Sam Mendes

Arabella a écrit:

C'est parce que je ne l'ai pas encore vu.

Marko a écrit:

Je suis d'accord avec Esperluette pour les qualités esthétiques de l'épisode dans le Shangaï high tech et du final dans les landes écossaises...

Merci!

Peut-on voir dans ces deux scènes un jeu sur l'ombre et la lumière, métaphore des méthodes à l'ancienne qui restent efficaces et qui ont fait le succès de Bond et d'une approche plus contemporaine faisant allusion aux méchants hackers susceptibles de déclencher une troisième guerre mondiale?
Bref, une façon de mettre en scène les deux rivaux, d'illuminer leurs côtés obscurs?

La scène en Ecosse est-elle un petit clin d'oeil à Sean Connery?

Citation :

James Bond serait-il amateur de Turner? Pas sûr!

Ah oui, j'adore cette scène également. Bel échange entre ces deux personnages.

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Clins d'oeil au premier épisode.

ah oui, plus d'un bon moment en référant à des Bond anciens, j'adore surtout la phrase de Q “Were you expecting an exploding pen?" quand il lui donne ses nouveaux "gadgets"

Marko a écrit:

James Bond serait-il amateur de Turner? Pas sûr!

j'adore cette photo.. et j'adore cette scène..
lors de mon dernier séjour à Londres j'étais dans la National Gallery et j'étais dans cette salle... pourquoi ils n'ont pas tourné à ce moment???

Je crois que tu aurais volé la vedette à Daniel Craig, Kenavo!

C'est plein d'allusions aux débuts de James Bond et un mélange de recettes à l'ancienne et de technologies modernes. Exit les gadgets mais il y a énormément d'effets spéciaux presque invisibles

Esperluette a écrit:

Je crois que tu aurais voler la vedette à Daniel Craig, Kenavo!

ah oui, on aurait pu voir en arrière-plan ceci
tu as raison, un moment qui manque incontestablement à ce film

Ah oui, oublié de mettre ce sublime extrait d'Alfred Lord Tennyson que Judi Dench lit à un moment donné dans le film, intercoupé avec les images d'un Bond qui court à travers Londres à sa rescousse

L'Angleterre qui n'est plus un Empire.. mais un petit pays.. doit faire face à son rôle dans le monde, et en même temps le MI6 aussi..

Though much is taken, much abides; and though
We are not now that strength which in old days
Moved earth and heaven; that which we are, we are;
One equal temper of heroic hearts,
Made weak by time and fate, but strong in will
To strive, to seek, to find, and not to yield
Alfred,Lord Tennyson (1809-1892) 1833

Marko a écrit:

C'est plein d'allusions aux débuts de James Bond et un mélange de recettes à l'ancienne et de technologies modernes. Exit les gadgets mais il y a énormément d'effets spéciaux presque invisibles

Je suis certaine d'être passée à côté de plein de référence mais voir Daniel Craig en agent qui assume ses failles le rend touchant, et sa manière d'affirmer son côté traditionnel lorsqu'il est sur le point d'utiliser son rasoir de barbier en est un bel exemple.
Pour revenir à la scène de jeux d'ombres et de lumière dans l'hôtel, les méduses qui semblent défiler sur les parois font-elles allusion à un épisode particulier d'un James Bond? Simple curiosité.
Cela n'enlève rien à la beauté de la scène où apparaît en arrière plan une belle dame à Shangai.

kenavo a écrit:

Esperluette a écrit:

Je crois que tu aurais volé la vedette à Daniel Craig, Kenavo!

ah oui, on aurait pu voir en arrière-plan ceci
tu as raison, un moment qui manque incontestablement à ce film

Oui, je trouve aussi!
Tu aurais littéralement crevé l'écran Kenavo dans cette tenue de Pompom girl à couettes.

kenavo a écrit:

Ah oui, oublié de mettre ce sublime extrait d'Alfred Lord Tennyson que Judi Dench lit à un moment donné dans le film, intercoupé avec les images d'un Bond qui court à travers Londres à sa rescousse

L'Angleterre qui n'est plus un Empire.. mais un petit pays.. doit faire face à son rôle dans le monde, et en même temps le MI6 aussi..

Though much is taken, much abides; and though
We are not now that strength which in old days
Moved earth and heaven; that which we are, we are;
One equal temper of heroic hearts,
Made weak by time and fate, but strong in will
To strive, to seek, to find, and not to yield
Alfred,Lord Tennyson (1809-1892) 1833

Oui, merci Kenavo. M a enfin la parole et compte bien en profiter.
Est-ce une façon de montrer que tous deux font partie de la vieille école et qu'ils assument ce qu'ils sont en restant attachés à certaines traditions?

Esperluette a écrit:

Est-ce une façon de montrer que tous deux font partie de la vieille école et qu'ils assument ce qu'ils sont en restant attachés à certaines traditions?

je pense que oui
si je me souviens bien il y a cette réponse de Bond lors de la première rencontre entre lui et Silva concernant pouquoi il continue de faire le job d'espion: Love for my country

et le bout de dialogue que j'adore le plus est naturellement:

Bond: Everybody needs a hobby
Silva: What's yours?
Bond: Resurrection

kenavo a écrit:

et le bout de dialogue que j'adore le plus est naturellement:

Bond: Everybody needs a hobby
Silva: What's yours?
Bond: Resurrection

Et j'aime bien ce qui précède ou qui suit je ne sais plus trop



Bond “What makes you think this is my first time?”



Mais je te soupçonne d'avoir rédigé une partie des dialogues, Kenavo ... Où trouves-tu toutes ces références?

Javier Bardem est hallucinant dans ce film! Et cette scène très gonflée mais elle passe comme une lettre à la poste. Sacré Sam Mendes! Il nous a rendu un James Bond qui a une histoire, des failles, des complexes et qui renait de ses cendres après avoir touché le fond. Voilà du cinéma d'auteur dans un blockbuster!!

Je suis certaine que les deux acteurs ont dû prendre grand plaisir à tourner cette scène très osée qui malmène quelque peu une icône.
Belle réussite en effet que de donner plus de richesse et d'humanité à ce James Bond. ;-)

Esperluette a écrit:

Bond “What makes you think this is my first time?”

ah oui, c'est trop extra

Esperluette a écrit:

Mais je te soupçonne d'avoir rédigé une partie des dialogues, Kenavo ... Où trouves-tu toutes ces références?

je promets, je n'étais pas avec le stylo au cinéma j'ai assez bonne mémoire pour des bouts de dialogues et entretemps on peut les trouver un peu partout sur le net, avec quelques indices pour lancer la recherche, je trouve les mots exatcts

Marko a écrit:

Il nous a rendu un James Bond qui a une histoire, des failles, des complexes et qui renait de ses cendres après avoir touché le fond. Voilà du cinéma d'auteur dans un blockbuster!!

Esperluette a écrit:

Belle réussite en effet que de donner plus de richesse et d'humanité à ce James Bond. ;-)

ah mais cela a déjà commencé avec Casino Royale
Eon Productions devaient faire quelque chose avec cette icône britanique et l'acquisition des droits pour filmer le premier roman de Ian Fleming leur donnait l'opportunité
dans le dialogue avec Vesper dans le train vers Montenegro on apprend déjà un bon bout de son passé (qu'il est orphelin p.ex.) et du coup ils ont vraiment établi James Bond comme Ian Fleming l'a décrit - et son chemin vers le Bond, l'espion qu'on connait à partir du Dr.No, est maintenant créé.. bien que je ne pense pas qu'on va jamais voir un Daniel Craig jouant en dessous du niveau qu'il a maintenant établi après cette trilogie

et il va y avoir ceux qui peuvent vivre avec cette façon du Bond XXIe siècle et d'autres qui doivent s'acheter les DVD des anciens films et se faire une petite séance mélancolie
(et oui, j'aime bien Sean Connery de temps en temps, mais plus pour rire que pour prendre sérieux)

Casino Royale qui était déjà très bon !

Marko a écrit:

Casino Royale qui était déjà très bon !

vu quatre fois au cinéma, preuve que j'ai vraiment aimé
malheureusement ils ont perdu un peu le souffle avec Quantum of Solace, je dois dire que j'ai quand même aussi aimé, bien que le niveau n'était pas aussi élevé comme dans Casino Royale et maintenant Skyfall et entre ces deux chefs-d'oeuvre il va tomber dans l'oubli (ce qui est dommage, il y a une des mes Bond Girls préférée )

Citation :

kenavo a écrit:

lol: je promets, je n'étais pas avec le stylo au cinéma j'ai assez bonne mémoire pour des bouts de dialogues et entretemps on peut les trouver un peu partout sur le net, avec quelques indices pour lancer la recherche, je trouve les mots exatcts

Kenavo, je t'imagine plutôt confortablement installée dans ton fauteuil en dégustant chaque dialogue avec passion! ;-)

Citation :

ah mais cela a déjà commencé avec Casino Royale
Eon Productions devaient faire quelque chose avec cette icône britanique et l'acquisition des droits pour filmer le premier roman de Ian Fleming leur donnait l'opportunité
dans le dialogue avec Vesper dans le train vers Montenegro on apprend déjà un bon bout de son passé (qu'il est orphelin p.ex.) et du coup ils ont vraiment établi James Bond comme Ian Fleming l'a décrit - et son chemin vers le Bond, l'espion qu'on connait à partir du Dr.No, est maintenant créé.. bien que je ne pense pas qu'on va jamais voir un Daniel Craig jouant en dessous du niveau qu'il a maintenant établi après cette trilogie

Oui, mais ce qui est intéressant ici, je trouve, est de découvrir un Bond qui semble assumer sa dépendance à l'alcool mais qui est surtout obligé de composer avec ses défaillances!



Il ne vise plus très bien, pépère!

Skyfall

J'ai aussi apprécié, malgré plusieurs réserves, ce nouvel épisode de James Bond, qui contient beaucoup de moments forts dont cette très belle séquence en ombres chinoises à Shanghai. Javier Bardem compose un méchant délectable et la dynamique de la mise en scène ne laisse que peu de temps morts.
L'interprétation de Daniel Craig est encore une fois très solide, même si j'éprouve toujours quelques difficultés à m'attacher à son incarnation de Bond : pleine de nervosité et de tension, âpre et viscérale, il manque à mon goût une élégance désuète caractéristique du personnage. Ses maladresses et remises en question m'apparaissent un peu forcées.
Le scénario reste aussi un relatif point faible dans sa perception d'un cyberterrorisme international : cette description d'un ennemi de l'intérieur emboite le pas d'un certain nombre de films d'action récents et la tendance peut lasser. L'insistance sur la vulnérabilité de Bond est un choix dramatique cohérent mais les contours du récit ne s'approprient que trop peu une exploration psychologique. Le final reste cependant marquant même si très signifiant dans son évocation d'un triangle relationnel.