TineSi on veut partir en voyage littéraire dans le nord, autant commencer par le meilleur!
Herman Bang emporte son lecteur dans ce livre vers l’année 1864 au moment cruciale lors de la guerre des Duchés.
- Citation :
- La guerre des Duchés (également appelée seconde guerre prusso-danoise ou seconde guerre de Schleswig) est un conflit qui oppose la Confédération germanique puis l'Empire d'Autriche et le Royaume de Prusse au Danemark du mois de janvier à octobre 1864.
source et suite
Il y a en quelque sorte un ‘avant’ et un ‘après’, aussi bien du côté des personnages qui vont se rappeler lors du premier chapitre quelques bons moments du passé que du côté du pays, qui va perdre lors de cette guerre bon nombre de ses territoires et se retrouver avec le tiers de sa superficie d’avant.
On pourrait dire que c’est en quelque sorte le premier roman ‘anti-guerre’. Bien que l’auteur ne montre pas le champ de bataille, on y vit à côté et on voit toutes les influences et tous les impacts qu’il y a pour les gens.
Mais il ne s’agit pas d’un roman de guerre, non, bien que ce soit le plus engagé de ses livres. Herman Bang met au centre cette jeune femme, Tine, qui est en quelque sorte la représentation de sa patrie qui est malmenée lors de cette guerre. Elle se trouve au milieu d’un chamboulement dont elle ne peut pas ressortir indemne…
Et pour donner la parole à d’autres personnes, plus réputés que moi-même
Thomas Mann le considérait comme ‘un frère du nord’ de qui il avait tout lu et appris beaucoup.
En 1895 c’est la rencontre entre Herman Bang et
Claude Monet à Kristiania (Oslo), qui s’y était rendu pour dessiner la neige.
Le hasard a fait qu’ils se retrouvaient dans la même pension.
Après avoir fait la connaissance de Bang, Monet lisait une traduction de
Tine et demandait à Bang s’il le considérait comme un grand peintre impressionniste. Quand Bang a répondu « Oui, Monsieur Monet », celui-ci disait, « Et bien, je vous dis alors que
Tine est une œuvre majeure de l’impressionnisme.
J’ai lu ce livre en version allemande
Avec une oeuvre de
Peder Severin Krøyer en couverture
Marie Krøyer