Richard Russo

kenavo a écrit:

Epi a écrit:

C'est tout petit petit, c'est l'histoire de 30mn tout au plus pour toi  

j'ai regardé concernant le nombre de pages... en anglais... bon, cela va quand même me prendre un peu plus... mais je l'ai noté tout en haut de ma LAL!

Je croise les doigts pour qu'il te plaise alors  

-Mohawk-





J'ai vérifié..Bien l'impression d'être la première à commenter ce roman, son tout premier et édité aux USA en 1986. Un roman dans lequel se profilent déjà, ais-je lu, tous les thèmes à venir de cet auteur si cher à Epi: Une peinture lucide et sans ambages de ces petites bourgades américaines oubliées du monde dans lesquelles l'auteur campe une série de personnages singuliers qu'il parvient à nous rendre très attachants par le soin qu'il met à sonder leurs failles et leurs attentes.

Ici le point de ralliement est un modeste bar, Le Mohawk grill, ses habitués y traînent leurs guêtres au sortir de la tannerie, et laissent s'épancher leur mélancolie après quelques verres de bière. Cette ville autrefois prospère est devenue moribonde, les eaux en sont polluées et les maladies pullulent. Sous l'oeil complaisant de Harry, le patron et confident,  ils se retrouvent, laissent deviner des rancunes, des regrets, parfois encore quelques rêves d'ailleurs. Il y a ici Dallas, ancien ouvrier qui ruine sa vie au poker, Anne son ex femme, toujours amoureuse de Dan, le mari de sa cousine, Randall leur fils un peu rebelle, Mather Grouse, le père de Anne, résigné et malade, et enfin Wild Bill, devenu simple d'esprit suite à un accident.  Tous ces gens sont liés par des secrets, par des histoires appartenant au passé dont ils peinent à se défaire. "Parfois les gens deviennent fidèles à une erreur. Ils peuvent y consacrer toute leur vie "

Le regard de Russo n'est pas vraiment joyeux, ses héros n'en sont pas, et leurs destinées semblent tracées d'avance, empêtrées dans la monotonie gluante d'un quotidien qu'ils n'ont pas su (ou pu ) choisir. Le décor est morose, le cafard guette, mais derrières ces existences brinquebalantes et ces amours ratés, le coeur palpite encore et il suffit de peu pour embraser le tout. Ce sont ces petites décrochées intérieures qui intéressent l'auteur et c'est ce qui rend son roman particulièrement prenant. Rien de spectaculaire, rien de flamboyant, mais une intensité et une acuité incroyables pour refléter au travers de ces maux la superbe mélancolie de la vie. Touchée!

Bon je ne suis pas sûre de le lire , mais tu en parles tellement bien Aériale que je serais presque tentée ! Bravo pour ce commentaire .  
Et cette phrase( extraite du livre je pense ), résonne tellement  juste ! : "Parfois les gens deviennent fidèles à une erreur. Ils peuvent y consacrer toute leur vie " .
Merci ! 

églantine a écrit:

Bon je ne suis pas sûre de le lire , mais tu en parles tellement bien Aériale que je serais presque tentée ! Bravo pour ce commentaire .  
Et cette phrase( extraite du livre je pense ), résonne tellement  juste ! : "Parfois les gens deviennent fidèles à une erreur. Ils peuvent y consacrer toute leur vie " .
Merci ! 

Merci Eglantine, et oui, il faut que tu lises un de ses livres, je pense que cela te toucherait aussi!

J'aime beaucoup cette phrase (effectivement tirée du livre) elle résume bien des choses...

Merci pour ton super commentaire très juste Aériale. C'est vrai que je n'en ai pas fait pour ce livre   que j'ai pourtant beaucoup aimé.

La citation est très bien choisie, c'est un peu l'histoire des personnages (tous romans confondus) de Russo.

Et maintenant, j'ai de nouveau envie de me remettre à Russo, surtout il m'en reste encore un dans ma PAL.

Je suis certaine que ce Russo me plairait.

Je lis volontiers Russo. Mohawk a l'air vraiment sympa. Et j'adore ta citation, je la mettrai presque en signature...On en a tous rencontré des gens comme ça.

domreader a écrit:

Et j'adore ta citation, je la mettrai presque en signature...On en a tous rencontré des gens comme ça.

Oui, ça ring some bells.

Epi a écrit:

Merci pour ton super commentaire très juste Aériale. C'est vrai que je n'en ai pas fait pour ce livre   que j'ai pourtant beaucoup aimé.

ça aussi ça ring a bell.   


Et oui Aeriale, je ne connaissais pas Russo mais ton commentaire donne envie de le découvrir.

Bien contente si mon com vous y incite! Faites attention par contre à rester concentré et éviter de le lire par a-coups comme moi, car il y a une multitude de personnages (pas tous cités) qui donnent d'ailleurs du relief à cette histoire, et pas mal de retours en arrière. J'ai l'impression que Richard Russo aime bien déstructurer son récit, donc keep connected!!! 

Queenie, Heyoka tentez le! Perso j'aimerais bien me plonger dans ses romans plus récents,  voir s'il a peaufiné son art et allégé sa construction?

Ça fait yin penser que ça pourrait m'intéresser mais si tu dis, Aériale, que c'est un livre qui peut nous perdre au fil du récit entrecoupé... je serais un peu hésitant avant de me lancer dans un tel livre si j'ai pas beaucoup de temps devant moi... idéal pour les vacances?

jack-hubert bukowski a écrit:

Ça fait yin penser que ça pourrait m'intéresser mais si tu dis, Aériale, que c'est un livre qui peut nous perdre au fil du récit entrecoupé... je serais un peu hésitant avant de me lancer dans un tel livre si j'ai pas beaucoup de temps devant moi... idéal pour les vacances?

Un peu JHB! Tout dépend de l'état d'esprit du moment, j'étais assez dispersée pour ma part, et j'ai dû parfois recentrer l'intrigue car plusieurs fils s'entre-mêlent. Mais l'impression globale, une fois le livre refermé, est très positive. Et Russo a le don de pointer l'essentiel.

Epi a écrit:

La citation est très bien choisie, c'est un peu l'histoire des personnages (tous romans confondus) de Russo.

Domreader a écrit:

Et j'adore ta citation, je la mettrai presque en signature...On en a tous rencontré des gens comme ça.

C'est vrai, elle dit beaucoup, sur le récit et sur la vie en général. Si c'est un peu le thème de ses autres romans, comme le précise Epi,  je signe de suite!

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