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| Joyce Carol Oates | |
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Auteur | Message |
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krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 26 Fév 2011 - 21:12 | |
| Le triomphe du singe-araignée
Gotteson est un musicien doublé d’un tueur psychopathe. Il raconte son propre vécu des événements, les gens qu’il a côtoyés, dans une sorte de délire pas toujours facile à comprendre, entrecoupé des séances au tribunal où se déroule son procès. En butte au rejet et au mépris dès l’enfance, il revit ses crimes comme une inexorable montée de haine et de pitié envers ses victimes. Assez dérangeant, ce récit qui plonge le lecteur au sein des pensées intimes d’un tueur. L’accent est mis également sur la fascination que le criminel semble exercer sur les personnes qu’il rencontre, mais on ne sait pas exactement si cette fascination est réelle, ou si elle n’existe que dans sa tête…
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| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 27 Fév 2011 - 9:04 | |
| - Citation :
- Assez dérangeant, ce récit qui plonge le lecteur au sein des pensées intimes d’un tueur. L’accent est mis également sur la fascination que le criminel semble exercer sur les personnes qu’il rencontre, mais on ne sait pas exactement si cette fascination est réelle, ou si elle n’existe que dans sa tête
Oui c'est assez flou et parfois confus pour le lecteur tout ça...je ne me suis pas bien sentie dans ce roman, je l'ai laissé vers la moitié. Peut-être le reprendrai-je parce qu'il a quelque chose qui accroche quand-même mais il m'a dans l'ensemble pas mal dérangée. Finalement ton impression globale a l'air mitigée Krys, on dirait... | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 27 Fév 2011 - 10:44 | |
| Je l'ai trouvé intéressant, mais par rapport aux autres livres de l'auteur, je suis un peu frustrée. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 18 Mar 2011 - 14:42 | |
| La Légende de Bloodsmoor
Bloodsmoor est une vallée verdoyante, une gorge profonde située à quelques distances de la ville de Philadelphie. La Légende de Bloodsmoor, c’est l’histoire d’une famille, les Zinn et les Kiddemester. C’est aussi l’histoire de la condition féminine en cette fin de XIXe siècle (le livre débute en 1879 et s’achève avec le siècle) dans la jeune Amérique puritaine et religieuse.
Mr et Mme Zinn ne sont pas de gens aisés. Madame est issue d’une famille richissime : les Kiddemaster qui vivent au château du même nom non loin de là. Monsieur est un inventeur de génie. Mais philanthrope, il invente pour le bien de l’humanité et son propre plaisir, animé par la passion du bricolage haut de gamme et ne posant des brevets que lorsque sa femme, excédée, lui rappelle qu’il a une famille à nourrir et cinq filles à doter. Mr Kiddemaster, le grand-père met souvent la main à la poche pour venir en aide à sa fille et à son gendre criblé de dettes. Mais on sent une certaine lassitude dans le geste et Mme Zinn en est consciente (contrairement à son rêveur de mari qui ne vit que pour son laboratoire).
Cinq filles, donc : quatre nées du couple (Constance Philippa, Octavia, Malvinia et Samantha dans l’ordre) et une enfant adoptée (Deirdre la plus jeune) qui rejoint les Zinn à l’âge de dix ans à la suite du brusque décès de ses parents victimes d’une épidémie de fièvre typhoïde. Cinq filles, cinq destins. La première à quitter le nid familial est la plus jeune, enlevée en plein jour par un mystérieux ballon de soie noire. Suivent Constance Philippa qui fuit son mari tout neuf et fort peu attrayant la nuit même de ses noces, et Malvinia qui choisit d’embrasser à la fois Orlando Vandehoffen son amant et la carrière honteuse d’actrice. Samantha s’enfuit à son tour avec l’amour de sa vie, le jeune assistant de son inventeur de père. Seule Octavia fera honneur à sa famille en se soumettant à la volonté ancestrale désireuse de la voir mariée et soumise au mari qu’on a choisi pour elle, devenir une bonne épouse (par définition muette, obéissante et dévouée corps et âme à son maître après Dieu), une bonne ménagère tenant la bride à la nombreuse domesticité et, enfin, une bonne mère. Pas très existant bien évidemment, mais la seule voie possible quand on est une jeune fille de bonne famille.
Joyce Carol Oates signe ici un roman dense, sarcastique, ironique et empreint d’humour, conté par la biographe de la famille Kiddemaster, narratrice partiale et toujours prompte à juger son prochain sans complaisance. Elle n’a de cesse de vilipender les quatre déserteuses – qui n’avaient d’autres souhaits que de choisir leur propre vie – demeurant obstinément aveugle à leurs bons côtés et dans le même temps d’encenser la bonne Octavia en refusant de voir les défauts de celle-ci. L’écriture est très narrative, à la ponctuation abondante, très riche en digressions qui segmentent le récit, mettent bout à bout d’innombrables petits riens, enchainent des points de détails semblant dérisoires, et conférant au récit son atmosphère envoutante : les personnages sont admirablement campés, fouillés en profondeur et dont la complexité n’est dévoilée que petit à petit et tout au long du livre. Tout comme les lieux et cette époque qui suit de près la fin de la guerre de Sécession et l’abolition de l’esclavage. Une écriture dans laquelle il n’est pas évident d’entrer (et radicalement différente de celle que j’ai rencontrée au cours de ma lecture de la Fille tatouée) et qui manque au début, d’étouffer le lecteur non averti. Une écriture évoquant de façon très nette les écrivains anglo-saxons du XIXe siècle (et je pense tout particulièrement à George Eliot et à Edith Wharton).
Une mise en scène parfaitement maitrisée relevant du grand art !
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 18 Mar 2011 - 15:06 | |
| - Harelde a écrit:
- Une mise en scène parfaitement maitrisée relevant du grand art !
Et bien voilà de quoi me faire agréablement regretter d'avoir différé cette lecture. Quel talent cette JCO | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 18 Mar 2011 - 15:18 | |
| - Marko a écrit:
- Harelde a écrit:
- Une mise en scène parfaitement maitrisée relevant du grand art !
Et bien voilà de quoi me faire agréablement regretter d'avoir différé cette lecture. Quel talent cette JCO
T'emballes pas trop vite. Je suis en général bon public. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 7 Avr 2011 - 21:27 | |
| Petite sœur, mon amour
Accrochez vous, cela décoiffe ! J’ai attaqué ce livre un peu reculons : le titre un peu mièvre, la petite fille si mignonne sur la couverture, le point de départ sur un fait divers racoleur…C’était à tord ne pas faire confiance à JC Oates, qui avec sa force tranquille et cruelle, m’a laissée groggy ! Auteur qui, à 70 ans et plus de 70 titres, n’en finit pas de nous tenir en haleine et de nous surprendre, que dis-je, de nous scotcher à notre livre !
Elle décrit avec une précision d’entomologiste la vie d’une famille américaine middle class, et, à travers ses dysfonctionnements nous offre une critique amère et désespérée de toute une société.
« J’aimais maman avec désespoir avant même qu’il y ait de désespoir dans notre vie ». Le ton est donné.
Il y a la mère Besley ne sachant que courir après une reconnaissance sociale et affective factice qu’elle ne sait pas atteindre par elle-même. Courant désespérément après la gloire et l’amour. Son mari Bix est un solide gaillard qui fuit ses responsabilités dans le travail, la course au fric et aux femmes. Pas souvent là mais sachant curieusement se faire aimer et faire croire à ses promesses jamais tenues. Ce couple bancal et perpétuellement insatisfait est curieusement étayé par ses enfants. Ce sont eux, les enfants, qui assurent sa cohésion, ils n’ont pas droit à l’erreur. On ne les élève pas pour eux-mêmes, mais pour satisfaire les besoins toujours croissants de leurs parents. Ils doivent se glisser dans l’image idyllique qu’on s’est fait d’eux. Pour être aimé, il faut en passer par là. « Malgré tout, je l’aimais. Je les aimais tous les deux. C’était terrible. »
Le fils aîné Skyler, le « petit homme » de sa maman déçoit leurs espoirs en tombant lors d’un entraînement de gym qui devait faire de lui un homme, un vrai. Il reste « infirme » pour la vie, et même si on lui jure qu’on l’aime malgré tout, on ne s’intéresse plus guère à lui. Sa petite sœur prend le relais. Elle devient dès ses 4 ans une patineuse sublime (elle a l’impression que dans le ventre de sa mère elle chaussait déjà des patins) Sa mère y voit un appel personnel de Dieu et va la pousser de façon insatiable pour satisfaire son égo. Et la petite Edna Louise, dont on change inconsidérément le prénom en Bliss, va désespérément s’obstiner, envers et contre tout, à devenir la meilleure pour gagner le challenge de ses parents, qui en demandent toujours plus. La vie est totalement déchirante pour ces deux enfants, l’amour n’est jamais au rendez-vous comme ils le souhaiteraient et ils essaient de s’épauler l’un l’autre, l’aîné se donnant comme tâche de protéger la plus jeune.
Quand Bliss est retrouvée assassinée dans le sous-sol de la maison, les soupçons qui pèsent sur son frère et ses parents sont heureusement vite effacés par les aveux foireux d’un jeune pédophile qui va ensuite se suicider. Les soupçons sont peut-être effacés mais pas la culpabilité qui va miner chacun d’eux, et que les tabloïds et internet vont se charger de leur rappeler. Ce qui pouvait encore faire croire à une famille va achever de se désagréger. La mère trouve sa rédemption dans une espèce de mystique du pardon et de la dévotion béate, qui la propulse dans les médias : la célébrité et l’admiration de tous sont enfin là, ce que l’enfant n’avait pas su lui offrir de son vivant lui est enfin accessible suite à sa mort. Le frère, lui, totalement livré à lui-même, passe d’un établissement psychiatrique à l’autre, se désocialise , sombre dans la drogue. Lui aussi change de nom sur l’ordre de ses parents , cette fois-ci pour fuir celui qu’il a été (ce changement de nom des deux enfants, débaptisés par leurs propres parents n’est évidemment pas anodin). Il n’est plus que l’ombre de lui même et c’est à 19 ans qu’il nous raconte cette histoire, lui donnant un ton très particulier fait de multiplication de détails, de répétition compulsive de situations, de questionnement répétitifs et des italiques habituels de JC Oates, qui font rôder l’angoisse et le malheur sur son récit.
Je ne raconte pas la fin et je le regrette (la partie Pélerinage en enfer et retour). Elle est éblouissante et terrifiante. Il ne faut surtout pas y renoncer malgré quelques longueurs dans la deuxième partie. C’est une condamnation monstrueuse de cette course aux chimères qui révèle la solitude et la vacuité de nos sociétés.
L’histoire de cette famille, totalement réinventée par l’auteur, peut sembler outrée, mais je crois qu’il n’en est rien ou si peu, qu’elle n’est qu’une image désespérée d’une vanité consumériste totalement déboussolante. J’ai beaucoup pensé à Féroces de Robert Goolrick où on retrouve ces parents plus passionnés de leurs plaisirs futiles que de l’amour de leurs enfants, totalement démissionnaires, et ceux-ci abandonnés dans la tourmente de ce vide parentale , de ce désir de combler une attente qu’ils ne satisferont jamais, définitivement détruits par la négligence parentale.
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 7 Avr 2011 - 23:40 | |
| - topocl a écrit:
- Petite sœur, mon amour
Accrochez vous, cela décoiffe ! J’ai attaqué ce livre un peu reculons : le titre un peu mièvre, la petite fille si mignonne sur la couverture, le point de départ sur un fait divers racoleur…C’était à tord ne pas faire confiance à JC Oates, qui avec sa force tranquille et cruelle, m’a laissée groggy ! Auteur qui, à 70 ans et plus de 70 titres, n’en finit pas de nous tenir en haleine et de nous surprendre, que dis-je, de nous scotcher à notre livre !
Ce roman est vraiment excellent en effet... | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 12 Avr 2011 - 4:04 | |
| Je reviens rapidement sur ma lecture de La légende de Bloodsmoor ( Bloodsmoor Romance). - Citation :
- Une mise en scène parfaitement maitrisée relevant du grand art !
disait Harelde . Effectivement, quel talent! Et quelle documentation, aussi, dans les thèmes historiques abordés, théâtre, engouement pour le spiritisme , multiples inventions dont celle de la chaise électrique . Le titre français est particulièrement bien choisi, car ce n'est pas l'histoire de la famille Zinn qui nous est racontée. Mais bel et bien sa légende, la narratrice, apôtre de la bien pensance, a bien sûr ses personnages préférés, et ne raconte que ce qu'elle veut bien raconter! Et c'est là que se manifeste l'humour ravageur de JCO qui a du bien s'amuser dans son pastiche et ce roman à plusieurs niveaux . Car enfin, et même si cette narratrice essaie de nous noyer sous les détails comme pour nous faire oublier la dure réalité, qu'advient-il de ces soeurs, ça vaut quand même le résumé!! ( en spoiler) - Spoiler:
L'aînée, Constance Philippa, s'enfuit le jour même de son mariage, et reviendra à la réunion finale de lecture du testament de la sainte tante( on pourrait en reparler, de celle-là, cette sainte nitouche qui s'avale des flacons de laudanum pour garder le moral!)- en travesti. La deuxième, Malvinia, se sauve aussi , rencontre un Mark Twain légèrement sur le retour , et devient actrice, connue d'abord, puis beaucoup moins; En tout cas, complètement allumée, et sa haine des hommes donne une scène d'anthologie où le pauvre Twain manque de perdre son " appareil de reproduction" scène que la narratrice a bien du mal à raconter tant elle se proclame ignorante des termes à employer! La petite dernière, Samantha, semble la plus saine d'esprit, elle se tire aussi, bien sûr, mais pour vivre le parfait amour avec un employé de son père. Shocking!! Quant à Octavia, j'avoue que les chapitres la concernant sont mes préférés. Les descriptions des pratiques sexuelles sadiques que lui fait subir son mari sans que jamais elle ne moufte, et comment elle finit par l'étrangler bien involontairement sont d'une férocité fort réjouissante. Même la mort de son fils, petit caractériel sadique comme son père, ne manque pas d'humour.. Et enfin, Deidre, la brebis galeuse, l'adoptée , devenue médium sous l'influence de la célèbre Mme Blavatsky ( voir ici), quel retournement de situation... Et j'en oublie, bien sûr, les parents sont loin d'être tristes!
Oui, quel talent d'écriture! Avec, pour moi, dans ce roman, les défauts de ce talent, on n'en sort plus!! Chaque petit détail en amène un autre, chaque histoire une autre, et on sent que si JCO pouvait encore détailler encore un peu plus chaque personnage, elle y prendrait le plus grand plaisir. Il y a vraiment beaucoup ( trop?) de notes... Cela n'empêche pas évidemment le plaisir, renouvelé pour l'instant à chaque fois pour moi , pris à la lire | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 14 Avr 2011 - 10:36 | |
| Oui, un bouquin vraiment excellent. Et ton message Marie me replonge dans mes très bons souvenirs. Avec ce second livre que je lis d'elle, j'ai le sentiment d'avoir mis le doigt sur une auteur d'exception. J'y reviendrai très certainement. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 14 Avr 2011 - 10:48 | |
| l'avantage avec elle c'est qu'elle est tellement productive qu'il y a toujours un nouveau livre à découvrir | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| | | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 14 Avr 2011 - 11:52 | |
| - Marie a écrit:
- Le titre français est particulièrement bien choisi, car ce n'est pas l'histoire de la famille Zinn qui nous est racontée. Mais bel et bien sa légende, la narratrice, apôtre de la bien pensance, a bien sûr ses personnages préférés, et ne raconte que ce qu'elle veut bien raconter!
Oui finalement si on insiste sur l'aspect "légende", on peut passer sur un certain manque de cohérence psycholgique des personnages qui m'avait gênée au départ. Tout devient permis | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 18 Avr 2011 - 23:09 | |
| Nous étions les Mulvaney
Ma deuxième tentative avec Joyce Carol Oates après Les Chutes, et je reste sceptique. J'apprécie une finesse d'analyse, une qualité d'écriture, mais l'ensemble reste simplement "efficace" à mes yeux, manquant de vie et d'intensité romanesque. Le roman empile trop d'anecdotes, et imprime un rythme irrégulier. Si les idéaux fusionnels de la famille Mulvaney, jusque dans leurs clichés de réussite et d'apparences, soutiennent les premières pages, que Joyce Carol Oates échoue pour moi à incarner le "vide" provoqué par le drame qui marque le point central du récit. Jusque dans le passé du titre...les ravages du temps, le poids du regard de la société, la difficulté à exprimer une souffrance à ses proches. Les sujets sont esquissés, et les rebondissement narratifs versent assez rapidement dans la surenchère. Le ton reste cependant virtuose, souvent très habile pour un bouleversement dans l'instant. Mais je n'y trouve pas mon compte. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 19 Avr 2011 - 10:37 | |
| Nous étions les Mulvanay c’est un livre que j’avais adoré, un grand souvenir de lecture Il faut dire que je suis mère de quatre enfants, comme la famille du livre) et que j’ai trouvé énormément de parallèles à ma vie personnelle et mon jugement est sans doute biaisé. Mais il est dans ma PAR (pile à relire)
Quant au titre il explique pour moi bien cette famille dont la cohérence n’est plus que de l’ordre du passé puisqu’elle a été détruite par les épreuves | |
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