Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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kenavo
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyVen 7 Sep 2012 - 8:43

un peu de jazz pour le piano bar? Very Happy

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Marko
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyLun 10 Sep 2012 - 15:44

Le genre de jazz que je peux écouter sans problème! Merci Kenavo Very Happy


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Aujourd'hui il fait beau et je me sens d'humeur lyrique. Alors voici ce final grandiose et emphatique de la 5e symphonie de Sibelius. Toute cette symphonie est somptueuse et ce final qui exalte la puissance de la nature est en même temps presque un hymne à la libération de la Finlande. Dans cette vidéo Esa-Pekka Salonen fait ouvrir (à 2'24) un énorme rideau qui découvre un tableau de Turner avec un lever de soleil sur un immense paysage au moment de la fameuse montée des cors... (1'24)




Citation :
Symphonie n°5 en mi bémol majeur opus 82 (1915)
Créée dans sa version originale (cinq mouvements), le 8 décembre 1915, jour anniversaire des 50 ans du compositeur, la Cinquième Symphonie est rapidemment remaniée, sans que Sibelius trouve une forme pleinement satisfaisante. Finalement, il jugera le manuscrit définitif lors de sa publication en 1919 (en trois mouvements). Contemporaine de la Révolution russe et donc de l'indépendance de la Finlande, la partition souscrit à un lyrisme lumineux, rompant avec les deux Symphonies précédentes (n°3 et n°4, déconcertantes et foncièrement personnelles).

Dès le premier mouvement (Tempo molto moderato) se confirme l'état d'ivresse et de lyrisme conquérant du héros victorieux, affirmant un équilibre d'autant plus significatif que la Symphonie n°4 semblait l'exclure. L'andante mosso, quasi allegretto brosse les détails d'un paysage arcadien où se love l'émerveillement du compositeur sur le motif naturel. Le Finale (Allegro molto) est le plus irrésistible des trois volets de ce triptyque triomphal: les bois mis en avant chantent la beauté hypnotique de la nature et les dernières proclamations des tutti finaux, énoncés, détachés comme suspendus, expriment une dernière nostalgie avant la conclusion.

ça vaut la peine de regarder Bernstein la diriger sur ce DVD:

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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyLun 10 Sep 2012 - 16:37

en effet !!

La saison à Nancy s'ouvre avec la seconde symphonie du même Sibélius....puis nous aurions un peu plus tard dans la saison, le concerto pour violon que j'aime beaucoup
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyLun 10 Sep 2012 - 20:17

mimi54 a écrit:
La saison à Nancy s'ouvre avec la seconde symphonie du même Sibélius....puis nous aurions un peu plus tard dans la saison, le concerto pour violon que j'aime beaucoup
Beau programme à ne pas manquer!
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyLun 10 Sep 2012 - 20:51

Un peu de musique anglaise contemporaine, à l'honneur en ce moment chez moi...



et puisque nous parlons de Baremboïm, n'oublions pas Jacqueline Dupré, superbe violoncelliste trop tôt partie....qui joue aussi Elgar

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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyMar 11 Sep 2012 - 20:06

Après le lyrisme d'Elgar retour à celui de Sibelius avec un extrait de sa 7e symphonie. La version Karajan est géniale mais pour la qualité du son je mets celle de Rattle avec le Philharmonique de Berlin:




Maline m'avait parlé de cet abonnement aux concerts live du Philharmonique et je sens que je ne vais pas tarder à craquer. Il parait qu'il y a un système pour raccorder ce programme à la télé et la chaîne HIFI. Mais après je risque de passer des soirées entières à regarder leurs concerts!
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyMar 11 Sep 2012 - 20:11

Marko, y a t-il à ton sens une ou deux versions de référence pour les symphonies de Sibélius, et lesquelles sont incontournables? ( je sens que tu vas me dire : toutes laugh )
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyMar 11 Sep 2012 - 20:20

mimi54 a écrit:
Marko, y a t-il à ton sens une ou deux versions de référence pour les symphonies de Sibélius, et lesquelles sont incontournables? ( je sens que tu vas me dire : toutes laugh )
Bernstein les dirige d'une façon très personnelle qui me convient assez. La 1ère intégrale (il y en a 2) de Sir Colin Davis est excellente aussi et existe en coffret à un prix abordable (à peine 20 euros!!). En plus il y a tous les poèmes symphoniques (Finlandia, Tapiola...). Elle est considérée comme l'une des meilleures si ce n'est la meilleure intégrale par les puristes. Mais ça reste subjectif.

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Autre option possible et plus rare: L'intégrale de Gennady Rozhdestvensky. Ici dans la 3e symphonie:

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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyMar 11 Sep 2012 - 20:40

Merci !!
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyMar 11 Sep 2012 - 20:41

Marko a écrit:
mimi54 a écrit:
Marko, y a t-il à ton sens une ou deux versions de référence pour les symphonies de Sibélius, et lesquelles sont incontournables? ( je sens que tu vas me dire : toutes laugh )
Bernstein les dirige d'une façon très personnelle qui me convient assez. La 1ère intégrale (il y en a 2) de Sir Colin Davis est excellente aussi et existe en coffret à un prix abordable (à peine 20 euros!!). En plus il y a tous les poèmes symphoniques (Finlandia, Tapiola...). Elle est considérée comme l'une des meilleures si ce n'est la meilleure intégrale par les puristes. Mais ça reste subjectif.

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Autre option possible et plus rare: L'intégrale de Gennady Rozhdestvensky. Ici dans la 3e symphonie:


en plus on en parle dans le magazine diapason......diapason d'or...C'est tout vu !!!
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyMar 11 Sep 2012 - 21:07

et pour donner une idée de l'énergie, de la virtuosité :


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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyJeu 13 Sep 2012 - 19:25

La St Matthieu dure plus de 3 heures, difficile de ressortir un air en particulier....."Erbame dich , Mein Gott" Probablement celui qui me serre le plus la gorge.....

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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyMar 25 Sep 2012 - 20:03

Poème symphonique Tapiola de Sibelius d'après le Kalevala. Chef-d'oeuvre majestueux qui est mon oeuvre préférée de Sibelius avec la 7e symphonie ("Le Parsifal finlandais").

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« Là s’étendent du Nord les vieilles forêts sombres
Mystérieuses en leurs songes farouches
Elles abritent la grande divinité des bois
Les sylvains familiers s’agitent dans leurs ombres »


Un modèle d'analyse musicale (manifestement traduit avec plus ou moins de bonheur d'une autre langue...) pour mieux comprendre ce que nous raconte cette musique. ça vaut le coup de lire ce commentaire en écoutant la musique...

Citation :
Tapiola(1924), est le dernier poteau indicateur sur la route de la musique de Sibelius. Il indique un immense blanc, un pays dont nul ne revient : la solitude volontaire, le retrait au monde accompagné par un silence presque total. Sibelius va survivre dans une sorte d’effondrement et Tapiola est annonciateur de cela, car c’est une musique de délire et d’effondrement. La fameuse Huitième symphonie finira dans le feu, il ne nous reste donc que Tapiola pour savoir qui était alors Sibelius.

Ce qu’il a voulu comme testament musical est donc ce court poème symphonique d’une vingtaine de minutes. La seule œuvre de Sibelius qui puisse lui être comparé est sa Septième symphonie. Tout est dit pour lui après cela. Il ne pouvait que se répéter selon lui, et en tout cas ne plus pouvoir dépasser cette stèle glacée qu’est cette ultime musique. Elle trouble, dérange, fascine, comme un conte gothique, une légende cruelle. Elle impressionne aussi par la forme ductile de son matériau musical. Dans cette évocation de la demeure de Tapio, le dieu de la Forêt dans la mythologie finlandaise, ce sont moins en définitive les feuilles qui bruissent, les branches qui se tordent et craquent, le vent qui murmure ou qui se meut affolé tel une bourrasque que les notes qui ondulent, le matériau plastique qui se distord, qui s’aplanit, se met en boule et bondit tout à coup. Tapio est ce dieu mythique des légendes finnoises regroupées dans le Kalevala. Il est ainsi décrit : « ruminant des rêves farouches, tandis que des esprits des bois ourdissent des arcanes magiques dans les ténèbres »

Sibelius fait une alchimie sonore qui transmute les sons amers de la nature, en palais de glace figé, saisi par la panique. Étrange travail d’ingestion, d’assimilation, des bruits bruts de la nature en matière sonore. Cette nature qu’il entend souvent hurler devant sa porte, il veut la rendre comme il la perçoit : violente, destructrice, puissante, indifférente aux hommes. Ce qui le fascine et qu’il va essayer de traduire musicalement c’est la force de vie et de mort de la nature, capable de s’anéantir, de se désagréger, et de renaître sans cesse dans le même mouvement. Il va composer par petites cellules organiques qui elles aussi vont se désintégrer et se recomposer comme terreau à d’autres formes. Il s’opère une alchimie nocturne dans les alambics frissonnant de la peur.

Œuvre sans bornes, sans frontières identifiables, elle va aux confins de l’indécis. Elle est bruit au milieu des bruits de la pluie et des arbres, de la neige et de la glace. Elle est avant tout une invocation. À son sommet un cri va retentir, puis viendra le silence et l’obscurité. La forêt continue à respirer, mais nous n’en saurons plus rien. Nous sommes exclus. Intitulé poème symphonique pour grand orchestre, cette œuvre est un orchestre de taille normale. Les cordes pulsent la vie, les bois et les cuivres le mystère. Les différentes couches glissent, s’ignorent dans des rythmes différents puis se rejoignent. Des trémolos de cordes, des montées dans l’aigu, des affaissements, des hurlements parfois, tout nous parle de cette vie sauvage contenue dans la musique. C’est une œuvre de mystère, de crainte sacrée aussi, avec à un moment un grand passage de panique. La tempête au milieu de l’œuvre est comme un rappel de nos destinés fragiles. A l’usage des auditeurs Sibelius a inscrit en exergue de la partition ce quatrain qui dit tout :« Là s’étendent du Nord les vieilles forêts sombres Mystérieuses en leurs songes farouches Elles abritent la grande divinité des bois, les sylvains familiers s’agitent dans leurs ombres »

Il s’agit donc d’un poème symphonique de 20 minutes qui célèbre la demeure du Dieu des forêts. Mais il s’agit d’un temps archaïque, immuable, secret, sacré. La musique sera tout cela. Elle avait été commandée par Walter Damrosch pour la Philharmonic Society de New York pour qui la présentera en public en 1926 par l'Orchestre symphonique de New York. Cette commande effectuée par un télégramme du 4janvier 1926, sera vite écrite. Sibelius a vraisemblablement utilisé des esquisses faites avant son départ pour l’Italie en avril 1926. Là au soleil, il travaille sur Tapiola, monde sans soleil. Des traces de travaux des cahiers de notes du compositeur datant de 1914 semblent aussi utilisées. La fin de la partition date de fins aoûts 192 Mais Tapiola sera ignorée jusqu’à ce que Serge Koussevitski la redonne triomphalement s ans plus tard. Six ans trop tard Sibelius était déjà devenu autiste au monde. Il ne modifiera pas une note de sa partition, presque terrorisé parce qu’il avait écrit.

Elle est en un seul mouvement et elle est bâtie sur une seule cellule qui sera variée à l’infini. Elle sonne comme "Cette échappée blanche vers la forêt hautaine des sons de l'orchestre, d'où émergent des cris de cuivre, des lambeaux de thèmes. ». L’atmosphère est impressionnante. On est en l’écoutant comme devant un grand mystère. Et Sibelius n’en dira rien. L’œuvre comprend de fait onze épisodes enchaînés mais on ne les perçoit pas, pris dans ce mouvement insaisissable qui varie sans cesse autour du motif initial. Autour de ce pivot tourne la terre entière, la nature dans son immensité. L’orchestre procède par strates, il est arrangé en différents niveaux et partout circule ce questionnement étrange qu’est cette musique. La musique bouge non pas en surface, mais en profondeur, et l’ouvre semble lente, presque immobile alors qu’elle frémit vigoureusement. Elle va du largo à l’allegro, mais on ne s’en aperçoit pas pris dans la glaciation de la musique. Sibelius a voulu montrer la prolifération biologique de la vie à partir d’une seule cellule initiale. Ce monothématisme donnera des métamorphoses continuelles pour rendre « l’infinie variété de la vie ». Un espace immense s’ouvre, effrayant parfois tant est grande la puissance de ce dieu de forêts. Nous sommes dans un poème épique. Tapiola est une plongée dans la peur.

Au fond de la voûte impitoyable et étouffante des forêts se jouent des drames dont nous ne saurons rien. Prophétie mystérieuse, Tapiola, demeure minérale à l’orée des musiques, monolithe noir des temps archaïques et qui ne sont pas morts attendant de revenir. Ce n’est pas qu’une musique de la peur, mais aussi une célébration de la force vitale, de la sauvagerie de la vie. Sibelius avait une relation fusionnelle avec la nature, fasciné par les chants d’oiseau, courant après les papillons, composant souvent en plein air pour s’immerger dans les bruits des arbres. Il avait une relation païenne et mystique avec la terre. Aussi ce poème veut rendre de façon palpable l’héritage du fond des âges qui montent des forêts. Acte de reconnaissance de cet homme de soixante ans à ce moment et qui vivait dans le souffle des bois et des tempêtes. Cette sagesse acquise, cette gloire derrière lui, ne pouvait rivaliser avec le cri des arbres sous le vent, et le passage des esprits dans la brume. Il semble aussi suggérer un hymne sur la vraie vie sauvage, face à la corruption du monde des villes, émollient et sans âme. « La Nature s’éveille à la vie, cette vie que j’aime maintenant et toujours, dont l’essence se répand dans tout ce que je compose » (Sibelius)
On sort de cette écoute en sachant ne pas avoir tout compris, mais d’avoir assisté à un rituel sacré, celui du Dieu des forêts qui ne faut jamais approcher, seulement écouter au travers de cette musique.
Solitaire comme lui, sauvage, sa musique doit être apprivoisée ; Elle semble refermée sur elle-même. Mais ce bloc intimidant est plein d’une immense brûlure musicale. Elle est palpable physiquement tant est grand son impact. « Sibelius n’aurait-il écrit rien d’autre que Tapiola, cela lui suffirait pour avoir sa place parmi les plus grands maîtres de son temps » (Cecil Gray). Le mot de la fin sera à Sibelius :« Tandis que d’autres compositeurs vous offrent toutes sortes de cocktails, je vous sers quant à moi une eau froide et pure » (Sibelius à un éditeur).
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Marko
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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptyVen 28 Sep 2012 - 12:02

Cantate Snofrid de Sibelius.

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MessageSujet: Re: Le piano bar   piano bar - Le piano bar - Page 50 EmptySam 29 Sep 2012 - 19:49

En boucle depuis ce matin, je me permet la programmation de ce soir au piano bar avec la sonate D960 de Schubert ici par Dimitri Papadopoulos
Celle je j'écoute à la maison est jouée par Christoph Eschenbach.
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