Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Joyce Carol Oates

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Epi
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyMar 4 Aoû 2009 - 10:35

eXPie a écrit:
Interview de Joyce Carol Oates par Josyane Savigeau dans Le Monde, à lire ici.
Merci Expie. Trop courte l'interview mais intéressante.
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Marko
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyMar 4 Aoû 2009 - 18:14

Marie a écrit:
Blonde Encore une fois, une histoire d’épaisseur de peau..

Et...
Citation :
C’est juste que quelque fois, j’ai l’impression…que je n’ai pas de peau. Qu’une couche manque. Tout peut faire mal. Comme un coup de soleil


Super post Marie!

Blonde restera à coup sûr un de ses grands livres avec Eux, Mon coeur mis à nu ou Johnny Blues... Dans Blonde, elle rend physiquement palpable la violence de ce lien maternel pathologique et c'est insoutenable. La construction est implacable et on est effectivement pris dans un tourbillon hallucinant dont on sort KO! Du grand art. Et cette petite voix intérieure tour à tour rassurante ou menaçante! Je prends le pari qu'il restera comme un des grands livres de la fin du XXe siècle.
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyMer 5 Aoû 2009 - 10:10

après le commentaire de Marie je sais que Blonde sera ma prochaine lecture de JCO

merci Marie

à tantôt
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyDim 16 Aoû 2009 - 17:43

La fille du fossoyeur

Prologue :

«Dans le monde animal les faibles sont vite éliminés.» Dix ans qu'il était mort. Dix ans que son corps mutilé était enterré. Dix ans que personne ne le pleurait. On aurait pensé que depuis le temps, elle, sa fille adulte, mariée et mère de son propre enfant, serait débarrassée de lui. Dieu sait qu'elle avait essayé ! Elle le haïssait. Ses yeux kérosène, son visage pareil à une tomate bouillie. Elle se mordait les lèvres au sang à force de haine. Là où elle était le plus vulnérable, au travail. Sur la chaîne de montage de Niagara Fiber Tubing où le bruit abrutissant la mettait dans un état second, elle l'entendait. Quand ses dents s'entrechoquaient sous les vibrations du tapis roulant, elle l'entendait. Quand elle avait un goût de bouse sèche dans la bouche, elle l'entendait. Elle le haïssait ! Se retournait, ramassée sur elle-même, se disant que c'était peut-être une plaisanterie, une blague grossière, un de ses connards de camarades qui lui hurlait quelque chose à l'oreille. Comme si les doigts d'un type lui tripotaient les seins à travers la combinaison ou se coulaient entre ses jambes et elle était paralysée, incapable de détourner le regard des longueurs de tube sur le tapis de caoutchouc qui avançait par saccades et toujours plus vite qu'on ne le voulait. Ces satanées lunettes embuées qui lui blessaient le visage. Elle fermait les yeux, respirait par la bouche ce sale air plein de poussière, ce qu'elle savait ne pas devoir faire. Un instant de honte, annihilant, vivante-ou-morte-quelle-importance, qui la submergeait parfois dans les moments d'épuisement ou de tristesse, et elle prenait à tâtons sur le tapis l'objet qui n'avait plus de nom, plus d'identité ni d'utilité, risquant de se faire happer la main et broyer la moitié des doigts par la presse avant de réussir à secouer son emprise, à se libérer de lui qui parlait avec calme sachant qu'il se ferait entendre malgré le vacarme des machines. «Voilà pourquoi tu dois dissimuler ta faiblesse, Rebecca.» Le visage près du sien comme s'ils étaient des conspirateurs. Ils ne l'étaient pas, ils n'avaient rien en commun. Ils ne se ressemblaient en rien. Elle haïssait l'odeur aigre de son haleine. Ce visage qui était une tomate bouillie, éclatée. Elle avait vu ce visage exploser, sang, cartilage, cervelle. Elle avait ôté ce visage de ses avant-bras nus. Elle avait ôté ce visage de son propre visage ! Elle l'avait retiré de ses cheveux. Dix ans auparavant. Dix ans et presque quatre mois jour pour jour. Car jamais elle n'oublierait ce jour. Elle n'était pas sa fille. Elle ne l'avait jamais été. Elle ne devait rien non plus à sa mère. On ne pouvait discerner aucune ressemblance entre eux. Elle était une femme adulte âgé maintenant de vingt-trois ans, ce qu'elle trouvait stupéfiant. Elle avait vécu si longtemps. Elle leur avait survécu. Elle n'était plus une enfant terrifiée. Elle était l'épouse d'un homme qui était un vrai homme et pas un poltron larmoyant, un assassin, et cet homme lui avait donné un enfant, un fils, que lui, son père mort, ne verrait jamais. Quel plaisir de savoir qu'il ne verrait jamais son petit-fils, ne murmurerait jamais ses mots empoisonnés aux oreilles de l'enfant. Mais il s'approchait encore d'elle. Il connaissait sa faiblesse. Lorsqu'elle était épuisée, l'âme de la taille d'un grain de raisin ratatiné. Dans le vacarme de l'usine où ses mots avaient acquis le rythme et l'autorité d'une machine puissante, lui martelant le crâne jusqu'à la réduire à une soumission hébétée.
«Dans le monde animal les faibles sont vite éliminés. Voilà pourquoi tu dois dissimuler ta faiblesse, Rebecca. Il le faut.»
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyDim 16 Aoû 2009 - 17:47

La fille du fossoyeur

Dès le prologue, le ton est donné . Une page et demie et vous voilà happé par l’histoire sombre et palpitante de Rebecca.

Alors que commence le roman, elle a 23 ans, s’appelle Rebecca Tignor, travaille durement à la chaîne et élève un enfant.

Mais Rebecca est née en 1936, sur un sur un paquebot de réfugiés qui emmenait en Amérique sa famille allemande fuyant les nazis.
Le père s’appelait Jacob Schwart.
En Allemagne, il était professeur de mathématiques et lisait Hegel, Schopenhauer et Marx.
Sa femme Anna était mélomane.
Lorsqu’en 1936, ils arrivent aux US, il doit se contenter d’un travail humiliant de fossoyeur et gardien de cimetière. Avec la misérable masure qui va avec l’emploi pour abriter sa famille : c’est-à-dire sa femme, sa fille Rebecca et ses deux aînés, Herschel et August.

Jacob interdit à sa famille de dire qu’ils sont juifs et de parler allemand.
Pourtant « Fossoyeur ! Boche ! Nazi ! Juif ! », les insultes pleuvent.

L’exil, la misère, les frustrations, les humiliations, les croix gammées tracées sur les tombes du cimetière, et le délire de persécution qu’ils entraînent, vont faire de Jacob un père et un mari violent, inhumain.
Sa folie meurtrière finira dans une tragédie dont Rebecca sera témoin à 3 ans.

La survie de Rebecca dans une existence faite d’immenses difficultés, et de moments plus doux aussi, passe par des changements de patronymes : Schwart, Tignor le nom de son mari puis, parce qu’il faut le fuir lui aussi pour protéger l’enfant, Hazel Jones…
Hazel Jones parce qu’un homme étrange et courtois, un homme coiffé d'un panama, un certain docteur Byron Hendric l’avait suivie un jour à la sortie de l’usine et abordée en insistant : «Vous êtes Hazel ? bien sûr - Hazel Jones ?»

Refusant de se soumettre à un destin aussi terrible que le sien, Rebecca se bat.
Elle change de noms… de lieux aussi…Une seule solution pour elle : «Rester en mouvement» pour rester en vie ».

L’amour d’un doux musicien, Chet Gallagher, et le talent de son fils qui est un pianiste prodige, suffiront-ils à la conduire à l’apaisement, à surmonter son passé, à la résilience ?
Ne lui faut-il pas retrouver ses origines qu’elle fuit depuis le début de son histoire ?

Ce roman est palpitant et bouleversant jusqu’à la dernière page…A la fois noir, très noir…et éclairé parfois de petites lumières.
Y a-t-il un chemin de paix possible pour un être engagé dès le début de sa vie sur un chemin de drames ?
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyDim 16 Aoû 2009 - 20:06

Il faut donner envie de lire Oates et ce formidable roman en particulier comme tu le fais. Outre le prologue que tu cites, le premier chapitre pourrait être une geniale nouvelle comme le suicide au début des "chutes". Elle nous fait vivre avec intensité la peur de cette jeune femme qui fuit un étranger sur un sentier désert. On est aspire dans cette histoire et cette urgence, cette fuite d'une menace impalpable nous accompagnerons tout au long de son parcours douloureux. Et autant certains de ses romans ont des faiblesses scenaristiques compensées par la puissance du style, autant ici elle maîtrise le récit de bout en bout. Vivement le prochain qui arrive...


Dernière édition par Marko le Dim 16 Aoû 2009 - 20:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyDim 16 Aoû 2009 - 20:11

Marko a écrit:
Il faut donner envie de lire Oates et ce formidable roman en particulier. [...]Elle nous fait vivre avec intensité la peur de cette jeune femme qui fuit un étranger sur un sentier désert. On est aspire dans cette histoire et cette urgence, cette fuite d'une menace impalpable nous accompagnerons tout au long de son parcours douloureux. Et autant certains de ses romans ont des faiblesses scenaristiques compensées par la puissance du style, autant ici elle maîtrise le récit de bout en bout. Vivement le prochain qui arrive...

J'ai vécu avec intensité absolument toute cette histoire, du début à la fin...C'est fabuleux!

Oui, vivement le prochain...Et vivement que je lise ses meilleurs suivant vos bons conseils!
J'ai programmé Eux et Nous étions les Mulvaney...
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Epi
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyLun 17 Aoû 2009 - 0:49

coline a écrit:
La fille du fossoyeur

Ce roman est palpitant et bouleversant jusqu’à la dernière page…A la fois noir, très noir…et éclairé parfois de petites lumières.
Super ton commentaire Coline, je ne l'avais pas mis en haut de ma LAL celui-ci mais maintenant, je n'ai plus envie de trop attendre Very Happy
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyLun 17 Aoû 2009 - 12:24

Epi a écrit:
coline a écrit:
La fille du fossoyeur

Ce roman est palpitant et bouleversant jusqu’à la dernière page…A la fois noir, très noir…et éclairé parfois de petites lumières.
Super ton commentaire Coline, je ne l'avais pas mis en haut de ma LAL celui-ci mais maintenant, je n'ai plus envie de trop attendre Very Happy

Tu peux en faire une priorité, ce roman le mérite... content
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyLun 17 Aoû 2009 - 15:14

Chatperlipopette a écrit:
Merci Epi Very Happy
Sousm' avait conseillé ce roman à Biblio: pour lui "Nous étions les Mulvaney" est le meilleur roman d'Oates.

C'est un des meilleurs mais il a de la concurrence... Blonde, Eux, La fille du Fossoyeur, Mon coeur mis à nu (lisez le celui-là il est somptueux et se déroule à une époque un peu plus reculée au tournant du XXe sicèle). Et j'espère que quelqu'un lira Johnny Blues qui est peut-être mon préféré.
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyLun 17 Aoû 2009 - 16:59

kenavo a écrit:
Marko a écrit:
Si!!! Je l'ai en poche avec une super couverture:

Joyce Carol Oates - Page 12 97822512
enthousiaste merci.. parfois mes recherches sont pas approfondies Wink
je note vraiment!

En plus Johnny Blues! Wink

Un article qui résume assez bien ce que j'ai apprécié dans le livre (un peu loin pour vous refaire tout un post):

Citation :
Sa puissance de création paraît illimitée et l'a même obligée à une double vie (elle publie aussi sous le pseudonyme de Rosamond Smith). C'est de fait l'un des écrivains les plus prolifiques de la planète, l'un des plus talentueux aussi. Deux ans après Blonde, sa biographie inspirée de Marilyn, voici le roman d'un nouveau drame américain, Johnny Blues, qui témoigne une fois encore d'un art magique.

Johnny Blues fait le récit de ce brusque dérèglement des habitudes et des mœurs, vu, revu et médité à travers la bacchanale des souvenirs.

On dit souvent, et depuis longtemps, que Joyce Carol Oates promène un œil de tragédienne rêveuse sur l'Amérique de notre temps, et c'est vrai. Tous ses livres révèlent les mêmes constantes. L'auteur entre dans les vies qu'elle invente comme par effraction, leur donne de la chair, des sentiments complexes, un milieu social, des tenants et des aboutissants, des goûts et des manières d'époque; c'est pourquoi chacune de ses histoires est comme une exploration de son pays. Johnny Blues ne fait pas exception. Sur la photo de classe du collège de Willowsville, on retrouve un solide échantillon d'enfants d'une Amérique blanche, ordinairement aisée. Joyce Carol Oates déroule le fil de leur histoire sur un écheveau sans commentaire, sans compassion, sans haine, en laissant au lecteur le droit de les comprendre, éventuellement de les juger.

Mais son livre est aussi une exploration du temps. Ce qui intéresse l'auteur n'est pas seulement la vérité d'un instant, les sourires et les grimaces figés sur un cliché, mais aussi les métamorphoses de cette vérité, la résistance des rêves aux ravages des ans. Oui, que seront-ils devenus trente ans après? Certains seront morts, beaucoup auront divorcé. Mais John Reddy continuera de faire battre les cœurs des vivants et, après leur réunion annuelle des anciens, Art et Mary-Louise trouveront enfin l'occasion de «se peloter» comme ils n'avaient eu l'audace de le faire quand ils avaient 15 ans.

Tout l'art de Joyce Carol Oates, qui ajoute: «Il faut avoir envie de mourir pour une femme, et de tuer aussi», s'épanouit dans le crescendo de son final, où elle convoque d'une main naturelle la poésie, l'humour et le tragique. Il n'est plus question de l'Amérique, simplement de l'universel, et d'une femme qui, soixante livres après ses débuts, continue de croire en ce qu'elle fait. Daniel Rondeau (L'express)
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyVen 28 Aoû 2009 - 11:00

We were the Mulvaneys
(Nous étions les Mulvaneys)



Je pense qu’il vaut mieux ne pas trop en dire sur ce livre, il mérite qu’on le découvre lentement au fil des pages et qu’il nous délivre ses surprises à mesure que l’on avance dans l’histoire.

Mais je dois tout de même dire combien je l’ai aimé, de la première à la dernière page. C’est un livre merveilleux, nous entrons dans la peau de chaque personnage et nous réjouissons ou nous désespérons en même temps qu’eux. Tour à tour, nous accédons à leurs pensées, leurs angoisses, leurs peurs, leurs joies. Le personnage de Marianne reste un peu énigmatique une bonne partie du livre mais c’est sans doute aussi bien comme ça.

Joyce Carol Oates dénonce subtilement les travers de l’âme humaine à travers l’histoire de cette famille unie qui se désintègre lentement après le drame de la Saint-Valentin. Elle ne fait aucune concession et c’est tant mieux. Elle le fait sans jugement, elle dit, tout simplement. Pas de grands débordements, des mots simples pour décrire des situations compliquées, des êtres dans toute leur complexité mais que d’émotions !

J’ai ri un peu mais j’ai surtout pleuré, jusqu’à la fin. Je crois que je n’ai jamais autant pleuré sur un livre avant celui-ci. Un beau livre, émotionnellement très dur, une pure merveille.
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyVen 28 Aoû 2009 - 16:27

merci de ton commentaire Epi, faut absolument que je lise ce livre.

à tantôt
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptyVen 28 Aoû 2009 - 21:41

Bédoulène a écrit:
merci de ton commentaire Epi, faut absolument que je lise ce livre.

à tantôt
oui Tu ne seras pas déçue Bédou. Enfin j'espère et en tout cas, tout le monde ici a l'air de dire que c'est un de ses meilleurs sourire
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MessageSujet: Re: Joyce Carol Oates   Joyce Carol Oates - Page 12 EmptySam 29 Aoû 2009 - 14:56

Je le lis j'en suis à la page 480, ça va, mon avis est assez mitigé.
la première partie jusqu'à la page 180. Ce portrait de famille qu'elle nous brosse, j'ai pas aimé, pourquoi alors que depuis le début nous sommes au courant qu'il y a eu quelque chose avec Marianne on s'attarde sur des descriptions de la vie familiale qui sont peu de chose et sans intérêt pour l'histoire (léger et superficielle).
A la fin de chaque chapitre je me disais ok Carol c'est bien maintenant est-ce qu'on va enfin se concentrer sur Marianne et la réaction qu'il y aura suite à ce qu'elle à vécu et non Carol nous parle de choses qui se sont passées il y a 10 ans 20 ans. A partir de la page 120 je ne lisais que quelques lignes par pages pour ne pas perdre le fil, j'ai même passé le chapitre concernant le mariage entre les parents.
Suis-je trop impatient ?
Bien, depuis la page 180 cela va mieux on est enfin dans l'histoire et cela devient plus concret.
Depuis la page 180 je m'intéresse à l'histoire et les personnages ne sont que plus authentiques.
Malgré une petite déception au début, c'est un bon livre, mais 150 pages en moins ne m'aurais pas gêné.
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