Glanages dans La Quinzaine Littéraire

Et voilà le n° 1 O62

- Anne Weber : Vallée des merveilles. - Seuil

- Antonio Lobo Antuens : La Nébuleuse de l' insomnie. - C. Bourgois

- Erri De Luca : Et il dit. - Gallimard

Aller simple. - Gallimard

- William Trevor : Cet été-là. - Phébus

- Marc Joly : Devenir Norbert Elias. - Fayard

William TREVOR : Cet été-là. - Phébus

Il y a une sorte de grace chez William Trevor, et sa dernière oeuvre traduite en français. Cet été-là, en est, une fois de plus toute empreinte. Ce talent lui a déjà valu de nombreux prix littéraires. Cet été-là fait preuve de la retenue et de l' attention subtile qui sont caractréristiques de ses autres écrits publiés chez Phébus.

Introduction à l' article de Claude Grimal

Erri De Luca : Et il dit. Aller simple : Gallimard

La pensée concrète d' Erri De Luxca s' exprime dans de petits volumes. Ses romans ne dépassent pas les 200 pages, ses récits, qui ne sont pas des nouvelles, en comportent une centaine et son dernier recueil 75.

Deux livres qui se situent très au dessus de la littérature de simple divertissment qui encombre les librairies.

Introduction à l' article de Monique Baccelli.

- David Chariandy : Soucougnant. - Zoé

- Jean-Loup Trassard : L' Homme des haies. - Gallimard

- Louis Wolfson : Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de mai mille977 au mouroir Mémorial à Manhattan. - Attila

- Elfriede Jelinek : Winterreise. - Seuil

- Yasunari Kawabata : Les Pissenlits. - A. Michel

bix229 a écrit:: - Louis Wolfson : Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de mai mille977 au mouroir Mémorial à Manhattan. - Attila

Etonnant ce titre... Ce sont les éditions Attila, ça m'intéresse !

bix229 a écrit:: - Yasunari Kawabata : Les Pissenlits. - A. Michel

Celui-ci je veux le lire...

Interessée par Wolfson, Coli ? Je m' en doutais un peu ! Je tiens à te dire quand meme que ce livre n' est pas à mettre entre toutes les mains, compte tenu du racisme qu' il exprime et de la tournure paranoiaque qu' il affiche constamment. Ceci dit, tu as lu Mary Barnes et Céline, et donc te voilà prévenue ! Et puis coup de chapeau à Attila qui ne fait pas dans la facilité en tant qu' éditeur.

- Ma Mere, musicienne...: Louis Wolfson. - Attila

Auteur américain écrivant en français, Wolfson s' est fait connaitre avec son livre Le schizo des langues.Quatorze ans plus tard, il rédige un compte rendu quasi quotidien de la mort de Rose Brooke sa mère. Parait cettte nouvelle version dans laquelle s' exprime toute l' ambivalence des pensées des sentiments, le repli sur soi d' un homme dont la maladie fut diagnostiquée dès la naissance...

L' auteur ne cache rien, n' élude rein. Aucune pudeur quand il s' agit d' évoquer le cancer de sa mère ou de son beau père, mais cette haine s' adresse à tout le monde, à commencer par le personnel hospitalier. F. Martin, éditeur d' Attila rappelle que L W a été placé dans des institutions psychiatriques où il asubi de violents traitements, notamment des électro chocs...
S' il n' a pas de mots assez durs contre les juifs (il est juif lui-meme) c' est parce qu' il cherche à échappetr à cetrte notion de communauté...

Il y a dans le final, une véritable volonté de passer tout à la moulinette, comme un cri adressé au lecteur chez lequel le narrateur smble chercher une exhortation à respecter celui qu' il est, dans ses contradictions comme dans ses excès.

D'accord pour l'avertissement Bix, mais tu as bien compris que ce genre de pensées ne m'arrête pas forcément.

L'extrait du commentaire relance encore mon intérêt. A noter précieusement dans un coin de ma LAL...

Yasunari Kawabata : Les Pissenlits. A. Michel

Lorsque Kawabata se suicida en 1972, il laissait inachevés nombre de débuts de romans, aussitot publiés, puis traduits en anglais, mais généralement inédits en français. On peut donc parfois découvrir d' étranges merveilles...
Ira-t-on jusqu' à dire que le caractère incomplet des Pissenlits ajoute à la qualité d' une histoire minimaliste dont le point de départ parait insensé ? Décor, personnages, trame romanesque, tout y est réduit à l' extreme. Malgré le paradoxe, la réponse est oui, tant fonctionne ici une esthétique savante du lacunaire, qui ne peut aboutir que dans le vide du récit interrompu.

Extraits de l' article de Maurice Mourier.

bix229 a écrit:: Yasunari Kawabata : Les Pissenlits. A. Michel

Lorsque Kawabata se suicida en 1972, il laissait inachevés nombre de débuts de romans, aussitot publiés, puis traduits en anglais, mais généralement inédits en français. On peut donc parfois découvrir d' étranges merveilles...
Ira-t-on jusqu' à dire que le caractère incomplet des Pissenlits ajoute à la qualité d' une histoire minimaliste dont le point de départ parait insensé ? Décor, personnages, trame romanesque, tout y est réduit à l' extreme. Malgré le paradoxe, la réponse est oui, tant fonctionne ici une esthétique savante du lacunaire, qui ne peut aboutir que dans le vide du récit interrompu.

Extraits de l' article de Maurice Mourier.

Tiens, c'est bizarre, j'étais allé voir sur amazon.com ce qui était trouvable de Kawabata en anglais ; je n'ai trouvé que les livres également disponibles en français.
Peut-être que ces textes traduits l'avaient été il y a longtemps et depuis lors introuvables...

eXPie a écrit:

bix229 a écrit:: Yasunari Kawabata : Les Pissenlits. A. Michel

Lorsque Kawabata se suicida en 1972, il laissait inachevés nombre de débuts de romans, aussitot publiés, puis traduits en anglais, mais généralement inédits en français. On peut donc parfois découvrir d' étranges merveilles...
Ira-t-on jusqu' à dire que le caractère incomplet des Pissenlits ajoute à la qualité d' une histoire minimaliste dont le point de départ parait insensé ? Décor, personnages, trame romanesque, tout y est réduit à l' extreme. Malgré le paradoxe, la réponse est oui, tant fonctionne ici une esthétique savante du lacunaire, qui ne peut aboutir que dans le vide du récit interrompu.

Extraits de l' article de Maurice Mourier.

Tiens, c'est bizarre, j'étais allé voir sur amazon.com ce qui était trouvable de Kawabata en anglais ; je n'ai trouvé que les livres également disponibles en français.
Peut-être que ces textes traduits l'avaient été il y a longtemps et depuis lors introuvables...

J' ai fait des recherches pour en savoir plus, mais je n' ai rien trouvé. Je pense quand meme que les anglais, pour ce que j' en sais, ont été plus rapides que nous pour traduire les écrivains japonais, et de loin. C' est au point que jusqu' à une certaine époque, des auteurs comme Inoué, étaient traduits de l'anglais en français. Du moins certains textes des années 70. ça a bien changé depuis.

colimasson a écrit:: D'accord pour l'avertissement Bix, mais tu as bien compris que ce genre de pensées ne m'arrête pas forcément.

L'extrait du commentaire relance encore mon intérêt. A noter précieusement dans un coin de ma LAL...

Le Clezio s'est passionné pour cet auteur qu'il n'hésite pas à comparer à Lautreamont. J'avais mis quelques infos: Ici

Marko a écrit:

colimasson a écrit:: D'accord pour l'avertissement Bix, mais tu as bien compris que ce genre de pensées ne m'arrête pas forcément.

L'extrait du commentaire relance encore mon intérêt. A noter précieusement dans un coin de ma LAL...

Le Clezio s'est passionné pour cet auteur qu'il n'hésite pas à comparer à Lautreamont. J'avais mis quelques infos: Ici

Merci Marko ! Voilà un éclairage nouveau sur ce personnage aussi original qu' intrigant...

Jean-Loup Trassard : L' Homme des haies. - Gallimard

Le père Loiseau, ancien fermier de la Mayenne, a tout perdu. Sa femme d' abord, assez jeune encore, et qu' il aime toujours sans oser vraiment (se) le dire. Et puis l' exploitation qu' il acheta jadis au riche propriétaire pour qui il s' était escrimé longtemps, car maintenant son fils, son gars, lui a succédé et il s' interdit absolument de conserver voix au chapitre.

Pourquoi prend-on à ce livre un plaisir si extreme... décuplé chez celui qui sait aussi, comme le père Loiseau, gratter son carré de nature ou plutot de campagne, cette invention artificielle des innombrables et laborieux jardiniers qui essartèrent la Gaule depuis l' an mil. Le bonheur du jardinier s' éprouve en sarclant, mais il reste tout intérieur. Trassard l' a admirablment serti dans son texte. Son paysan n' a rien d' un philosophe, c' est un couturier du réel, en un mot un artiste.

Extraits de l' article de Maurice Mourier.

Moi aussi j' apprécie beaucoup Trassard, poète comme Réda et qui dans son coin de campagne trace son sillon depuis longtemps pour le plaisir de ses lecteurs. Bix

Sommaire du n° 1 064

- Dora Breitman : Demain j' ai rendez-vous avec Bob Dylan

- Mauricio Ortiz : Du corps

- Tezer Ozlu : Les Nuits froides de l' enfance

- Furuzan : Pensionnaire d' état

- DH Lawrence : Chère, o chère Angleterre

Plus une liste de livres recommandés par La Quinzaine, toutes catégories confondues.

DAVID HERBERT LAWRENCE : Chère, o chère Angleterre. - Le Bruit du temps éd.

Plus d' n demi-siècle après le procès retentissant gagné par les éditions Penguin poiur obtenir le droit de publier L' Amant de Lady Chatterley dans une version non expurgée, personne n' aurait aujourd' hui l' idée de considérer Lawrence come un pornographe. Il a sa place désormais dans le courant moderniste de la littérature anglaise du début du 20e siècle. Mais en dehors de ce livre célèbre, connait-on son oeuvre ?

Introduction à l' article d' Alain Jumeau.

J' ai lu quelques livres de DH Lawrence dans le temps, et j' ai surtout aimé certaines de ses nouvlles comme Filles de mineurs ou Chère, O chère Angleterre. Je n' ai plus souvenir de ses romans, et leur poids m' effraie un peu. Mais peut etre est-il temps de le (re)découvrir...

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