Lecture en commun - Rosamond Lehmann : Poussière

Mais si, Kenavo, regarde ce que tu écrivais:

Citation :

d'accord pour le 'pas de happy-end'.. mais le désespéré.. hm? je vais en tout cas espérer qu'au moins Judith va s'en sortir.. le moment qu'elle arrive à les laisser tous derrière elle et faire sa vie à elle

Et bien c'est ce qu'elle fait.. Douloureusement ,c'est vrai.Mais personne n'a jamais prétendu que l'adolescence était une période facile..
Ce qui m'amuse, c'est que ce personnage nous a suffisamment marquées pour qu'on en parle comme d'une personne réelle, elle devrait faire ci, ou ça, et qu'est ce qu'elle va devenir, etc
Allez, Judith, ça suffit les bêtises. Arabella, Kenavo ,Epi, Nezumi et moi allons te prendre en main. On va écrire la suite , et tu vas avoir intérêt à écouter nos conseils! Non mais!!

Marie a écrit:

Mais si, Kenavo, regarde ce que tu écrivais:

un de mes nains a dû prendre le clavier

oui, d'accord.. elle "s'en sort".. mais pas beaucoup plus.. et donc je te rejoins plutôt sur le désespéré

Marie a écrit:

Ce qui m'amuse, c'est que ce personnage nous a suffisamment marquées pour qu'on en parle comme d'une personne réelle, elle devrait faire ci, ou ça, et qu'est ce qu'elle va devenir, etc
Allez, Judith, ça suffit les bêtises. Arabella, Kenavo ,Epi, Nezumi et moi allons te prendre en main. On va écrire la suite , et tu vas avoir intérêt à écouter nos conseils! Non mais!!

en effet.. le plus qu'on parle d'elle, le plus elle fait partie du monde réel

Il ne me reste que quelques pages et je retire tout ce que j'ai dit à propos de Judith. J'ai compris maintenant.
Et du coup, je préfère ne plus parler de ce livre, certaines choses me touchent d'un peu trop près et je ne me sens pas capable d'en parler plus. Désolée.

Marie a écrit:

Mais si, Kenavo, regarde ce que tu écrivais:

Citation :

d'accord pour le 'pas de happy-end'.. mais le désespéré.. hm? je vais en tout cas espérer qu'au moins Judith va s'en sortir.. le moment qu'elle arrive à les laisser tous derrière elle et faire sa vie à elle

Et bien c'est ce qu'elle fait.. Douloureusement ,c'est vrai.Mais personne n'a jamais prétendu que l'adolescence était une période facile..
Ce qui m'amuse, c'est que ce personnage nous a suffisamment marquées pour qu'on en parle comme d'une personne réelle, elle devrait faire ci, ou ça, et qu'est ce qu'elle va devenir, etc
Allez, Judith, ça suffit les bêtises. Arabella, Kenavo ,Epi, Nezumi et moi allons te prendre en main. On va écrire la suite , et tu vas avoir intérêt à écouter nos conseils! Non mais!!

Gare au procès ! T'as pas suivi. Parfum de livres ne se porte pas caution hein !

Epi a écrit:

Il ne me reste que quelques pages et je retire tout ce que j'ai dit à propos de Judith. J'ai compris maintenant.
Et du coup, je préfère ne plus parler de ce livre. Désolée.

Super intrigante cette réaction Epi.

En tout cas, ce livre ne me dis pas du tout du tout (surtout pour le côté répétitif et "enfantin désuet" que vous avez l'air de pointer du doigt), je suis certaine que cette Judith serait du genre à m'énerver à chaque ligne!
(de toute façon mon essai avec Lehmann c'était conclu par un abandon en plein milieu du bouquin).

Epi a écrit:

Il ne me reste que quelques pages et je retire tout ce que j'ai dit à propos de Judith. J'ai compris maintenant.
Et du coup, je préfère ne plus parler de ce livre, certaines choses me touchent d'un peu trop près et je ne me sens pas capable d'en parler plus. Désolée.

je te souhaite une prochaine lecture en commun qui te mettra plus à l'aise

Queenie, le côté immature de Judith n'a rien de désuet, je dirais presque que cela m'a presque plus paru de maintenant que de son temps, cette façon de ne pas prendre de la distance aux gens et de s'engager sur une impression. Judith n'est pas sympathique, elle m'a pas mal agacée, mais à partir d'un moment on la comprend, on sait pourquoi elle ne peut pas réagir différemment de ce qu'elle fait. C'est d'une très grande justesse de nous donner ce portrait de cette façon, on est très surpris de ce qui nous est revelé, et on a d'un coup un regard complètement différent sur tout ce qui précéde.

Arabella a écrit:

Queenie, le côté immature de Judith n'a rien de désuet, je dirais presque que cela m'a presque plus paru de maintenant que de son temps, cette façon de ne pas prendre de la distance aux gens et de s'engager sur une impression. Judith n'est pas sympathique, elle m'a pas mal agacée, mais à partir d'un moment on la comprend, on sait pourquoi elle ne peut pas réagir différemment de ce qu'elle fait. C'est d'une très grande justesse de nous donner ce portrait de cette façon, on est très surpris de ce qui nous est révélé, et on a d'un coup un regard complètement différent sur tout ce qui précède.

C'est immature de faire ça ?

Bon... aller, si l'occasion se présente, je parcourrais ce livre.

Je n'ai pas lu vos commentaires dans le détail car je n'ai pas encore fini!

Mais ça m'amuse, comme Marie, de voir que vous discutez la psychologie de Judith comme s'il s'agissait, plus que d'un personnage de fiction et d'une créature de papier, d'un être humain réel.

Citation :

Il ne me reste que quelques pages et je retire tout ce que j'ai dit à propos de Judith. J'ai compris maintenant.
Et du coup, je préfère ne plus parler de ce livre, certaines choses me touchent d'un peu trop près et je ne me sens pas capable d'en parler plus. Désolée.

Ne sois pas désolée, Epi, certains livres nous touchent plus! Et moi, j'ai compris en le relisant ( j'avais oublié..) pourquoi c'est un roman que j'avais beaucoup aimé à la première lecture, très jeune.

kenavo a écrit:

je te souhaite une prochaine lecture en commun qui te mettra plus à l'aise

Aucun problème, je pense que celui prévu en septembre ira très bien

Marie a écrit:

Ne sois pas désolée, Epi, certains livres nous touchent plus! Et moi, j'ai compris en le relisant ( j'avais oublié..) pourquoi c'est un roman que j'avais beaucoup aimé à la première lecture, très jeune.

En tout cas, je peux dire que ce livre m'a surprise et est beaucoup plus riche que ce qu'il laissait prévoir au début. J'ai envie de lire un autre Lehmann, plus tard.

Queenie, je ne suis pas certaine que ce livre soit vraiment pour toi même si j'ai envie de te le recommander quand même

Epi a écrit:

kenavo a écrit:

je te souhaite une prochaine lecture en commun qui te mettra plus à l'aise

Aucun problème, je pense que celui prévu en septembre ira très bien

Marie a écrit:

Ne sois pas désolée, Epi, certains livres nous touchent plus! Et moi, j'ai compris en le relisant ( j'avais oublié..) pourquoi c'est un roman que j'avais beaucoup aimé à la première lecture, très jeune.

En tout cas, je peux dire que ce livre m'a surprise et est beaucoup plus riche que ce qu'il laissait prévoir au début. J'ai envie de lire un autre Lehmann, plus tard.

Queenie, je ne suis pas certaine que ce livre soit vraiment pour toi même si j'ai envie de te le recommander quand même

Je sais déjà qu'il est pas pour moi, mais s'il me tombe dessus, je le zieuterais.

Je mets enfin mes impressions sur la fin du livre, mieux vaut tard que jamais.

D'un côté j'ai parfois été (légèrement) agacée par le coté très sentimental, et délicatement suranné (tous ces "exquisite", "wonderful", "charming" pour le décrire le moindre objet!) de ce roman et de cette atmosphère. A d'autres moments j'étais plutôt sous la charme. Car cela correspond si peu à ce que je lis habituellement.
Je retiens l'histoire de Judith comme quelqu'un de très solitaire et idéaliste, qui a toujours préféré le rêve à la réalité, et qui a vécu ses amours et sa sexualité dans une sorte de fantasme (chaste et innocent ), d'où de dures désillusions lorsqu'elle se rend compte de la véritable nature des choses et des gens. Un personnage voyant le monde à travers un filtre romanesque, comme une Madame Bovary junior en quelque sorte.
Le fait que tous les personnages ou presque du roman vouent un amour sans retour à quelqu'un, se bercent d'illusions (et pour être prosaïque se prennent de beaux râteaux), montre que ce travers de Judith est très humain, même si ici il est exacerbé. Pour rester dans les rapprochements littéraires, "Les illusions perdues" pourrait être le sous-titre de ce roman.
Maintenant, voir la réalité sans voile, dissiper ses rêves, est-ce une chose salutaire et préférable ? La fin du roman laisse une Judith désenchantée dans une sorte d'état de stupeur et de vide, dénué de sensations, de pensées. Avec tout de même la promesse d'un réveil, pas immédiat cependant.
Pour finir, en ce qui concerne la description de la nature, poétique, sensuelle et évocatrice, Lehmann n'a rien à envier à Colette.

Ah, et une dernière remarque! Que pensez-vous de cette abondance de scènes de bains ? Judith/Martin/Roddy dans la rivière, puis Judith et Jennifer, puis Judith/Martin/Mariella, puis Judith et Julian dans le torrent ?
Peut-être le moment où les personnages se mettent à nu, littéralement et métaphoriquement, laissent voir leur désir, arrivent presque à communiquer ? Ou parce que ces scènes sont toujours vues par les yeux de Judith (focalisation interne), donc ce pourrait être un simulacre d'acte sexuel ?

Nezumi a écrit:

Je mets enfin mes impressions sur la fin du livre, mieux vaut tard que jamais.

merci pour cela..

j'ai moi-même réalisé il y a quelques jours que je n'avais en fin de compte pas lu l'avant-propos de Jonathan Coe
je vais le faire quand même encore les prochains jours

kenavo a écrit:

j'ai moi-même réalisé il y a quelques jours que je n'avais en fin de compte pas lu l'avant-propos de Jonathan Coe
je vais le faire quand même encore les prochains jours

Moi non plus, toujours pas fait.

Nezumi a écrit:

Moi non plus, toujours pas fait.

je suis quand même curieuse de voir ce qu'il a à dire ..
surtout que j'ai commencé hier avec son livre The rain before it falls