Raymond Devos (prononcer [døvos) est un humoriste français, né le 9 novembre 1922 à Mouscron en Belgique, mort le 15 juin 2006 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines (France). Il est resté célèbre pour ses jeux de mots, ses qualités de mime, son goût pour les paradoxes cocasses, le non-sens et la dérision.
j'ai eu la chance de le voir sur scène à Paris il y a de nombreuses années et j'en garde un formidable souvenir.
voir l'élégance que pouvait dégager ce gros bonhomme pas très beau fut une grande émotion.
je suis une inconditionnelle de ses textes.
il faut y voir plein de choses au delà du jeu avec les mots. QUOIQUE!
quelle virtuosité!
"L'artiste, s'adressant à son pianiste:) Ne discutez plus, hein !... Parce que... vraiment...
(s'adressant au public:) Ecoutez, l'autre jour, je taillais un morceau de bois...
Mon pianiste vient, il me dit:
- Voulez-vous me passer ce bout de bois, s'il vous plaît ?
- Lequel des deux bouts ?
- Quels deux bouts ? Je ne vois qu'un bout de bois.
- Parce que vous vous exprimez mal ! Parce qu'un bois, ça a deux bouts. Alors il ne faudrait pas dire "un bout de bois", mais "les deux bouts d'un bois" !
- Les "deux bouts d'un bois"... D'abord, ça sonne curieux ! On entends "les deux boudins", on ne sait pas s'il s'agit de bouts de bois ou de bouts de boudins !
- Ne plaisantons pas ! S'il s'agissait de bouts de boudin, on dirait "les deux bouts d'un boudin" ! On ne dirait pas "les deux bouts d'un bois"
- J'ai toujours appelé un bout de bois un bout de bois, moi ! Alors passez-moi ce bout de bois.
Il prend le bout, tire dessus et me dit:
- Lâchez l'autre bout !
- Vous voyez bien qu'il y a deux bouts !
- Bon, puisqu'il y a deux bouts, gardez ce bout-ci ! Moi, je garde ce bout-là ! Ca nous fera chacun un bout !
- Non, ça nous fait encore chacun deux bouts !
(c) Raymond Devos.
[ Merci à leon d'avoir ajouté ces paroles ]
BIOGRAPHIE (source internet du site; JeSuisMort.com)
Raymond Devos, c'est un personnage que l'on peut reconnaître du premier coup d'oeil avec ses bajoues, ses cheveux lissés et l'esprit en fusion. Ce maître du jeux de mots a multiplié ses apparitions dans les salles de spectacles et à la télévision et est habituellement accompagné de son fidèle pianiste et compagnon de scène, Hervé Guido. Nous retrouvons souvent au sein de ses spectacles un mélange de one man show, d'ambiance de cirque, et le seul vrai clown capable de jongler si admirablement avec les mots et la langue française.
C'est en réalité le 09 novembre 1922 que Raymond naquit dans la ville de Mouscron en Belgique avant de s'installer rapidement avec son père et sa mère, Louis (travailleur frontalier) et Agnès à deux kilomètres de cette ville mais dans un tout autre pays: la France. C'est là que le jeune Devos entamera des études qui seront bien trop vite écourtées. Une catastrophe aux yeux de Raymond Devos qui à 13 ans n'a pu assouvir toute sa soif de connaissance. Ce sera donc par lui-même qu'il commencera à s'acharner sur la culture, voulant à tout prix maîtriser la langue française et la musique pour laquelle il a une affection particulière. Il faut dire que son univers familial le prédisposait déjà fortement à jongler avec la mélodie. Son père jouait de l'orgue et du piano alors que sa mère faisait virevolter le violon et la mandoline. Quant à lui, il apprendra tour à tour des instruments tels que: clarinette, piano, harpe, la guitare, le bandonéon...
Enfant, Raymond Devos rêve d'être un artiste. Autodidacte, il souhaite maîtriser la langue française et la musique pour laquelle il a une affection particulière. La musique n'est néanmoins pas son seul domaine de prédilection, il entame alors des cours de théâtre qui seront malheureusement suspendus par la Guerre.
Elle contraint d'ailleurs Raymond Devos à être déporté en Allemagne. Loin de se résigner, Devos organise quelques spectacles improvisés au bon plaisir de ses compagnons d'infortune. Dès sa rentrée sur Paris, il intègre l'Ecole de Mime d'Etienne Ducroux, il fait alors ses débuts dans un numéro à trois partenaires : 'Les Trois Cousins'. Désireux d'écrire ses propres textes, il s'adonne au «one man show» où il met en exergue son talent indéniable de maître du jeu de mots.
Les premières bases sont donc déjà posées. C'est avec toute cette volonté et cet acharnement qu'il rejoindra la capitale française. Il veut et rêve d'être un artiste. Mais avant, il n'y manquera pas de revêtir de nombreuses blouses de travail. Le temps passe vite. Il a tout juste le temps de prendre quelques cours de théâtre et voilà déjà la guerre qui arrive à grand pas. Elle contraint Raymond à se déporter en Allemagne où il veillera à garder son moral ainsi que celui de ses compagnons grâce à des instruments de fortune qu'il a pu emporter avec lui. C'est dans cette ambiance qu'il attendra patiemment son retour à Paris où il pourra enfin exploiter en toute liberté son talent. Il s'enrichit au passage d'une nouvelle expérience: celle de mime. En effet, il l'acquiert à l'école d'Etienne Ducroux où il rencontrera Marcel Marceau fréquentant les mêmes couloirs.
C'est ainsi qu'avec tous ses bagages sur le dos, Raymond Devos montera son premier One man show. Nous sommes en 1956, et Raymond goûte aux joies de l'écriture. A partir de ce moment-là, son stylo ne le lâchera plus.
Il restera ainsi attaché à cette capitale parisienne dans une demeure à l'image du maître, trouvant souvent l'occasion d'y méditer grâce à son énorme jardin dont il aime parcourir les contours (ses canards peuvent en témoigner). Il permet ainsi à son inspiration de se ressourcer avant de plonger dans son grenier pour repartir dans son monde unique et composer ses textes.
Véritable jongleur, il insuffle au langage une note poétique appréciable. Il multiplie ses apparitions dans les salles de spectacle, accompagné de son fidèle pianiste. Ses prestations se succèdent, les plus grandes salles l'accueillent : 'Bobino', 'l'Olympia'...
Il est mort le jeudi 15 juin 2006 à son domicile.
BIBLOIGRAPHIE FILMOGRAPHIE... (Source internet du site Wikipédia)
Recueils de sketches
1968 : Ça n’a pas de sens
1976 : Sens dessus dessous
1989 : À plus d’un titre (Pocket)
1991 : Matière à rire, l’intégrale (Orban) (ISBN 978-2855-656083) (regroupe les trois ouvrages précédents)
1996 : Un jour sans moi (Plon)
2007 : Rêvons de mots (Le Livre de Poche)
Parler pour ne rien dire
Ouïe Dire (tiré de À plus d’un titre)
Jeux de mains
Romans
2002 : Les Quarantièmes délirants, Le Cherche-Midi Éditeur (ainsi qu’en Livre de poche ISBN 2-253-15574-
2003 : Une chenille nommée Vanessa, Le Cherche-Midi Éditeur (avec des dessins de Yves Saint-Laurent)
2005 : Sans titre de noblesse, Le Cherche-Midi Éditeur
Filmographie
1957 : La Cravate - court métrage - de Alejandro Jodorowsky
1957 : Ce joli monde de Carlo Rim
1958 : Le Sicilien de Pierre Chevalier
1958 : Les cinq dernières minutes de Claude Loursais, épisode : Réactions en chaîne (Série TV)
1959 : Vous n'avez rien à déclarer ?, de Clément Duhour
1959 : Le travail c'est la liberté de Louis Grospierre
1963 : Tartarin de Tarascon, de Francis Blanche
1965 : Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard.
1972 : La Raison du plus fou, de Raymond Devos et François Reichenbach, où il est aussi co-auteur, dialoguiste et acteur.
Théâtre[modifier]
1948 : Le Cirque aux illusions de René Aubert, mise en scène Jan Doat, Théâtre Mouffetard
1949 : La Dame d’Avignon de Jean-Charles Pichon, mise en scène France Guy, Théâtre Mouffetard
1950 : Poof d'Armand Salacrou, mise en scène Yves Robert, Théâtre Édouard VII
1953 : Les Hussards de Pierre-Aristide Bréal, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre des Noctambules
1954 : Le Fantôme d'après Plaute, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre de l'Atelier
1954 : Les Hussards de Pierre-Aristide Bréal, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre des Célestins
1955 : La Famille Arlequin de Claude Santelli, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre du Vieux-Colombier
1958 : La Galette des rois de Jean-Bernard Marais, mise en scène de l'auteur, Théâtre Lancry
1961 : Les Pupitres de Raymond Devos, mise en scène de l'auteur, Théâtre Fontaine
1967 : Extra-Muros de Raymond Devos, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Variétés
Chansons[modifier]
1.Se coucher tard
2.Conseil d’une Espagnole à son jardinier
3.Souvenir de vacances d’été pourries (Ah quel été!)
4.Le Cordonnier
5.Dernier Soupir
6.Pas de Java
7.A Pierrot (La chanson de Pierrot). Interprète : Félix Leclerc
Distinctions et prix[modifier]
Grand Prix du disque, de l’Académie Charles-Cros (1975)
1986 : Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française
Trophée de l’humour, au Québec (1987)
Officier de la Légion d’honneur (1987), puis commandeur
Prix Lumière (premier lauréat du prix récompensant les personnalités du Nord) (1987)
Molière du meilleur one-man-show (1989)
1994 : Prix du Brigadier pour son spectacle à l’Olympia et l’ensemble de sa carrière
Reconnaissance du Mérite artistique, Québec (1996)
Molière d’honneur (2000)
Grand Prix de l’humour de la SACEM (2001).
2000 : Chevalier de l’Ordre de Léopold 3
Ordre national du Mérite
En 2003, le ministère de la Culture et de la Communication français crée le prix Raymond-Devos, destiné à récompenser un travail d’excellence autour de la langue française. Ce prix a récompensé Mohamed Fellag (2003), Jean-Loup Dabadie (2004), les Frères Taloche (2005), Pierre Palmade (2006), François Rollin (2010), Vincent Roca (2011), et Guillaume Gallienne4 (2012).