Qui a lu ?

Arabella a écrit:

Méphistophélès a écrit:

Pour le moment, je me concentre sur les auteurs hongrois.  

Cela me fait très plaisir, j'aime beaucoup la littérature hongroise.

Tu pourras alors me servir de guide si jamais j'en ai besoin ? ^^

Exini a écrit:

Méphistophélès a écrit:

...j'aurais aimé savoir si une de ses œuvres entrait au moins dans la thématique de la crise de la société "fin de siècle"...

Juste pour savoir...Et ça concerne quelle crise ? Quel siècle ?

Oui, désolée j'aurais pu être un peu plus précise mais c'est bel et bien ce à quoi font référence Shanidar et Arabella.

Arabella a écrit:

Pour Méphistophélès : la fin d'un monde un particulièrement bien abordée dans la trilogie de Transylvanie de Banffy.

Je compte le lire d'ici peu (pour cela je vais d'abord aller l'acheter la semaine prochaine :m).

Merci, merci !

Méphistophélès a écrit:

Arabella a écrit:

Méphistophélès a écrit:

Pour le moment, je me concentre sur les auteurs hongrois.  

Cela me fait très plaisir, j'aime beaucoup la littérature hongroise.

Tu pourras alors me servir de guide si jamais j'en ai besoin ? ^^

Si je peux, j'en serais ravie. Je me suis pris de grand intérêt pour cette littérature après quelques lectures mémorables, mais je n'y connais pas grand chose au départ, et comme on trouve très peu d'informations, de conseils...j'avance un peu au hasard, parfois en faisant de belles découvertes, parfois en lisant des choses beaucoup moins intéressantes. Mais comme le positif domine très largement, je continue à essayer de découvrir.

Tu connais peut être déjà ce site ? ici

deux auteurs hongrois dont il m'est étrange qu'ils n'ont toujours pas de fil sur Parfum sont Péter Esterházy et Péter Nádas (surtout le dernier était pour moi un très grand moment de lecture)...

Je n'ai pas lu le deuxième, j'ai abandonné le premier.

Et je me serais attendu de ta part à Antal Szerb que tu m'avais fait découvrir ?

Puisque tu aimes les pavés, je ne pourrais te recommander Péter Nádas Le livre des mémoires, il fait un "dessin" du XXe siècle en le racontant de 3 perspectives différentes (début du siècle, années 50 et années 70), mais toujours dans la forme "je", tout comme si l'auteur même aurait vécu toutes ses histoires, par moment c'est un labyrinthe et il demande toute l'attention du lecteur... mais il a consacré 11 ans à l'écriture de ce livre, autant demander un peu de "travail" de la part du lecteur
une lecture marquante et enrichissante en ce qui me concerne

Arabella a écrit:

Et je me serais attendu de ta part à Antal Szerb que tu m'avais fait découvrir ?

ah, mais j'ai parlé d'auteurs qui n'ont pas encore de fil sur Parfum et bien sûr qu'Antal Szerb figure pour moi parmi mes favoris

Voilà Kena, tu m'a encore convaincue de lire un livre, Peter Nadas est maintenant noté pour une prochaine fois en bibliothèque.  

Et pour ma part, je conseillerais à Méphistophélès Gyula Krudy, Sindaba ou la nostalgie ou Les beaux jours de la main d'or, dans lesquels règne un parfum de fin de siècle.

puisque vous parlez de littérature hongroise et que je viens de lire La Tour d'Ezra de Koestler (hongrois naturalisé anglais), je me pose cette question : l'humour, disons l'ironie douce, de Koestler est-elle une adaptation de l'écrivain écrivant en anglais (la british touch) ou bien les écrivains hongrois ont-ils aussi cette petite note un peu désabusée-acidulée, qui cible immédiatement le petit ridicule d'un personnage et le souligne sans pour autant user de méchanceté ?

Un certain humour spécifique est très présent dans la littérature hongroise, à une époque tout au moins, c'est sans doute moins vrai maintenant. Un humour très particulier, légerement ironique, désabusé, nostalgiques d'une certaine façon, comme une élégante façon de ne pas être désespéré ou cruel, une distance par rapport au monde. J'ai du mal à bien le caractériser.

Ce que vous dites là me donnerait bien envie de me pencher sur ce Koestler... (que j'avais prévu de lire à la fin du mois si j'avais un peu de temps...)

colimasson a écrit:

Ce que vous dites là me donnerait bien envie de me pencher sur ce Koestler... (que j'avais prévu de lire à la fin du mois si j'avais un peu de temps...)

Je précise que je n'ai pas eu la même sensation en lisant Le zéro et l'infini, moins pointu, moins incisif, il me semble dans ses descriptions que dans La Tour d'Ezra...

Précision importante, j'avais justement envisagé de lire le zéro et l'infini mais p'têt bien que non finalement... plutôt La tour d'Ezra alors...

Coli, Shanidar, un petit conseil, lisez Le Testament espagnol de Koestler. Il a été fait prisonnier par les Franquistes au début de la Guerre  civile d' Espagne, et a failli etre fusillé. Ce qu' il raconte est plus qu' un témoignage...

bix229 a écrit:

Coli, Shanidar, un petit conseil, lisez Le Testament espagnol de Koestler. Il a été fait prisonnier par les Franquistes au début de la Guerre  civile d' Espagne, et a failli etre fusillé. Ce qu' il raconte est plus qu' un témoignage...

j'ai l'impression que tous les livres de Koestler se rapproche plus ou moins de sa propre expérience : en effet le franquisme dans Le Testament espagnol, son adhésion puis son retrait du PC allemand avec Le zéro et l'infini, son expérience dans un kibboutz en Palestine avec La tour d'Ezra, il amène au sein de l'histoire racontée une réflexion pointue sur la politique, l'engagement, les différentes options que peut prendre un être face aux différentes utopies/idéologies que connut le XXème siècle.

Je réponds avec quelques semaines de retard (la faute aux vacances !) et je vous remercie pour toutes vos suggestions. :)