Lecture en commun - Richard Russo : Le pont des soupirs

Kenavo faudrait peut-être pas tout dévoiler (moi ça va j'ai de l'avance sur ce que tu dis) mais je pense à Epi et Domreader qui n'en sont pas encore là....

darkanny a écrit:

Kenavo faudrait peut-être pas tout dévoiler (moi ça va j'ai de l'avance sur ce que tu dis) mais je pense à Epi et Domreader qui n'en sont pas encore là....

je pense que Domreader a déjà terminé (elle veut lire Lao She en lecture en commun)
mais oui.. Chappy et Epi ne sont pas encore là..
pendant les lectures en commun il y a toujours des participants qui ne sont pas à la même 'hauteur' - à ce moment, on peut zapper les messages et en revenir qu'après..
mais je voulais de toute façon plus rien mettre avant que tout le monde soit arrivé à l'épicerie d'Ikey

Pas de problème pour moi si on dévoile un peu ce que je n'ai pas encore lu. Je dirais même que j'aime bien ça, je suis encore plus impatiente de le lire moi-même
Dom a déjà fini ? Ohlala vous allez vite
Même pas pu lire plus de 20 pages dans le train, mes yeux se fermaient tout seul mais j'ai avancé quand même, seulement mon petit commentaire a été perdu alors j'en referai un demain.

Mais je veux dire un truc quand même : J'ADORE !!

kenavo a écrit:

darkanny a écrit:

Kenavo faudrait peut-être pas tout dévoiler (moi ça va j'ai de l'avance sur ce que tu dis) mais je pense à Epi et Domreader qui n'en sont pas encore là....

je pense que Domreader a déjà terminé (elle veut lire Lao She en lecture en commun)
mais oui.. Chappy et Epi ne sont pas encore là..
pendant les lectures en commun il y a toujours des participants qui ne sont pas à la même 'hauteur' - à ce moment, on peut zapper les messages et en revenir qu'après..
mais je voulais de toute façon plus rien mettre avant que tout le monde soit arrivé à l'épicerie d'Ikey

Non je suis loin d'avoir terminé je n'en suis qu'à la moitié !!C'st terrible, je n'avance pas, trop d'obligations en ce moment, familiales, scolaires, etc... de la folie !

Mais dès que je peux je retourne dans l'univers Russo de la petite ville de Thomaston, de ces ados pas si gentils, des parents de Louis et de leurs ambitions, de l'ambiance parfois lourde de racisme 'presque' affiché, et maintenant de l'épicerie-boucherie qui fait partie des innovations de la famille Lynch. Roman fleuve, roman d'atmosphère et d'ambiance d'une petite ville américaine des années 50. J'adooore !
Tout est loin d'y être rose, mais pourtant on y plonge avec bonheur, car il n'y a pas de misérabilisme ou de lourdeur. Pas de démonstrations appuyées. J'ai peu de temps à y consacrer, mais j'n savoure tous les instants.

PS: vous ne le trouvez pas agaçant de naïveté et de candeur le père de Louis ?

domreader a écrit:

PS: vous ne le trouvez pas agaçant de naïveté et de candeur le père de Louis ?

le moment qu'il a acheté l'épicerie et sa femme a pratiquement perdue toute patience avec lui, je me suis rappelée ma mère qui disait toujours que mon père était vite conquise par des idées un peu farfelues et c'était sa tâche de "tenir" la famille et surtout l'argent ensemble.. lui pouvait faire "l'artiste" - c'est pour ça que j'adorais mon père et moins ma mère que je percevrais en tant qu'enfant trop sévère - et je vois un peu de cela aussi chez Louis, qui adore son père.. et qui pense souvent que sa mère lui fait trop de remarques

ainsi ramenée à ma jeunesse.. je ne suis pas tout à fait arrivée à le juger trop sévère

domreader a écrit:

PS: vous ne le trouvez pas agaçant de naïveté et de candeur le père de Louis ?

Ah si et du coup sa femme apparaît comme un monstre de lucidité alors qu'elle est juste consciente et assez réaliste

Moi j'aime bien son optimisme et sa naïveté justement, cela le rend touchant mais j'adore aussi comment sa femme le remet dans le droit chemin, d'abord avec les voisins Marconi et puis avec l'épicerie, quand, en une heure, elle lui apprend comment la gérer pour qu'elle soit un peu rentable. C'est vrai que Lucy préfère son père, justement pour sa vision de la vie et moins sa mère, plus terre à terre mais à certains moments, il est scotché quand même et il n'arrive jamais à vraiment la détester.

Domreader a écrit:

Tout est loin d'y être rose, mais pourtant on y plonge avec bonheur, car il n'y a pas de misérabilisme ou de lourdeur. Pas de démonstrations appuyées.

C'est ce que j'aime avec Russo, il n'en fait jamais trop et pourtant il dénonce beaucoup. Peut-être parce qu'il sait rendre ses personnages très humains, très réalistes. Il prend le temps de décrire minutieusement leur caractère, ce qu'ils pensent et espèrent, leur cadre de vie. Il décrit la vie, telle qu'elle est pour ces gens qui ne sont jamais hors normes, des gens vrais, comme on en rencontre partout. Alors forcément, on s'attache beaucoup à eux et c'est ce qui fait en grande partie, le charme de ses romans.

Kenavo a écrit:

le moment qu'il a acheté l'épicerie et sa femme a pratiquement perdue toute patience avec lui, je me suis rappelée ma mère qui disait toujours que mon père était vite conquise par des idées un peu farfelues et c'était sa tâche de "tenir" la famille et surtout l'argent ensemble.. lui pouvait faire "l'artiste" - c'est pour ça que j'adorais mon père et moins ma mère que je percevrais en tant qu'enfant trop sévère - et je vois un peu de cela aussi chez Louis, qui adore son père.. et qui pense souvent que sa mère lui fait trop de remarques

C'est vrai ce que tu dis, c'est souvent la femme qui gère la famille, l'argent, et l'homme a souvent un rôle beaucoup plus cool, d'où souvent, une préférence pour le père. C'est ce qui est montré ici, avec le contre exemple de la famille Marconi où la femme est carrément soumise, sous le joug de son horrible mari.

La naïveté extraordinaire du père du narrateur est parfois agaçante et la guimauve de son regard est une vraie nausée....surtout après une journée de travail fatigante et peu enrichissante spirituellement!
Mais d'un autre côté, cette caricature de l'américain aveuglément patriote et aimant sans réserve son pays est amusante voire attendrissante: garder une âme d'enfant envers et contre tout est un acte courageux autant que vain...admirable presque!
Lou senior et junior me font penser au personnage de Forrest Gump: des ovnis au coeur d'un monde qui tourne à une vitesse folle et incontrôlable.
Je continue ma lecture avec un plaisir sans cesse renouvelé.
Je découvre l'écriture et l'univers de cet auteur avec bonheur.

Comme tu y vas Chappy
Pour moi, leur regard naïf sur la vie ne veut pas dire qu'ils sont simples d'esprit mais plutôt que ce sont des hommes fondamentalement bons qui croient encore à certaines valeurs bien trop souvent oubliées de nos jours.
Et je trouve que ces hommes sont précieux parce que de plus en plus rares.

J'en suis à la page 550 , c'est toujours aussi profond et humain et comme le dit Epi un peu plus haut Richard Russo dénonce beaucoup sans en faire trop , ça résume bien ce que je pense de cet auteur.

darkanny a écrit:

J'en suis à la page 550 , c'est toujours aussi profond et humain et comme le dit Epi un peu plus haut Richard Russo dénonce beaucoup sans en faire trop , ça résume bien ce que je pense de cet auteur.

Presque à la fin déjà alors

Yes !

Epi a écrit:

Comme tu y vas Chappy
Pour moi, leur regard naïf sur la vie ne veut pas dire qu'ils sont simples d'esprit mais plutôt que ce sont des hommes fondamentalement bons qui croient encore à certaines valeurs bien trop souvent oubliées de nos jours.
Et je trouve que ces hommes sont précieux parce que de plus en plus rares.

Je n'ai pas dit que je les trouvais simples d'esprit...j'ai seulement voulu dire que ces débordants d'optimisme pouvaient, parfois en cours de lecture, agacer....trop de guimauve tue la guimauve
Il est certain que cet optimisme est très rare et que cela fait du bien de voir de tels personnages mais je trouve que ça coince à un moment ou à un autre. Je dois être dévoyée par le climat délétère ambiant

jusqu'à présent aussi beaucoup de plaisir de ma part pour cette lecture.. la naïveté et l'optimisme ne me dérange pas tant que cela..

darkanny a écrit:

J'en suis à la page 550 , c'est toujours aussi profond et humain et comme le dit Epi un peu plus haut Richard Russo dénonce beaucoup sans en faire trop , ça résume bien ce que je pense de cet auteur.

contente que tu aimes et tu sembles arriver jusqu'au bout avec cette impression