Les Parfumés osent-ils critiquer?...

Bon, ben... écris des avis, lis des avis, et reviens nous dire dans quelques semaines ce qui en ressort.

Pour l'instant, ça m'a l'air sans fondement ce que tu dis (tu cites des exemples, mais à chaque fois que je vais sur les fils, je lis des messages de différents membres, chacun donnant leur avis de différentes façons et sur différents aspects. A chaque fois j'y retrouve quelque chose qui me "parle") ou alors je ne comprends vraiment pas ce que tu cherches.

Esperluette a écrit:

Moushe a écrit:

C'est bizarre à vous lire, "critiquer" un livre négativement serait le condamner.

Il me semble que j'ai pour un même livre, très souvent autant de choses positives que négatives, à dire.

En d'autres mots comment lire un livre jusqu'au bout qu'on aime pas ?

Un autre aspect de ma critique serait alors celle d'une déception envers l'auteur, dans sa manière de percevoir le monde.

Nul n'est parfait, mais peut-être es-tu l'exception qui confirme la règle?
Je crois que tu peux t'amuser à parcourir le forum et tomber sur des critiques négatives pour tel livre ou tel film. Bon courage à toi.

Que cherches-tu au juste en venant sur ce forum ?
A partager ton enthousiasme pour tel ou tel auteur, tel ou tel événement? Ou bien autre chose?
Si tu veux de la critique littéraire pure et dure, d'autres sites ou d'autres forums peuvent davantage te convenir, non?

Ah, que c'est bien dit Esperluette !

Pour ma part, ça m'anéantit que l'on puisse être si sûr de soi.

nezumi a écrit:

Pour les critiques positives, je ne fixe pas de limites à mes conseils et à mon enthousiasme.

Pour la critique négative, je l'exprime, mais je m'abstiens d'éreinter, de m'acharner contre un auteur ou une œuvre.
Et ce n'est pas par auto-censure ou crainte de froisser.
Mais parce que si un livre m'a vraiment déplu ou déçue, je ne mettrais quand même pas un point d'honneur à en détourner les autres lecteurs. Mon avis est tout relatif et le livre en question peut très bien plaire à d'autres.
Mettre en garde et conseiller, oui. Convaincre coûte que coûte de ne pas lire (même si c'est satisfaisant pour l'ego d'être écouté), non.
Je crois que la remarque de Kenavo sur Murakami allait dans ce sens et je l'approuve entièrement.

Je partage au mot près la conception de Nezumi. Même quand je suis un peu acide, j'enveloppe pour que les autres comprennent bien qu'il ne s'agit que de mon petit avis à moi et que ce n'est en aucun cas un jugement de leur ressenti à eux. Tout est dans le ton et la manière de critiquer, je pense.
Anyway, c'est rare que je prenne la mouche, je prends plutôt les choses avec le sourire en général.

kenavo a écrit:

Mais en principe je suis plutôt de ceux qui ne disent rien. Tout d’abord parce que je lis rarement des livres qui ne me plaisent absolument pas – peut être j’ai beaucoup de chance ou je suis trop indulgente.

Je me pose cette question moi aussi.

Mes dernières critiques sont très positives et je ne sais pas si c'est parce que je sais cibler mes lectures ou si c'est parce que je suis trop indulgente. Parfois, j'ai un peu peur que du coup, mes avis ne soient pas vraiment pris au sérieux mais en même temps, si je prends du plaisir, si je ris ou si je suis touchée, émue, je ne peux pas renier mon ressenti. Quand j'ai quelque chose de négatif à dire, je le dis, même si je n'y consacre clairement pas autant d'énergie que pour une critique positive. Je penche plus pour le bon ciblage, faut croire que je me connais bien.


Enrichissant ce fil et on apprend beaucoup des uns et des autres mine de rien.


p.s : la question de l'utilité des extraits a été posée par Marko, je me permets d'ajouter mon petit grain de sable : j'apprécie énormément les extraits, ça me permet parfois de me décider pour une lecture.

Quand un livre est connu, ou beaucoup aimé par quasiment tout le monde, qu'on le lit et qu'on ne l'a vraiment pas aimé, c'est sûr qu'il y a (chez moi, du moins) le risque de dégommer par défoulement : "tu m'as barbé ? eh bien prends ça !"
Mais si c'est un livre qu'on n'a juste pas aimé mais qui n'est pas unanimement apprécié, quelques lignes pour dire à quel point on n'a pas aimé, quelques extraits parmi les plus mauvais de ce qu'on a pu trouver (si on finit le livre, bien sûr), ça suffit bien, autant passer à autre chose...

Kannskia a écrit:

Anyway, c'est rare que je prenne la mouche, je prends plutôt les choses avec le sourire en général.

Quand quelqu'un dit tout le mal qu'il pense d'un livre que tu as, toi, beaucoup aimé, ça peut faire quelque chose.
Mais c'est le destin des livres que de ne pas plaire à tout le monde ! Et à la limite, je trouve presque suspect (bêtement) que tout le monde aime un livre (mais ça veut peut-être dire tout simplement que les critiques négatives ne se sont pas exprimées, ou que ceux qui pensaient ne pas aimer le livre en question ne l'ont pas lu).

Kannskia a écrit:

p.s : la question de l'utilité des extraits a été posée par Marko, je me permets d'ajouter mon petit grain de sable : j'apprécie énormément les extraits, ça me permet parfois de me décider pour une lecture.

Oui !

Personnellement cela ne me dérange pas plus que cela si quelqu'un n'a pas aimé un livre que j'ai aimé. Lire un livre ce n'est pas seulement analyser son contenu c'est aussi vivre une expérience, si l'alchimie n'opère pas pour tout le monde c'est bien normal. Pour cela je ne me prive jamais ni en positif ni en négatif.

Je suis plutôt de l'avis de Nezumi, tâcher de ne pas froisser les susceptibilités de chacun, mais la question est surtout: A partir de quand peut-on toucher quelqu'un?

Parfois il s'agit d'un simple mot, une interrogation, un adjectif qui ne passe pas. Et pourtant si l'on se réfère au début de ce fil:

coline a écrit:

Je trouve important de garder cette liberté de rédiger d'honnêtes commentaires (positifs... et négatifs aussi!... quand ils doivent l'être).
Un forum comme le nôtre a son rôle à jouer il me semble (même s'il est réduit) pour affirmer haut et clair ce qui nous satisfait ou non.

Tout le monde approuve ce principe, mais lorsqu'on se retrouve soi même en position inverse (un auteur, un livre qu'on aime et qui se retrouve sur la sellette) il faut aussi penser à prendre le recul nécessaire, se mettre à la place de l'autre et ne pas dire ce qu'on n'aimerait pas entendre dans le même cas. Je crois que c'est la seule limite et chacun la sienne.

C'est finalement une question d'honnêteté morale, de remise en question surtout (Par ex Expie peut dégommer un livre, mais accepte l'inverse sans se braquer ) Ce que personnellement je tente de faire à chaque fois. Je ne sais pas si j'y arrive mais dans le doute, je préfère m'abstenir de reprendre. Il y a des tas de choses que l'on doit apprendre à encaisser, même si notre ego en prend un coup. Parce qu' on ne peut discuter de tout avec tout le monde, les sensibilités sont trop différentes, ce qui ne veut pas dire non plus que nous ne sommes pas sensibles pour autant.

Enfin, il y a beaucoup de choses à dire là dessus, mais à vrai dire je ne suis pas bien sûre qu'on avance ...

Aeriale a écrit:

Tout le monde approuve ce principe, mais lorsqu'on se retrouve soi même en position inverse (un auteur, un livre qu'on aime et qui se retrouve sur la sellette) il faut aussi penser à prendre le recul nécessaire, se mettre à la place de l'autre et ne pas dire ce qu'on n'aimerait pas entendre dans le même cas. Je crois que c'est la seule limite et chacun la sienne.

C'est finalement une question d'honnêteté morale, de remise en question surtout (Par ex Expie peut dégommer un livre, mais accepte l'inverse sans se braquer ) Ce que personnellement je tente de faire à chaque fois. Je ne sais pas si j'y arrive mais dans le doute, je préfère m'abstenir de reprendre. Il y a des tas de choses que l'on doit apprendre à encaisser, même si notre ego en prend un coup. Parce qu' on ne peut discuter de tout avec tout le monde, les sensibilités sont trop différentes, ce qui ne veut pas dire non plus que nous ne sommes pas sensibles pour autant.

Je n'aurais pas pu dire mieux ma chère Aériale !

Pour reprendre la conversation que j'avais avec Arabella je ne sais plus où, sachez les Parisiens que vous pouvez vous débarrasser des livres qui ne vous ont pas plu d'une façon plutôt judicieuse au Cinéma Le Cinq Caumartin, en face de la gare St-Lazare.

Il y a une bibliothèque "interactive", un grand meuble rempli de bouquins déposés par les gens. On en pose un et on repart avec celui qu'on veut. Le stock est sans cesse renouvelé du coup, en fonction du passage et des dépôts. Le principe est top je trouve, j'imagine que vous connaissez déjà. Coli parle souvent d'un bac à "livres abandonnés" dans sa bibliothèque. C'est un peu le même procédé sauf qu'on doit donner quelque chose pour pouvoir prendre quelque chose.

Donc si vous avez des bouquins que vous n'avez pas aimé ou que vous ne souhaitez pas garder, vous pouvez les déposer et repartir avec un autre. L'exemplaire que vous avez déposé fera le bonheur d'un autre lecteur.

Kannskia a écrit:

Pour reprendre la conversation que j'avais avec Arabella je ne sais plus où, sachez les Parisiens que vous pouvez vous débarrasser des livres qui ne vous ont pas plu d'une façon plutôt judicieuse au Cinéma Le Cinq Caumartin, en face de la gare St-Lazare.

Il y a une bibliothèque "interactive", un grand meuble rempli de bouquins déposés par les gens. On en pose un et on repart avec celui qu'on veut. Le stock est sans cesse renouvelé du coup, en fonction du passage et des dépôts. Le principe est top je trouve, j'imagine que vous connaissez déjà. Coli parle souvent d'un bac à "livres abandonnés" dans sa bibliothèque. C'est un peu le même procédé sauf qu'on doit donner quelque chose pour pouvoir prendre quelque chose.

Donc si vous avez des bouquins que vous n'avez pas aimé ou que vous ne souhaitez pas garder, vous pouvez les déposer et repartir avec un autre. L'exemplaire que vous avez déposé fera le bonheur d'un autre lecteur.

Tu as raison Kannskia ! Je connais une dame qui laisse exprès des livres sur les bancs publics...

Oui Kannskia, je connais le système.

Pauvre parisien qui passe à Le Cinq Caumartin après Arabella et repart avec un livre en polonais!

topocl a écrit:

Pauvre parisien qui passe à Le Cinq Caumartin après Arabella et repart avec un livre en polonais!

Oui ça ne s'applique pas vraiment à Arabella

En partie seulement.
Et puis laisser un livre pour repartir avec un autre, ce n'est pas idéal. Il faudrait en laisser plusieurs et ne repartir avec rien.

Même système au Starbucks de Montparnasse.
(Mais, je trouve qu'il y a toujours des livres... moyennement intéressants. Ou alors, je n'ai pas de quoi faire le deal sur moi)

Arabella a écrit:

En partie seulement.
Et puis laisser un livre pour repartir avec un autre, ce n'est pas idéal. Il faudrait en laisser plusieurs et ne repartir avec rien.