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 Carlos Liscano [Uruguay]

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Cachemire
tom léo
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topocl
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MessageSujet: Re: Carlos Liscano [Uruguay]   Carlos Liscano [Uruguay] - Page 2 EmptyLun 28 Mai 2012 - 18:47

bix229 a écrit:
Merci d' avoir pensé à moi, Topocl, c' est un signe d' oiseau, une intuition !

Ton commentaire me fait plaisir aussi, parce que les grandes souffrances qu' a enduré Licano n' ont pas été vaines... En tout cas, en ce qui le concerne... C' est ce que j' avais ressenti à la lecture du Fourgon des fous.

Les souffrances qu'il a endurées sont telles qu'il est difficile d dire qu'elles n'ont pas été vaines. Rien ne peu les annihiler (peut être les apaiser?). mais je comprends ce que tu veux dire. c'est une personnalité impressionnante. Une forme extrême de résilience
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tom léo
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MessageSujet: La route d'Ithaque   Carlos Liscano [Uruguay] - Page 2 EmptySam 15 Mar 2014 - 9:36

La route d'Ithaque

Original: El camino a Itaca (Espagnol/Uruguay, 1994)
écrit, selon note de l'auteur sur la dernière page à Barcelone – Montévideo – Stockholm 1991-94

CONTENU:
Le narrateur Vladimir a quitté son pays d'origine, l'Uruguay, et a atterri via le Brésil – où il avait rencontré la Suèdoise Ingrid – en Europe, en Suède, pour y réjoindre dans un premier moment la dite Ingrid. „A peine il est là, qu'il est déjà parti.“ Et cela pour l'homme corporel qu'aussi bien intérieur. C'est comme si son départ le met en route pour la vie? Oui, aussi à la fuite d'une paternité en Suède, et il arrivera par Paris à Barcelone où il va rester un bon moment. Alors en tout cela il sera en contact avec les différentes réalités de la vie d'un „métèque“, comme il l'appelle lui-même, en citant ce que c'est qu'un métèque:

Un métèque, du grec ancien μέτοικος, métoikos, « celui qui a changé de résidence », est dans la Grèce antique, un statut intermédiaire entre celui de citoyen et d'étranger, réservé à des ressortissants grecs d'autres cités. Aujourd'hui, le terme a pris une connotation péjorative et désigne un étranger à l'aspect exotique qui n'inspire pas confiance.

STRUCTURE:
Unités plus ou moins longues de 2 – 8 pages, séparées par des espaces.

REMARQUES:
Après un longue séjour dégradant et sous la torture dans les prisons de son pays natal, l'Uruguay, l'auteur a connu en 1985 lui-même l'exile, et il a atteri lui aussi en Suède et en Catalogne, mais alors pour d'autres raisons que notre Vladimir, figure fictive de ce roman. Et qui fût baptisé ainsi par ses parents ultra-communistes, secs, sans grand amour, en honneur du grand Oulianov/Lénine. Donc je ne serais pas étonné que dans son vécu, mais certainement dans les réflexions qui sous-tendent ce livre, Liscano y puise et s'en inspire. Ce qui était chez Liscano avant tout une néccessité politique et de sécurité, est chez Vladimir plutôt une fuite et un désir peu mur de réjoindre la femme Ingrid en Suède. Quand celle-ci tombera enceinte il ne peut le supporter, peut-être aussi à cause d'une incapacité de prendre la responsabilité. Il la pousse vers un avortement mais elle se refuse et il deviendra Papa malgré son refus. Il cherche alors le large, étant financièrement et de point de vue de logement complètement dépendant d'Ingrid, et se sentant pris en ôtage à cause de l'enfant.

A la suite il sera environ une année et demie comme sur un chemin d'errance jusqu'au retour envisagé : de là probablement l'allusion du titre à Ithaque, lieu d'origine d'Ulysse. Et qu'est-ce qu'il ne va pas vivre pendant ce temps dans un Barcelone se préparant aux Jeux Olympiques, chassant les « perdus/perdants » de la société. D'un coté les conditions extérieures et de travail, les dépendances d'un sans papier – de l'autre coté l'intranquillité intérieure, l'état d'âme : il ne peut « rester », se reposer. Partout il s'en va avec lui-même dans les bagages, mais il fuit au même moment ces réalités. C'est la douleur qui reste, la plaisanterie est passagère. Depuis longtemps, l'Uruguay n'est plus SON pays ; y retourner il ne le peut pas. Quelles sont vraiment les alternatives..., et nos premiers jugements sur les réfugiés ne nous permettent pas à voir une forme de coupure définitive, en beaucoup de cas.

Bien sûr ce livre contient des notes et impressions autobiographiques, néanmoins on trouvera un autre perspectif plus „fictif“ que dans le „Fourgon des fous“, récit de ses années en prison et sous la torture. Nous lirons un récit crédible, comment une vie de sans papier pourrait se dérouler en Europe: leurs conditions de vie, la précarité, l'exploitation par des „esclavagistes“ modernes... Alors nous saurons ce que signifie être un étranger dans l'Europe. On y trouvera dans cette domaine là des remarques perspicaces auxquelles on n'a pas forcement pensées avant.

Des fois un certain sarcasme, un certain pessimisme, exprimés surtout dans la première partie du roman, face à la vie demandent une forme d'encaisser, et de ne pas se laisser tirer vers le bas. Partiellement cela est empoisonné..., même si cela pourrait être compréhensible de la part de quelqu'un qui est au plus bas...

En général un livre qui éclaircit des pages sombres, ici chez nous. Et donne des perspectifs de compréhension.


Dernière édition par tom léo le Sam 15 Mar 2014 - 22:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Carlos Liscano [Uruguay]   Carlos Liscano [Uruguay] - Page 2 EmptySam 15 Mar 2014 - 17:10

Merci Tom Leo pour ce commentaire que j'attendais. Comme moi, tu l'as trouvé "éclairant"ce roman, bien qu'un peu sombre. Ton rapprochement avec la vie des sans-papiers me paraît très pértinent, je ne l'avais vu cette "route" que comme un chemin individuel semé d'embuches.
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