Glanages dans La Quinzaine Littéraire

Deux héros du monde animal

 Gilles Lapouge : L' Ane et l' abeille. - A. Michel

Gilles Lapouge, notre nouveau fabuliste ? Il n' ose pas encore, comme l' "espiègle écrivain"
 de Chateau-Thierry, faire parler eux-memes les animaux qu' il met en scène, mais, pratiquant
 lui-aussi un  anthropomorphismeF]sans état d' ame, il n' hésite pas dans cet essai de zoologie
comparée d' inspiration libertaire, à leur attribuer les vertus et les vices qu' on associe
d' ordinaire aux etres humains.
[/size]

Intro à l' art de Jean Lacoste

bix229 a écrit:

Deux héros du monde animal

 Gilles Lapouge : L' Ane et l' abeille. - A. Michelnotre nouveau fabuliste ? Il n' ose pas encore, comme l' "espiègle écrivain"
 de Chateau-Thierry, faire parler eux-memes les animaux qu' il met en scène, mais, pratiquant
 lui-aussi un  anthropomorphismeF]sans état d' ame, il n' hésite pas dans cet essai de zoologie
comparée d' inspiration libertaire, à leur attribuer les vertus et les vices qu' on associe
d' ordinaire aux etres humains.
[/size]

Intro à l' art de Jean Lacoste

C'est une lecture qui pourrait te plaire ça, bix, non ?

Oui, Coli, c' est pour cela que je l' ai noté !

En plus et je le dis à tous, Gilles Lapouge est un esprit curieux, un homme libre et de culture
énorme mais jamais pesante.

Un homme qui a étudié les utopies à travers les divers systèmes pronés par des écrivains aussi
divers que Platon, Thomas More, Campanella, Marx, Fourier, Cabet...

En montrant ce qu' il y avait de créatif, mais aussi, sournoisment, des aspects communs sombres,

répressifs au coeur meme de leur dispositif.
... Et également chez les pirates. Enfin certains d' entre eux. Un monde étonnant, les pirates !

Au sommaire de la Nouvelle Quinzaine littéraire, n° 1 101


- PARK BUM-SHIN (Corée du sud) : Putain de pupitres. - Decrescenzo

- Damian TABAROVSKI (Argentine) : Autobiographie médicale. - Bourgois

- Ricardo PIGLIA (Argentine) : Pour Ida Brown. - Gallimard/Du monde entier

- Caroline LAMARCHE (Belgique) : La Mémoire de l' air. - Gallimard

- Edouard  LOUIS : En finir avec Eddy Bellegueule. - Seuil

- Raymond CHANDLER : Les Enquetes de Philip Marlowe. - Gallimard/Quarto (Nouvelle édition intégrale)

- Jim HARRISON : Nageur de rivière. - Flammarion

- Walter SITI (Italie) : Résister ne sert à rien. - Métailié

- Hans FALLADA (Allemagne) : Seul à Berlin. - Denoel

- Francesco BERTI ARNOALDI : Voyage avec l' ami. - Gallimard/Témoins

Tiens, je retrouve Jaccottet ! Qu'en dit-on ?

Philippe JACCOTTET : Oeuvres. - Gallimard/Bibliothèque de la Pléiade


Jaccottet, fragile et rayonnant


En 1947, Philippe Jaccottet, qui a un peu plus de vingt ans, écrit "Requiem", poème qu' il
reniera jusqu' en 1991.
Ce texte en vers inspiré de photos de résistants du Vercors torturés par la milice et les
nazis, on le retrouvera en appendice de l' édition de la Pléiade qui vient de paraitre.


De la violette, dont il parle à plusieurs reprises :

"Ce jour-là, en ce février-là, pas si lointain et tout de meme perdu comme tous les autres jours

de sa vie qu' on ne rssaisira jamais, un bref instant, elles m' auront désemcombré la vue."

A propos de Mandelstam qu' il admire et lui fait appronfondir la question de la poésie :

"Un poème est de tels accords de sonorités, de pensées, d' images, de sons, de sentiments et de
sensation, si merveilleusement combinés qu' ils attestent -contre les conditions les pires- qu' il
peut y avoir pour l' homme une espèce d 'ordre caché, d' ordre secret du monde."

Si la joie et la lumière sont là, c' est que la mort est omniprésente... Elle revient avec l' age et
les deuils, dans les images qui traversent les reves, dans l' insomnie :

"dans l' opacité de nuit qui n' est pas seulement la nuit, qui quelquefois enferme, encage, étouffe,
tellement interminable pour ceux qui ne peuvent plus y voir qu' une préfiguration de la mort."

La mélancolie se fait plus vive, heureusement contrebalancée par la contemplation de l' espace
environnant, dont la beauté aide à mieux respirer :

"Si c' était la lumière qui tenait la plume,
l' air meme qui respirait dans les mots
cela vaudrait mieux."

Extraits de l' art. de Norbert Czarny