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Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Mar 30 Nov 2010 - 21:49
Je viens de lire que Waltraud Meier a chanté les "Wesendonck Lieder" de Wagner au Louvre dans un parcours mis en scène par Patrice Chéreau avec Thierry Thieû Niang. Comme j'aurais aimé voir ça! Arabella, tu aurais certainement apprécié également. Tu n'as pas eu l'occasion de le voir?
Un bel article d'Armelle Héliot (critique au masque et la plume notamment):
Citation :
Au Louvre, un soir, Waltraud Meier ou la beauté pure Par Armelle Héliot
Dans le programme établi par Patrice Chéreau au Louvre, un parcours musical pour Waltraud Meier chantant Wagner. Un moment hors du temps, du monde, une plongée dans la beauté pure.
La nuit tombe sur Paris, et la pluie. Aux guichets du Louvre, embouteillages, gerbes d'eau sale, klaxons....On pénètre par la porte des Lions et déjà la paix enveloppe le visiteur. Il règne dans le vestibule une fébrilité d'appareillage pour les horizons lointains.
Premier départ. Il y en aura trois dans la même soirée. Cent-cent vingt personnes se pressent dans l'escalier qui mène à la galerie de peinture espagnole. Là, assise sur une chaise, visage baissé, une femme aux cheveux courts, dans une robe longue, songe. Un cordon la séparé de la troupe qui s'avance. Elle est assise à côté de ce petit Goya merveilleux, infant qui veille sur elle, un tableau donné par Pierre Bergé et la Fondation Yves Saint-Laurent il y a quelques mois.
Les pas résonnent puis s'apaisent. Dans un coin, un piano noir brille sous l'éclairage zénithal de cette vaste salle. La femme se lève. Met un manteau. Vient vers les spectateurs. Parle. Quelques mots en français. Elle est d'une beauté saisissante. Waltraud Meier, son visage à l'architecture ferme, fine, son regard profond, les mèches accroche coeur qui griffent doucement ses joues. Silhouette aristocratique. Elle défait les cordons, fait avancer les gens, sidérés par cette proximité. Patrice Chéreau est là qui surveille, regarde comme s'il découvrait avec un étonnement d'enfant. Comme s'il n'avait jamais vu cette femme magnifique...
Waltraud Meier chante et l'on en tremble tant la beauté de ce moment subjugue. Plus un souffle. Deux petites filles regardent, écoutent, fascinées. Il y a tous les âges, ici. Vieux et jeunes soudés par le sentiment qu'ils assistent à un moment hors du temps, hors de l'espace.
Est-il possible d'être ainsi au Louvre, un mardi soir, jour de fermeture ? Et l'on est là. Et l'immense cantatrice, simple, amicale et mystérieuse, guide qui nous mène aux confins du réel et de la fiction, fend la foule, va, vient, tout en chantant toujours. La mezzo-soprano est une très grande wagnérienne. Mais jamais, jamais on n'a entendu cette voix céleste, de si près. Elle chante là. Parmi la foule.
Beauté de la langue allemande, beauté des Wesendonck Lieder de Richard Wagner, beauté de ce "In der Kindheit frühen Tagen". Cinq Wesendonck Lieder de 1857. Cinq poèmes pour voix de femme avec accompagnement de piano. Beauté déchirante de ce qui se dit là, beauté d'un timbre, perfection d'un chant.
On est passé des salles espagnoles aux salles italiennes. Dans la grande galerie, un dernier chant, plus déchirant encore...et la femme, tout enveloppée de son mystère, disparaît au loin...
Applaudissements. Thierry Thieû Niang qui co-signe cette mise en scène magique est là. Les pianistes. Patrice Chéreau. Et la belle, immense artiste, femme simple, comédienne sensible, intelligence en fusion, Waltraud Meier. Il faut redescendre sur terre. Revenir au réel. Dans l'entrée, Henri Loyrette, président du Louvre, Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du théâtre de la Ville. Bientôt c'est là-bas, place du Châtelet que l'on retrouvera Rêve d'automne de Jon Fosse qui se donne au Louvre jusqu'au 18 novembre. Autre moment hors du temps.
Dehors, il pleut toujours et l'on rêve de retourner dans les salles, suivre les autres voyages de Waltraud Meier, magicienne qui ouvre les voies, sublime.
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Le piano bar Mar 30 Nov 2010 - 22:16
Et bien non, je ne l'ai pas vu. Et je ne regrette pas réellement. Peut être un préjugé de ma part, mais la mise en scène ne me paraît pas forcement un plus dans cette musique.
Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
Sujet: Re: Le piano bar Mer 1 Déc 2010 - 8:07
Marko a écrit:
Ezechielle a écrit:
Celle-là déjà un peu meilleure!
Bonne idée les écoutes comparatives! On se rend bien compte à quel point l'interprétation peut complètement transformer une composition, la sublimer ou la massacrer...
Ezechielle a écrit:
Pas super fan de Zimmermann... Ca part un peu trop dans tous les sens à mon goût.
Pour Zimmermann, tu es probablement dérouté par le sérialisme en lui-même. Il l'utilise pour donner une cohérence à un ensemble de textures sonores personnelles et de collages ou de citations d'oeuvres d'autres compositeurs (ou de styles musicaux différents, dont le jazz). Il est un des rares à faire ça avec Berio et quelques autres. Mais je trouve qu'il ne s'en dégage pas un grand n'importe quoi qui partirait dans tous les sens. C'est l'impression qu'on a quand on découvre le dodécaphonisme mais il y a une grande cohérence dans tout ça en même temps qu'une liberté incroyable par rapport à la musique tonale. Et il ne fait pas que des citations évidemment. J'ai écouté la plupart de ses concertos et quelques oeuvres orchestrales depuis quelques jours et ce qui est le plus frappant c'est cette fusion entre des climats complètement apocalyptiques et des plages beaucoup plus profondes, presque mystiques, souvent très belles et moins dissonantes. Die Soldaten est un opéra fabuleux qu'il me tarde de voir sur scène. J'aime de plus en plus des musiques polytonales qui gardent une forme de séduction et de pouvoir émotionnel tout en explorant des territoires sonores inhabituels (notamment le spectralisme qui me plait beaucoup). Sinon on finit par se lasser. Vivaldi composait à la pelle et même s'il a écrit des choses très belles on a vite l'impression de tourner en rond. Je ressens ça pour bon nombre de compositions baroques qui séduisent l'oreille immédiatement (et dont certaines sont sublimes) mais qui obéissent à des lois d'écriture trop limitées et répétitives. La musique contemporaine a ouvert des horizons qu'on ne fait qu'à peine explorer et qui nécessitent une découverte progressive. Quand on pense que les viennois (Berg, Schönberg, Webern...) déroutent souvent encore presque 100 ans après! Même Stravinski! Mais c'est un vaste débat!
Tu as raison, je suis dérouté par le style lui-même. Cependant, je suis parfaitement conscient du fait que cette impression de "n'importe quoi" reste une impression. Cette technique du "collage", déjà présente dans la musique médiévale, est juste présentée de manière radicale ("cubiste") dans ces compositions volontairement construite de façon à dérouter l'auditeur et casser les aspects classicisant de la musique dite "classique". J'entends le "spectre" dont tu parles et qui donne leur cohérences à ces compositions, il n'empêche que mon oreille à du mal à ne pas entendre la décomposition des éléments qui viennent se greffer à ce spectre et leur trop grande (à mon goût) dissonance. Pour autant, je ne suis pas spécialement un grand amateur de musique baroque ou classique (du XVIIIème), certes, j'aime énormément Bach, mais Vivaldi, par exemple, m'ennuie profondément. En revanche, j'adore Stravinski (sauf sa période néoclassique que je trouve un peu barbante), que je trouve moins extrême que ce que j'ai pu entendre de Zimmermann. Autant j'aime les dissonances et les musiques qui tranchent, j'aime sentir l'unité de la musique, or le sentir n'est pas l'expérience intellectuelle, le fait de savoir "objectivement" qu'il y a unité parce que je l'écoute. Pour sentir cette unité, il faut éduquer son oreille, ce qui demande du temps et de la motivation. C'est ce que j'ai appris durant toutes ces années passées à écouter du metal. Je me suis rendu compte que les gens ne comprenaient pas cette musique parce qu'ils n'arrivaient précisément pas à sentir les compositions, et que leur montrer les partitions, leur expliquer "objectivement" en quoi le metal était bel et bien de la musique ne changeait strictement rien (au mieux admettaient-ils que le metal n'était pas que du bruit, mais leurs sentiments restaient à peu de choses près les mêmes). Au final, lorsque je dois maintenant "défendre" mes goûts, je préfère parler des sentiments que véhicule la musique plutôt que de sa forme "concrète". Lorsque ce sentiment est partagé, cette dissonance devient naturelle, ce mouvement brutal devient compréhensible, cette rythmique se justifie. Bref, tout ça pour dire que mon sentiment envers la musique "classique" moderne étant ce qu'il est, j'ai énormément de mal à l'apprécier. Mais peut-être qu'à partir de Stravinsky, j'y arriverai petit à petit (quoiqu'il ne soit pas nécessaire que j'y parvienne, mais c'est encore un autre débat).
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Mer 1 Déc 2010 - 9:42
Ezechielle a écrit:
Au final, lorsque je dois maintenant "défendre" mes goûts, je préfère parler des sentiments que véhicule la musique plutôt que de sa forme "concrète". Lorsque ce sentiment est partagé, cette dissonance devient naturelle, ce mouvement brutal devient compréhensible, cette rythmique se justifie. Bref, tout ça pour dire que mon sentiment envers la musique "classique" moderne étant ce qu'il est, j'ai énormément de mal à l'apprécier. Mais peut-être qu'à partir de Stravinsky, j'y arriverai petit à petit (quoiqu'il ne soit pas nécessaire que j'y parvienne, mais c'est encore un autre débat).
C'est très vrai. On ne peut pas être sensible à tout et le plaisir est certainement le seul critère valable (même s'il peut évoluer ou se transformer avec le temps. On peut avoir des révélations). Concernant le métal il est clair qu'aux premiers accords de guitare électrique je sais que je n'entrerai pas dans la musique. Je perçois qu'il y a toutes sortes de styles différents mais je m'en détourne a priori. C'est certainement lié à l'instrument lui-même que je n'aime que quand il est joué de façon planante ou expérimentale. Ou alors de temps en temps une de ces musiques fonctionne et je l'apprécie. Par exemple j'ai aimé la musique du film "Le guerrier silencieux" mais Animal me dit que c'est plus de la musique industrielle que du hard rock (même si ça sonne très métal pour le coup!). Ou encore quand elle se mélange avec de l'électronique à laquelle je suis plus réceptif (genre Front 242, Nine Inch Nails, Skinny Puppy... à une époque). La musique contemporaine me fatiguait il y a quelques années (toutes ces tensions et ces relâchements incessants qui la caractérisent en partie) et maintenant j'y entre le plus souvent avec plaisir comme si je partais en voyage vers des territoires inconnus. Et il se passe souvent des choses étonnantes! Stravinsky est génial et comme toi j'aime moins sa période néoclassique même si "The Rake Progress" par exemple est excellent. Je n'entre pas non plus facilement dans le jazz et je le regrette parce que je perçois bien ce que cette transe d'improvisation à plusieurs peut avoir d'excitant. Mais le swing me rend fou
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Mer 1 Déc 2010 - 15:54
Marko a écrit:
Autre coup de coeur inattendu d'un jeune chef qui monte qui monte!
Pour illustrer... Yannick Nézet-Séguin dirigeant la fin du dernier mouvement de la 9e symphonie de Mahler:
bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
Sujet: Re: Le piano bar Mer 1 Déc 2010 - 19:38
Yannick Nézet-Séguin est très humble en plus
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Le piano bar Jeu 2 Déc 2010 - 15:15
Marko a écrit:
Et n'hésite pas à en ajouter d'autres (même en jazz... je ne demande qu'à découvrir mieux).
À côté de Oscar Peterson il y a aussi Art Tatum que j'adore en genre jazz-piano
(dans Septembre de Woody Allen, c'est un disque d'Art Tatum qu'on entend pratiquement pendant tout le film)
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Le piano bar Ven 3 Déc 2010 - 22:59
Anton Webern, Six pièces pour orchestre :
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Dim 5 Déc 2010 - 14:20
Arabella a écrit:
Anton Webern, Six pièces pour orchestre
Daniel Harding les a jouées en concert très récemment avec La Suite Lyrique de Berg (version pour orchestre) et la symphonie lyrique de Zemlinsky (avec Angela Denoke et Peter Mattei). Beau programme rare mais malheureusement j'apprends ces choses souvent trop tard...
Pour aujourd'hui retour à Florent Schmitt et son superbe Psaume XLVII
Autre programme qui me fait très envie pour vendredi soir prochain à Pleyel d'autant plus que Myung-Whun Chung est aux commandes:
Pascal Dusapin : Reverso (un des 7 solos pour orchestre) Henri Dutilleux : Métaboles Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin - Daphnis et Chloé, suites n° 1 et n° 2
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Le piano bar Dim 5 Déc 2010 - 17:04
Marko a écrit:
Arabella a écrit:
Anton Webern, Six pièces pour orchestre
Daniel Harding les a jouées en concert très récemment avec La Suite Lyrique de Berg (version pour orchestre) et la symphonie lyrique de Zemlinsky (avec Angela Denoke et Peter Mattei). Beau programme rare mais malheureusement j'apprends ces choses souvent trop tard...
C'était vendredi dernier, et malheureusement Daniel Harding souffrant a été remplacé. Je préfère oublier le nom du remplaçant. Les deux chanteurs en revanche ont été exceptionnels.
Marko a écrit:
Autre programme qui me fait très envie pour vendredi soir prochain à Pleyel d'autant plus que Myung-Whun Chung est aux commandes:
Pascal Dusapin : Reverso (un des 7 solos pour orchestre) Henri Dutilleux : Métaboles Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin - Daphnis et Chloé, suites n° 1 et n° 2
D'accord avec toi. Cela fait sacrement envie.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Le piano bar Lun 6 Déc 2010 - 22:45
Graduel d'Aliénor de Bretagne - Kyrie: Orbis factor Aliénor de Bretagne est né en Angleterre en 1275, sa mère était la soeur d'Edouard I (1272-1307) et de Jean, duc de Bretagne.
"Le kyrie Orbis factor est chanté intégralement, c'est-à-dire avec son trope, comme ce fut l'usage jusqu'à la fin du XV° siècle. C'est seulement après le concile de Trente que l'Eglise abandonna cette tradition, qui remontait au IX° siècle, d'embellir les longues vocalises des kyrie avec un texte poétique, le trope, chanté par un soliste ou un petit groupe tandis que le choeur reprenait la mélodie sans le texte" (Marcel Pérès).
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Mar 14 Déc 2010 - 14:06
Gros coup de coeur pour l'album "Rosso" de Patricia Petibon avec Andrea Marcon et l'ensemble Venice Baroque Orchestra. Quelques tubes de Haendel, Vivaldi ou Scarlatti mais surtout des trésors plus rares comme ce fabuleux Queste lagrime e sospiri d'Alessandro Stradella où la voix extrêmement pure de Petibon crée une alchimie étonnante avec les instruments baroques. La montée à 1'30 est
8 euros seulement en prix nouveauté à la Fnac!
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Dim 19 Déc 2010 - 14:17
Je viens de combler une grosse lacune en découvrant les 7 symphonies de Prokofiev dirigées par Rostropovich. Décidément un de mes compositeurs préférés.
Gustavo Dudamel parlant de la géniale 5e symphonie de Prokofiev (à partir de 6'35) et des 5e en général! Puis un extrait plutôt martial:
Un court extrait par Charles Dutoit: (j'adore les sonorités à partir de 1'10)
Le premier mouvement de la 4e symphonie:
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Jeu 30 Déc 2010 - 13:27
Un court extrait de la Symphonie Concertante de Prokofiev (le final) avec Rostropovitch au violoncelle:
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Le piano bar Mer 5 Jan 2011 - 0:07
Retour à la musique contemporaine avec un compositeur australien, Brett Dean, qui est régulièrement récompensé pour ses oeuvres accessibles et mélodiques aux sonorités parfois discrètement exotiques (il utilise souvent des gamelans balinais, des gongs...). Le concerto pour violon alto de 2004, en particulier, est très beau. Ou encore The Lost Art of Letter Writing for violin and orchestra de 2006 qui illustre 4 lettres du XIXe siècle et a remporté le Grawemeyer award en 2009 (parmi 145 oeuvres contemporaines sélectionnées).
Citation :
Chaque mouvement du concerto, d’une durée d’une demi-heure, commence avec un extrait d’une lettre écrite au XIXe siècle, le violon évoquant l’atmosphère de chaque lettre alors qu’il joue tour à tour les rôles de l’auteur et du destinataire. Les auteurs des lettres sont les compositeurs Johannes Brahms et Hugo Wolf, le peintre Vincent Van Gogh et le hors-la-loi australien Ned Kelly. The Lost Art of Letter Writing a été créé aux Etats-Unis, par l’Orchestre Symphonique de Boston en 2007. « Il s’agit d’un air solo magnifique dont la partition de l’orchestre est aussi remarquablement bien écrite », a déclaré Marc Satterwhite, professeur de musique à l’Université de Louisville, dans le Kentucky, et directeur du Grawemeyer Award. « La pièce combine toute la magnificence en surface dont l’on est en droit de s’attendre d’un concerto pour violon de la période romantique avec une vaste gamme d’émotions et une immense profondeur ».
Citation :
Brett Dean (born 23 October 1961 in Brisbane) is a contemporary Australian composer, violist and conductor.
Dean’s clarinet concerto Ariel’s Music won an award from the UNESCO International Rostrum of Composers in 1995. Winter Songs for tenor and wind quintet received the Paul Lowin Song Cycle Prize in 2001; Moments of Bliss for orchestra was named Best Composition at the Australian Classical Music Awards in 2005.[3] In 2002–2003, Dean was artist in residence with the Melbourne Symphony Orchestra and composer in residence at the Cheltenham Festival. In 2007–2008, he became artist in residence with the Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR.
He has been awarded an honorary doctorate from Griffith University in Brisbane.
On 1 December 2008, he was awarded the 2009 Grawemeyer Award for Music Composition[4] for his violin concerto, The Lost Art of Letter Writing.
Je n'ai pas trouvé de vidéos de ses oeuvres principales mais on peut écouter Amphitheatre, Scène pour orchestre, adapté d'un roman de Michael Ende (Momo) dont un passage se déroule dans un théâtre antique. Brett Dean s'inspire de cette atmosphère et surtout illustre musicalement l'architecture du lieu, les réminiscences glorieuses du passé, les formes circulaires et la densité des blocs de pierre. C'est envoûtant comme un rituel antique.