Que lisez-vous en novembre?

Café Lovely de Rattawut Lapcharoensap. Des petites nouvelles savoureuses et pleines d'humour sur la vie de quelques thaïlandais et le regard qu'ils portent sur les occidentaux.

Marko a écrit:

Café Lovely de Rattawut Lapcharoensap. Des petites nouvelles savoureuses et pleines d'humour sur la vie de quelques thaïlandais et le regard qu'ils portent sur les occidentaux.

Ca ça a l'air sympa, je note.

J'ai fini Des bibliothèques pleines de fantômes de Jacques Bonnet et je suis toujours dans mon pavé Le prince des marées de Pat Conroy.

sentinelle a écrit:

La dernière métamorphose de Hirano Keiichiro : l'histoire d'un homme qui s'identifie au héros de La métamorphose de Kafka ne pouvait que me tenter. Et puisque l'auteur est japonais... je suis encore plus curieuse de le lire !

Tiens, je suis curieux de lire ton commentaire... (le fil existe déjà, ici).
C'est un auteur pas banal, mais qui en fait parfois trop (il paraît qu'il a écrit un roman de 2500 pages sur la vie de Delacroix et Chopin ).

thomas212 a écrit:

animal a écrit:

après avoir avalé mes livres de samedi ( )... L'éléphant du vizir de Ivo Andric.

J'ai été mitigé sur celui la....si je me souvient bien c'est des nouvelles et je me suis un peu demandé ou elle allaient..

lu la première (l'éléphant du vizir), qui est autant une tranche de continuité qu'une histoire finie. Très orienté conte, pessimiste mais avec des circonvolutions qui empêchent bellement tout jugement trop négatif... ça a l'air simple (plus que les contes de la solitude) mais la science se déploie malgré tout quand c'est nécessaire

Mon refuge une fois de plus...Henry Bauchau: Les années difficiles.

Nathria a écrit:

Steven a écrit:

Je lis J'abandonne.

Tu ne sais pas ce que tu veux quoi... ( désolée la fatigue sans doute...)

Bon, et bien moi j'abandonne "Vendetta" après deux essais infructueux...
Il y avait "Shutter island" et maintenant, je commence "Sukkwan island" de David Vann (une île sauvage au sud de l'Alaska, ça a l'air d'être pour moi cette affaire, un premier roman chez Gallmeister, j'aime bien cette maison d'édition...). Je vous raconte ma vie là, non? Je vais aller travailler un peu, ça va me changer...

Oui, c'est un peu ça.

Maintenant, je lis Tours et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa.

Fini Les Emigrants de Sebald et Le Horla et autres nouvelles de Maupassant (de vrais petits bijous ces nouvelles !).

Je commence La société des consommateurs (pour préparer un concours, et c'est très intéressant) et Villa Triste de Modiano... et Lignes de failles m'attend sagement pour la lecture en commun

Camille19 a écrit:

Fini Les Emigrants de Sebald et Le Horla et autres nouvelles de Maupassant (de vrais petits bijous ces nouvelles !).

Comment as-tu trouvé Les émigrants ? C'était ton premier livre de Sebald ou en connais-tu d'autres déjà ?

Je m'apprête à commencer Victoria de Knut Hamsun, auteur de ce mois de novembre... dont il ne reste que quelques secondes!
Et j'ai savouré ma lecture du Fou du tzar de Jaan Kross, dont je dirai quelques mots dans quelques jours sur le fil idoine.

C'était la première fois que je lisais du Sebald.

J'ai beaucoup aimé le style, assez épuré, ce qui ne l'empêche pas d'être parfois très poétique, notamment les moments liés à la peinture dans Max Ferber par exemple. On suit des destins multiples mais toujours avec une sensation d'inachèvement je trouve, enfin c'est comme ça que je l'ai ressenti, mais comme tous les personnages sont hantés par un manque lié à leur judaïté et à la déportation -de leur famille, de leurs parents- je suppose que cette sensation d'inachèvement fait partie du projet d'écriture. C'est un peu déstabilisant et comme je suppose que c'est le but recherché, je trouve ça plutôt réussi. Il se dégage un vrai mal-être de ces personnages blessés par la vie...

Un petit passage que je trouve très beau, qui commence par la description d'un tableau représentant un désert : La maladresse du peintre et la difficulté de la perspective qu'il avait choisie faisait que les contours des figures humaines aussi bien que ceux des bêtes de somme étaient légèrement faussés, et qu'en fermant à demi les paupières on avait l'impression d'apercevoir, dans l'éclat et la chaleur vibrante de l'air, un véritable mirage. Quand Ferber avait travaillé au fusain et que la fine poudre de poussière donnait à sa peau des reflets métalliques, il me semblait qu'il venait tout juste de sortir du désert ou que rentrant dans le tableau, il allait incessamment y retourner. Lui-même, étudiant le scintillement du graphite sur le dos de ses mains, remarqua un jour que dans ses rêveries nocturnes et diurnes il avait déjà parcouru tous les déserts de pierre et de sable que la terre pût porter."

En plus d'être beau, je trouve ça très représentatif de l'errance mentale ou physique des personnages dans ce livre... et peut-être de l'art (écriture pour le narrateur, peinture pour le personnage) comme possibilité de "résilience"...

Tu l'as lu Maline ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

Camille19 a écrit:

C'était la première fois que je lisais du Sebald.

chère Camille.. tu ne veux pas copie/coller ton commentaire sur le fil de Sebald
trop contente que tu as aimé

D'accord ! Mais du coup il sera deux fois sur le forum, j'espère que ce n'est pas gênant

Camille19 a écrit:

D'accord ! Mais du coup il sera deux fois sur le forum, j'espère que ce n'est pas gênant

certainement pas - sur le fil des 'lectures du mois' un tel commentaire se perd après quelques jours.. tandis que sur le fil de l'auteur - cela reste

thomas212 a écrit:

Leon l'Africain aussi est exceptionnel.

Merci, j'en prends note.

Ezechielle a écrit:

Ok j'ai compris!