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| Catherine Cusset | |
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+12Cassiopée Chantal traversay mimi54 Kashima Eve Lyne Queenie Angeline Nathria Aeriale kenavo Marie 16 participants | |
Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Catherine Cusset Jeu 30 Avr 2009 - 13:20 | |
| - kenavo a écrit:
- Queenie a écrit:
- Quelques mois (années) après avoir écrit cet avis, ce qu'il m'en reste : un roman à la touche très féminine (la sensibilité, les questionnements sur l'amour, l'autre... etc... une façon d'aborder les choses).
Un bon divertissement, qui se lit facilement mais dont il ne reste rien de transcendant. Juste une ambiance de banlieue américaine et de milieu universitaire. Je pourrais bien conseiller cette lecture pour prendre une petite bouffée de divertissement pas trop creux. voilà le livre avec lequel j'ai fait connaissance avec elle et tout comme tu dis - j'ai bien aimé les descriptions de banlieue et le milieu universitaire - et le suspense de savoir qui allait se trouver derrière ce manuscrit m'a donné un bon moment de lecture Ouais, mais par contre ça donne pas forcément envie d'aller plus loin dans la découverte de sa biblio... n'est-ce pas? | |
| | | Eve Lyne Sage de la littérature
Messages : 1936 Inscription le : 08/08/2008
| Sujet: Re: Catherine Cusset Jeu 30 Avr 2009 - 13:41 | |
| - Queenie a écrit:
Ouais, mais par contre ça donne pas forcément envie d'aller plus loin dans la découverte de sa biblio... n'est-ce pas? J'ai lu un premier roman par hasard et le second parce qu'il avait reçu le prix Goncourt des lycéens. Je ne compte pas approfondir davantage. Des lectures agréables quoique non anthologiques. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Catherine Cusset Jeu 28 Jan 2010 - 21:01 | |
| Dans Le Figaro Littéraire il y avait aujourd'hui Les écrivains parlent de la Franceet des témoignages que j'ai lu, j'ai aimé bien celui-de Catherine Cusset: - Citation :
- «Une sensibilité ironique»
Vivant à New York, je suis forcée de me sentir française, où mon fort accent, que je n'ai jamais perdu car j'ai appris l'anglais tard, me trahit à tout moment. Je me sens également française parce que j'ai le désir de transmettre à mon enfant ma langue et la culture dans laquelle j'ai grandi. Quand je ne comprends pas ce que ma fille trouve au cupcake, le gâteau que tous les enfants américains adorent, couvert d'un glaçage horriblement sucré, ma fille me dit : “C'est parce que tu es française.” Mais je suis heureuse de voir qu'elle a aussi le goût des crêpes et du gâteau au chocolat de ma mère. La communauté de langue, et de sensibilité portée par la langue, je la partage ici avec tous les francophones : Belges, Suisses, Québécois, Marocains, Sénégalais. Par la langue, nous nous sentons proches les uns des autres. Je me sens française également par une certaine sensibilité ironique. Une arrogance aussi, transmise par des siècles de culture élitiste, à mon corps défendant, dont ma vie loin de la France m'a permis de prendre conscience. Les Français, si différents soient-ils, ont en commun ce que leur a transmis l'école. Pas seulement “Nos ancêtres les Gaulois”, mais aussi “Demain dès l'aube” et “Si ce n'est toi, c'est donc ton frère !” et tant d'autres citations de Molière, de Racine, de Corneille. Les Français partagent aussi la conviction tranquille (et légitime) que l'État est là pour s'occuper d'eux, et une certaine propension à la grogne s'il manque à sa tâche. Autre point commun : la certitude, bien cartésienne, d'avoir raison ! J'aime les paysages de la France, la campagne, les arbres, les villes, les villages, les montagnes, tout ce que je n'arrive pas à aimer en Amérique et qui me paraît triste - peut-être parce que tout y est trop vaste, pas assez nuancé ? Passant toute une année en France l'an dernier pour la première fois en dix-huit ans, j'ai été frappée de voir le nombre d'événements littéraires qui existent, dans le moindre village, et le nombre de gens qui se déplacent pour écouter un écrivain. Voilà un pays pour les dinosaures que sont les écrivains, me suis-je dit, avec enthousiasme. » liens vers les autres auteurs: ici | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Catherine Cusset Jeu 22 Déc 2011 - 21:46 | |
| Mercure de France (Mars 2009)/Folio n°5279 (15/09/2011) 135/ 120 pages - Citation :
- "D'après mon mari ce n'est pas le désir d'enfant qui me rend folle mais l'absence de contrôle sur le cours des choses. Je ne supporte pas qu'un bébé ne se fasse pas comme ça, sur un simple claquement de doigts". Catherine Cusset ne nous peint pas seulement la ville de New York sous un jour nouveau, à vélo et en photos, elle nous livre aussi un récit intime et touchant sur les difficultés du couple et de l'enfantement.
Elle pédale, d’est en ouest, du nord au sud. Elle aime longer les rives de l’Hudson. New-York à vélo, n’est pas forcément très sécurisant, mais cela doit être tellement génial…. Mais ne croyez pas qu’elle se contente de nous livrer ses impressions de cycliste. Certes son cycle est un personnage à lui tout seul…mais que dire de ses cycles ? Catherine, entre deux coups de pédales, glisse subrepticement, une réflexion sur le couple, et ses désynchronisations. Comment concilier un désir de maternité, et une peur de la paternité ? Comment, par petites touches, jugée sur son vélo, quelque part entre Midtown et Washington square, Catherine se livre à son lecteur ? A mi-chemin entre la balade rafraichissante dans Manhattan, et un huis clos conjugal pas toujours très simple à appréhender, cet ouvrage, lu en collection de poche, est aussi un petit bijou sur papier glacé, et agrémenté de très jolies vues de NY…et d’épaves de vélos . | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Catherine Cusset Jeu 22 Déc 2011 - 22:44 | |
| Est-ce qu'on "la sent bien" la ville ? | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Catherine Cusset Jeu 22 Déc 2011 - 22:47 | |
| oui Queennie, je l'ai sentie J'avais devant moi des images.........mmmmmmmmmmmmmque j'avais envie de me faire Broadway à vélo.....même au risque de me prendre une porte de taxi !!! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Catherine Cusset Mar 29 Jan 2013 - 15:00 | |
| Indigo - Citation :
- Un festival culturel rassemble pendant huit jours en Inde quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une surprise attend chacun d'eux et les confronte avec leur passé.
Indigo ? Inde, I go ! Le jeu de mots vaut ce qu'il vaut, il a donné son titre au roman de Catherine Cusset, laquelle, une fois de plus, se livre à une analyse psychologique sans aménité de ses personnages, faibles humains dont les errements sentimentaux les font trébucher. D'autant que le climat de l'Inde, sa complexité intrinsèque, ses excès en tous genres, tellement opposés au bon vieux rationalisme occidental, leurs tourneboulent quelque peu les sens et les fragilisent au plus haut point. La romancière s'y entend pour tisser les fils de l'intime et les entremêler savamment. A vrai dire, elle est assez cruelle dans le portrait de ces intellectuels à l'ego démesuré dont le comportement amoureux relève souvent du pathétique. Leurs aventures sont plutôt amusantes, décrites par la plume ironique et narquoise de Catherine Cusset. En revanche, celle-ci a davantage de mal à nous faire sentir ce pays unique qu'est l'Inde, qui sert ici de toile de fond mais n'accède jamais au premier plan. Non, les mots de l'auteure n'ont pas cette force d'évocation qui feraient s'exhaler les odeurs, ce mélange si caractéristique de rose, de safran et de ... puanteur atroce. Ne subsistent qu'une poignée d'intrigues, distrayantes, mais qui, prises séparément, ne frappent véritablement par par leur originalité. | |
| | | Chantal Posteur en quête
Messages : 96 Inscription le : 02/02/2007
| Sujet: Re: Catherine Cusset Sam 23 Mar 2013 - 11:31 | |
| Je viens de terminer Indigo et mon avis rejoint en grande partie celui de Traversay. Les affres émotionnelles et sexuelles de ces intellectuels qui ne sont que d'anciens enfants mal grandis m'ont vite lassées, à tel point que je me suis longtemps demandée quand le récit allait enfin démarrer et quel en était le réel sujet. Quelques péripéties "de remplissage" mal-venues, des scènes à répétition. Tout cela valait-il un roman ? je n'en suis pas sûre. peut-être suis-je passée à côté de quelque chose, peut-être est-ce l'auteur... Tout n'est pas noir, j'ai trouvé la jaquette très jolie.
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| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Catherine Cusset Mer 7 Aoû 2013 - 22:25 | |
| IndigoC’est en Inde que différents « intellectuels » issus du milieu littéraire ou du cinéma vont se retrouver pour un festival organisé par l’alliance française et supervisé par une française. Trois personnages domineront, tous les trois reliés à l’Inde pour une raison quelconque, appartenant à leur histoire… Chassés croisés dans un immense kaléidoscope nous donnant un (trop ?) léger aperçu de l’Inde, sa vie, ses traditions, ses castes, son climat, son atmosphère… Autour d’eux, les « seconds rôles » sans qui les premiers n’existeraient pas, ne seraient rien, ne vibreraient pas…à la façon d’un « décor » mettant en valeur les vedettes… On retrouvera les discussions interminables entre écrivains : - Citation :
- « ….pourquoi et pour qui écrit-on ? Les deux écrivains s’accordaient sur le fait qu’ils ne pensaient pas à leur lecteur futur mais cherchaient à atteindre une certaine vérité. »
Ou ceux qui s’écoutent parler… - Citation :
- « C’est ça qui m’intéresse dans l’écriture : réussir à rendre compte des diverses sensations, avec ces instruments précis et difficiles à manier que sont les mots. »
Les hommes et les femmes qui ne savent plus où ils en sont…Le passé qui ressurgit avec son lot de tentations, lorsque le corps est attiré et que l’envie se fait forte si forte… J’ai trouvé très dommage que les individus qui se retrouvent dans ce livre, me semblent « plaqués » les uns à côté des autres. Il serait presque possible de faire trois nouvelles au lieu d’un roman, tant les liens entre eux sont légers. Je sais que ce sont des gens qui se croisent « presque » par hasard et qu’ils ne peuvent pas avoir de relations plus conséquentes que celles qu’ont des personnes réunies pendant quelques jours pour une même manifestation mais …. L’écriture de Catherine Cusset se veut intimiste, fouillant les âmes de ceux qu’elles évoquent dans son récit. Or elle se contente de les effleurer, de les regarder de loin, comme à travers une loupe grossissante …. et l’émotion, les émotions ne sont pas là… Elle ne s’est pas approchée assez près pour que le lecteur se sente impliqué, concerné… On a l’impression d’assister à une réunion de « bobos » quadra ou quinquagénaires et ce n’est malheureusement pas les quelques approches de l’ambiance indienne qui suffiront à relever tout ça….et tout cela fait un peu "cliché".... | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Catherine Cusset Lun 11 Nov 2013 - 19:07 | |
| Indigo Catherine Cusset
Pris à la bibli parce qu'attirée par le titre, mais je n'ai pas grand chose à rajouter à vos commentaires, c'est distrayant, ça se lit vite, il n'en reste pas grand chose, ni de l'Inde, ni des personnages parce que l'écriture est tout simplement banale. Premier et dernier essai avec Catherine Cusset. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Catherine Cusset Mer 28 Sep 2016 - 11:34 | |
| L'autre qu'on adorait C'est un roman : c'est écrit sous le titre. La narratrice s’appelle Catherine, a fait une thèse sur Sade , enseigné aux Etats Unis. Ce n'est pas vraiment Catherine Cusset, mais bon... Elle raconte son ami Thomas, auquel elle s'adresse: "Tu". Aux premières pages du livre, on retrouve son corps suicidé. C'était un jeune homme brillant, cultivé, curieux, passionné, jouisseur, provocateur souvent enthousiaste, souvent égocentrique, parfois déprimé. Très déprimé même si il rebondit. Ses échecs étaient des échecs de sa classe sociale, des échecs amoureux, des refus d'universités prestigieuses à l'employer, l'éloignement de ses racines qu'il avait choisi en décidant de vivre plus intensément aux Etats-Unis. Sa maladie était la psychose maniaco-dépressive, elle sera tardivement identifiée. C'était sans doute un jeune homme à la fois irritant et attachant. Le récit qu’en fait Catherine Cusset est biaisé par cette annonce initiale de son suicide, qui crée une aura pathétique à laquelle ne répond jamais son récit plutôt pragmatique, souvent énumératif où l'émotion est gardée à distance au profit de l'intensité. Curieusement, la Catherine du roman écrit un roman sur ses amis (vous me suivez, j'espère) et quand Thomas lit le chapitre qui le concerne, il est insatisfait et lui reproche, furieux, "Tu sais Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure.". Et manifestement la Catherine Cusset auteur n'a pas compris cette remarque, car c'est justement cela qu'elle nous propose, le portrait sans vision intérieure d'un jeune homme malade et brillant, le traçage d'un itinéraire plus que le portrait d'un homme incarné.. Derrière cette tentative d'hommage à son ami, j'ai finalement ressenti quelque chose d'assez narcissique. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Catherine Cusset Mer 28 Sep 2016 - 11:55 | |
| - topocl a écrit:
Et manifestement la Catherine Cusset auteur n'a pas compris cette remarque, car c'est justement cela qu'elle nous propose, le portrait sans vision intérieure d'un jeune homme malade et brillant, le traçage d'un itinéraire plus que le portrait d'un homme incarné.. Derrière cette tentative d'hommage à son ami, j'ai finalement ressenti quelque chose d'assez narcissique. L'histoire du roman sur les amis et de la remarque est bel et bien autobiographique, comme quasiment tout dans ce livre, d'après ce que j'ai pu comprendre en entendant l'auteur. Je trouve d'ailleurs assez bizarres tous ces auteurs adeptes de l'auto-fiction. Ecrire un bouquin sur la vie de ses amis, c'est spécial, non ? (Pour le coup il n'a jamais été publié car Catherine Cusset avoue s'être rendu compte que l'exercice était assez vain et narcissique. Mais elle a bossé 2 ou 3 ans dessus…) Ton avis rejoint en tous points celui de Yann Moix, vu à la télé. Cela dit, tu le dis plus élégamment. |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Catherine Cusset Mer 28 Sep 2016 - 16:11 | |
| Ce qu' il pratique Moix, c' est l' autosuffisance ! | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Catherine Cusset Mer 28 Sep 2016 - 19:21 | |
| Si je comprends bien ce n'est pas tant la question de l'auto-fiction que le manque d'incarnation qui pose problème.
Après le dernier Luc Lang, je raye Cusset (enfin je ne l'avais pas noté celui-ci) ! Du bon boulot, topocl !! | |
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| Sujet: Re: Catherine Cusset | |
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| | | | Catherine Cusset | |
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