Glanages dans La Quinzaine Littéraire

bix229 a écrit:

George TABORI : Autodafé. - Diaphanes

Ecrivain né à Budapest dans une famille d' écrivains juifs, G. Tabori s' exile à Londres, puis
aux Etats Unis et enfin en Allemagne.
Il a travaillé pour la radio, écrit des romans, été scénariste, notamment pour Hitchcock, traducteur, metteur en scène, dramaturge, et parfois meme acteur.

Son théâtre est connu pour sa dimension subversive, écriture qui place en son centre une réflexion sur le nazisme et la Shoah. Par exemple Mein Kampf, une farce qui décape par son humour et sa truculence. Le lecteur sera donc ravi de prendre connaissance de ce court texte
autobiographique, Autodafé, dans lequel George Tabori livre quelques épisodes choisis de son existence.

Introduction à l' article de Gabrielle Napoli.

J'ai bien connu George Tabori qui jusqu'à sa mort, a travaillé comme auteur, dramaturge et metteur en scène au Berliner Ensemble (le théâtre de Berthold Brecht). Je ne me souviens que trop bien de sa haute silhouette élancée à la chevelure blanche, s'appuyant sur sa canne, et dont le visage s'illuminait dès qu'on lui adressait la parole pour lui souhaiter une bonne soirée alors qu'il attendait comme tous les spectateurs que les portes de la grande salle du Berliner Ensemble ne s'ouvrent (font ça à la dernière minute car les acteurs sont souvent déjà présents en scène).
Donc : lisez le livre présenté par bix, George TABORI : Autodafé.

Il a de la gueule Tabori ! C' est en partie pour cela que je l' ai choisi en premier.




Tabori pose un regard profond et grave sur son passé, gravité renforcée par la dérision dont il fait habituellement preuve. Lorsqu' il revient sur ses retrouvailles avec ses parents, après son
séjour à Berlin, il les réécrit comme si l' écriture pouvait sauver ce passé perdu à jamais :

"Aujourd' hui, soixante dix ans plus tard, je passe mon bras autour de leur cou, mais à l' époque, dans le taxi, je ne le fis  pas, cela je ne peux me le pardonner, ils pourrissent dans des tombes
anonymes, mais  dans le taxi leur odeur m' était étrangère, j' étais devenu adulte".

Extraits de l' article de Gabrielle Tabori.

bix229 a écrit:

"Aujourd' hui, soixante dix ans plus tard, je passe mon bras autour de leur cou, mais à l' époque, dans le taxi, je ne le fis  pas, cela je ne peux me le pardonner, ils pourrissent dans des tombes
anonymes, mais  dans le taxi leur odeur m' était étrangère, j' étais devenu adulte".

 Bien, bien tout ça.

Au sommaire de la Quinzaine n° 1 093

(La Quinzaine ne fait pas néssairement dans l' actualité immédiate.)

- Laszlo KRASZNAHORKAI : Guerre et guerre

- OE Kenzaburo : Adieu mon livre

- Chloé DELAUME et Daniel SCHNEIDERMANN : Où le sang nous appelle 

- Valter Hugo MAE : L' apocalypse des travailleurs

- Jaume CABRE : Confiteor

- Alexandre GRINE : L' attrapeur de rats.

Et aussi : Albert Bensoussan : Guildo blues, Rithy Panh et Christophe Bataille : L' image manquante,
Philippe Basset : La conjuration, Peter Terrin : Le gardien, Matthieu Mégevand.

C' esr comme d' hab. Si un de ces titres vous interesse, manifestez vous ici !

en espérant que les sorties successives des titres de G. Krudy donnent des idées à nos bibliothécaires... Le titre N.N. fait frémir...

Mais il faut les faire acheter par la BM ou la la médiathèque, les livres, Shanidar. Il y a un cahier de commande fait pour ça et les crédits alloués à  la Bibli.
J' ai toujours fait ça à Toulouse...


Je crois que tu devrais jeter un coup d' oeil à Ameisen, un vrai passionné et qui sait faire partager sa passion.
Demande à Maryvonne.

bix229 a écrit:

Mais il faut les faire acheter par la BM ou la la médiathèque, les livres, Shanidar. Il y a un cahier de commande fait pour ça et les crédits alloués à  la Bibli.
J' ai toujours fait ça à Toulouse...


Je crois que tu devrais jeter un coup d' oeil à Ameisen, un vrai passionné et qui sait faire partager sa passion.
Demande à Maryvonne.

ma dernière demande à la médiathèque concernait LODOLI (pas un seul titre disponible...   )

et je note Ameisen.

Jean-Claude Ameisen : Sur les épaules de Darwin, t. 2

"Le cerveau des fourmis est l' un des plus merveilleux atomes", disait Darwin.
Les fourmis, les abeilles et d' autres animaux minuscules sont les acteurs pricipaux de cet ouvrage de
 Jean Claude Ameisen, reprenant ses chroniques de France Inter, nous raconte les capacités étonnantes
développées au cours des centaines de millions d' années par ces insectes de la famille des hyménoptères.

...L' un des aspects les plus surprenants des travaux récents concerne la recherche de la conscience.
Peut-on envisager le développement de capacités mentales chez les organismes les plus simples...
La question avait déjà été posée par Darwin. Inspiréspar le point de vue de Spinoza et de William James,
repris par Antonio Damasio (dans L' erreur de Descartes), selon lequel les émotions sont les premières
apparitions d' une vie mentale, les éthologues ont évalué la présence d' émotions chez les mammifères
par l' intermédiaire d' un biais cognitif, c' est à dire de corrections dans les choix effectués, orientés par
l' état émotionnel de l' animal.

... La leçon de modestie qu' on peut tirer de cet ouvrage, c' est que les différentes compétences convoquées pour affirmer le "propre de l' homme" ne marquent pas une rupture mais plutot une
différence de degré, meme quand il s' agit d' animaux ausi éloignés de nous que les fourmis.

... Les chroniques d' Ameisen évoquent bien des sujets : la perception de la couleur chez les abeilles,
la perception du temps et les recherches de chronologie, la "démocratie des abeilles"...

Introduction à l' article de Jean-MIchel Kantor.