Anthony Browne

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Anthony Browne est né à Sheffield dans le nord de l’Angleterre en 1946. Il étudie les arts graphiques au College of Arts de Leeds où il obtient un diplôme. Peu intéressé par ses études centrées sur la publicité, il travaille beaucoup le dessin du corps humain. Il devient assistant de l’artiste médical de l’université de Manchester (dessin de planches anatomiques reproduisant les opérations chirurgicales), réunissant ainsi sa passion pour la peinture et sa fascination pour l’intérieur du corps humain. Il dessine ensuite des produits de vente par correspondance mais déteste ce travail publicitaire.

En 1975, il prend contact avec l’éditeur anglais Hamish Hamilton et son premier livre, Through the magic mirror est publié en 1976. Il continue toujours et publie chez Hamish Hamilton et Julia McRae Books.

Dessinateur de cartes de vœux encore aujourd’hui, cette activité lui permet de vivre et de n’éditer que des livres qu’il trouve importants. Il habite une vieille ferme dans le Kent avec sa famille et il est capitaine de l’équipe locale de cricket.

Il a reçu
- Le prix Kate Greenway pour Zoo.
- Le prix Kurt Maschler pour Une histoire à quatre voix et Alice au pays des merveilles.
- La Kurt Maschler Award et la Kate Greenway Medal pour Anna et le gorille.
Puis, le prix Hans Christian Andersen 2000 (Ibby) lui a été décerné pour l’ensemble de son œuvre.

Quelques images tirées de ses albums, avant d'ajouter quelques commentaires dans la soirée. Dans ses albums, il a mis souvent en scène des singes (et même ses personnages humains peuvent avoir un profil simiesque) mais pas seulement. Il fait souvent référence à de grands peintres (Magritte, Dali..) et aux contes traditionnels !
J'aime particulièrement Une histoire à quatre voix, Le tunnel, Dans la forêt profonde....

Grand merci d'avoir démarré ce fil sur Anthony Browne.
Concernant les singes, j'ai lu dans le passionnant livre de Christian Bruel sur Anthony Browne (Editions Etre) qu'il y avait des gorilles et des chimpanzés. Les gorilles sont plutôt des "méchants" comme dans Zoo et les chimpanzés les gentils et surtout les "enfants", à commencer par Marcel, vulnérable et rêveur. Mais parfois, les chimpanzés peuvent être simplement protecteurs (cf. l'autre sens du mot "gorille").
A partir de là, il part sur un délire fort intéressant à propos de Une histoire à quatre voix : il remarque que Charles est un chimpanzé et la "dame" un(e) gorille. Il en déduit donc que la mère est la bonne qui "usurperait la position sociale dont elle affiche les signes", ce qui expliquerait sa dureté à l'égard de Charles. Il a d'autres arguments, mais je ne vais pas vous bassiner avec ça! Le plus frappant : il se demande pourquoi une grande bourgeoise réfléchit à ce qu'elle va faire avec les restes pour le repas du soir.
Bon, sinon, un de mes albums préférés, c'est Tout change. Je vous aurais bien mis une petite couverture en illustration mais je n'ai encore pas bien compris comment on peut insérer une image (ni d'ailleurs comment on peut ajouter à son profil un avatar et une signature, mais chaque chose en son temps, petit scarabée que je suis!)

Merci steven pour cette ouverture de fil sur cet auteur illustrateur que nous avions honteusement oublié!!!!
J'ai quelques albums de Browne et je susi une fan des aventures de Marcel!

Dans la forêt profonde

Le narrateur, un petit garçon, est réveillé en pleine nuit par de l'orage. Le lendemain, sa maman est là, pas son papa. Sa maman lui demande d'amener un gâteau à sa mamie, qui est souffrante. Pour la première fois, il décide de couper par la forêt.
L'histoire, on la connaît, on croit la connaître. Mais Anthony Browne la revisite à sa façon, en noir et blanc, seul le petit garçon reste en couleur. Et surtout, les second plans sont remplis d'images extraites des contes traditionnels.
Dans cette forêt profonde, Browne explore les thèmes qui fondent l'enfance : la solitude, la mort, la séparation des parents et les peurs fantasmagoriques que se créent les enfants.



Dans cette image, mal scannée, vous pouvez vous amuser à retrouver toutes les images échappées des contes que Browne a glissé dans la forêt.

J'aime beaucoup cet illustrateur, son style et le regard qu'il porte sur des histoires qu'on croit connaître et que, du coup, on redécouvre