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| José Carlos Somoza [Cuba] | |
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Auteur | Message |
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sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Lun 5 Nov 2007 - 1:25 | |
| La Théorie des cordes :
Encore un très bon roman de cet auteur qui décidément sait créer des personnages intéressants, donne à réfléchir, entretient le suspense et qui en plus ne dit pas n’importe quoi ; techniquement parlant, son ouvrage est crédible…mais le mieux, c’est la construction de l’ensemble qui ne comporte pas d’éléments disharmonieux ; le chaos s’installe logiquement et vous en êtes le spectateur privilégié…
Un livre qui vous nourrira par tous les bouts…vous voulez du sexe, de la peur, de l’horrible, de la science, du métaphysique, du physique, du religieux, du polar, de la violence, de la SF, de la politique, de la philosophie, de l’éthique et que sais je encore ; c’est dans ce roman que vous trouverez le plus grand nombre d’ingrédients littéraires, les plus insoupçonnés soient-ils. Un véritable banquet qui sustentera même les plus voraces d’entre nous…vous voulez offrir à votre imaginaire une orgie ? Lisez le ! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Lun 5 Nov 2007 - 13:03 | |
| - sousmarin a écrit:
- La Théorie des cordes :
Un livre qui vous nourrira par tous les bouts…vous voulez du sexe, de la peur, de l’horrible, de la science, du métaphysique, du physique, du religieux, du polar, de la violence, de la SF, de la politique, de la philosophie, de l’éthique et que sais je encore ; c’est dans ce roman que vous trouverez le plus grand nombre d’ingrédients littéraires, les plus insoupçonnés soient-ils. Un véritable banquet qui sustentera même les plus voraces d’entre nous…vous voulez offrir à votre imaginaire une orgie ? Lisez le ! Tout ça?... Personnellement, cela m'effraie un peu... Je ne suis pas si vorace je crois... :) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Lun 5 Nov 2007 - 13:27 | |
| Et bien moi ça me tente |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Lun 5 Nov 2007 - 14:29 | |
| lisez lisez lisez Somoza !! moi faut que je m'en procure un autre rapidement, je commence à etre en manque | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Lun 5 Nov 2007 - 14:46 | |
| Message reçu 5/5 !! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Mer 5 Mar 2008 - 22:42 | |
| - Queenie a écrit:
- lisez lisez lisez Somoza !!
moi faut que je m'en procure un autre rapidement, je commence à etre en manque waouu j'ai tenu 4 mois : Clara et la pénombre est extra. J'en suis qu'aux premières pages, encore une fois complètement transportée par ce style métaphorique, sensible, psychologique. Un poil glauque et avec juste ce qu'il faut de suspens pour me tenir en haleine. Bientôt, quelques extraits juste pour vous les parfumés !
Dernière édition par Queenie le Dim 9 Aoû 2009 - 11:21, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Mer 5 Mar 2008 - 23:25 | |
| Depuis la lecture de ce fil, je me suis procurée La Dame n°13 et La Théorie des cordes. Ce serait bien si cet auteur pouvait être présent parmi les 11 auteurs du mois d'avril, histoire de leur donner priorité dans ma PAL |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Mer 5 Mar 2008 - 23:30 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Mer 5 Mar 2008 - 23:34 | |
| Super Kenavo, on se retrouvera donc j'espère ici le mois prochain en papotant de nos lectures respectives |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Mer 5 Mar 2008 - 23:38 | |
| - sentinelle a écrit:
- Super Kenavo, on se retrouvera donc j'espère ici le mois prochain en papotant de nos lectures respectives
D'accord.. et sinon.. si tu en as envie on pourrait entamer une lecture commune?? Dis moi quel livre tu voudrais lire de lui et on pourrait en discuter sur ce fil même.. ou envisager d'en créer un autre?? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: clara et la pénombre Jeu 13 Mar 2008 - 18:21 | |
| CLARA ET LA PENOMBRE Edition : Actes Sud - Babel Année : 2001 Les oeuvres d'arts ne sont plus des tableaux, des photos, des sculptures : ce sont des êtres humains. Modelés, peints, manipulé, ils restent pendant des heures immobiles dans les salles d'exposition et les musées espérant être achetés par de grands collectionneurs. Ils doivent ingurgiter des tonnes de médicaments, prendre un soin méticuleux de leurs corps, et se soumettre à toutes les volontés de l'artiste qui les choisira comme toile. Mais voilà, il y a des détracteurs, des gens qui accusent de pédophilie les expositions qui exploitent des enfants et les exposent nus, des gens qui trouvent que c'est anihiler l'humanité que de la faire passer pour un objet malléable. Et un jour, on recouvre une toile détruite, lacérée de toutes parts. Il s'agit du chef d'oeuvre de Van Tysch : Défloration. Il s'agit d'Annek Hollech. Somoza dépeint le monde de l'Art, soumis aux lois de la finance. Comment l'économie tient la création entre ses mains, et qu'importe l'Artiste pourvu que celui-ci soit vendeur et que ses oeuvres valent des millions. Décortique le rapport Artiste - Toile : un lien hypra sado-masochiste, où l'Art sert d'exutoire à des souffrances humaines. L'artiste est celui qui s'amuse à provoquer la Toile, à la torturer, la pousser à ressentir des choses violentes, dures, avilissantes, tout ça pour créer une oeuvre à l'aspect unique, où les sensations seront si fortes qu'elle finira par se vendre des millions. Somoza est décidemment un excellent auteur pour moi. J'adore sa façon de faire croire qu'on a affaire à un roman policier (la recherche du meurtrier) et de faire des digressions psychologiques de quelques centaines de pages qui occultent complètement l'enquête et tout ce qui s'y rapporte. Ce qui l'intéresse dans Clara et la pénombre, c'est la fascination de l'Homme pour le sombre, le malsain, le mal. Les oeuvres les plus adulées sont les oeuvres les plus violentes, celles qui provoquent un sentiment de malaise, d'étouffement. Celles qui prouvent que l'humanité ne vaut pas grand chose. C'est un roman très noir, étouffant. Il m'a rappelé les Yapous de Shozo Numa (trilogie SF sur un univers dirigé par des femmes blanches modifiant génétiquement des hommes et femmes des autres races - surtout asiatiques et africaines - pour en faire des objets de toutes sortes, et essentiellement des sex toys). | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: clara et la pénombre Jeu 13 Mar 2008 - 18:32 | |
| CLARA ET LA PENOMBRE - Citation :
- « Enfin quoi, trouver l'horrible exige certains sacrifices, pensa-t-elle. L'horrible ne pousse pas dans les arbres, à la portée de quiconque ; cela demande du travail de le trouver, comme pour l'argent, d'après papa.[...]
L'horrible. Il était à sa droite. Un geste léger, une ombre mobile illuminée par la clarté du seuil. Elle tourna sur elle-même avec un calme inédit. Le degré d'horreur qu'elle éprouvait était parvenu à son maximum (elle se sentait sur le point de hurler), ce qui signifiait qu'elle avait enfin découvert l'horrible et qu'elle s'apprêtait à le contempler. C'était une fillette. Une fillette qui vivait au grenier. Elle portait une ensemble bleu marine de Lacoste et avait les cheveux lâches et très bien coiffés. Sa peau semblait de marbre. On aurait dit un cadavre. Mais elle bougeait. Elle ouvrait la bouche, la refermait. Elle battait intensément des paupières. Et elle la regardait. La terreur lui traversa la peau. Son coeur devint une souris et elle le sentit grimper à l'aveuglette à l'intérieur de sa poitrine jusqu'à lui obstruer la gorge. Ce fut un instant de terrifiante éternité, une fraction de seconde fugace et définitive, comme l'instant de notre mort. En quelque sorte, d'une façon inexplicable mais puissante, elle sut à cet instant précis que cette fillette était la vision la plus terrifiante qu'elle eût jamais contemplée et qu'elle contemplerait jamais. Ce n'était pas seulement horrible, mais infiniment insupportable. (Cependant sa joie ne connaissait pas de limites. Elle contemplait enfin l'horrible. Et l'horrible était une fillette de son âge. Elles pourraient être amies et jouer ensemble.) Elle s'aperçut alors que le vêtement Lacoste était celui que sa mère lui avait mis ce dimanche, que la coiffure était semblable à la sienne, que les traits étaient les siens, que le miroir était grand et que son cadre était dissimulé dans la pénombre. - C'était une frayeur stupide, lui dit sa mère, qui était accourue en l'entendant crier et la tenait dans ses bras. » | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: clara et la pénombre Jeu 13 Mar 2008 - 19:42 | |
| CLARA ET LA PENOMBRE - Citation :
- Sylvie Gailor est Méduse, une huile estimée à plus de trente millions de dollars, à la location mensuelle astronomique. Cela provient du fait que les dix couleuvres vivantes et peintes en bleu outremet qui se tordent sur sa tête doivent être nourries et remplacées à intervalles réguliers. Elles ont la longueur d'une main d'enfant et sont comprimées par un délicat corset de fils de fer en forme de cheveux qui ne leur permet de bouger que la queue et la tête. Les serpents, en général, ne comprennent pas l'art, et deviennent très nerveux si on les oblige à supporter six heures par jour d'avoir les écailles écrasées par des clips. Certains meurent sur la tête de Sylvie, d'autres s'agitent avec une frénésie affolante. Des organisations écologistes et des sociétés protectrices de animaux ont porté plainte et protesté devant les portes des musées et des galeries. Ce sont déjà de vieilles connaissances, minoritaires et inoffensives en comparaison avec les groupes qui se plaignent des autres oeuvres de la collection. Mais personne ne pense à la pauvre Sylvie. Il est vrai qu'on la paie, mais qui peut payer à leur juste prix ses insomnies, la curieuse répugnance qui l'empêche de se coiffer, cette sensation fantomatique qu'elle ressent parfois tandis qu'elle parle, rit, dîne au restaurant ou fait l'amour, et qui lui fait penser que quelqu'un s'est mis à lui caresser les cheveux, à tirer sur ses mèches, ou à la griffer avec des doigts sans ongles?
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| | | Invité Invité
| Sujet: La dame n°13 Sam 12 Avr 2008 - 14:15 | |
| La dame n°13
Quel est le point commun entre un poète malheureux et une jeune prostituée hongroise ? Un même cauchemar. Lorsque les médias s’emparent du meurtre sauvage d’une riche propriétaire, que Salomon Rulfo et Raquel reconnaissent comme celle qui habite leurs nuits, leurs pas les mèneront chacun de leur côté à l’entrée d’un solennel portail métallique d’une vaste propriété. Sur un rectangle en pierre situé à côté du portail figurent ces quelques mots : « Lasciate Ogni Speranza ». Il s’agit de l’un des vers que Dante plaça aux portes de l’enfer : « Laissez toute espérance vous qui entrez ». Curieux message de bienvenue qui n’empêchera pas nos visiteurs de pénétrer clandestinement dans l’étrange demeure de la victime Lidia Garetti entrevue dans les médias.
Ainsi débute un roman qui mélange les genres : thriller, roman noir, fantastique et même parfois un peu gore. Sans trop dévoiler la suite, nos protagonistes seront lancés sur la piste de 13 Dames qui inspirent depuis des siècles les plus grands poètes, certaines d’entre elles étant même passées à la postérité : Laure, qui inspira Pétrarque ; la dame brune de Shakespeare ; Béatrice, celle de Dante. Mais qui sont-elles vraiment ? Des muses, des membres d’une secte, des sorcières, des gorgones ? Quels que soient leurs noms, elles sont avant tout des figures féminines puissantes et perverses qui utilisent la puissance des vers comme des armes destructrices et mortelles.
Le pouvoir des mots ! José Carlos Somoza, écrivain mais aussi psychiatre, est bien placé pour saisir l’impact des traces que peuvent laisser les mots entendus dans l’enfance ou sortis de la bouche d’un parent, ami ou connaissance. Sous le couvert de la sorcellerie, La dame n°13 nous livre une plaisante illustration de l’utilisation du langage comme outil de pouvoir et de domination… ce ne sont pas les politiciens, les religieux, les psychologues ou les philosophes qui le contrediront. Ni Aristote, qui considérait la puissance des mots comme « la forme la plus subtile de la violence ».
Un très agréable moment de lecture. |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Sam 12 Avr 2008 - 15:05 | |
| Ravie que tu aies apprécié "La dame N°13" J'ai eu des angoisses à lire certains passages le soir avant d'éteindre et de sombrer dans les bras de Morphée | |
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| Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] | |
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| | | | José Carlos Somoza [Cuba] | |
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