Le piano bar

Orientale a écrit:

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J'espere qu'il y a qui apprecieront le chant de l'ensemble "Dialogos". J'ai une amie (une bulgare) qui y chante depuis de longues annees).

C'est très beau, merci!

Un peu de Ravel avant de se coucher...

Le dernier Rautavaara est sorti. La première composition "Before the icons" m'a laissé un peu sur ma faim mais la seconde "A Tapestry of life" est du grand Rautavaara. On dirait même une sorte de "best of" tellement on retrouve tout ce qui caractérise son style (cordes lyriques et comme phosphorescentes, cuivres, instruments à vent et harpe qui dessinent des paysages colorés d'aurores boréales et des courbes mystérieuses aux lointains accents orientaux). Il m'a même semblé entendre des citations littérales d'oeuvres antérieures (il le fait souvent en récupérant des matériaux de ses opéras pour en faire des lieders ou des pièces symphoniques par exemple). Des échos du Cantus Articus ou de Isle of bliss... Je chercherai des commentaires pour vérifier.

A tapestry of life est une pièce symphonique qui s'inspire de poèmes de Edith Södergran

Citation :

Edith Södergran est une poétesse finlandaise d'expression suédoise née en 1892 et morte en 1923. Sa popularité en Scandinavie ne cesse de s'accroître. Elle est considérée aujourd'hui comme l'un des plus grands poètes scandinaves de ce siècle.
En Scandinavie, on présente parfois Edith Södergran comme une héritière des courants symbolistes français, expressionistes allemands, et même futuristes russes. S'il est vrai qu'elle maîtrisait parfaitement l'allemand, et qu'elle connaissait le russe comme le français, la lecture d'un seul de ses poèmes rend peu pertinente la prise en compte de ces héritages, qu'il semble par ailleurs difficile de pouvoir concilier. Ces tentatives assez contradictoires afin de la rattacher à un mouvement démontrent bien l'originalité d'Edith Södergran, qui est vraiment une figure à part. Non qu'elle eût souhaité se retirer dans une tour d'ivoire, mais la maladie, comme l'isolement, ont contribué à donner à son œuvre une empreinte si particulière qu'elle semble encore aujourd'hui une voix étrange, surprenante. Pourtant, elle s'étonnait elle-même que l'on qualifiât son œuvre d'« originale ». L'originalité ne fut pas voulue, mais « naturelle ».

On peut trouver quelques uns de ses poèmes sur ce site: Edith Södergran

Pour entendre de courts extraits de ce disque de Rautavaara: Classic on line: Rautavaara

Le 3e extrait de "A tapestry of life" est très caractéristique du style immédiatement reconnaissable de Rautavaara...

Citation :

Ildebrando Pizzetti a suivi sa formation musicale au conservatoire de Parme sous Giovanni Tebaldini et s'est fait connaître par la musique de La Nave d'après Gabriele D'Annunzio, dont la première exécution eut lieu à Rome en 1908. La même année Pizzetti a obtenu le poste d'enseignement d'harmonie et contrepoint au conservatoire de Florence, qu'il a dirigé de 1917 à 1923.

Après avoir composé la musique pour le drame La Pisanella d'après Gabriele D'Annunzio, la Messe de Requiem et d'autres compositions importantes, il est devenu directeur du conservatoire de Milan en 1924, poste qu'il a laissé en 1936 pour prendre la position de professeur de composition de l'Académie nationale de Sainte-Cécile à Rome.

En 1939 Pizzetti a été nommé Académicien d'Italie et en 1949 il a pris la direction de l'Académie nationale de Sainte-Cécile. Sa conception du drame musical se base sur l'idée d'un équilibre absolu entre les mots et la musique, qu'il réalise dans la tragédie Assassinio nella cattedrale (Meurtre dans la cathédrale), d'après Thomas Stearns Eliot.

Pizzetti fut aussi directeur de la section Musique de la Enciclopedia Italiana (1925-37).

J'aime beaucoup la phrase musicale qui démarre à 1'44

Citation :

Le Concerto d’été est la « symphonie pastorale » de Pizzetti, qui se préoccupe davantage ici d’exprimer ses sentiments face à la nature, que de brosser une scène pittoresque ou impressionniste. Ferveur d’une transparente et lumineuse matinée, émotion intime et retenue d’une idylle nocturne, robuste allégresse d’une kermesse champêtre : ces émotions contrastées s’expriment par le truchement de l’instrument soliste le plus adapté. Hautbois, flûte et clarinette confirment ainsi le caractère concertant de chaque mouvement en se détachant sur un arrière-plan orchestral riche et transparent, un milieu sonore proche de celui des Danses symphoniques de Grieg que la mélopée extatique du hautbois (premier mouvement) cite textuellement. Myron Michaidilis trouve le timbre mœlleux et feutré requis par telle musique. Sa précision rend compte de la transparence et de la clarté méditerranéenne de la partition.

La Chacone de Bach/Busoni (entre autres) aux Marimbas par Svet Stoyanov...

Uuno Klami

Citation :

Uuno Klami est un compositeur finlandais né le 20 septembre 1900 à Virolahti et mort le 29 mai 1961 à Virolahti. Nombreuses sont ses œuvres tirées du Kalevala, recueil de légendes finlandaises.

Influencé par la musique française, particulièrement Maurice Ravel et le groupe des Six. Klami étudie la musique à Helsinki avec Erkki Melartin, puis ensuite à Paris et à Vienne (Autriche). Ses œuvres majeures comportent la suite Kalevala et le ballet inachevé Tourbillons. L'oratorio Psaumes (1936) est également très renommé. Klami s'est aussi essayé à la forme symphonique avec des symphonies (1938 et 1945) et une insolite Symphonie enfantine (1927), ainsi que des concertos pour piano ou violon (1943). Soutenu par Sibelius, il sera nommé après sa mort en 1959 membre de l'Académie de musique d'Helsinki, l'Académie Sibelius. Klami s'éteint à l'âge de 60 ans suite à une crise cardiaque lors d'une virée sur son bateau Miina.

Citation :

Uuno Klami was the Finnish Ravel, his music characterized by superb craftsmanship, glittering orchestration, and melodies that sound like you might have heard them before but can't remember where. The Cheremissian Fantasy for cello and orchestra is a case in point, saturated with the folk music of far-off Cheremissia (or wherever). It doesn't matter, either there, or in the Kalevala Suite, the closest thing that Klami has to a popular international hit. Northern Lights will be new to most collectors. It's an 18-minute symphonic poem that more than lives up to its title: alternately atmospheric and brilliant, it rises to an imposing climax that reveals Klami's gifts as an orchestrator to excellent effect.

While both the Fantasy and the Kalevala Suite have been recorded previously--and very well (BIS has a fine Klami series from Lahti)--this new release is outstanding in every way. The Helsinki Philharmonic knows this music as well as anyone, and in any event is a first-class ensemble no matter what the repertoire. John Storgards leads vibrant interpretations, with Samuli Peltonen an impressive cello soloist. The sonics are superbly lifelike, with plenty of detail and a wide dynamic range. Highly recommended. --David Hurwitz, ClassicsToday.com

Gara Garayev

Citation :

Gara Abulfaz oglu Garayev (5 décembre 1918 à Bakou – 13 mai 1982 à Moscou) était un compositeur azerbaïdjanais. Son nom est aussi transcrit Qara Qarayev ou Kara [Abulfazovich] Karayev (Кара Абульфазович Караев) dans sa forme russifiée. Gara Garayev était un compositeur en avance sur son temps. Il a créé près de 110 pièces, dont des ballets, des opéras, des symphonies et de la musique de chambre, des solos de pianos, des cantates, des chants et des marches. Son empreinte sur la musique d'Azerbaïdjan est profonde. Le ballet "Sept Beautés"" de Gara Garayev (1952, basé sur une œuvre analogue de Nizami, chorégraphié par P.A. Gusev, Théâtre d'Opéra et de Ballet d'Azerbaïdjan) a ouvert une nouvelle période dans la musique azérie. Ce ballet a joué un rôle fondamental pour le développement du ballet en Azerbaïdjan puisqu'il a créé une nouvelle dramaturgie musicale.

J'aime beaucoup ce concerto pour violon qui rappelle la musique de Shostakovich dont Garayev était l'élève.

Jean-Philippe Rameau : Les Tendres plaintes, qui donne son titre au dernier livre sorti en France de Yoko Ogawa (sorti en 1996 au Japon).
Par Scott Ross, au clavecin (comme dans le livre) :


... et une version "historique", par Marcelle Meyer, au piano :



Au fait, Marko, merci pour Uuno Klami, je ne connaissais pas, c'est très intéressant (pendant ce temps, je défriche avec Rameau ).

eXPie a écrit:

Jean-Philippe Rameau : Les Tendres plaintes,

Extra extra extra! Voilà pour bien terminer ma soirée

Toujours un régal ce fil!

Parce que je reviens toujours à Bartok à un moment ou à un autre...

Je m'écoute en ce moment La donna del lago de Rossini avant les représentations de Garnier. Un petit bout pour partager avec vous :

https://www.youtube.com/watch?v=wgKyMkPmE1Y&feature=PlayList&p=2363836364E89455&playnext_from=PL&playnext=1&index=34

Décidément Albert Roussel ne cesse de m'enchanter. Je n'arrête pas de me passer en boucle Padmavati, la 3e symphonie, le festin de l'araignée, Bacchus et Ariane... Et ces "Evocations" pour orchestre dont voici un extrait:



J'ai vu qu'il existe chaque année en septembre/octobre un Festival Albert Roussel dans le Nord-Pas-de-Calais auquel je vais m'intéresser de très très près. Il est consacré à ce compositeur, à la musique française du XXe siècle, et à des compositeurs méconnus de partout dans le monde. C'est Damien Top, qui a écrit cette formidable biographie de Roussel, qui s'en occupe.



Je vous invite vraiment à découvrir ce compositeur fabuleux qui à mon sens est au même niveau que Debussy, Ravel, Fauré, Koechlin... Quel univers!

Oui Roussel c'est très beau, j'ai une version de l'intégral des symphonies sous la direction de Marek Janowski qui doit être introuvable maintenant mais que je trouve très belle.

Petit extrait