[Manga]Kiriko Nananan

Kiriko Nananan

(née le 14/12/1972)
Derrière ce nom étrange se cache l’un des visages les plus originaux de la bande dessinée des femmes au Japon. Dans la lignée de Murasaki Yamada dans les années 1970, puis, entres autres, de Kyôko Okasaki, Kiriko Nananan aborde en effet de l’intérieur les sentiments et la sexualité féminine.[…] Sensible et réaliste, son regard sur la jeunesse japonaise y est d’une tendresse non dépourvue de cruauté.[…]
Avec Nananan, l’expression « une sensibilité à fleur de peau » acquiert tout son sens.
Source Casterman

Une interview de Kiriko Nananan par Benoît Peeters:ICI

Rouge bonbon

Dix-huit chroniques quotidiennes pour dix-huit ressentis, états d’âme ou réflexions d’une jeune femme (à partir de vingt ans) sur le rapport à soi (maladie, dépression, joie), le couple (tendresse, amour, passion, fusion, séparation), le bonheur ou l’amitié. Les textes sont courts et pourraient appartenir à un journal intime.
J’adore l’idée, j’aime le texte bien écrit, limpide, la mise en page ; j’ai moins accroché au graphisme, la forme est suggérée et proche de croquis rapides (ça n’est pas déplaisant non plus mais j’adhère moins).

Le début :

« Tout va bien.
J’ai encore mes règles normalement ce mois-ci.
Depuis deux ans, mes examens gynécos ne sont pas bons. Il paraît que ça craint pour mon utérus.
On me dit qu’il y a des cellules inquiétantes dans le col.
Tous les six mois, je dois passer des examens. Dans quelques années, si Ca se concrétisait…
…on me dit qu’il faudrait me le retirer, mon utérus.
Mais bon, je m’en fais pas plus que ça. J’ai un travail, et puis mon copain est déjà marié alors…
…Je ne vais pas en faire une montagne. »

Nathria a écrit:

[...]Dans la lignée de Murasaki Yamada dans les années 1970, puis, entres autres, de Kyôko Okasaki, [...]

Je connais un peu Okasaki, et j'aime beaucoup, donc si l'occasion se présente je feuilletterais un truc de cette Kiriko. (Et puis les dessins me semblent en tout cas plus originaux que le style manga habituel)

Je n'ai lu que les deux premiers traduits en France,
à savoir Blue et Every day.
J'en garde plutôt un bon souvenir (même si dans blue,
il a fallu que je comprenne que la pointe des cheveux
des deux héroïnes permettait de les différencier...
et que j'ai tout recommencé avec cette méthode imparable
(sauf quand elles se coupent les cheveux)).

Tiens, c'est marrant, je viens de voir qu'il y avait eu une adaptation en film de blue.
http://en.wikipedia.org/wiki/Blue_(2001_film)
(oui, les parenthèses vont déconner le lien)