Le piano bar

coline a écrit:

Marko, tu nous fournis tous les jours en nouvelles (magnifiques) musiques...Moi qui ne sais jamais quoi acheter comme CD...
Merci!

Oui, moi je l'écoute au boulot, là !
Ca change agréablement des conversations de plateau !

eXPie a écrit:

coline a écrit:

Marko, tu nous fournis tous les jours en nouvelles (magnifiques) musiques...Moi qui ne sais jamais quoi acheter comme CD...
Merci!

Oui, moi je l'écoute au boulot, là !
Ca change agréablement des conversations de plateau !

Tu as un casque ou bien tu fais profiter tout le monde?
Et moi j'écoute souvent ces musiques en surfant sur le forum...

coline a écrit:

eXPie a écrit:

coline a écrit:

Marko, tu nous fournis tous les jours en nouvelles (magnifiques) musiques...Moi qui ne sais jamais quoi acheter comme CD...
Merci!

Oui, moi je l'écoute au boulot, là !
Ca change agréablement des conversations de plateau !

Tu as un casque ou bien tu fais profiter tout le monde?
Et moi j'écoute souvent ces musiques en surfant sur le forum...

J'ai des écouteurs (je travaille en open-space). A une époque, j'étais dans un bureau plus petit, j'ai passé le fameux mouvement de la 7° symphonie de Chostakovitch (Leningrad), sans grand succès ; même Hasta siempre Che Guevarra n'a rien suscité, c'était à désespérer... personne n'a compris l'ironie (pourtant pas bien subtile) de passer ce genre de musique dans une banque...

A part ça, Cesaria Evora a été opérée à coeur ouvert à Paris, elle devra cesser toute activité au moins jusqu'à la fin de l'année.
Alors voici une très jolie chanson, Petit Pays :

Citation :

personne n'a compris l'ironie (pourtant pas bien subtile) de passer ce genre de musique dans une banque...

Ah, voilà le dernier mystère de Wall Street découvert! Les ordinateurs n'aiment pas ta musique, eXPie, Hasta siempre Che Guevarra , c'est de la provocation, tu as vu le résultat ?

Oui, j'écoute tout aussi, en parcourant le forum, et en lisant les poèmes de Constance, c'est tout une organisation. Bien agréable!

Un joueur de kora (instrument africain) et un violoncelliste qui jouent ensemble, c'est Vincent Segal et Ballaké Sissoko, filmé en noir et blanc (bien sûr !), et ce n'est pas banal.

J'en parle régulièrement mais je n'avais pas encore mis beaucoup d'extraits. Einojuhani Rautavaara est le compositeur finlandais contemporain le plus célèbre dans un registre qui a beaucoup évolué mais qui reste malgré tout relativement "néoclassique" (donc mélodique et accessible). Il a des sonorités immédiatement reconnaissables et on lui doit une oeuvre maintenant très vaste avec 8 symphonies, des concertos pour toutes sortes d'instruments solistes, des oeuvres chorales, des sonates pour piano, des quatuors à corde, des opéras... En général quand on est séduit par sa musique on a envie de tout écouter. Il n'est pas assez joué en concert en Europe mais ça vient.

Citation :

Il étudie la musicologie et la composition à l’Académie Sibelius, puis aux États-Unis, et enfin à Cologne. D’abord influencé par le néoclassicisme (Stravinski, Hindemith), il se tourne ensuite vers Moussorgsky, Debussy, Messiaen et enfin Berg. Compositeur abondant et éclectique, il emploie des techniques musicales très variées qui vont du chant grégorien au dodécaphonisme en passant pas des procédés aléatoires ou un langage post-romantique, ou encore l'électronique.

On lui doit plusieurs partitions pour la scène dont l'opéra Rasputin et un grand nombre d'œuvres pour orchestre (dont huit symphonies). 1960: op. 10 "Ludus verbalis" (Personalia; Temporalia; Qualitativa; Quantativa) quatre pièces parlées pour chœur mixte à quatre voix. Il enseigne à l'Académie Sibelius depuis 1966.

Je n'ai pas trouvé tous les extraits que je voudrais (notamment les symphonies 7 et 8, Angels and visitations (ma préférée), le concerto pour flûte, Isle of Bliss...) mais en voici quelques exemples. Cantus Arcticus est une composition pour orchestre et chants d'oiseaux enregistrés.

Yvonne Loriod, pianiste et femme d'Oliver Messian, est décédée hier. Elle était née en 1924.
On peut trouver sur youtube plusieurs de ses interprétations d'oeuvres de son mari.
N'étant pas un grand fan de Messiaen (on a tous nos limites), voici une très belle fantaisie de Mozart (une des oeuvres de Mozart que je préfère, en fait), au son repiqué d'un 33 tours qui crachote sympathiquement (ah, quel plaisir d'entendre crachoter youtube !)

Marko a écrit:

J'en parle régulièrement mais je n'avais pas encore mis beaucoup d'extraits. Einojuhani Rautavaara est le compositeur finlandais contemporain le plus célèbre dans un registre qui a beaucoup évolué mais qui reste malgré tout relativement "néoclassique" (donc mélodique et accessible).

Au fait, Marko, merci pour cette présentation Rautavaarienne !
Encore un compositeur que je ne maîtrise pas, mais sur lequel je vais revenir, car il me semble que je peux le comprendre (contrairement à Boulez ou Elliott Carter, par exemple).

eXPie a écrit:

Yvonne Loriod, pianiste et femme d'Oliver Messian, est décédée hier. Elle était née en 1924.

Oh! Je ne savais pas. ça fait toujours tout drôle quand des personnages déjà devenus mythiques disparaissent. Il y aura désormais un monde d'avant où il y avait Olivier Messiaen et Yvonne Loriod.

Là voici chez Messiaen jouant le moqueur polyglotte. Il suffit de se dire qu'on entend le chant de cet oiseau et tout devient évident (ou presque ):

Colin Matthews (né en 1946)

Citation :

Né en 1946, Colin Matthews est aujourd'hui un spécialiste d'un de ses "maîtres", Gustav Holst ; toutes les rééditions des oeuvres de Holst sont réalisées avec sa collaboration. Il est également spécialiste de Gustav Mahler...Sa musique est fortement ancrée dans la tradition anglaise ; son apport quant à la connaissance des oeuvres de Holst lui a permis d'écrire une huitième planète se rajoutant à la fameuse suite "Les Planètes" : "Pluto, the Renewer". (Pluton n'était effectivement pas encore connue lorsque Holst écrivit sa suite...)

Un moment de magie musicale qui utilise le meilleur du minimalisme américain pour créer une atmosphère relaxante et hypnotique:



Colin Matthews, qui a étudié auprès de Benjamin Britten, a aussi orchestré des Préludes de Debussy et ce qu'il en fait est superbe (notamment "La cathédrale engloutie"). Cet album vaut vraiment le coup (Diapason d'or):

Pas d'extrait ce soir mais une info. J'ai entendu par hasard sur la radio classique belge "Klara" un morceau contemporain pour piano et orchestre qui m'a fait une forte impression et j'ai évidemment cherché ensuite ce que c'était. Par chance j'ai eu la réponse même si je ne suis pas prêt à mon avis d'en trouver un enregistrement (en tout cas pas tout de suite).

Il s'agissait donc du lauréat du concours de composition Reine Elisabeth: Jeon Minje pour Target .

Citation :

Un prix octroyé par un jury composé de rien moins que Chin Unsuk, Bruno Mantovani, Benoît Mernier, Kaija Saariaho et Frederik Van Rossum.

A 23 ans, Jeon Minje est le plus jeune lauréat du concours de composition (âge maximum : 40 ans). A 6 ans, il écrivait ses premières œuvres pour piano. Il a depuis lors suivi les cours de Hans-Jürgen von Bose à Munich ainsi qu’à l’Université nationale des Arts de Corée. En 2008, il fonde un groupe de compositeurs Sum, destiné à servir la musique nouvelle. Une dénomination que Jeon Minje préfère nettement au concept d’avant-garde, lui qui aime à dire que « si la musique du 20e siècle peut se définir comme innovation et développement, celle du 21e siècle se caractérise par une empathie mutuelle ou une sensibilité partagée. »

C’est dans cet esprit qu’est d’ailleurs écrit cet imposé qui n’est pas conçu comme un concerto. Lui-même assez bon pianiste, Jeon Minje raconte ne pas avoir touché son piano pendant la phase de composition. « En fait, j’écris à la table », avoue-t-il.

Son objectif est très clair : aller droit au but – ce n’est pas pour rien que la partition se dénomme Target (Cible) – et être expressif. Je n’ai pas recherché la difficulté en soi ; j’ai plutôt écrit une pièce où l’interprète peut montrer ce qu’il a en lui. Dans cet esprit, la cadence qui intervient sur la fin ne cherche pas à faire étalage de virtuosité. C’est plutôt une étude d’atmosphères où le pianiste peut montrer son talent de coloriste. Celui de ce jeune compositeur s’étend largement à l’orchestre. Souvent scintillante, l’orchestration semble parfois évoquer une masse en fusion et dévoile un très beau travail sur les instruments de l’harmonie.

Target se veut également fortement polyrythmique, un recueil de chausse-trappe où, selon l’expression de Stéphane Ginsburgh qui a répété le concerto avec l’Orchestre national de Belgique, les candidats vont pouvoir s’amuser avec cette musique s’ils en trouvent le chemin. A l’intérieur de l’ensemble, un cercle rapproché se crée entre le piano, les percussions et la harpe, elle-même utilisée de façon percussive, qui, telle une section rythmique de jazz, se livre à un incessant jeu de questions-réponses selon des formulations rythmiques qui se répètent.

Le compositeur lui-même parle d’ailleurs de la percussion comme d’un second piano, le complice d’un dialogue permanent et dont l’objectif est faire vivre à l’auditeur un moment dramatique comme la trame d’un film. Quand on vous dit qu’il y a vraiment de quoi s’amuser la semaine prochaine !

La Cantate Alexander Nevsky de Prokofiev pour le film hallucinant d'Eisenstein (le film "Le Guerrier Silencieux" y fait un peu penser):

Charles Koechlin ne cesse de m'émerveiller. Je viens d'écouter ce disque qui est
Des pièces émouvantes et intimes pour orgue et l'équivalent d'un requiem (L'Abbaye) pour orgue et choeur qui ne souffre pas de la comparaison avec Fauré ou Duruflé. Je n'ai malheureusement pas trouvé d'extraits.

Un peu de tango portugais, tiens.
Liana : Estrela da tarde.

Orientale a écrit:

J'espere qu'il y a qui apprecieront le chant de l'ensemble "Dialogos". J'ai une amie (une bulgare) qui y chante depuis de longues annees).

J'aime beaucoup ces chants des Balkans comme ici: Chant des Balkans

Comme j'ai un très bon souvenir des chants orthodoxes à St Pétersbourg dans la cathédrale Notre-Dame de Kazan. Une simplicité et une magie d'un autre temps.