Pierre Desproges [Humour]

S'il n'y avait pas la Science, combien d'entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ? »

de Pierre Desproges
Extrait du Vivons heureux en attendant la mort


Si c’est les meilleurs qui partent les premiers, que penser des éjaculateurs précoces

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil /

Un homme de talents (au pluriel) !

Fin, drôle, et sarcastique à souhait,
avec des bouquins grinçants, d'une perspicace vision du monde !
Pierre Desproges, un homme à la verve incroyable.. et à la verge..

Je m'arrête là

je vois que tu es son digne représentant
ne t'arrêtes pas en si bon chemin

"Faut-il réévaluer la spéculation astro-mythologique de Freud dans son approche structuraliste de la psychosomatique fliessienne ? »… Réponse : « Ah, ça dépend. »

j'adore

Notre cher Pierre a été cité sur le fil de la Joconde... Pas mal.

Je parlerai donc de la Joconde sur le sien (y a pas de raison)

une anecdote qui date du début du siècle (1911) "un italien (Vincenzo Perugia) voulant restituer le tableau à son pays d’origine, le vole, de nuit, en s’enfermant dans un réduit, au moment où les visiteurs quittent le musée. On soupçonnera Guillaume Apollinaire ou même Pablo Picasso d’être les auteurs de ce vol. Pendant deux ans, Vincenzo a le tableau caché dans une valise sous son lit. De retour en Italie il le propose à un brocanteur florentin qui donne l’alarme et restitue le tableau au Louvre."

"Ce matin de juin, j’écris dans un transat au fond du jardin anglais que le soleil levant caresse voluptueusement pour en essuyer la rosée. A portée de main, sur un guéridon de paille tressée, le thé aux herbes tiédit à la brise. Le bouvreuil effronté, qui m’espionnait hier déjà, sautille et pirouette à trois pas en stridulant des joliesses absconses dont j’appréhende cependant qu’elles veuillent dire :
" Tire-toi de là bonhomme, que je finisse les miettes de ton croissant qui sont tombées dans l’herbe."
Eh bon, comme l’oiseau, j’ai la plume frivole et baladeuse et tendance à papillonner autour du sujet sans m’y soumettre, voire même à m’en écarter carrément. Ce qui est pénible, avec les livres, je veux dire quand on les écrit, c’est qu’on est plus ou moins poussé à s’en tenir au sujet qu’on prétend traiter. Il faut savoir que cette contrainte est parfois très pénible quand elle s’abat sur un auteur velléitaire par nature, incohérent par goût, et facilement déconnectable par l’imprévu, en l’occurrence ce petit pédé de bouvreuil qui fait rien que frétiller de la queue pour m’empêcher d’aller plus loin.
Dieu merci, quand on se contente de penser au lieu d’écrire, on a parfaitement le droit de sauter du coq à l’âne, sans s’attirer des remarques désobligeantes.
J’aurais du être dérouleur de pensées plutôt qu’écriveur de bouquins."


FONDS DE TIROIR, Éditions du Seuil

eXPie a écrit:

Il y a plein de citations "cultes" de Desproges. Notamment :

"La culture c'est comme la confiture, moins on en a plus on l'étale"

"La culture c'est comme un parachute, quand on n'en a pas on s'écrase."

Et puis, j'aime bien :
"C'est par erreur que les militaires ont un cerveau : la moelle épinière leur suffirait. "

Ou encore l'absurde total :
"L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui !"

Ou le moins drôle, mais qui sonne plus personnel :
"On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va."

A propos du plus personnel, un mois avant sa mort, il disait :
"Cancer, métastase, Schwarzenberg, Espoir - Eliminez l’intrus".
Quand même.

et bien moi je trouve ça bien des citations comme ça.
et même si je les connais par cœur (ou presque)
ça me fait plaisir de les revoir.

ce n'est pas méchant je crois, d'admirer et de donner à voir ce qu'on aime.
je sais que tu le sais.

je tente de m'informer sur les droits d'auteur
parce que faire du tort à ceux qui créent, alors ça je ne le voudrais pas.

ceci est dit, je n'en rajouterai pas.
peut être une bibliographie si elle n'y est pas déjà. (je vérifie car je pense qu'elle y est forcément)

Pas trouvé de bibliographie sur le fil.
voici celle que j'ai piqué au "café des amis" merci à eux.



"Seulement six ouvrages ont été publiés durant la trop courte existence de Pierre Desproges… Son Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis et son Almanach (posthume) demeurent certainement ses livres-concepts les plus originaux et élaborés.


Touche à tout, Pierre Desproges a abordé la fiction avec virtuosité : Des femmes qui tombent, son unique roman, est un vrai bijoux mêlant l’humour délirant à l’ardant désespoir. Grâce au travail d’Hélène, son épouse, de nombreux recueils posthumes ont été édités dont, dernièrement, l’intégralité des réquisitoires du fameux Tribunal des flagrants délires ! MANUEL DE SAVOIR-VIVRE À L’USAGE DES RUSTRES ET DES MALPOLIS
Seuil, 1981, et Points n°P401

VIVONS HEUREUX EN ATTENDANT LA MORT
Seuil, 1983, et Points n°P384

DICTIONNAIRE SUPERFLU À L’USAGE DE L’ÉLITE ET DES BIEN NANTIS
Seuil, 1985, et Points n°P403

DES FEMMES QUI TOMBENT
Seuil, 1985, et Points n°P479

CHRONIQUES DE LA HAINE ORDINAIRE
Seuil, 1987, et Points n°P375

TEXTES DE SCÈNE
Seuil, 1988, et Points n°P433

L’ALMANACH
Rivages, 1988

FONDS DE TIROIR
Seuil, 1990

LES ETRANGERS SONT NULS
Seuil, 1992, et Points n°P487

LA MINUTE NÉCESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPÈDE
Seuil, 1995, et Points n°P348

LES BONS CONSEILS DU PROFESSEUR CORBINIOU
Seuil/Nemo, 1997

LA SEULE CERTITUDE QUE J’AI, C’EST D’ÊTRE DANS LE DOUTE
Seuil, 1998, et Points n°P884

LE PETIT REPORTER
Seuil, 1999, et Points n°P336

LES RÉQUISITOIRES DU TRIBUNAL DES FLAGRANTS DÉLIRES, tome 1
Seuil, 2003, et Points n°P1274

LES RÉQUISITOIRES DU TRIBUNAL DES FLAGRANTS DÉLIRES, tome 1
Seuil, 2003, et Points n°P1275

CHRONIQUES DE LA HAINE ORDINAIRE volume 2 (textes inédits)"
Seuil, 2004

Bédoulène a écrit:

merci Lara pour ce fil !

il y a longtemps que je n'ai pas lu Desproges. je vais m'y remettre je crois. citation " plus je connais les hommes et plus j'aime mon chien. Plus je connais les femmes et moins j'aime ma chienne"

Si tu aimes l'humour Desproges je te conseille ce site.

www.desproges.fr/