Glanages dans La Quinzaine Littéraire

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Ven 18 Jan 2013 - 15:22

MARECHERA Dambudzo : Soleil noir. - Vents d' ailleurs éd.

Ecrit en 1980, ce roman en fusion d' un révolté du Zimbabwe passé par Oxford est une référence dans la littérature africaine. Soleil noir est une perle insolite qui roule une écriture à l' arraché, charriant la fable, l' illumination et l' anarchie, "la confusion perpétuelle au bord de la folie."

Introd à l' art. de Liliane Kerjan.

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Ven 18 Jan 2013 - 15:38

Helena JANECZEK : Les Hirondelles de Montecassino. - Actes Sud

Tout commence au cimetière militaire de Montecassino, en 2OO4, le jour de la commémoration de cette bataille sanglante, qui dura de janvier à juin 1944 et fit 50 000 morts, toutes nationalités cofondues. Décisive dans la campagne d' Italie, elle fut, de façon plus générale, dans l' issue de la Seconde Guerre Mondiale.

Le talent de H. Janeczek consiste à passer avec aisance de la guerre à la paix, et de mort à la vie, mais sans donner de leçons; ni moralisatrice ni historienne. Ell e demande seulement à ses contemporains d' entretenir la mémoire comme elle fait elle-meme.

"Si le sentiment de culpabilité peut s' oublier, il n' y a pas d' échappatoire à la souffrance infinie."

Extraits de l' art de Monique Baccellli

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Mer 23 Jan 2013 - 18:56

Au somaire du n° 1 076

- Philippe Forest : Le Chat de Schrodinger. - Galimard

- Alain Mabanckou : Lumières de Pointe-Noire. - Seuil/Fiction et Cie

-Yvon Le Men : Existence marginale mais ne trouble pas l' ordre public. - Flammarion

- Bjorn Larsson : Les Poètes morts n' écrivent pas de romans policiers. - Grasset

- Yves Charnet : La Tristesse durera toujours. - La Table ronde

- Christine Jordis : Une vie pour l' impossible. - Gallimard

- Jean Starobinski : L' Encre de la mélancolie

- Elsa Osorio : La Caoitana. - Métailié

- Will Self : Le piéton de Hollywood. - L' Olivier

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Jeu 24 Jan 2013 - 17:08

Christine JORDIS : Une vie pour l' impossible. - Gallimard

Il arrive qu' un auteur se sente pendant des années dans l' obligation d' écrire un certain livre, d' une gestation particulièrement tenace. Tel a été le cas pour C. Jordis. Dans son prologue, elle présente comme un "neveu lointain" un narrateur qui nous mettra rapidement mal à l" aise. La raison, elle nous la dévoile elle-meme sur son site. Si on lit roman sur la couverture, ce qu' elle raconte, c' est la vie de son père, un homme épris d' absolu.

Introduction à l' art d' Agnès Vaquin.

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Jeu 24 Jan 2013 - 22:17

Tiens, j'ai le livre de Starobinski : L'encre de la mélancolie. Qu'est-ce qu'ils en disent ?

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Jeu 24 Jan 2013 - 23:36

colimasson a écrit:: Tiens, j'ai le livre de Starobinski : L'encre de la mélancolie. Qu'est-ce qu'ils en disent ?

Du bien et moi aussi... Starobinski est un excelle nt écrivain et La Trensparence et l' obstacle, le meilleur livre que j' ai lu sur Rousseau.

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Sam 26 Jan 2013 - 15:46

Jean STAROBINSKI : L' Encre de la mélancolie. - Seuil/La Librairie de XXI siècle

La Source mélancolique comme travail littéraire

L' Encre de la mélancolie de Jean Starobinski réunit plus d' une vingtaine de textes publiés pour la plupart entre 1960 et 1990 autour de la mélancolie. L' ouvrage offre ainsi au lecteur l' occasion de faire un voyage non seulement à travers le temps, puisqu' on y trouve des textes se rapportant à l' Antiquité aussi bien qu' à la modernité littéraire, mais encore à travers diverses formes d' écriture : hisorique, théatrale, poétique, appelées à dégager certains traits caractéristiques de la mélancolie.

Introduction à l' art de Marie Claude Lambotte.

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Sam 26 Jan 2013 - 22:11

Merci pour cette présentation... encore un livre à précipiter en haut de ma PAL...

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Mer 30 Jan 2013 - 15:05

Adrian HYLAND : La Piste du feu. - 10/18

Un polar malin qui donne de l' Autralie une image assez inhabituelle. La narratrice est agent de police des communautés aborigènes, dans la région du territoire Nord, du coté des mines d' or, de cuivre... Et de déchets radioactifs. Les gens qui peupllent ces étendues hostiles sont des aventuriers, des reveurs ou des faiseurs d' argent...

La vitalité, la nervosité du récit viennent compliquer, ombrer tout ce qui pourrait n' etre que clichés...

Adrian Hyland avit déjà écrit Le Dernier reve de la colombe diamant, un livre magnifique se passant ausi chez les aborigènes australiens.

... Et celui-là, il est pour moi...

Sujet: Re: Glanages dans La Quinzaine Littéraire Jeu 31 Jan 2013 - 18:58

Au sommaire de la Quinzaine, n° 1 077

- Michael KUMPFMULLER ; La Splendeur de la vie. - A. Michel

- Michèle LESBRE : Ecoute la pluie. - S. Wespieser

- Victor DOJLIDA : Une vie dans l' ombre. - S. Wespieser

- Martin KOHAN : Le Conscrit. - Seuil

- Avraham YEOSHUA : Rétrospective. - Grasset

- Jonas T. BENGTSSON : A la recherche de la baleine blanche

- Neil JORDAN : Confusion. - J. Losfeld

- Peter HANDKE : Toujours la tempete. - Le Bruit du temps

- MACHIAVEL : Le Prince. - Nuveau monde

- Eric Hobsbawm, 1917-2012, un historien sans frontières

Bix,
j'ai lu " La Splendeur de la vie " de Michael Kumpfmüller en allemand et je l'ai bien aimé. C'est l'histoire calme et discrète du dernier amour et des derniers jours de Franz Kafka. Alors, qu'en dit la Quinzaine littéraire ?

Michael KUMPFMULLER : La splendeur de la vie. - A. Michel

La dernière année de la vie de Kafka est riche en évènements et en changements. En juillet 1923, en vacances sur une plage de la Baltique, il rencontre Dora Diamant, Berlinoise d' origine polonaise, agée de 25 ans, venue avec une colonie d' enfants de l' Est... Ils tombent amoureux et, 3 mois plus tard, tenant la promesse qu' il lui a faite, rompant avec son mode de vie antérieur et bravant les préjugés, il la rejoint à Berlin où il a trouvé un nouvel éditeur et se remet à écrire.

Il vivent ensemble pendant près de six mois, jusqu' au moment où la tuberculose dont il souffre depuis 1917 s' aggrave et il retourne à Prague ; il passe les mois suivants en Autriche, près de Vienne, transporté d' une maison de santé à une autre ; Dora, qui l' a rejoint, veille sur lui jusqu' à sa mort, le 3 juin 1924, alors qu' il allait avoir 41 ans.

Le livre de M.K. est une biographie romanesque dont la part imaginaire se veut apparemment très réduite... Le livre puise avec soin, par citation, transposition ou allusion, à toutes les sources disponibles...
Toutefois, le romancier ne s' efface pas complètement derrière les évènements. Son travail est sensible sur trois points : le découpage du récit, la reconstitution du quotidien, le jeu des points de vue... Chaque étape est le lieu d' un combat, à la fois contre le dedans : l' incertitude des sentiments, le vague des perspectives et une forme de vulnérabilité que ce couple ne pourra jamais entièrement surmonter. Et contre le dehors, le besoin d' argent, notamment...

M.K. propose diverses interprétations. Elles privilégient certains aspects, elle en écarte d' autres... En revenant sur Zurau où habitait sa soeur, on tombe sur la phrase de Calasso, pour qui Kafka a connu là-bas "la seule période presque heureuse de sa vie". Là seulement, il parvint à tout fuir : famille, bureau, les femmes... C' est sans doute une éventualité pensable... l' accomplissement individuel de soi à distance des autres.

Extraits de l' art de Jean Pierre Morel

J' aujoute à titre personnel, que cet article est trop précis et factuel. Meme en l' épurant... !

Merci, bix. Reste à espérer que la traduction est à la hauteur.

Michèle LESBRE : Ecoute la pluie. - S. Wespieser</EM></STRONG>

C' dest d' abord une question de paysage, de couleurs, de lumière, une affaire de perceptions : les traces rouge sang, le gris d' acier de la mer, une robe verte achetée et laissée sur un banc, un vase ébréché dont on ne peut se défaire...

On entre dans l' univers de M.L. par un réseau sensible, des notations qui se croisent, se rencontrent comme les etres. Rien qui pèse ou qui pose, pour reprendre les mots de Verlaine, poète qui pourrait traverser ces pages.

Introduction à l' art de N. Czarny.

Jonas T. BENGTSSON : A la recherche de la reine blanche. - Denoel

S' agit-il d' un roman politique sur l' évolution du Danemark ? On peut le penser, puiqu' il est question de l' assassinat d' Olof Palme en 1986. Mais rien n' est expliqué par les personnages...

Un livre merveilleusement original, plein de charme, à conseiller absolument.

Doc, l' art de Nicole Casanova

J' ai pris le parti de ne pas parler de l' article qui détaille longuement l' action, l' histoire et les personnages. Suffisamment pour me donner très envie de le lire mais en laissant au lecteur le plaisir de le découvrir. Et j' ai vu que c' était commencé...

» Glanages .......
» Pourquoi lisez-vous? Qu'attendez-vous de la lecture?
» Un top 10 littéraire?
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