pas finalement ce qu'on recherche avant tout au cinéma: des émotions fortes ? Et s'il y a une réflexion en plus c'est mieux! Peu sont capables de nous mettre dans un tel état et j'y vois le signe de cinéastes à part. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Ven 12 Déc 2008 - 20:14 | |
| - Marko a écrit:
- Il y a beaucoup de plans fixes comme autant de compositions plastiques tentant de capter l'essence même du moment (...) Il vise ainsi à l'expression essentielle de la souffrance humaine.
je repense à ce truc là (depuis que je l'ai lu)... j'en retiens comme centre d'intérêt (et d'accord) la fixité, et c'est vrai qu'en soit l'idée n'est pas inintéressante. évidemment le rapport à la souffrance s'y ajoute, mais pas totalement pour moi, pas facile à exprimer. J'essaye de dissocier mon souvenir de la séance et ces éléments. Cet fixité c'est un élément possible/probable de la démarche du réalisateur et c'est intéressant quelque part... mais, je reste bloqué sur la plasticité "trop facile" à sa manière. ce qui ne m'empêche pas de garder cet élément de réflexion ! (et je le garde vraiment en attendant de voir où il se loge dans les souvenirs). (par contre j'ai enlevé l'embellissement parce qu'il faudrait que je puisse me justifier le rattachement de la remarque à autre chose). | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Steve Mc Queen Jeu 2 Juil 2009 - 21:36 | |
| J'ai vu Hunger. Et ayant lu vos échanges, je m'attendais à tout à fait autre chose, en fait! De l'esthétisme à tout prix...or, ce n'est pas du tout cela. C'est effectivement une vision très..saine des violences physiques et morales susceptibles d'être infligées par un groupe d'humains, à un autre, et d'emblée, dès l'arrivée de ce prisonnier contraint de se déshabiller, on a envie de les tuer, ces gardiens de prison ( ils disent à la fin que 18 ont été assassinés par les milices..) C'est un grand film sur la capacité de résistance de l'homme, par tous les moyens, il ne leur reste que leur corps, et bien ils utilisent ce corps. Et c'est d'un réalisme qui me convient tout à fait, c'est très bien vu. Et c'était absolument nécessaire de le voir. Parce que d'entendre que 9 hommes sont morts après une grève de la faim avant que le gouvernement ne cède sur une revendication ridicule, c'est une chose. Voir ( et encore, ce ne sont que des images, il manque beaucoup de choses) ce que c'est concrètement de mourir, c'en est une autre. Le dialogue avec le prêtre , je ne l'ai trouvé ni long, ni répétitif, mais également nécessaire. Il met en place la suite, qui n'est qu'un épisode finalement dans cette longue lutte irlandaise. Aux mots , aux idées vont répondre des actes, puisque chacun sait bien que seuls les actes ont une valeur symbolique. Le prêtre lui parle de suicide, il répond que c'est un meurtre, il a raison, c'en est un. De plus, Bobby Sands explique bien pourquoi leurs parcours diffèrent. Il dit, en gros, qu'ils sont tous les deux catholiques et républicains,mais que les hasards de la vie ont forgé leurs convictions différemment. Pendant que le prêtre, enfant, courait dans les prés, lui, on lui brûlait sa maison. C'est quand même aussi un grand film politique . Ils ont fini par gagner grâce à des hommes comme Bobby Sands. | |
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