Le piano bar

Arabella a écrit:

Et spécialement pour Kenavo, qui découvre les opéras de Mozart, un petit extrait de Don Giovanni-Deh vieni alla finestra
Pour patienter jusqu'à l'arrivée du DVD de Marko

c'est très gentil... mais l'opéra marche pour moi tout d'abord comme ensemble - je dois le voir, l'entendre, du début à la fin, suivre l'histoire..
par après j'aime bien retrouver ce qui m'a fait plaisir..

je vais revenir ici après que j'ai vu le DVD

Marko a écrit:

Villa LOBOS Bachianas Brasileiras No. 7 Preludio

Il faut écouter tous les Bachianas Brasileiras!

J'adore...Et je les ai découvertes il y a très longtemps avec Joan Baez...

Allez! Un peu de féérie...

Ravel: Daphnis et Chloé: suite n°2 (Lever du jour)

On voit la salle du philharmonique de Berlin dans cette vidéo. Si vous avez la possibilité d'y aller un jour vous aurez une hallucination sonore. L'acoustique est indescriptible comme aucune chaine HIFI n'est capable de la restituer. La musique prend un tel relief! Avec en plus cette phalange orchestrale la plus fabuleuse du monde (avec Vienne, Amsterdam et quelques autres). Le moindre musicien est du niveau d'un soliste (Emmanuelle Pahud notre gloire nationale est un très grand flûtiste qui fait partie du Philharmonique de Berlin).

J'y ai vu/écouté Simon Rattle diriger Andreas Schiff dans le concerto pour piano de Dvorak avec "Le mandarin merveilleux" de Bartok et "Ionisation" d'Edgar Varese... Quelle soirée! Vite il faut que je reparte à Berlin.

Comme le piano bar est calme ce soir je termine avec un très grand compositeur roumain trop méconnu George Enescu (ou Georges Enesco sur pas mal d'albums). Il a composé de superbes symphonies, des concertos, de la musique de chambre, des sonates pour piano, violon... (il était lui-même excellent violoniste). Et on lui doit un opéra important qui est de plus en plus repris (José Van Dam l'a fait connaitre): OEDIPE d'après Sophocle.



Un extrait d'Oedipe: Enesco: Oedipe

et pour le piano: Enesco: Pavane

Citation :

Le langage musical d'Enesco, foncièrement original, est inspiré avant tout par le folklore réinventé tantôt nostalgique (« doïnas »), tantôt dansant ("horas"), de son pays natal, mais les traditions françaises (Debussy, Fauré) et germaniques (Brahms, Strauss) y affleurent parfois aussi. Libre et puissant, au geste lyrique ample, d'une modernité à la fois discrète et exigeante, il constitue un trait d'union musical entre l'Orient et l'Occident de l'Europe. L'œuvre musicale d'Enesco est ainsi à comparer, entre autres, à celles de ses frères de l'Est que furent Bartók, Kodály, Janáček, Szymanowski ou Chostakovitch.

Sa démarche artistique s'incarne bien sûr dans sa musique, "sa vérité", mais Georges Enesco s'est aussi exprimé avec clarté en paroles. Une citation de ses Souvenirs peut ainsi l'éclairer : "La perfection, qui passionne tant de gens, ne m'intéresse pas. Ce qui importe, en art, c'est de vibrer soi-même et de faire vibrer les autres."

Revoilà Gustavo Dudamel
Sept chansons populaires espagnoles
Manuel de Falla

Et puis encore Schumann
Märchenbilder

J'avais assisté à d'Oedipe en version de concert il y a quelques années, intéressant, c'est une bonne idée d'en parler.

Et pour commencer la journée, un peu de violon :

Ysaÿe - Sonate n°3 - Ballade

Pour réveiller le piano-bar de la torpeur estivale et pour continuer dans le violon
Chostakovitch

Arabella a écrit:

Pour réveiller le piano-bar de la torpeur estivale et pour continuer dans le violon
Chostakovitch

C'est la cadence du concerto pour violon qui est un de mes morceaux préférés. Ici le 3e mouvement de ce concerto par le très grand David Oistrakh (vieil enregistrement au son un peu distordu...)

Shostakovich: concerto pour violon N°1: 3e mouvement

Quelle ascension sombre et magnifique!

Pour un son plus récent: Hilary Hahn - Shostakovich Violin Concerto (version trop "appliquée" pour moi)


Viktoria Mullova est une ambassadrice idéale pour ce concerto.



Encore un disque indispensable!

Rhapsodie n°2 Brahms
Hélène Grimaud au piano

Manuel Infante
Danses andalouses

Séquence hallucination... En cherchant une vidéo sur le 1er mouvement du 2e concerto pour piano de Camille Saint-Saëns, je suis tombé sur ce jeune pianiste virtuose, George Li, qui se produit déjà sur les scènes internationales et récemment en récital à Carnegie Hall à l'âge de ... 11 ans!

C'est toujours fascinant et un peu terrifiant de voir ces jeunes surdoués qui ont parfois plus de technique que de musicalité. Mais là! A vous de voir...

Liszt: Hungarian Rhapsody (à 1 min)

et donc le fameux concerto de Saint-Saëns que j'ai entendu récemment interprété par Brigitte Engerer (qui l'a enregistré avec le 5e concerto "L'Egyptien"). J'adore ce 1er mouvement qui démarre volontairement comme une fugue de Bach et contient une montée formidable (à 5 min environ) d'une très grande virtuosité. Et voilà ce qu'en fait notre petit George Li:

Saint-Saëns: Concerto pour piano n°2: 1er mouvement

Un compositeur que j'ai découvert hier seulement...Alkan

Nocturne Opus 22

Marko a écrit:

Liszt: Hungarian Rhapsody (à 1 min)

Etonnant!...Il est si jeune...

Une petite merveille dans l'interprétation de trois monstres sacrés :

Le trio de Tchaikovski

Je continue à écouter vos extraits avec plaisir...

Une découverte pour moi grâce au film des frères Larrieu (Les derniers jours du monde):

Charles Koechlin était l'élève de Fauré, ami de Ravel et Florent Schmitt, et sa sensiblité manifestement très proche d'un Debussy (qui lui avait d'ailleurs demandé d'orchestrer "Khamma" comme il l'avait fait avec le ""Pelleas et Melisande" de Fauré). Je suis heureux de découvrir une musique qui explore les mêmes territoires oniriques et promet de nombreuses heures magiques d'écoute en perspective (son catalogue est important)... Sa dernière composition symphonique Le buisson ardent est inspiré par Jean-Christophe de Romain Rolland dont il était très ami. On peut y entendre les ondes Martenot.



Pour le piano: Charles Koechlin: Paysages et marines, Op. 63

Un poème symphonique: Charles Koechlin / le buisson ardent