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| Joyce Carol Oates | |
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Auteur | Message |
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Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 14 Juil 2008 - 10:52 | |
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| | | Argantel Envolée postale
Messages : 121 Inscription le : 30/06/2008 Age : 49
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 14 Juil 2008 - 11:33 | |
| Merci pour tous ces titres, je vais regarder lesquels me parlent le plus | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 26 Juil 2008 - 0:17 | |
| Il y a des livres qu'on ne peut lâcher... et dont on sort "aérien". Certains autres livres vous happent et vous vident. Ca a été le cas de Blonde. Oates crée le personnage de l'actrice blonde, enfant-femme puis femme-enfant au physique fantasmant au parcours professionnel apparemment remarquable... Mais l'envers du décor m'a explosé à la figure...un monde cinique où l'actrice blonde a du mal à trouver sa place, où elle devient une chose, une femme objet, où son talent est dénié et où elle ne doit exploiter que son physique. Rien n'est épargné, les photos sordides à 50 € quand elle a besoin d'argent, l'obligation de pratique sexuelle avec les responsables de studios pour réussir (relations réelles où rêvées par l'actrice), le mariage avec l'ex-sportif brutal et jaloux, les avortements.... Mais le moment le plus fort du livre est la peinture par Oates de la relation entre Norma Jane et sa mère, malade mentale. Cette relation est hallucinante et on peut penser que c'est ça qui finira par détruire l'actrice blonde, ça et la difficulté de plus en plus grande pour faire apparaître dans le miroir son amie mystérieuse. Après ces quelques 1200 pages qui avançaient inéluctablement vers la fin, il m'a fallu des lectures légères, beaucoup ! Le style de Oates fait merveille et crée une oppression qui m'a étreint en même temps qu'elle étreignait l'actrice blonde. J'ai tendance à m'interroger sur le choix d'identifier l'actrice blonde à "Norma Jane Baker". Un personnage anonyme n'aurait pas atténué la puissance du roman. Et puis, Marylin sur bien des images m'émeuvait profondément, sans que je ne connaise rien de son histoire, à part sa mort prématuré à 36 ans. Elle représentait à mes yeux une certaine image de la femme libérée ! En fait dans un sacré carcan si on suit le roman de Joyce Carol Oates. Un livre fort qui n'a pas fini de m'habiter. Et comme Oates a la délicate attention de citer des biographies de Marylin, je pense que j'irai vers elles pour avoir une idée plus large de.... un peut tout ce qui tourne autour de l'actrice blonde. | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 26 Juil 2008 - 1:12 | |
| Blonde frappe fort, brutalement et sans prévenir. L’impact est d’autant plus violent qu’il colle à la réalité ; l’aspect fictionnel étant crédible, voire probable.
Nous vivons de l’intérieur la vie d’une star. Pour le meilleur et surtout pour le pire ; la puissance des mots de l’auteur fait exploser l’image glamour et nous montre une femme détruite par une usine à rêves…une femme qui, en cherchant sa liberté, s’est perdue. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 27 Juil 2008 - 14:57 | |
| A propos de Blonde, quelqu'un aurait-il vu le téléfilm qui en a été tiré ? Il est passé sur M6, je crois, il y a quelque temps, mais subir de la VF pendant 240 minutes, ça m'a fait peur... | |
| | | Le Bibliomane Zen littéraire
Messages : 3403 Inscription le : 21/02/2007 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 18 Aoû 2008 - 17:48 | |
| "Nous étions les Mulvaney"
« Nous étions les Mulvaney, vous vous souvenez? Vous croyiez peut-être notre famille plus nombreuse ; j'ai souvent rencontré des gens qui pensaient que nous, les Mulvaney, formions quasiment un clan, mais en réalité nous n'étions que six : mon père Michael John Mulvaney ; ma mère Corinne ; mes frères Mike et Patrick ; ma soeur Marianne et moi ... Judd. De l'été 1955 au printemps 1980, date à laquelle mes parents durent vendre la propriété, il y eut des Mulvaney à High Point Farm, sur la route de High Point, onze kilomètres au nord-est de Mont-Ephraim, État de New-York, dans la vallée du Chautauqua, cent dix kilomètres au sud du lac Ontario. High Point Farm était une propriété bien connue dans la vallée – inscrite plus tard aux Monuments historiques – et « Mulvaney » était un nom bien connu. Longtemps vous nous avez enviés, puis vous nous avez plaints. Longtemps vous nous avez admirés, puis vous avez pensé Tant mieux!...Ils n'ont que ce qu'ils méritent. »
C'est donc, bien des années plus tard, le benjamin des enfants Mulvaney, Judd, qui va nous guider tout au long de ce très beau roman de Joyce Carol Oates consacré à la grandeur et au déclin de la famille Mulvaney. Avec Judd nous allons entrer dans l'intimité de cette famille américaine sans histoires et faire connaissance avec chacun de ses membres. Il y a donc le père, Michael, dirigeant une entreprise de couverture réputée dans la région. Son sens de l'honnêteté et du travail bien fait lui ont valu une réputation d'artisan et de père de famille irréprochable. Il est en passe de devenir l'un des notables de Mont-Ephraim. Corinne Mulvaney est, comme il se doit en ces années 50, mère au foyer. Elle veille donc au bien-être de son mari et de ses enfants mais aussi d'une ribambelle de chats, de chiens et autres animaux domestiques. Elle tient pour son plaisir une petite brocante qu'elle a aménagée dans une dépendance de la ferme. Très pieuse, sans être pour autant bigote, elle a fait de High Point Farm un foyer chaleureux où règnent la tolérance et la joie de vivre.
L'aîné des enfants, Mike, est déjà quasiment un adulte au moment où débute le récit. Élève de terminale au lycée de Mont-Ephraim, joue arrière dans l'équipe de football(américain)locale. Sportif donc, charmeur et fêtard, il travaillera pour l'entreprise paternelle quand il aura quitté sa scolarité. Ensuite vient Patrick, surnommé Pinch, le taciturne, l'intellectuel, passionné de littérature mais surtout de science et de mathématiques, et doté d'un QI de 151. Patrick qui, après avoir reçu un coup de sabot de cheval à l'âge de douze ans, a perdu l'usage d'un oeil. Après Patrick vient Marianne, la seule fille des Mulvaney, la gloire de son père. Jolie, d'une gentillesse à toute épreuve qui force l'admiration (et parfois la jalousie et les sarcasmes) de ses camarades, Marianne est de ces jeunes filles trop parfaites, qui allient la beauté physique à la gentillesse et qui, de ce fait, suscitent les émois amoureux des garçons timides. Puis, en dernier, vient Judson Andrew, plus familièrement appelé Judd, mais aussi « Ranger » par ses grands-frères. Le temps s'écoule paisiblement chez les Mulvaney de High Point Farm et rien ne semble pouvoir ternir l'existence de cette famille dont les membres apparaissent si soudés, comme aime à le dire le chef de famille : « Nous, les Mulvaney, nous sommes unis par le coeur. »
Pourtant, cette belle harmonie va se fissurer et tomber en miettes un jour de février 1976, le lendemain du bal organisé par les lycéens de Mont-Ephraim à l'occasion de la Saint-Valentin. Un drame a eu lieu et cet évenement douloureux va faire voler en éclats le si bel équilibre de cette famille exemplaire. Chacun de ses membres va devoir faire face au mépris et à l'incompréhension de la communauté, ainsi qu'à la honte et à la douleur de voir se déchirer l'unité du cercle familial. Aucun n'en ressortira indemne et il faudra de longues années avant que la blessure ne se referme et se cicatrise. Les Mulvaney, meurtris, blessés, désemparés face à ce coup du sort qui s'est abattu sur eux, tenteront, chacun selon ses moyens et avec plus ou moins de difficultés, à surmonter l'épreuve et à faire renaître l'insouciance et l'harmonie des jours heureux d'avant le drame.
Avec ce roman, Joyce Carol Oates nous fait pénétrer dans l'intimité d'une famille américaine moyenne qui va se retrouver brusquement aux prises avec l'hypocrisie et l'intolérance. Á travers les épreuves qu'auront à traverser les Mulvaney, c'est tout un pan de la société américaine que nous décrit Joyce carol Oates, une société américaine bien-pensante où l'ouverture d'esprit et la tolérance ne s'appliquent que dans de strictes limites qu'il est bien malvenu de dépasser. Pétrie de bons sentiments et de préceptes humanistes arrosés à la sauce protestante, cette société de la middle-class cache en fait sous ses abords respectables et ses sourires de circonstance, les germes de la trahison, de la médisance et du mépris envers ceux qui ont « fauté ». Quand, de plus, on appartient depuis peu de temps, à l'instar des Mulvaney, à cette frange de la société, il est d'autant plus facile de rejeter et d'éloigner ceux qui, par leurs actes ou par un coup du destin, portent ombrage à la réputation de la communauté.
C'est donc à une vive critique de certains aspects peu honorables de la classe moyenne américaine que se livre ici Joyce Carol Oates, en nous offrant un roman d'une grande qualité, habité de personnages nombreux et attachants qui, en proie à la cruauté de leurs contemporains, n'auront comme échapattoire que de plonger en eux-mêmes à la recherche d'une force susceptible de leur éviter de devenir à leur tour des victimes de la haine, de la bêtise et de l'intolérance. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 18 Aoû 2008 - 18:34 | |
| Après ton très bon commentaire Bibliomane je suis sure que je vais lire ce livre.
les 5 livres que j'ai lus m'ont déjà convaincue que j'aime l'écriture de JC Oates. | |
| | | Le Bibliomane Zen littéraire
Messages : 3403 Inscription le : 21/02/2007 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 18 Aoû 2008 - 18:52 | |
| Pour moi, c'était le premier que j'ai lu de cette auteure. Je dois dire que je n'ai pas été déçu et je relirai d'autres romans de Joyce carol Oates. Je remercie Sousmarin de m'avoir conseillé la lecture de Oates et plus particulièrement de ce roman pour commencer. | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 18 Aoû 2008 - 21:04 | |
| - Le Bibliomane a écrit:
- Pour moi, c'était le premier que j'ai lu de cette auteure. Je dois dire que je n'ai pas été déçu et je relirai d'autres romans de Joyce carol Oates.
Je remercie Sousmarin de m'avoir conseillé la lecture de Oates et plus particulièrement de ce roman pour commencer. Joyce Carol Oates fait partie des auteurs qui ne laissent jamais indifférents ; une grande qualité pour un écrivain je trouve ! Pour continuer, tu pourrais tâter de ses œuvres de jeunesse : « Le pays des merveilles », « Haute enfance » ou « Amours profanes » ; moins travaillés que "Nous étions les Mulvaney" mais plus fougueux et d’une férocité ahurissante envers la société américaine ; la dame s’est calmée en vieillissant…difficile à croire mais ces livres sont bien plus virulents que celui que tu as lu… Il y a également 'Confessions d'un gang de filles', que j’ai conseillé à Queenie, qui montre que la violence et la vengeance n’est pas réservées qu’aux hommes…certains d’entre eux vont le comprendre douloureusement… un roman très dur et qui finit mal, âmes sensibles s'abstenir. Sinon, il y a « Corky » d’une qualité littéraire équivalente à "Nous étions les Mulvaney" ou « Blonde », carrément stupéfiant (sans jeu de mots) et déstabilisateur ! NB : Concernant l’auteur, je voudrais préciser que rien ne la prédestinait à devenir écrivain…elle est née en 1938 à Millerport dans une famille ouvrière catholique d’une petite ville de l’Etat de New York… | |
| | | Le Bibliomane Zen littéraire
Messages : 3403 Inscription le : 21/02/2007 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 18 Aoû 2008 - 21:41 | |
| Merci Sousm' pour ces précieux renseignements. Je note et pour voir ceux que je pourrais obtenir à la bibliothèque dans un proche avenir. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 18 Aoû 2008 - 22:56 | |
| - sousmarin a écrit:
Il y a également 'Confessions d'un gang de filles', que j’ai conseillé à Queenie et j'ai pas oublié, mais à chaque fois que je le cherche soit : je le trouve pas il est en anglais il est en grand format... pff à croire que ce n'est pas encore le moment pour qu'on se téléscope l'une l'autre. | |
| | | Eve Lyne Sage de la littérature
Messages : 1936 Inscription le : 08/08/2008
| | | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 23 Aoû 2008 - 17:31 | |
| - bix229 a écrit:
- Joyce Carol Oates écrit beaucoup. Elle écrit trop.
On en arrive à oublier qu'il lui est arrivé décrire un bon livre de temps en temps....
Bonjour à toutes et tous, heureux de trouver un forum de discussion sur Joyce Carol Oates! Je l'ai découverte à la sortie de "Nous étions les Mulvaney" et je suis rapidement devenu un inconditionnel en dévorant chaque nouvelle parution (2 par an en moyenne c'est vrai...) et puisant dans les trésors plus anciens. J'adore la littérature américaine et il y a beaucoup de grands auteurs mais je comprends mal la frilosité avec laquelle on accueille parfois l'oeuvre de cette femme géniale et inspirée. Elle est pour moi le Balzac américain, tentaculaire, tantôt réaliste, tantôt fantastique ou gothique, parfois poétique, toujours chaleureuse avec une certaine distance amusée, profondément humaine. Et surtout elle a ce pouvoir magique de nous plonger dans la tête de chacun de ses personnages (vieillard, enfant, femme abusée, malade mental, névrosés et pervers en tout genre...). Quelle puissance quand elle suggère la violence et la souffrance des traumatismes de l'existence par touches subtiles, par des détails infimes en montrant les conséquences plutôt que l'horreur frontale, en nous faisant littéralement éprouver physiquement le mal être ou la névrose de ses protagonistes ("Mulvaney", " Les chutes" " Viol, une histoire d'amour", "Blonde"...) Virginia Woolf ou Joyce captaient le flux de conscience, Oates nous fait vivre des aventures mentales où le parcours intérieur importe plus que les péripéties narratives souvent succintes, prévisibles ou même parfois bâclées (ses romans policiers ne sont pas bons dans ce genre de littérature). On découvre à chaque fois comme par effraction tout un pan de société et une époque dans un territoire souvent proche du précédent. Tous ces personnages pourraient se croiser ou avoir des liens de filiation. Elle crée donc un monde immense où toutes les névroses contemporaines sont illustrées et prennent racine dans une histoire collective. Elle exorcise ses propres traumatismes (lire Marya son roman autobiographique relatant le viol dont elle a été victime) et invente des figures mythiques contemporaines en montrant que les groupes humains ont besoin de s'inventer des légendes pour sublimer la banalité ou la cruauté -de leur existence ( " Jonhnny Blues" incroyable incantation collective, un des mes préférés). Enfin il y a son style, rapide, ludique, fascinant, envoûtant et jamais gratuit. C'est fort, inspiré, jubilatoire. Et c'est rare en littérature! Donc dire qu'elle n'écrit qu'un bon livre de temps en temps c'est oublier qu'elle n'en écrit qu'un seul aux multiples ramifications et où comme dans la vie on va du trivial au sublime, du grotesque au banal, de la peur à la délivrance (superbe fin dans "Mulvaney"). Je connais peu de créateurs qui aient une telle richesse de personnages, une telle compréhension de l'âme humaine et qui sachent aussi bien les incarner. Alors il faudrait pouvoir les lire tous et enfin offrir à cette femme incroyable ce qu'elle mérite depuis longtemps: le nobel de littérature Voilà un hommage un peu lyrique mais sincère à mon écrivain contemporain préféré! Pour terminer mon petit best of : ]Bellefleur,[/b] Eux, Les mystères de Winterthurn (parodie de roman gothique très divertissante) , Confession d'un gang des filles, Corky, Zombi, Nous étions les Mulvaney (la bible de JCO!) , Blonde, Mon coeur mis à nu (superbe !), Johnny Blues (à lire d'un seul souffle, c'est génial), Les chutes, viol, une histoire d'amour(court mais très fort)... etc, etc et le dernier à venir que j'ai essayé de lire en anglais (dur dur!): magnifique! Un des meilleurs: La fille du fossoyeur | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 23 Aoû 2008 - 19:59 | |
| Bienvenue, Marko, quel joli avatar! J'hésite à lire Blonde, je ne sais pourquoi...peut être, et c'est très bête parce que le bouquin de Michel Schneider m'est resté sur l'estomac! quelqu'un peut me convaincre? ceci dit, j'aime aussi beaucoup Joyce Carol Oates. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 23 Aoû 2008 - 23:37 | |
| - Marie a écrit:
- Bienvenue, Marko, quel joli avatar!
J'hésite à lire Blonde, je ne sais pourquoi... Bonsoir Pour l'avatar c'est une image du film de Tarkovski "le sacrifice", un de mes réalisateurs préférés. Si on veut faire un pont avec Joyce Carol oates ça m'évoque cette maison de poupée qu'un de ses personnages retrouve dans la réalité dans "la poupée" (recueil de nouvelles fantastiques "Hantises"). Blonde est un livre d'une rare intensité dans les descriptions qu'elle fait de la relation complètement pathologique entre Marylin et sa mère et de ses rencontres destructrices avec des hommes égocentriques qui l'ont empêchée de trouver un équilibre affectif (on parlerait aujourdhui de "résilience" impossible ...) C'est bien plus qu'une biographie romancée. Elle voit à travers Marylin une jeune femme ordinaire dont la beauté et le formatage hollywoodien l'ont transformée en "blonde", en figure mythologique jusqu'à la perte de sa propre identité. C'est bouleversant Comme dans tous ses grands (et longs) romans il ne faut pas avoir peur de se laisser entrainer dans un tourbillon émotionnel. C'est raconté comme un suspens, la chronique d'une mort annoncée avec le messager de la mort (un facteur) qui frappe à la porte dès le début du roman. Et quel style! Cette petite voix lancinante de la conscience qui l'assaille régulièrement (procédé narratif qu'utilise aussi Stephen King mais en moins fort) Je suis sûr que ça deviendra un grand classique. Ne le rate pas! | |
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